Régulièrement, comme vous tous certainement, me reviennent des souvenirs d’école
Je n’ai pas de bon souvenirs, ou très peu.
L’école, le collège étaient source de stress, de peurs, d’attente interminable, de bousculades, de frustrations.
Je n’ai jamais vraiment apprendre, surtout faire mes leçons, j’avais horreur de ça, les poésies par cœur, les leçons de conjugaison, l’auto dictées, les tables de multiplication
Je n’avais aucun attrait, aucun intérêt pour les apprentissages.
Quand à leur tour, les enfants ont du se mettre face à leurs livres et cahiers après l’école, je ne savais pas les faire réciter, les interroger, vérifier si la leçon était sue
Je n’ai pas aimé apprendre
Il y a quelques jours, j’ai fait des recherches pour mener à bien une intervention sur les carences affectives du nourrisson
J’ai fait des recherches afin de finaliser un document adapté à mon auditoire
J’ai aimé faire ça, j’ai réalisé que je n’avais pas retenu grand-chose de mes années d’études, tout au moins pas assez mémorisé les travaux des psychiatres et psychanalystes qui ont permis l’avancée dans la connaissance du nourrisson
Mon cours est bien passé
Pour autant, je sais que les personnes présentes auront retenu peu de choses, c’est ainsi.
J’apprends depuis des années : des dizaines de chansons par cœur, des mises en scène, j’apprends à utiliser des logiciels, j’apprends le jardinage, je progresse toujours mais je n’ai pas de maitre
Personne pour m’évaluer, personne pour me punir
J’ai toujours eu peur des sanctions quand j’étais enfant, peur de la mauvaise note, peur de ?
Au lycée les choses ont basculé, les sanctions étaient inexistantes…
J’accepte le regard, le jugement des autres, les conseils, les ajustements mais je n'aime pas qu'on me fasse la leçon, la morale , les conseils de caniveau gonflés de culpabilité ...
De mes années scolaires, il me reste des connaissances de la langue française, aucunes connaissances en mathématiques, ou très peu, quelques rudiments en anglais.
Je n’ai pas réussi à accompagner mes enfants dans leurs apprentissages
C’est une réalité
Je n’ai pas su les aider à apprendre
Pour autant, ils feront leur chemin
Je leur ai apporté du rêve, de l’imaginaire, de la liberté de ton …
Ça ne fait pas tout
Je suis une grande rêveuse …
Commentaires
Pour l'école je suis à peu près comme toi, pas de bons souvenirs de toutes ces années. Contrairement à toi, j'aimais apprendre des poèsies dont je me souviens encore maintenant par contre j'ai rééssayé il y a peu de temps, j'ai mis une semaine pour en retenir une, courte.
Il y a quelques années j'ai assisté dans mon lycée de Vesoul à une réunion d'anciens, si je calcule bien ça devait bien faire 45 ans et même plus.. que je l'avais quitté !
Celui qui présidait la réunion nous a fait retentir la sonnerie de rentrée des cours, ça m'a glacée alors que tous les autres étaient heureux.
mais j'ai aimé retrouver et reconnaitre des élèves de mon époque.
Une réunion d'anciens élèves , je ne pense que je ferais le déplacement
Pour autant , il faut faire travailler notre mémoire , longtemps , le plus possible , mais assimiler , mémoriser des choses attractives
Nous sommes nombreux comme toi à avoir encore en tête des poésies
ma mère utilisait souvent des proverbes , je les ai tous retenus , et je les sors encore
l'école a changé , les enfants y vont en général de bon coeur
moins de pression je pense
j'ai des souvenirs de fessées , de violence sur les élèves , j'avais peur ...
Ma position est exactement et rigoureusement identique à ce que je viens de lire par rapport à l'école, c'est assez incroyable. A ceci près que je n'ai jamais mis les pieds dans un lycée que je ne posséde aucun diplôme.
