Faut que je trouve les mots.
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Ne faut pas dire n’importe quoi, des mots qui doivent réconforter
« Accroche-toi «
Oui, s’accrocher, à quoi, aux branches, aux autres, à la vie, évidemment.
« Tu es forte «
Fort, facile à écrire, je ne suis pas à sa place, est ce que je peux juger moi, ce n’est pas un peu directif ça
Je vais chercher dans le sac à mots
Courage, cou rage, je coupe le cou, il reste la rage, oui, la rage, c’est ça mais je ne peux pas le dire
« Comment te sens-tu ? «
« Je pense bien à toi.. »
Je sèche, pourtant elle est riche la langue française
Je comprends bien que souvent c’est plus facile de se taire
Trop peur de dire des banalités
Se taire. Pas possible
Alors , raconter , des petits riens , des choses qui disent que la vie continue ailleurs , oser une pointe d »humour quand c’est possible , mais pas trop , ça se dose ça
Lancer quelques messages, ne pas attendre de réponse immédiate, ne pas se poser de question, garder le lien, toujours …
ne pas se poser de question, garder le lien, toujours …Ne jamais le rompre, parce qu’après le retour est raide, on aimerait se fondre dans le décor, un peu rongé par la culpabilité de ne pas avoir donné quelques signes
N’ayons pas peur des mots, ils sont là pour eux, pour nous
Pour nous les bien portants, parce qu’ils nous rendent service, pour eux, parce que dans leur souffrance, dans leurs angoisses, ils soutiennent, apaisent un peu
Les signes, le peu de temps, malgré les tracas infimes du quotidien
J’essaye ….
même si parfois , y'a pas de mots ..
Photo ; Ellen
Commentaires
Les mots pour le dire, oui. Pas facile.
J'aime bien que l'on me mette les points sur les i.
Je déteste les non-dits.
Parfois je me dis: si je ne lui dis pas, qui le fera?
Ton billet fait un peu écho à celui que je viens de publier sur la vie parisienne.
Les mots pour le dire ...
J'ai lu et commenté ton billet du jour
vision réaliste et non édulcorée de la grande ville
fallait le dire
Je ne suis pas toujours à l'aise pour dire en face à face des choses qui me tiennent à coeur , peur de blesser et forcément , d'être jetée
je sais , faudrait pas ..
Pour l'anti blues , je trouve des gestes , du temps ensemble
mais quand ça dure , quand l'autre ne va pas bien depuis si longtemps , j'avoue , parfois c'est dur de trouver les mots
Rigolote ta nouvelle bannière mdrrrrrrrr !
elle me rappelle l'Almanach Vermot ;)
Moi, je dis souvent "courage", ou "prends soin de toi", et je prends des nouvelles de temps en temps...
Tout dépend de la proximité que l'on a avec la personne aussi
prendre des nouvelles aussi auprès de l'entourage , et en donner aux autres , ça peut aider
Houlà... sujet délicat.
Des mots sur les maux, peut-être... mais pas forcément. Surtout ne pas saouler, tant de mots inutiles présents uniquement pour tenter de masquer un malaise, une gêne réciproque, sujet pas facile.
Des questions, c'est donc que l'autre attend des réponses ou bien c'est pour marquer un intérêt.
Lorsque j'étais quelques dizaines de kilogrammes de viandes dans les draps et même encore un peu plus tard du même poids dans des vêtements trop grands, je détestais le baratin je ne cherchais que la bonhommie dans l'oeil de mon camarade du moment... aujourd'hui j'ai envie de parler, de raconter ce voyage dans un autre corps mais j'entends assez souvent dans le regard de l'autre "ok c'est bon, t'es guéri... tu nous as bien dit que tu étais guéri... alors lâche-nous, ok..."
D'autres peuvent avoir besoin d'entendre des nappes de discours afin de noyer leur chagrin, ce n'est pas impossible.
Bleck
voilà , il ne faut pas non plus noyer l'autre d'un flux de paroles qui peuvent aussi être déplacés , ne pas non plus s'imposer , respecter la solitude , le besoin de s'isoler
"la bonhommie dans l'oeil " tiens , j'aime bien cette expression
C'est clair ,besoin de raconter , surtout quand on a le recul pour le faire , je vois bien ...
