Depuis quelques mois, j’ai changé de travail. Celui que je m’occupe à présent me plait beaucoup, c’est passionnant, je suis vacataire pour un organisme de formation, je côtoie une population très variée, j’ai beaucoup d’automie. L’idéal.
Il est parfois angoissant de se réadapter, certains n’osent pas franchir le pas, de peur de ne pas s’intégrer, de changer les habitudes. Il y a des lieux qui m’étaient auparavant totalement inconnus, la photocopieuse, la machine à café, les salles, les tableaux blancs …
Avant je côtoyais les salles de jeux, les tables basses, je vivais pliée en deux, même les réunions d’équipe se faisaient sur des chaises miniatures. Des odeurs de couches, de savon, de purée de légumes, de peinture m’étaient familières.
Je suis impressionnée par la rapidité d’adaptation et surtout comme on oublie vite les lieux passés. Je n’aime pas retourner sur les lieux de travail d’avant, on a rien à y faire, les collègues sont dans leurs préoccupations, manquent de disponibilité.
Me nouvelles collègues sont extrêment sympathiques, disponibles, chaleureuses, je m’y sens bien. Les secrétaires sont toutes jeunes, communiquent beaucoup, bref je crois que de telles conditions contribuent à un vrai plaisir d’aller travailler …
J’ai une chance inouïe, celle de changer sans même devoir faire l’effort de chercher un nouveau travail, c’est le fruit d’un parcours, d’une passion que je transmets, depuis mes premières années ou je me sentais fragile, vulnérable, mais battante. J’ai osé me lancer dans des situations périlleuses, j’ai eu la chance de pouvoir faire des pauses pour passer beaucoup de temps pour mon travail le plus essentiel, celui d’être parent. J’ai juste envie de dire qu’il n’y a pas que des hasards, que la vie nous emmène vers de nouveaux chemins parfois imprévisibles, qu’il faut pousser des portes et oser. Même la où l’on n'est pas attendu..