Bleck
j'ai bac +2 , un parcours simple qui m'ouvre des portes professionnellement parlant
Ce qui est étonnant , ce sont les parents qui ne comprennent pas pourquoi un gamin de 8 10 ans n'a pas gout à travailler , c'est un enfant , et un enfant , ça joue , beaucoup et longtemps
je n'aspirais qu'à ça , jouer , butiner ...
Toi aussi hein ?
Pas de regrets , tu t'en es bien sorti
Bleck, c'est du net, du bref, du précis, du concis. A l'heure actuelle, plus personne n'avoue n'avoir jamais mis les pieds dans le secondaire et n'avoir aucun diplôme ! Il existe même un BTS de technicien de surface (femme de ménage, balayeur). Pourquoi pas ! Moi, j'ai mon BBTS : brevet de bloggeuse (blagueuse) très spéciale !
@ Ma toute petite Danydanslenylon, nous nous croisons régulièrement ici ou même peut être ailleurs, nous nous connaissons un tout petit peu hein, hein !
Vois-tu je vais gaillardement sur mes cinquante neuf ans, j'ai l'histoire que j'ai banale et extraordinaire à la fois, une vie d'homme ordinaire.
Alors je m'exprime et je m'exprime cash, crûment peut-être pour certains, peut-être. Les superlatifs, le marketing, les je sais tout et surtout je ne doute pas me fatiguent et pas depuis hier.
Je ris et je pleure mais surtout je ris en bref je crois assumer mes émotions et ça me semble urgentissime, absolument.
Bleck
j'ai croisé tant de gens n'osant pas dire qu'ils n'avaient pas fait d'études
j'ai croisé beaucoup de gens qui criaient fort qu'ils n'avaient pas de diplômes , fiers de ne jamais avoir aimé l'école
on choisit rarement en fait , je crois beaucoup aux rencontres
ma Rose et sa prof de français , une femme extraordinaire qui a mis en elle tant de confiance
faut que je fasse un billet tiens !
c'est bien vrai , pas la peine de rajouter des fioritures , dire simplement , cash !
vous avez ce point en commun Bleck et TTD , oui
Je suis comme toi, j'ai peu de bons souvenirs de mes études. J'ai le sentiment d'avoir oublié toute cette longue période.. peut-être étais-je trop inhibée, trop réservée, trop complexée ?? Bref je n'y repense jamais ou si peu !
je pense que tu étions tous complexés , enfin presque , pas facile de s'intégrer , moins de codes
beaucoup de personnes idéalisent l'école d'antan , c'était pas mieux , pas pire
notre mémoire sélectionne
ça m'agace ces trucs qui ressortent aujourd'hui ,les objets qui rappellent l'école , tu parles !
ça sentait l'alcool de l'appareil à stencyl , le poêle à fuel , et l'éther quand y'avait des vaccins ou qu'un gamin tombait , beurk !
j'ai des souvenirs épouvantables de l'école, les 3 familles nombreuses du coin étaient considérées comme des gens à problèmes et nous étions livrés aux réflexions et aux maltraitances de certaines imbéciles d'instit ! entres- autres que les pères de familles nombreuses ne pouvaient être que des ivrognes ! nous ne répétions rien à nos parents par peur , notre père, sapeurs pompiers de Paris était loin de l'ivrogne annoncé !! je n'ai comme diplôme que mon certificat d'études , je détestais l'école et je suis allée en apprentissage à 14 ans, j'ai appris toute seule, un peu en cours du soir, à grands coups de lectures et d'écoute des autres , mais comme toi, je n'ai pas su rassurer mes enfants sur l'école, je lai ai aidés au mieux que j'ai pu, c'est pas trop mal !
comme quoi les stéréotypes existaient déjà , et existent toujours
je crois que ça laisse des traces , bonne ou mauvaises
ma mère qui a été rabaissée à l'école est remplie d'empathie et de compassion pour les plus isolés
tu vivais en ville , à la campagne , 14 ans , beaucoup de filles dans les fermes
tu as suivi ta route , dans une autre époque
moins de chômage ...