Pas simple de trouver la bonne oreille , pourtant , c'est assez précieux de lire et d'entendre l'expérience de ceux qui ont vécu ça
oui , autant que les récits de voyages , mais c'est moins exotique
On dirait une réponse au post de Coumarine. :)
forcément , en lisant les blogs de ceux qui traversent des turbulences de santé , ce billet fait écho
mais c'est aussi une manière pour moi d'y voir un peu plus clair , accepter les découragements et ma propre faiblesse d'accompagnante ..
PS : Très sympa la bannière !
Oui !!!!!!!!!!!!
Il y a toujours un mot, Jeanne, ou un geste. Mais il n' y a pas toujours quelqu' un pour le dire ou le faire. L' important est d' être cette personne là. Et quelquefois c' est pas facile, mais on est là quand même . Il y aura t' il quelqu' un pour nous ?
quelqu'un pour nous ? j'avoue ne pas me poser la question
Je crois bien que oui , si un jour on devait traverser des parenthèses , je ne crois pas qu'on serait dans un grande solitude , ça me parait improbable
On peut se tromper ..
Oui, garder le lien... et quand il n'y a pas de mots, une petite photo ou une musique.
Des douces pensées et des bisous ensoleillés du lundi !
Les photos ,oui , ça aide bien , et la chanson , dans certains cas , quand on le peut
sans tomber dans le pathétique , faut faire attention
Oui , la douceur , le soleil , qu'est ce que ça donne comme énergie !
bises Chabada
Un très joli billet. C'est pas facile d'être malade et c'est pas facile de soutenir un malade... Pourtant il faut le faire, il faut rester présent et essayer de ne pas dire de bourde...
Chacun fait comme il peut... Je crois qu'il ne faut pas éviter de parler de la maladie avec le malade pour pas qu'il pense qu'on ne voit pas à quel point il souffre et en même temps il faut lui changer les idées, lui remonter le moral, essayer de le faire rire. Doser tout ça c'est pas évident, être malade encore moins...
Je devine à travers ce que tu écris depuis plusieurs mois que tu es grand soutien pour ton amie.
PS : j'adore cette nouvelle bannière!
tu sais , les bourdes , on peut les faire , et en entendre , essayer d'en sourire aussi .. c'est jamais volontaire
Ne pas parler de la maladie , c'est presque l'ignorer , et quand les "malades " sont en plein combat , ils ont besoin de raconter , c'est une évidence
On peut aussi parler de l'avenir , faire des projets , ça booste , fixer des dates , regarder devant
parfois , c'est tellement complexe , quand la maladie est installée depuis des années , et que l'on sait qu'elle ne disparaitra jamais , ça c'est dur , pour tout le monde
Je sais que je peux soutenir , parce que je suis disponible pour ça , ça renforce les liens , c'est certain
J'ai vécu ça dans le et ça dans le passé , je crois que ça m'a rendue plus forte
il ne faut pas avoir peur ... mais oui , chacun fait avec ce qu'il est ..
Je viens de lire un petit bouquin que je n'ai pas aimé donc je ne le cite pas mais il y toujours quelques passages intéressants.
Un passage de ce livre dit la même chose que toi : " il n'y a pas de mots" ou " les mots sont dérisoires" . Parfois les mots ne servent à rien mais ils sont ce lien tenu parce qu'écrire est plus facile que parler en vrai . Parfois on ne peut pas.
Les mots peuvent surtout être lus au moment le plus opportun , et relus quand ils sont doux ,rassurants
J'ai beaucoup écrit pour une personne chère, c'était le seul lien , ou presque qu'elle avait , dire était plus difficile
C'est pour cette raison , que je le dis et le répète nos nouveaux outils de communication sont si précieux
faut pas en faire l'économie
Un livre que tu n'as pas aimé , ça arrive ..
Pas évident de mettre les mots sur des maux. Ne vais-je pas trop parler, discuter de choses sans grand intérêt et donner ainsi l'impression que je noie le poisson et nie la souffrance de l'Autre ? Ou au contraire me taire et laisser le silence et l'angoisse s'installer.
Être là et écouter, partager... la présence, c'est déjà bien.
