Dans le hall d’entrée j’aperçois une silhouette adolescente
La jeune fille en pleurs est trempée
Elle parle au téléphone
Je lui dis qu’il a bien fait de venir , Ellen accourt près de son amis , elle lui tend les bras , lui dit qu’il faut qu’elle se sèche
Elle la console
Je les laisse parler de ses tracas , je me retire en douceur
Une femme est en larmes , elle se mouche sans cesse , renifle sans parler
Je vais vers elle , trouve quelques paroles , lui propose mon aide , la rassure à demi mots
Je la console , je ne suis pas là pour la laisser s’enfoncer dans sa peine , elle retrouve le calme
Elle me disait que tout allait bien mais fond en larmes au bout de quelques minutes
Je l’invite à déjeuner , ne pose pas de questions face en chagrin incontrôlé
Sa peine de cœur , elle la livre sans réserve , elle déballe sa rage , je l’épaule , on se connait si peu , je comprends sa détresse , ne lui apporte pas de solution , simple consolation
Parce que son papa s’en est allé , j’envoie un message de réconfort à cet ami
Je l’écoute , lui donne des gestes de tendresse , des regards de soutien
Rien ne peut soulager sa peine , si ce n’est l’entourage des proches
Ne pas se débiner dans ces cas là , entourer avec ce que l’on a comme réserve de tendresse , loin des préjugés
Ma fille sait consoler , elle trouve les mots que l’autre attend , les gestes apaisant , la disponibilité pour l’autre
Trouverais je le réconfort dans ma peine ?
Auprès de vous , auprès de mes parents , de ma famille , de mes amis fidèles
Quelle cruauté de ne pas trouver consolation , pleurer sans épaule douce et aimante
C’est la pire des solitude , la pire des détresses
Les larmes sont légitimes , l’indifférence est sordide
Commentaires
La passerelle avec le billet précedent est évidente: d'un bout à l'autre des relations humaines !
On se confie rarement à moi, je ne dois pas inspirer confiance avec mon visage si sévère! Pourtant quand cela m'arrive, je sais "faire l'éponge" comme je dis! C'est un rôle difficile mais dont tu as parfaitement situer le contexte et les conséquences ...
" ce visage sévère et austère " tu l'évoques souvent
Il n' y a pas que les mots , il y a aussi les gestes , servir un bon café , ouvrir sa porte
Parfois on se préserve , mais je me rends compte que c'est l'instant seul qui a compté
Les gens malheureux cherchent juste un peu de réconfort , même auprès des inconnus parfois
la preuve , les blogs ..
je suis sure que tu trouves les mots pour consoler
Contrairement à Antiblues, les gens se confient souvent à moi, mais moi j'ai un mal fou à me confier.... Au boulot ils m'appellent la secréte... je ne suis pas vraiment secrète, je pense que ça ne regarde personne... Avec mes amies, souvent ce sont elles qui dégainent les premières, alors ensuite c'est dur de déballer ses propres affaires, le placard est déjà plein...
Avant j'avais le blog, mais je trouvais que j'avais pris un mauvais tournant, que je me mettais trop en valeur, ce qui ne reflétait pas la réalité, alors parler pour embellir c'est chouette, mais dans le fond, c'est bête, ça ne sert à rien, et nous savons au fond de nous même qu'on se ment un peu ...
De tout ça j'en retiens que je ne suis pas femme à me confier, les gens me voit comme quelqu'un de gaie, qui n'a jamais de soucis, toujours de bonne humeur, souriante, oreille attentive, reconfortante...
Finalement, c'est une jolie image d'Epinal, et si c'est comme ça qu'ils aiment me voir, pourquoi leur imposer autre chose..
oh la la , je me retrouve bien dans ce que tu dis
On est parfois pris au piège de notre image , et cette image du placard plein , je connais
Pourquoi embêter les autres après tout ?
On s'attache à notre image , dur de la changer
Tu avais une sacrée capacité à écrire sur les blogs de ceux qui confiaient leur détresse , nombre de fois où tu m'as épatée
C'est vrai , quand on va lire Risette ( tiens rien que le pseudo ) on a du mal à se dire que ce sera le mur des lamentations
Mais je te connais un peu , et je sais que dans la vie , en cas de coup dur , tu as tes relais , tes bonnes copines , qui ne te lacheront pas
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris , ce n'est pas un hasard
Se confier... Avoir confiance en l'autre...Pas facile mais tellement nécessaire... Je commence à apprendre. Pendant longtemps j'ai été celle qui écoute, celle qui réconforte, qui soutient... Mais j'en ai eu marre de ce rôle. Alors maintenant je dis aussi "stop, non, je peux pas"... Je me confie aussi un peu plus... Mais j'écoute toujours aussi, du mieux que je peux...
Un sujet profond de bon matin belle jeanne....
bravo d'avoir dit "stop"
c'est bon de se lacher aussi
Dans mon travail , le tien aussi , je suis exposée à écouter beaucoup , j'avoue que parfois je suis vidée !
