Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Je m'accroche

poignée de porte.jpg

Par maladresse, régulièrement, je m’accroche

J’accroche mes manches aux poignées de porte, je reste prisonnière, j’accroche mes colliers aux boucles d’oreilles, c’est très inconfortable, j’accroche même, il faut le faire, la patte de ma ceinture de pantalon à une clé

 

Je ne m’accroche pas aux gens, c’est fini, je crois que dans le passé je l’ai fait

Je ne m’accroche pas à ma famille large, je ne veux pas recoller des morceaux, j’ai dépoussiéré, j’ai laissé derrière moi, je ne les vois plus, tantes, cousins et cousines, à part Suzy

Il m’ont fait souffrir, sans le savoir, la seule chose qui nous rapprochait étaient mes grands-parents, tout s’est terminé au dernier enterrement

 

Je ne m’accroche pas aux vieilles amitiés, je ne relance pas indéfiniment, je réponds aux appels, mais quand je vois la personne tourner petit à petit les talons, j’accepte son choix, avec un peu de peine parfois, je ne veux pas être tenace, je laisse chacun vivre ses liens de vie

 

Je n’aime pas trop qu’on s’accroche à moi, je sens parfois des personnes désireuses de gagner ma sympathie, mon amitié, je reste courtoise, mais je ne mens pas, je ne triche  pas avec ça, je ne cherche pas à tout prix à être populaire

 

Je m’accroche à vous, à vos vies, je m’accroche à mes proches, je suis même accroc, parfaitement rassurée par les liens d’amour

 

Par prudence, je regarde mes vêtements, par peur d’y trouver un accroc

A mes écharpes et foulards des petits fils dépassent, je les laisse, je ne cherche surtout pas à les rentrer, surtout pas à les couper

Parfois on me fait remarquer mes petits accrocs, ceux là sont bien futiles

L’essence même de cette vie c’est d’aller à l’essentiel, ce qu’on ne pourra pas repriser plus tard.

Commentaires

  • certains mots pourraient être les miens... moi j'accroche mes ceintures ougilets aux pignets des éléments de la cuisine... ou aux cheveux des filles (oups...)

    par contre je laisse aussi partir les gens et ça me coute... c'est bien de les laisser vivre leur vie mais... ne devrait-on pas se battre pour conserver leur amitié?
    parfois je doute d'avoir fait le bon choix...

    enfin je suis contente de voir que quelqu'un d'autre peut penser comme moi....


    bonne semaine

  • La virge / ça me t'etonnes pas que tu t'accroches à tes filles , Aîe pour elles !
    Tu sais en vieillissant , on rencontre de plus en plus de gens , on ne peut pas , par le force des choses et du temps , rester amis avec tous ceux qu'on a croisé
    J'ai remarqué aussi , que quand on se voit plus , c'est plus difficile
    et puis nos chemins bifurquent
    J'ai retrouvé mon amie de lycée , j'étais contente , et puis elle s'est à nouveau envolée
    Je ne vais pas forcer les choses , si elle ose m'envoyer un signe , je serai là , comme je peux
    ne culpabilises pas pour ça

  • tu as tout à fait raison... je suis désormais un peu pareil..
    je ne suis là que pour ceux qui ont besoin de moi.
    les autres, s'ils ne le souhaitent plus, poursuivront donc leur chemin sans moi

  • Charles / sachant qu'ils auront croisé aussi d'autres vies
    Par la force des choses parfois aussi , on ne se comprend plus
    Pourtant je suis très fidèle en amitié , mais pas exclusive
    J'attends ça aussi des autres

  • ton billet m'a marqué parce que je me reconnais dans ce que tu écris, à part que chez moi ces petits accrochages ont l'art de me mettre hors de moi comme si je ne controlais plus rien ... bizarre non ? ... et en ce qui concerne l'amitié, je laisse faire les choses, ceux qui veulent me voir ont mon num ;-)

  • Nelle / parce que tu te sents comme prisonnière , surprise par cet accroche brutale

    Je veille a donner des signes de temps à autres , j'aime aussi en recevoir , mais je laisse toujours place aux nouvelles rencontres , je ne me suffirait jamais de mes acquis
    parfois on se perd pour de bon quand même , alors qu'on a pas vu venir

  • Très belle façon d'exprimer les liens qui te relient aux autres...
    Bonne journée à toi...