♥
Et puis je vais faire preuve de futilité mais c'est bon aussi parfois : grand merci à tous tes lecteurs pour leur gentille appréciation sur la bannière ;-D
La présence , rendre visite quand c'est possible et ne pas laisser l'autre seul dans son combat , sauf si c'est son souhait , c'est respectable aussi
Oui , tu as bien raison , belle satisfaction cette bannière , oui , elle plait bien !
bises
Essayer souvent de parler d'autre chose.....pas facile !
Bizzzz
JMB
doser , sentir les besoins , ne pas faire semblant ...
Ouh là....je ne trouve pas les mots pour commenter ton billet. Trop d'émotions sans doute, encore trop frais dans ma tête. Si on a pas les mots pour accompagner nos malades, il reste encore le regard. Le regard, le geste....c'est important.
L'humour c'est pas mal aussi ! Ma cousine vient de vaincre le crabe ! Elle a gagné, elle a gagné, elle a gagné ! Ma "soeur" est indestructible ! Et rigolote en plus ! Combien de fois nous avons ri ensemble pendant son traitement avec nos réflexions du genre, "est-ce que tu crois qu'on devient aussi "chauve" en bas qu'en haut...ses étourderies avec sa perruque, genre - elle sort la poubelle tête nue..."mince, j'ai oublié ma perruque ! Elle éclat de rire en imaginant la tête des voisins! Une belle leçon de vie ces malades !
Par contre, pendant la période la plus "hard" du traitement, elle ne souhaitait pas que je l'appelle. Elle m'envoyait de brefs textos pour me donner de ses nouvelles. Je la comprenais...pas facile de répondre toujours aux mêmes questions.
Vendredi dernier, elle m'a envoyé ce texto : "les résultats sont bons, écho dans trois mois, mes cheveux repoussent noirs et blancs (je lui demanderai à l'occasion si en bas c'est idem haha !). Quant à moi, je lui ai répondu que j'avais la coupe à la Claude François, qu'il était temps que je retourne chez le coiffeur ! Sur ce elle m'a répondu : "T'as pas honte ?". Elle s'habitue aux cheveux courts, porte un bonnet parce qu'il fait froid, met de grande boucle d'oreilles. Elle prend soin d'elle, toujours aussi élégante, toujours aussi mimi, toujours son côté "Maurane" même si elle ne peut plus se faire de chignon. Elle m'appelle cette semaine...Je l'aime ma soeur, euh...ma cousine. Bisous ma Jeanne - pardon d'avoir été si longue. Finalement, j'ai trouvé les mots.
Solène, j'aime ta phrase "pas facile de répondre toujours aux mêmes questions" auquel je me permettrai d'ajouter qui n'ont pas forcèment de réponses...
Bleck
C'est vraiment une bonne nouvelle , et je comprends ta joie , ton soulagement
Tu vois , ça dépend de chacun , vraiment , il faut accepter les phases de retranchement , garder le lien , quand on a la proximité avec la personne , et surtout , trouver l'énergie là ou il y en a
En accompagnant notre copine à la chimio , je vois du personnel soignant tellement rassurant , souriant , il faut compter aussi sur eux
En fait , tu avais beaucoup à dire aussi Solène
bisous
Pour moi, ce serait... surtout pas :"bon courage", "sois forte", "accroche-toi", "je t'admire", "quelle leçon de vie", "tu vas redevenir comme avant", et autres mots qui n'ont pas de sens quand la maladie se déclenche telle un tsunami sur sa vie.
D'ailleurs, même pas : "tu penses à te reconstruire ?".
Ben oui, je ne fais que ça, depuis le début !
Alors je re-"commanderais" plutôt les : "Je suis là, n'hésite pas si tu as besoin que je t'accompagne à l'hôpital", ou alors : "viens, on va faire les boutiques", "je viens prendre un thé chez toi, j'apporte le gâteau " ... et puis se donner des nouvelles du monde et de la vie, telle qu'ils continuent de tourner, parce qu'on n'est pas le centre du monde tout de même !
Bon, enfin ça, tu sais déjà faire, avec tes petites anecdotes !
Bisous
Oui.
Merci Cathy de nous dire... ce que l'on peut dire, ou pas !
Cathy, en ce qui me concerne j'ai apprécié que l'on me souhaite du courage... j'ai du mal à savoir pourquoi, mais j'ai aimé entendre ça.