Les deux sont necessaires , consolantes et consolées
bisous ma Dame
Pour moi, la confidence répond aux mêmes mécanismes de la psychanalyse. On dit et l'on tait ce que l'on veut bien à l'écoutant. Lorsque la confiance s'installe la retenue s'estompe. L'écoute est une première aide. Mais celle qui fait avancer le plus, c'est l'introspection qui s'en suit.
Je pense avoir une bonne capacité d'écoute mais j'ai de plus en plus de mal à prendre suffisamment de recul et à ne pas faire buvard.
Bonne journée ! Je file au boulot, je suis en retard, j'ai trop traîné sur les blogs ce matin :-(
Bisous doux ma Jeanne
le recul est plus facile quand on est moins impliqué affectivement
Le pire c'est de voir la souffrance jamais soulagée , ceux qui se blindent , mais souffrent intérieurement , souvent leur corps lâche prise d'ailleurs
Tu as ton lot de tracas toi aussi , tu es une bonne épaule , capable de donner pour le plaisir , c'est énorme ça , je te le dis !
désolée pour le retard , je reparle de ça demain
bisous
je suis un peu comme ksénia. je suis un vrai buvard parfois...
tu as raison de souligner que la présence est importante mais ce n'est pas le consolant qui a la solution, qui a les armes pour se battre...on doit les trouver seul mais sachant que l'on est entouré de personnes, c'est plus facile.
j'aime juste sentir une présence, maintenant me faire parler ,c'est assez dur... et si je me confie, il y a peu de choses que je dis réellement...Ce n'est pas pour cacher, c'est juste que je ne vois pas l'utilité de tout dire...
je suis sûre jeanne que tu es quelqu'un vers qui les gens se tournent...je t'embrasse et belle journée
pas l'utilité de tout dire , et puis se confier ne résoud pas toujours la peine
J'aime cette idée de se sentir entourée
Dans ma plus grande douleur , mon plus grand chagrin , j'ai trouvé le reconfort aussi auprès de celui accablé par le même chagrin
peut être que seulement le fait d'être en pure confiance est suffisant
tu as compris ça , et tu as du tellement l'expérimenter dans ton travail de soignante
bisous
Je passe sans bruit...
"Conversations - Consolations" tes billets me demandent un long moment de rumination... que je n'ai pas !
Et je n'ose pas te dire que je reviendrai sur tes sujets...
Gros bisous en attendant demain, déjà la fin de la semaine. Ouf !
Je passe sans bruit...
"Conversations - Consolations" tes billets me demandent un long moment de rumination... que je n'ai pas !
Et je n'ose pas te dire que je reviendrai sur tes sujets...
Gros bisous en attendant demain, déjà la fin de la semaine. Ouf !
tu sais , tous mes billets n'ont pas forcement à être commentés , je ressents , j'écris , et comme tous tu as besoin de ruminer
le WE , ça y est , j'y suis !
même pas honte
profite bien
bises
Elle en a de la chance, Plume, pour elle le mercredi c'est le vendredi !! :)
J'ai lu avec intérêt les divers comm', je me suis amusé des réactions, toutes dans le même sens(: je suis celui (ou celle) qui écoute). La vie est sans doute moins binaire et on peut passer d'un rôle à l'autre selon les circonstances.
Et puis il y a tellement de gens malheureux et paumés!!
c'est vrai que tu n'as cette chance là
En retraite , on attend plus la fin de la semaine !
Je demeure convaincue que nos blogs sont consolateurs , quoique l'on en pense , parce que d'autres portent de l'interet à nos vies , et que énorme déjà
Tu as raison , nous ne sommes pas binaires , pudiques souvent et parfois soucieuses de garder l'image que l'on donne
Tu es le seul homme à commenter sur ce billet d'ailleurs
Oh la la moi aussi j'attire les confidences. Et je me raconte volontiers. La parole libère !
et j'aime cette photo de La Belle !
bisous
j'aime les photos de Man Ray
tu as une telle spontaneité toi
je sais que tu es présente et capable de dire " raz le bol " quand ça déborde
Garde ce précieux cadeau , la parole qui libère
bisous
Bonjour Jeanne...
J'ai lu aussi les commentaires...je connais le sujet dans les deux sens...
Je sais faire l'éponge...mais je sais aussi me livrer lorsque je suis en confiance...libérer les mots a voix haute cela fait énormément de bien...
Et puis il y a nos blogs...qui permettent cet échange
durant les périodes difficiles...
Un petit rayon de soleil traverse le salon...je le partage avec toi...
merci pour ce rayon de soleil , il arrive timidement
les blogs , malgré ce que l'on peut en penser , sont sources de rapports amicaux
le reconfort , c'est pas forcement des solutions , mais des messages , des petits mots qui nous font voir le bon côté des choses
tu donnes autant que tu reçois
je t'embrasse aussi
je suis comme Chriss...une éponge à confidences..même si parfois, il est difficile de porter la peine et la misère des autres...il faut éviter simplement de se laisser trop " bouffer" et c'est le plus dur!!!
