Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L'appel de la baleine

     

     SAC-A-DOS-TASMANIAN-RANGE-PACK-G82-KAKI.jpgJe m'appelle Karl. J'ai 25 ans. J'habite une petite commune balnéaire de l'ouest de la France, à côté de Lorient. Je travaille dans l'usine de kaolin toute proche et je vis encore chez mes parents. En ce moment, ma vie part dans tous les sens.

    Hier après-midi, je rêvais, quand l'idée s'imposa soudain. Je devais quitter ce milieu familial trop protecteur, mettre des kilomètres entre eux et moi et enfin me prendre en charge, voyager, réaliser mes rêves. J'ai toujours voulu écrire des reportages sur les animaux, mais mon travail à l'usine ne m'en laisse guère le temps.

    Dès le lendemain, je posais une demande de congés sans solde et me rendis dans l'agence de voyage la plus proche. Une jeune femme brune aux yeux soulignés de köhl me remis un catalogue en souriant ; c'était la période creuse et les offres étaient alléchantes.

    De retour à la maison, je commençais à feuilleter les pages. Je rêvais de grands espaces. Une kyrielle d'idées me venaient à l'esprit, Australie, Maroc, Japon… Sur la couverture du catalogue, sur son transatlantique, un jeune capitaine au képi éclatant semblait m'interpeler "Allez, viens ! Rejoins-nous !".

    La nuit suivante, mon sommeil fut peuplé de rêves étranges : un grand kangourou gris me prenait entre ses pattes pour me laisser choir au milieu du bush. Je trébuchais sur mon sac à dos kaki quand j'entendis une voix au dessus de moi. Accroché à son eucalyptus un gros koala m'offrit un kiwi en guise d'accueil. Soudain, tel Alice, il m'entraîna dans un terrier et je me retrouvais à Kyoto, vêtu d'un magnifique kimono noir. J'errais quelques temps au milieu d'une foule en liesse qui m'acclamait comme si j'étais une star du cinéma, quand un grand kamikaze se dressa devant moi avec son sabre courbé… Je m'éveillais, haletant. Ouf, ce n'était qu'un rêve !

    Au petit déjeuner, je repris mon catalogue. Sur la page centrale, un article sur les baleines bleues attira mon attention. Elles sont actuellement menacées par la pollution et la diminution de leurs ressources en nourriture. À cause du changement climatique et de la surpêche, le krill est beaucoup moins abondant. Or, c'est il constitue l’alimentation principale de la baleine. Elle avale quotidiennement entre 2 et 4 tonnes de ces petites crevettes.

    C'était un bon sujet d'article et j'avais toujours au fond d'un tiroir la proposition d'un ami photographe pour GEO qui avait voulu me débaucher il y a quelques années.

    Je décidais de le joindre dès ce soir. J'allais enfin reprendre ma vie en main…

     

    Patricia 

    C’est avec grand plaisir que j’ouvre ma porte à Patricia ,  fidèle lectrice et amie , qui se lance dans les « plumes de l’année «  , proposées par Asphodèle

     machine-brouillons-1.jpg

    Les mots imposés en K étaient

    kyrielle – képi – kaolin – kaki – koala – kangourou -kilomètre – krill – kamikaze – kiwi – khôl – kimono

    Un grand merci  Patricia pour cette participation