J'ai accompagné mes enfants dans leur parcours scolaire , mais pas dans les devoirs
je les ai aidés à avoir du recul face aux jugements , ça j'ai réussi , oui , je le crois vraiment
Euh....pas mieux que vous...Des souvenirs horribles du primaire et du collège. Je ne ne souhaite plus en parler. Le lycée ? Quelques souvenirs un peu plus heureux.
tant de dégâts ... a qui la faute ?
Balayer le passé, ne pas reporter ses "traumatismes" sur d'autres situations , écrire pour évacuer
et regarder en avant Solène
bises
Euh, et ben voilà, j'ose pas vous dire que l'école, j'aimais ça ! Faut dire que j'étais de celles qui ne se posaient pas de question : règles imposées, la vie c'est comme ça, faut aller à l'école, travailler le mieux possible, ne pas bavarder, obéir, respecter la maitresse, le frère aîné, ne pas se chamailler avec les deux plus petits et, par la suite, s'occuper de la sœur née 9 ans après et celle née 14 ans après(bonheur, tendresse). Rendre service, aider, faire plaisir. Pourquoi je dois pas faire ça, ni dire ça... Explication donnée : c'est comme ça et pas autrement ! C'est dit une bonne fois pour toutes ! A l'école, j'avais chaud, j'étais tranquille par rapport à la "nichée", j'aimais bien l'histoire, la géo, j'adorais le français... je supportais le calcul et apprenais scrupuleusement les récitations. je m'amusais bien à la récré, je bavardais et ricanais en cachette en classe. Bête et disciplinée, quoi ! Ne pas de faire remarquer, se faire oublier. En 1954, c'est le certif'... "et tâche de l'avoir, sinon, c'est l'usine"... Je ferai deux ans de pension, 6ème, 5ème, et retour dans la famille pour des cours privés de sténodactylo. Là aussi, faut avoir son C.A.P. les cours sont lourds pour une paye de cheminot ! Je l'ai, je travaille, j'aime ce travail... et puis, il faut bien travailler, de toute façon... Attention, je ne veux pas faire de misérabilisme. A 74 ans, aujourd'hui, je fais un peu figure de dinosaures lorsque je raconte mon enfance et je m'interroge encore sur cette fausse modestie, presque servilité, cette dépréciation, cette inhibition. Cela ne vient pas de l'école mais d'une longue et difficile et très complexe histoire familiale dont j'ai hélas déterré les bribres en voulant écrire et blogguer !!!!
dinosaure , pas du tout , une vie , une famille , assez proche je pense de celle de Boutfil , et c'est ce qui fait la richesse des blogs aussi non ?
Aller en 6 e en 1954 c'était pas donné à tout le monde , je crois bien que le mot "collège " on le prononçait rarement
fille aînée docile , oui ,chargée de mission , un modèle
Tout comme toi j'étais obéissante , j'avais peur des punitions
un jour la maitresse avait confié à ma mère " les jumeaux , je ne pourrais jamais les punir , je serais incapable de les consoler "
à la fin de ton commentaire , pourquoi ce "hélas "
déterrer son histoire enfouie fait forcément avancer , peut être que ça peut anéantir aussi
ne pas vivre dans les regrets TTD
moi aussi fille de cheminot
Je comprends tout à fait ce que tu as pu ressentir Jeanne.
Je connais plein de gens comme toi.
Apprendre est pourtant un des moteurs de l'enfance, les enfants sont des petits curieux (au sens scientifique) ils aiment connaître et savoir plein de choses. Ils ont une véritable joie d'apprendre. Pourquoi casser cette joie? Comment se fait-il que l'école ait abîmé ainsi les enfants, au point de devenir des adultes comme toi, en révolte contre l'apprentissage?
