Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ceux qui me sont si chers

 Depuis toutes ces  années, j’en ai perdu des amis …

Hommes ou femmes, séparés par la  distance,  par malentendus,   par grande  déception,  par l’ultime séparation

C’est celle ci la plus cruelle, la plus douloureuse, parce qu’on a beau espérer les pardons, rêver aux retrouvailles, aspirer à des retours, il ne reste que les photos, les images, les lettres, les souvenirs qui reviennent par flashes

La mort m’a appris ce qui était précieux

Mes amies, celles qui datent de l’adolescence, chemins souvent parsemés d’embuches, et d’instabilités ont quasiment quitté mon cœur, j’ai espéré, j’ai toléré, je ne contrôle  pas les chemins de chacun, je ne chercherai jamais à recoller des débris

Je ne décide pas  mes amitiés

«  Tiens, je voudrais bien être ton amie »

Ça me tombe dessus , par magie , en s’ apprivoisant  ,cela commence par des petits mots , puis des regards un peu plus complices ,dans lesquels  je perçois la petite étincelle qui vite me laisse entendre que cette rencontre ira plus loin qu’une autre 

On se livre, on se raconte et surtout, bien avant tout, on porte de l’affection pour l’autre, et on ressent par des paroles, des gestes une soudaine réciprocité

Je n’ai pas trop d’amis, j’en aurais jamais de trop

Il n’y a pas de quotas, pas de » top », pas du classement, pas d’enchères, pas d’éliminations, pas de casting

Quand un ami est silencieux, je souffre, j’ai peur de le blesser, de l’obliger, de le rendre coupable

Je lance des petites fusées, toutes petites, quelques ’étincelles, sans  bruit, ni fracas,

Et ces liens là perdurent dans le temps sont tellement solides que même les aléas ne les brisent  jamais

Mon ami Gordon, depuis tant d’années sait réconforter, il trouve les mots simples, il connait ma fidélité

Je m’attache, trop peut être, pas si souvent en fait, je sais aussi me protéger, ne pas laisser croire en une éventuelle amitié, je mets la distance nécessaire lorsque je sais d’emblée que la relation n’ira pas au-delà, sans pour autant me refermer comme une palourde, prendre et donner, à la mesure du possible, cordialement.

Cela peut paraitre prétentieux mais je n’aime pas ces prises d’otages affectives, je me sens comme prise dans une toile collante dans laquelle il est très dur de se libérer

En vieillissant, je savoure cette grande chance qui s’offre à chaque nouvelle rencontre

Et j’ose de plus en plus ouvrir grand mes bras , pour de vrai , serrer fort ceux ou celles qui se lient , ceux qui me soulagent , ceux qui occupent mes pensées , ceux que j’ai besoin de voir , avec eux je veux rire , auprès d’eux j’aime marcher , je leur fais confiance , je me fais confiance , je m’efforce de passer outre les petites discordes , je n’entretiens pas  les malentendus

Je les aime, précieux sont ils, si précieux ….

tea-in-art-mary-cassat-afternoon-tea.jpg

 

 

Normal

Commentaires

  • Les vraies amitiés sont précieuses. Il faut les entretenir, parfois on ne sait pas pourquoi, on sent bien que tout est là et rien à faire, il y a des barrières qui empêchent tout. C'est dommage mais c'est comme ça tant pis.
    On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime tnat qu'ils peuvent encore l'entendre. Je me répète non ? men fous, j'hiberne.

  • Oui , des barrières , je pense voir ce que tu décris , quelquechose qui retient , et impossible à franchir

    Il faut accepter les déceptions , j'ai mis du temps à comprendre ça
    Je ne veux pas me forcer non plus , gaspiller mes sentiments

    il y a quelques mois, j'ai été contactée par des anciennes copines étudiantes
    on s'est revues , et en moins d'une heure j'ai compris qu'il n'y avait rien , plus rien de précieux
    j'ai été contente de les revoir , mais je n'ai jamais donné suite
    Tu partages de sacrées valeurs toi , elles valent le coup d'être partagées , n'hiberne pas trop longtemps

  • J'aime prendre le thé avec une ou plusieurs copines... C'est des moments de chaleur et de complicité... Pour moi l'amitié va plus avec la jeunesse les années 20/30 ans... les occasions de se faire des amies sincères me paraissent plus rares maintenant...

