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Cantine

Rose mange à la cantine deux à trois fois par semaine, depuis le début de l’année aux dires des professionnelles qui l’accompagne, elle ne mange presque rien, se contente d’un morceau de pain et parfois d’un dessert. La dernière fois, elle a beaucoup pleuré elle était incontrôlable et elle m’a dit’ « je voulais toi.. »

Ca me fend le cœur de la voir réagir ainsi, certes à la maison, elle mange bien, à l’extérieur très mal, se méfie, à peut être peur de ne pas aimer, ou de ne pas savoir ce qu’elle mange.

Au sujet du goût chez les jeunes enfants, je ne sais pas tout, mais je sais une chose : les goûts changent, évoluent en grandissant. Rose aime les crustacés, le homard, les crevettes, le pâté ; le fromage, les pâtes, les fruits, les glaces, les gateaux. Elle n’aime pas les œufs et les pommes de terre.

J’écoutais une émission à la radio avec comme invité un défenseur du goût et de la bonne cuisine, très médiatique, et qui porte de ridicules lunettes..

Les auditeurs appellent en dénonçant tel ou telle société de restauration collective, tel ou tel restaurant scolaire, ils s’autogratulent en disant qu’ils font leur marché avec leurs enfants, qu’ils les ont toujours emmenés au restaurant, qu’ils ne leur ont jamais donné de petits plats cuisinés …Ça m’énerve, je ne supporte pas ces donneurs de leçons ( en général bien lotis ) qui se mettent en avant. Chacun fait comme il peut, et pardon je constate que quand même les enfants aiment tous: le steak, les frites, les escalopes et les spaghettis. Mes enfants adorent le sabre mais au prix que c’est je ne vais pas leur en faire toutes les semaines. Et puis cuisiner prend du temps, il faut des produits frais, beaucoup d’ingrédients, les contraintes de la vie quotidienne obligent bien des familles à user de génie pour gagner du temps …

Chez nous, on mangeait bien, la tradition normande avec des excellents produits ( surtout le rôti de porc qui garde un goût exceptionnel) Ma mère cuisinait basiquement mais c’était bon, on se régalait car on connaissait le goût. Ellen adore la poule à la crème de sa grand-mère, Mark adore le gigot d’agneau de grand-père et le riz au lait de sa mamie …Les goûts sont liés aussi à de doux instants, les saveurs qui rassurent, qui durent dans le temps.

Je transmets ça à mes enfants, Ellen va à la piscine le lundi soir, quand elle rentre fatiguée, elle a faim, un plat de spaghettis bolognaise l’attend, rien de bien compliqué, elle rentre dans sa maison, retrouve ses proches, l’odeur accompagne cette transition.

Je n’aimais pas aller à la cantine, c’était trop bruyant, trop hostile, bousculades, cris …

Un jour, en faisant la visite du self du collège des enfants m’est réapparue cette odeur si particulière, une odeur de lait, de produits ménagers, de friture …J’avais les larmes aux yeux, je me suis retenue de ne pas pleurer, revenaient en moi des moments difficiles de séparations, je n’avais jamais mangé à la cantine avant l’âge de 11 ans …

Commentaires

  • Bonsoir Jeanne,

    C'est un problème tous les jours, il faut réfléchir à ce que l'on va faire à manger et surtout s'adapter au temps que l'on dispose. On ne peut pas cuisiner tous les jours. C'est certain. J'ai eu la chance d'avoir une maman qui ne travaillait pas et j'habitais près du collège et du lycée. Je ne suis jamais allée à la cantine. Je vois qui tu veux dire : celui qui porte des ridicules lunettes. Il passe aussi dans l'émission de Drucker du dimanche. En fait, les mamans font ce qu'elles peuvent.

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