« Nous n'en demanderons pas plus…. »
Les amants du bal du dimanche ont retrouvé leur place, les bras se détachent, la lumière baisse
En douceur je me dirige côté jardin, c’est rare.
Eléonore a retrouvé Paul, on dit qu’ils se marieront dans l’année, je m’assois sur le sol poussiéreux, près de Carla, pose un bras sur ses jambes, elle entoure mon épaule
Pas la peine de chercher Théodore, il ne viendra pas
Les mots s’enchainent avec force, nos voix se mêlent divinement.Il faudrait stopper le temps, je ferme les yeux par intermittence, les ouvre doucement, croise le regard de Tristan, le sourire de mon amie de chœur, ma fille est tout près aussi, ma fille, la mienne, je l’entends.
Je prends la douceur des notes du piano, parenthèse dans mon âme émue et fragile
«
Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si… le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants… «
Les mots prennent tout leur sens, serrés, resserrés les uns aux autres, personne ne peut voler l’instant
Il s’achèvera à la dernière note
Pour la dernière fois, nous avons chanté Mistral Gagnant