Bleck
merci pour tes mots à toi Cathy
J'accompagne mon amie quand je peux , en fait ,je lui propose à la clinique , on est bien toutes les deux , je connais le chemin , on cause de tout , je l'informe , les infirmières sont très respectueuses
puis , je prends des nouvelles , plusieurs fois dans la journée
Au début , les malades sont pas mal soutenus ,et au fil des mois , le quotidien reprend le dessus , c'est comme ça , je ne juge personne , et j'imagine que ça doit être dur
oui , les boutiques , le maquillage , les complicités
Pour la maladie psychique , c'est un peu pareil , autrement ,je garde le lien , et quand je peux , j'aide , un peu de ménage , des conseils vestimentaires , des encouragements
Tu vois , écrire et lire par le biais des blogs , c'est vraiment une aide précieuse , vraiment
Mes petites anecdotes sont nées à la suite de ça ..
raconter pour distraire , pour parler de soi , de l'autre
bises à toi
Parfois, il vaut mieux garder tendue son oreille que d'ouvrir sa bouche. Pas évident de trouver la mesure pour se montrer présent sans trop en faire, prêt à écouter et/ou à agir aucazoù.
Eviter la compassion gnangnan , écouter , et rebondir modérément et puis , ne pas trop se poser de questions , rester soi , ne pas laisser paraitre nos propres peurs , ça ne fait pas vraiment avancer les choses
Agir , oui , souvent , y'a des petites choses à trouver
Jeanne, mieux beaucoup mieux qu'une parole... un geste ! Une accolade une simple pression de la main sur l'avant bras comme le font les médecins, j'apprécie énormément le toucher. (Il est vrai que je suis un "tactile" j'adore quand on m'embrasse (au sens premier du terme avec les bras autour des épaules hein.)
Une poignée de main appuyée... le geste c'est quelque chose.
Notre société accepte peu le contact physique c'est assez curieux... la peur du contact avec la peau de l'autre, on peu voir presque partout des sexes étalés offert mais une simple pression de la paume des mains et les gens s'enfuient, c'est assez fou.
Bleck
J'embrasse comme tu le décris , avec les bras autour des épaules
J'ai donné un geste à un de nos amis en larmes , il y a quelques temps , je ne trouvais à ce moment là que ça
C'est vrai , c'est tabou de toucher , de serrer une main , dans une société ou tout le monde se montre à outrance
Mais ce n'est pas donné à tous , ce n'est pas quelque chose qui se programme
faut oser , oui , donner ça , les gestes tendres, Bleck
Bien sûr, trouver les mots...très difficile, j'en ai fait l'amère expérience. Mais mieux vaut des mots ou des gestes maladroits que pas de mots du tout, de l'indifférence ou de la fuite, non?
D'accord avec Bleck, pas facile non plus d'être tactile de nos jours.Moi qui le suis, je passe souvent pour trop familière. Pourtant j'ai souvent besoin de toucher les gens pour leur parler.
Aaaah! Je ne suis donc pas la seule "tripoteuse" !!!
La fuite , et l'indifférence , difficile d'en parler , sans juger , nul n'est obligé de .. mais nul n'est à l'abri non plus
Nous commettons tous , sans exception des maladresses , soyons réalistes , et dans une société où on se permet parfois plus de juger l'autre que de faire , il est facile d'être pointé du doigt
chacun agit , écrit avec son coeur , c'est ça la bienveillance , la vraie
tu le sais bien
Les tactiles , je les aime bien moi
pas les "toucheurs " c'est pas pareil ;)
Pour papa, je n'ai pas trouvé les mots pour raconter mon expérience "d'accompagnatrice" parce que ...seule ma présence a été nécessaire...
tu étais à ta place ..
Je suis plutôt du genre taiseuse, dans ma famille on ne parle pas...
J'ai dû faire une lettre récemment à l'un de mes anciens patrons qui a perdu un fils (40 ans). Pas de condoléances, j'ai horreur de ce mot que je n'emploie jamais. J'ai réfléchi un petit peu, j'ai écrit ma lettre et j'ai été remerciée pour "ma merveilleuse lettre"... Oser sans trop, doser, mais se manifester.
Bises de ma tour
tu as du faire cette lettre tout en retenue et délicatesse , l'écriture est précieuse , et c'est tellement chaleureux de recevoir des mots touchants
Tu sais faire ça , je ne suis pas surprise Soène