17 heures , les grandes portes s’ouvrent , des centaines de jeunes sortent , y’en a du monde , je retrouve Ellen , bavarde , pas mécontente d’elle , elle me pose des tonnes de questions de culture générale , faut assurer !
« Tu vas devoir me guider, on va voir Suzy «
Ok, on branche l’iphone , ce n’est pas loin, mais que de monde à sortir de ce parking
Il faut trouver la rue qui est à sens unique, un coup pour rien !
On refait un tour, impossible de traverser la Prairie, direction la Gare
Je connais bien ce quartier de Vaucelles, j’y allais tous les lundi matin pour partir vers le Havre en covoiturage, ça me fait bizarre …
Suzy s’inquiète, elle appelle
On arrive, pas simple …
L’heure tourne, vite
Nous trouvons enfin le lieu, Suzy nous accueille
Elle réside dans un presbytère, la déco est dépouillée, deux plantes, un caoutchouc, c’est moche un caoutchouc …
Suzy nous présente des deux coloc, Sœur Marie Blandine , malgache, et sœur Marie Blanche qui est le nez sur le PC
Nous buvons un jus d’orange, parlons de nous, de nos petites vies
Suzy me fait remarquer qu’elle aura 75 ans , comme mon père , elle a la pêche , alors je lui dit qu’elle sera centenaire , sa sœur ainée , ma tante Edith a fêté ses 80 printemps , je lui annonce les noces d’or de mes parents en Octobre , elle n’était pas à leur mariage en 1962 , elle était novice , n’avait pas le droit de sortir , je trouve ça bien cruel ...
Elle a passé sa vie dans une communauté religieuse tout en exerçant son métier d’infirmière psychiatrique, ma tante est une femme admirable, j’ai beaucoup, énormément d’affection pour elle, c’est la seule personne qui compte dans ma famille, en dehors des mes proches
Nous nous quittons heureuses
Au retour, dans la voiture, Ellen me confie qu’elle a eu envie de chanter Sister Act, nous rions de non cœur
Durant le trajet du retour , entre chien et loup ,deux heures de route juste assez de temps pour revoir toutes nos chansons