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  • Le rire et l'absurbe

    Nous avions besoin de nous retrouver , pour chanter , pour nous défouler aussi

    Et ce fut chose faite

    Trois jours après le massacre de Paris , j’étais connectée avec eux , besoin de se sentir dans un sphère , c’est humain

    Pendant la répétition , il y a eu d’abord une grosse rigolade avec mon Paul , bien que loin de l’autre , deux , trois sms échangés , et nous voilà avec le rire jusqu’au oreilles , c’est pas charitable , mais c’est tellement bon !

    Nous avons fait une minute de silence, puis avec rage et force chanté la Liberté , et c’était bien, juste bien , un court moment que je ne peux décrire

    Puis je me suis dit qu’il fallait refaire la Liberté , ou , quand , comment , maintenant , là , je sais , c’est pas simple , mais fallait que j’en parle à Théodore bien vite , et Tristan aussi bien évidement

    Après le répétition , Léandre m’a dit «  dis , demain , don du sang ici , tu viens ? « 

    Pourquoi pas , tu me redis

    En soirée, sur le parking avec les copains , on a raconté des trucs absurdes , et on a ri , mais ri , parce que la vie continue , nous on est là , pas question de se laisser emmener par la morosité

    Sur le chemin du retour, avec Pierrot Bâton , nous étions écroulées de nos débits d’âneries , besoin d’évacuer certainement , comme après les enterrements

    Le lendemain, Léandre m’a envoyé un sms pour le don du sang , je n’y pensais plus , j’ai déposé Rose à son cours de théâtre et j’ai filé le rejoindre

    Ça se passait dans la même salle que la veille , là où nous avions chanté

    Je suis passée par les formalités, médecin et tout le reste , le pauvre Léandre a été recalé mais gentiment m’a dit , je reste avec toi

    Et quand je me suis installée sur le brancard, on a commencé à bavarder , l’infirmière était super sympa , elle plaisantait avec nous , on s’est marrés , c’était un chouette moment

    Léandre a du partir et je me suis installée pour manger un peu après avoir rempli une poche

    Et là, j’ai commencé à causer un peu , et en quelques minutes , mes voisins ont continué , et j’ai fait connaissance avec un jeune étudiant qui habitait dans ma rue !

    J’ai fait de la pub pour la boutique de Paul , on a causé à 4 durant une bonne demi dans un esprit très convivial , j’ai pas vu le temps passer

    Je suis allée chercher Rose qui avait fini son cours , je me sentais à ma place , bien vivante , entourée , je chassais peu à peu cette invasion de pensées terrifiantes

    Le rire est presque partout

    L’infirmière m’a dit qu’elle avait bien fini sa journée avec nos rires , j’ai trouvé ça vraiment beau ces gens souriants , avenants , rieurs et ouverts, oui , c’était beau