Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cross

Ellen a fait un cross hier avec le collège, rien de tel pour la mettre de mauvaise humeur, elle déteste courir, n’aime pas la compétition…

Je lui dis qu’elle ne peut pas être bonne dans tout, que pour certains la musique est une véritable torture, d’autres les rédactions ( de ce côté elle a des atouts) pour d’autre encore les arts plastiques. Elle sait tout ça et cela ne resout rien au fait que bien sûr elle se hurler dessus pendant les matches de hand, qu’elle est toujours la dernière choisie.

J’ai toujours eu une sainte horreur du sport et de la gymnastique, je n’aime aucun sports, l’odeur des vestiaires ( sueur, caoutchouc, déodorants et j’en passe) me révulse, je m’en suis complexée pendant des années. Je vous épargne mes commentaires sur la piscine…

Je me suis toujours sentie inférieure en sport, lourde, maladroite, limite handicapée. A cause de mon traitement, j’étais persuadée que je ne pouvais rien faire. Mon corps devenait un vrai boulet, j’acceptais ma tête mais le reste …les profs ne m’ont jamais encouragée quand je me vautrais désespérément sur les tapis de sol, quand je m’arrêtais devant la corde du saut en hauteur. Le pire c’était le cheval d’arsaut, il me semblait qu’il faisait dix mètres de haut..

Jusqu’au jour où je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule. Avec mon amie Chloé n’ayant pas un attrait passionné pour les sports Co nous étions de côté, papotant pendant des heures en gloussant. Un jour, notre prof de sport lassé et découragé de devoir gérer de telles adolescentes (en même temps nous étions tellement gentilles qu’elle ne pouvait pas nous en vouloir ) nous posa la question suivante « oh mais qu’est ce que vous voulez faire ? » Nous avons répondu « du ping pong ! »Eh oui, la salle était au sous-sol du lycée, nous étions souvent seules, nous échangions quelques balles en rigolant et ensuite nous nous asseyons sur un banc, pour de longues conversations et bien sur quelques ragots.

Depuis , je ne pratique aucun sport , ma voix est mon seul outil, je parle, je chante sans cesse …j’ai surtout eu la chance de découvrir que mes mains m’offraient bien des ressources créatives. Depuis j’ai également rencontré plein de gens qui comme bannissent le sport..

Ce qui m’énerve quand même le plus, c’est quand on me dit « si, tu devais t’y mettre, c’est important pour l’équilibre.. , Ça défoule.. » Tout ça je le sais, sans doute que bientôt je ferai quelques exercices de maintien, mais ce sera moi qui en déciderai car je n’oblige personne à chanter, ou rien d’autre ……Par contre, il nous arrive de chanter dans une salle de sports et nos loges sont simplement…des vestiaires !

Commentaires

  • Je suis comme vous : je déteste le sport.

  • Oui mais vous devriez vous y mettre, c'est important pour garder la forme et éviter les accidents cardio vasculaires ...

  • Churchill a qui on demandait le secret de sa longévité repondait :" le sport... jamais".

    J'apporterai un brin de nuance car s'il est avéré que le sport est nocif (pour le corps, l'esprit et l'entourage), il est des activités physiques qui pratiquées à deux peuvent offrir bien des satisfactions...

  • ça c'est un sujet ! Quand j'étais petite, habitant dans un tout petit village avec une vieille demoiselle comme institutrice, je n'avais pas eu l'habitude du sport, à part la marelle, quelques balles au prisonnier que je détestais à cause de mes grosses lunettes qui m'handicapaient un peu et grimper aux arbres. Et puis le cheval qui est devenu ma passion.
    Quand je suis arrivée au collège, j'ai tout de suite été cataloguée dans les nulles et je m'y suis habituée.
    Au lycée, ça a continué...Moi aussi, avec une copine, on se cachait derrière le "chateau" pour arriver à gratter un tour de parc. L'endurance, quelle horreur !
    Et puis, avec l'âge, j'ai pris goût. Je marche, je pédale et j'essaie d'accompagner les enfants (accrobranche, cannyonning...). Et bien sûr je continue à monter à cheval. En touriste, balades, randonnées, des activités où la convivialité est aussi importante que l'activité en elle même.
    Je suis restée fondamentalement allergique à tout ce qui est compétition.
    J'ai deux enfants, l'aînée, la fille est sportive dans l'âme. Elle aime tout...mais pas la compétition et est plutôt bonne. Mon petit bonhomme lui, déteste l'effort. Se forcer, aller au bout de ses limites, ce n'est pas sa tasse de thé. Et tous les bien-pensants de déplorer "pour un garçon" de ne pas être sportif. Je le défends tout en l'incitant d'en faire un petit peu, au moins pour ne pas être rejeté par ses copains.
    C'est dur la vie !

Les commentaires sont fermés.