  • Fille bavarde / merci , j'ai réalisé ça il y a peu de temps , ma maladresse et ma fidélité aux autres , sans exclusivité , culpabilité

  • j'ai cette sensation également avec le temps qui passe de retenir l'essentiel des choses . savoir préserver les relations qui comptent, ne pas tenir compte des avis parasitaires ,ne pas s'obliger à conserver telle ou telle relation ...tes mots sont très justes et en te lisant je me suis fait la réfléxion qu'il m'arrivait de plus en plus rarement de m'accrocher aux poignées de portes...peut-être est-ce que j'ai gagné une certaine liberté? il serait temps ...
    biz et bonne journée jeanne !

  • Nini / c'est la sagesse , aller à l'essentiel , parfois je croise des gens , et puis je me dis "allez prends le temps de prendre des nouvelles " et puis je me heurte à des gens qui dans leur bulle , ne parlent que d'eux , alors je prend de la distance , je met mon temps ailleurs , tant pis si parfois je semble distante
    c'est le cas à l'école de ma fille , je deviens sauvage , tant pis ..
    Bisous , belle soirée à toi

  • Très beau texte, j'accroche !

  • Gwen / merci , alors accrochons nous !

  • J'ai appris à laisser partir les gens moi aussi... Je suis même tellement détachée de certaines personnes que je boycotte les site comme F...k où il faut ABSOLUMENT retrouver ses amis... avoir des amis et être amis de...
    Par contre, pour ma famille je suis en train de créer de nouvelles accroches... Et ça c'est très chouette...

    Très beau texte ma Jeanne

  • La dame des crys / il y a des effets un peu mode F k en est un , je ne critique pas , mais c'est pas du tout mon truc ,j'ai le sentiment de ne pas trop maitriser ce qui s'y passe en fait
    Super que tu retrouves des liens familiaux , des liens appaisants sans doute , c'est bon
    merci beaucoup

  • J'aime beaucoup ce texte! Et la dernière phrase "aller à ce qu'on ne pourra pas repriser plus tard" est tellement juste...
    Mais dis donc Jeanne, tu deviens de plus en plus philosophe! :-)

  • Tilleul / non pas philosophe du tout , j'observe et je trouve des similitudes dans nos actes de vie quoitidienne
    c'est un petit jeu , et le mettre en mots c'est unique ça , jamais je ne pourrais lacer de telles pensées dans une conversation
    merci beaucoup

  • j'ai souri en lisant le titre, tu devines pourquoi.
    j'aime ton intro.

    savoir quand se décrocher? pas toujours facile,parfois ça peut faire mal.

    très beau texte,jeanne ,comme d'hab.

  • Marie Camille / oui j'ai souri , hasard que nous aillons parlé de ça , complicité du blog
    tu accroches même les corbeilles de pain
    Je sais , parfois ça peut faire mal , mais se forcer , n'est ce pas pire
    bonne soirée , déjà finie ...

  • Accrochons nous sans retenue à ce partage de pensées dont tu es l'instigatrice talentueuse...
    S'accrocher à la vie, OUI, comme si elle pouvait nous lacher demain...
    Pas de notion d'exclusivité, juste partager au contaire...
    En y réfléchissant je m'accroche à beaucoup de choses, beaucoup de personnes mais je n'en souffre pas, justement car je n'ai pas cette notion d'exclusivité.
    Chaque rencontre est enrichissante.
    Oui j'ai beaucoup aimé ton texte vraiment!
    Merci!
    Bises

  • Nath / c'est toujours un bonheur de te voir revenir chez moi
    Nous sommes accrochées nous deux , par celle que nous aimons tant , liées par cette vie bouillonnante , par cette femme qui à relié ses proches
    Dans la cruelle séparation , il faut savoir s'accrocher à ce qui en vaut vraiment la peine
    le reste , c'est très aérien ..
    merci beaucoup
    Bises

  • Jeanne, je ne pars jamais...
    Dès que j'ai quelques minutes je viens chez toi te lire et lire les coimmentaires... je n'ai pas toujours envie de commenter, ni le temps!
    Bisous
    WE chez Lorenzo dès demain....j'ai hate!
    Re bises

  • Comme à mes habitudes, j'ai lu et relu ton billet ainsi que les commentaires... Et toujours comme à mes habitudes, je suis restées quelques longues minutes à réfléchir... C'est un beau billet... J'aime les quelques lignes de la fin... Cette vision de nous accrocher à "l'essentiel" de nos vies...