Pour ne pas se faire "bouffer" il faut s'entourer de gens qui vont bien , ça équilibre et quand le placard est plein , prendre un peu le large
Je vois bien ce que tu décris
ce n'est pas facile de se confier, certain(e)s le font plus facilement que d'autres, ce n'est pas un obstacle pour ces derniers.
Tu trouves les mots pour apaiser. Ellen te ressemble dans beaucoup de domaines, c'est bien elle aura beaucoup de qualités et ce qui est à mes yeux importants c'est de ne pas juger l'autre et c'st pour ça que tu donnes envie aux gens de se confier.
Bonne soirée
même si c'est pas facile de se confier , il faut juste trouver la bonne personne pour déverser ses doutes , ses peines
et puis après on repart souvent chacun de son côté
J'ai appris à trouver des gestes consolateurs qui accompagnent les mots
bisous , il faut que se voie vite , ça fait longtemps
Je me désole de ne pas savoir trouver les mots qui réconfortent. Mais je confirme que les blogs et certains (es) qui se reconnaitront ont été quasiment le seul réconfort lorsque dans ma vie il faisait sombre.
c'est très fort ce que tu écris , les blogs et surtout ceux qui les animent sont de vraies consolations
C'est aussi ce que je me dis en écrivant des billets legers , un petit rayon dans la vie de ceux qui cliquent chez moi
merci pour ça aussi , j'espère que le soleil est revenu , que ta vie est plus lumineuse
bonne journée à toi
ça me touche ce que tu écris
oui c'est dur d'éprouver un chagrin dans la solitude...
c'est cruel , trop dur de pleurer seul
les mots des autres ne donnent pas la solution mais ils estompent les larmes trop lourdes
Je veux que ta vie soit douce ....
Je reprendrais mot pour mot Risette, j'écoute plus que je ne dis... Non pas que je ne veuille pas, ou que je sois mystérieuse ou du FBI (rire) mais bien souvent je me dis que ce n'est pas utile, que le monde se passerait bien de mes petits maux, qu'il y a des choses plus atroces, plus graves... Une forme d'auto consolation.
Pour les autres je sais être là, silencieuse ou empathique. Mon gros défaut, une fois la confiance perdue, je suis incapable de réapprendre... Si incapable, que je ne vois ni n'entends plus rien, je suis donc incapable dans ces moments là de consoler... C'est horrible, mais j'y travaille.
Tu sais la blogo, c'est comme une petite famille, et bien souvent les gens savent trouver les bons mots pour chacun de nous.
Bises à toi...
Tiens , ça alors , j'aime ton expression " auto consolation "
c'est ça , penser que nos maux ne sont pas si graves , et trouver des petits temps de réconfort
Quand j'ai un coup de blues , je vais acheter des plantes et là , pouf , le moral reviens vite
Il n'est pas forcement bon de se plaindre sans cesse , surtout dans des lieux où les gens ont aussi leurs tracas
On risque aussi de se retrouver un peu seul
Je tente surtout de repérer les visages soucieux et épuisés , leur donne un petit message , une petite tape amicale , une grosse bise qui claque sur la joue , un regard parfois suffit aussi
la blogo est une famille , ça s'est sur , même si elle s'élargit au fil des mois
Bises , ravie de vraiment de te retrouver autour de notre table virtuelle
Un petit peu comme tes lecteur !
On se confie beaucoup à moi et même sur les blogs comme dans ma vie, c'est drôle !
Par contre, petit problème comme je suis chez moi toujours à l'écoute, quand moi, j'ai envie de me confier on ne comprends pas tout... Je cache un peu mon jeu et mes soucis derrière un sourire, alors on ne me comprends pas lorsque j'ai mal...
Consoler, j'y arrive bien mais me faire consoler c'est une autre histoire !
D'un autre côté, ça me plait peut-être de ne pas ennuyer les autres, mais bon quelques fois cela fait du bien de parler aussi... Mais depuis quelques années je préfère écouter que parler parce qu'il y a une dizaine d'année j'ai été trahie par une amie...
Très beau billet Jeanne....
Je t'embrasse très fort !
j'ai connu aussi la trahison , c'est un autre sujet , mais si blessant
consoler est peut être plus facile de te se confier , cela nous ramène à nos propres faiblesses
comme toi , je crois que mon entourage attend de moi du rire , du positif
si parfois j'ai des tracas , je connais des oreilles et des coeurs qui peuvent me réconforter
bises Virginie
merci pour le compliment
Trop forte, Jeanne ! ça discute fort ici !
De bons sujets...
J'adore venir chez toi !
Bises
tu reviens pour lire les comm , je me dis que ce sont les lecteurs qui font mes billets
je n'en fais que la préface
bisous du soir
Ben oui moi aussi je reviens toujours sur les lieux du crime !
Enfin relire les commentaires :)
Bisous !
Hello Jeanne, je ne reviens pas systématiquement par manque de temps, mais sur certains billets et certains bloguinautes, oui... je l'avoue... je reviens même une 3e fois ! LOL !!!
Bises d'un matin férié