Je continuerai à me poser cette question jusqu'au bout de ma carrière (qui se rapproche beaucoup) . Je crois à ce que je fais, mes élèves sont heureux de venir en classe, je sais que c'est un combat d'enseigner dans la joie, que c'est mal vu des supérieurs hiérarchiques. De nos jours, il faut en baver tout le temps, sinon c'est louche.
Je ne sais pas, je ne sais rien, je sais seulement que d'autres façons de concevoir l'école existent et que je ne suis qu'une goutte d'espoir dans un océan de désespérance. Et quelque part, ça me fait mal. Alors demain je prendrai ma guitare, mes crayons, on fera de la grammaire des songes et des mathématiques amusantes. Et mes trente schtroumpfs me regarderont avec leurs grands yeux.
Comme d'hab.
y'a pas de bonne , mauvaise manière je crois
Je ne pense pas que l'on puisse apprendre les tables de multiplication en s'amusant
l'école enseigne les bases , je les reçues
et tant mieux
j'étais une bonne élève ,en classe mais pas à la maison
les devoirs , c'était signe pour moi de contrôle , de culpabilité , tu sais , la fameuse interro surprise , le piège , argh !
la mauvaise note , le crayon rouge , la honte !
tu as forcément toi le gout d'apprendre , sinon tu ne serais pas devenue enseignante
et puis , rien n'est figé , ça peut venir plus tard
parfois ,trop tard ...
Les outils ont changé , mes enfants ont appris plein de choses grâce aux magazines et jeux de PC
et puis voyager ...
L'activité essentielle des enfants restent le jeu
oui , curieux ça oui !
tu fais ça bien , et tu le sais Célestine
Je me suis mal exprimé quand à mon premier commentaire :
A l'école maternelle et puis ensuite en primaire et jusqu'en CM 1 aucun problême, voire c'était tout simplement fantastique les apprentissages, les maîtresses, les petits copains (l'école n'était pas mixte) maman venait me chercher pour les repas tout était protégé, génial. Et puis est venu la marche supplémentaire le CM2 et puis le collège... catastrophe j'étais perdu absolument pas concerné, j'avais un recul un retard ou une avance (appelez-ça comme vous le voulez...) absolu j'étais totalement isolé... il y avait bien la petite véronique qui était belle comme un coeur... mais non, paumé le mec paumé à toute forme de travail scolaire.
Bleck
C'est ma révolte du moment, ma silencieuse colère contre un système scolaire qui broie les rêves de mes enfants. Mon fils a eu du mal à entrer dans le moule scolaire. La gentillesse de son maître de cm1 a fait bouger sa douleur de l'école. Mais rebelote l'année suivante. Ma grande tient bon avec ses carnets à histoires et à poèmes, avec son carton à dessins.
Ce n'est pas toi, Jeanne, qui est en cause, c'est l'institution qui ne sait pas partir de ce qu'aiment les enfants. ça manque de plaisir, de projets , ça manque de désirs de savoir. Une institution qui industrialise le savoir, qui transforme l’éducation de tous en enseignement de masse. Moi j'ai quitté le bateau quelques mois avant le bac,et pour mes projets professionnels j'ai construit des outils que je partage avec mes élèves. Il leur faut des projets personnels pour s'en emparer.
Tout comme Célestine, j'aime mon travail, je le fais avec cœur. C'est drôle mais ce plaisir est contagieux. Je n'ai pas de guitare (snif) mais je sais que mes élèves sont heureux et confiants en arrivant en classe! Prêts au savoir.
Attention, ils vont bientôt nous pondre de nouveaux programmes!
il y a plein d'enseignants passionnés , et remplis de bon sens
j'en connais , des amis , des profs
je suis plutôt confiante , certes , la machine semble de plus en plus lourde , c'est aussi à nous parents de les aider à s'adapter
mes 3 enfants ont la passion de la chanson , chanter c'est leur bol d'air , leur oasis , leur truc à eux
je crois que chacun peut trouver son loisir , apprendre , ça reste une contrainte , c'est comme ça
merci pour ton passage Mélodie