    Cependant, même si tant de fois je me suis surprise à être accroché à "mon éssentiel" je ne pense pas que cela soit la meilleur façon de vivre... Car si chacun s'accroche à son éssentiel, que chacun définit son périmètre, ou encore ses priorités... Nous nous risquons à tomber dans l'indifférence des autres... Et plus le temps passe, plus je plains l'indifférence qui mine notre société...

    Je ne pense pas que cela soit un tord ou que cela soit mal de vouloir s'accrocher aux autres... S'accrocher dans le sens de porter une attention même s'il n'y a peu ou pas de retour (sauf dans une relation amoureuse, où la situation détruit plus qu'elle fait de bien), s'accrocher non plus dans le sens d'être dépendant de l'autre, s'accrocher dans le sens de croire qu'il y a toujours une part de bonté en l'autre et peut-être qu'il ne sait l'exprimer...

    Parce que je pense que l'ami qui nous appelle ne serais-ce 1 fois l'an pour prendre de mes nouvelles ou ne serais pour me souhaiter un bon noël cet ami là nous fait plaisir (moi personnellement)... Ce plaisir que certain peuvent percevoir comme une conformité mais c'est un plaisir qui veut aussi dire que je compte (que j'existe) et qu'elle a eu même 10 ans plus tard "une pensée" pour moi (elle s'est souvenue de moi). Alors c'est vrai je cultive mes vieilles amitiés...(Je manque de temps, mais en moyenne j'appelle au moins une fois l'année... Sourires, et ça ne va pas dire qu'ils ne comptent pas... Bien au contraire...)

    Je pense que ce qui mine nos relations c'est le fait d'espérer un retour (concret, palpable, quantifiable..) dans nos actes. Si chacun se contente uniquement du plaisir qu'il prend à faire les choses, je pense que personne ne craindra mourir seul chez soi pour être découvert quelques années plus tard.

    Bref... Je pense que l'amitié, l'attention et une belle chose à cultiver, et ce quel qu'en soit le fruit récolté. Les gens finissent toujours par réaliser les gens qui restent à leur côté.

  • Dominique / merci pour ce long comentaire et l'intéret que tu portes à ce billet
    Je suis complétement d'accord avec toi sue le fait qu'il faut entrevoir des signes de communication qui peuvent au premier abord nous énerver
    Cet été jai pris beaucoup de temps pour parler avec les nièces et depuis , qu'est ce qu'elle font les unes après les autres , elles m'appellent sur Face ..k
    Et je sais que c'est une manière toute bête de me faire rentrer dans leur vie , un code , et je ne dois en aucun cas me montrer méprisante face à ça
    Après la difficulté c'est la dispersion , butiner , brasser sans prendre le temps , voir plein de gens en même temps , pour au final ne pas se prendre le temps de la vraie rencontre
    ( les blogs sont forts pour ça aussi )
    se refermer exclusivement sur soi , sa propre vie , n'est certainement pas un moyen de comprendre le fonctionement de notre société

    Cultiver est le moi bien trouvé , comme ces plantes que l'on déplace ,pour qu'elles trouvent l'endroit idéal
    Ne jamais se suffire de ce qui est là
    bonne journée à toi

  • La futilité de l'accroc:
    Il faut croire à la futilité, c'est la touche de crême dans le café noir de l'essentiel.
    J'aime reperer les petits plaisirs quotidiens et en profiter.
    Je n'aime pas ceux qui ne savent pas le faire. Je n'ai rien à leur dire!
    Je ne m'accroche à personne car je ne crois pas que l'on puisse forcer les sentiments, par contre je suis aussi conscient de la nécessité de faire vivre les relations, familiales ou amicales. Cette dualité permet de faire un tri naturel, par affinité (s). Affinité ! Le voici le mot clé :)

  • Antiblues / les affinités sont plus que naturelles , dans les rencontres , il y a le déclic , parfois en quelques minutes on sait que la personne en face deviendra un compagnon de route
    c'est tellement étrange
    s'accrocher à des branches qui ne tiennent pas , ça sert à rien , à un moment donné elles cassent , j'évolue avec ça , parfois c'est blessant , mais bon ..
    Soyons futiles , continuons a nous nourrir de nos futilités !

