La répétition se termine , chacun range sa chaise , et se dirige vers la table au fond de la salle pour la galette des rois , je cause de droite et de gauche , alpaguée par l’un et l’autre , c’est sympa , comme d’habitude
Soudain j’entends , « Jeanne elle est où Jeanne ? « Tristan me cherche , je lève la tête , me fais signe, un bouquet à la main , oh la , ben …. Pierrot Bâton est pas loin , avec Madeline l’air réjoui
On demande le silence et voilà que nous sommes remerciées nous deux ,les vices présidentes pour l’ensemble de notre œuvre
Bien sur, nous sommes touchées , c’est parce que on est gentilles avec tout le monde qu’on nous dit
Prises de court , pas de bijoux , pas de paillettes , pas de talons hauts , pas de discours , juste un « grand merci , on vous aime «
Et voilà, maintenant , la galette !
En rentrant , tard ….. J’ai mis les fleurs très colorées dans un vase , et je me suis dit que c’était mieux de recevoir des fleurs de son vivant
Oui
Parce que , quand on meurt , y’a en beaucoup , trop même , et puis si fait trop chaud , ça tient pas , si fait trop de vent , ça valse , si fait trop froid , ça tombe
Des fleurs de notre vivant !
Voilà
Maintenant , c’est ça que je dois faire passer comme message
Ni fleurs ni couronnes à ma mort , mais maintenant vous gênez pas !