  • Il est vrai que parfois je m'accroche,mais si je le fais c'est parce que ces personnes sontcontentes que je les relance alors qu'elles ,elles ne font jamais le 1er pas,pour que l'on se retrouve mais au bout d'un certain temps j'ai envie de tout laisser tomber et puis il y a toujours une bonne raison pour que je les relance mais c'est à réfléchir il est vrai je le sais.

  • Marie Camille / tout dépend de ce que t'apportes la relation
    il faut être honnète ave ça , si c'est pesant , ne pas forcement relancer
    Je l'ai vécu , aussi , ces chemins qui dévient , se dire qu'on a vécu des belles choses , mais que nos vies ont changé

    il est arrivé le bébé de Carla , es tu au courant ?
    C'est un beau jour , je pense à eux .

  • Non mais merci pour la nouvelle .fille garçon?

  • ta réponse me fait prendre concsience qu'il y a peut-être des choses à changer...
    je m'accroche à mes filles par mégarde, ok... mais inconcsiemment?.... gloups...

  • Lavirge / je crois qu'on ne peut pas , se forcer à maintenir quelque chose est illusoire
    pour tes filles , elles ont besoin de s'accrocher à toi
    ne les lâches , ben non , elles sont petites

    Moi aussi , j'ai un truc accroché à moi , dès le matin , jusqu'au soir , elle a bientôt 8 ans ..

  • Comme c'est bon de se raccrocher à des souvenirs, comme tu sais si bien les faire ressurgir avec tes scènes de vie.

    Comme c'est bon de se raccrocher à de vieilles amitiés, perdues de vue à cause du boulot, de la vie. Hier, les 5 amies nous nous sommes retrouvées comme pendant nos 4 années passées à l'ICOF... Avec nous 60 ans, nous en avions 18 dans notre tête et nos coeurs. Et nous avons promis de ne plus décrocher !
    Nous nous étions, comme il y a 40 ans, "par affinités", deux très proches qui ne se sont jamais quittées, les 3 autres qui riaient comme des gamines des péripéties de "notre" Sophie (alias Babette).

    Qu'il est bon de s'accrocher à toi, à vous, aux autres, à cette vie virtuelle, même si c'est encore mieux quand on se connaît pour de vrai !

    Mais il faut en avoir l'envie de s'accrocher, de se raccrocher. Sinon, comme tu dis, on laisse tomber !
    Je t'embrasse

  • Plume / c'était donc ça ton fameux mardi
    je suis impressionnée , vous retrouver après autant de temps

    les amitiés de la vraie vie n'ont pas de prix , bon nombre d'amis lisent ce blog aussi
    Vous n'allez pas attendre aussi longtemps avant de vous revoir je suis sûre
    Dis donc , y'a pas une rencontre de blogueurs qui se profile sur Lyon pour la fin de la semaine , je sais pas , je le sents

    bises par ce beau mercredi d'automne

  • Tres bon. Ne pas s'accrocher a la famille (qu'on n'a pas choisit), éviter de s'accrocher aux gens... Pour cela, toujours découvrir, etre en alerte pour saisir les petits bonheurs... s'accrocher u c'est avoir peur de l'inconnu (sauf pour les poignée de portes!).

  • Vonric / on ne choisit pas sa famille , il ne faut pas vivre dans l'illusion
    s'accrocher à ce qui est bien vivant
    je n'aime pas les accrochages ,les conflits
    par contre en voiture , je m'accroche , aïe , toute seule le plus souvent

  • Très beau sujet, très beau texte qui me laisse songeuse et sans voix.
    Ma vie a été bouleversée il y a trois ans au décès de mon époux. Depuis l'horizon de mes amis a considérablement été modifié. Certains ont littéralement disparus. Plus un mot, plus un coup de fil, plus une visite. D'autres ont été là, fidèles de jour comme de nuit et je les garde précieusement. Puis de nouveaux amis sont apparus, dans la vraie vie et en virtuel. Des amis qui ne le connaissaient pas. Ainsi pour moi il y a "avant" et "après".
    Et moi pour tenir, je me suis accrochée, voilà le joli terme !
    Je m'accroche toujours. Résolument. Et je tiens.

Les commentaires sont fermés.