  • c'est étonnant ça
    les copines pour le thé , oui , mais y'a plus à vivre je pense

    j'ai travaillé à 20 ans , j'ai quitté tôt ce monde étudiant et c'est à ce moment que sont apparus les amis , les vrais
    j'en ai perdu de ceux là, mais j'en ai encore

    Je parle aussi de mes amis hommes , précieux eux aussi , les liens sont diferrents , ça vaudra un billet un jour sans doute

    bisous

  • J'aime beaucoup tes mots, Jeanne... Bonne journée...

  • merci Emile
    prend soin de toi , et va voir tes vrais amis

  • Comme tes mots me touchent
    Moi aussi j'ai "perdu" des amis que j'aimais profondément, rupture, trahison, mort...
    Je me protège à présent, je reste à distance, très souvent
    Je n'ai donc pas bcp de vrais amis (tant femmes que hommes) j'en compte trois, pas plus, mais ils me sont précieux, très!
    Merci pour ce billet qui me remue dès le lundi matin ;-))

  • merci pour ce partage aussi
    c'est dur de définir cette fameuse amitié dont on parle tant
    mes amis , mes copains , mes potes !

    les vrais , fidèles , chaleureux , et surtout capables de demander , de recevoir , de donner
    Ces trois là , sont certainement suffisants , et puis ils y a tous ceux qui gravitent dans notre quotidien , et dans la blogo ,ces liens respectables et respectueux , tu sais , cette fameuse" interactivité "

  • J'ai peu d'ami(e)s mais ceux que j'ai sont durables, et je connais ma meilleure amie depuis 38 ans.

  • 38 ans , c'est beaucoup
    on peu se suffire d'un seul ami , quand celui est fiable , et sincère
    Profite en , c'est précieux

  • Je me suis retrouvée dans ton billet ...
    Je n'ai pas d'amies "très anciennes", de ces vieilles copines que l'on présente par le terme "mes amies d'enfance"(ou encore plus important : "MON amie d'enfance"). La faute à qui, à quoi ? certains déménagements peut-être ?
    Lorsque j'étais enfant, mes parents n'avaient pas le téléphone et même si j'aimais (déjà) écrire, il n'est pas évident à 11/12 ans de poursuivre des relations juste épistolaires.
    Et puis, les centres d'intérêt changent, la vie se charge de séparer ceux qui s'aiment, qui s'étaient trouvés, se croyant semblables ... L'une est en couple, a des enfants. L'autre voyage, toujours par monts et par vaux, pas d'attaches (ou voulant le faire croire). La troisième a une vie compliquée, jamais là où on l'attend, refusant la main tendue, refaisant sans cesse les mêmes erreurs, jurant plus tard que l'on ne l'y reprendrait plus. La quatrième ...
    On ne s'intéresse plus, voilà tout...
    Je compte sur les doigts d'une main mes "vraies" amies. Celles qui peuvent, qui "doivent" appeler même et surtout quand ça ne va pas, celles que je peux appeler les jours de joie comme les jours de peine.
    Mon amie "aînée" :o) est à mes côtés depuis 15 ans, la"benjamine", je l'ai connue grâce à la blogosphère. Si elle passe par ici, j'espère qu'elle se reconnaîtra...
    Et voilà, encore un roman fleuve ... c'est de ta faute Jeanne...
    Bisous, amie de plume ...

  • les centres d'intérêts changent et il ne faut pas oublier un autre paramètre , les conjoints
    c'est quand même dur de passer un WE ou plus avec un , une amie quand sa passe pas avec l'homme , ou le femme de celui çi
    c'est parfois source d'éloignement

    j'ai de la chance , parce que souvent le courant passe entre tous
    surtout mon ami Paul que Jérome , mon mari aime beaucoup
    et ça aide
    Il ne faut pas être nostalgique de ce temps passé , on peut toujours reconstruire , à tout moment
    et surtout savoir garder le lien avec ceux qui nous sont chers
    j'essaye , je ne dis pas que j'y parviens

    tu n'es jamais trop longue ici , et tu le sais
    tu ne vas quand même pas te "censurer "
    bises "amie de plume " j'aime ça
    même si je te l'avoue , j'écris sur un clavier !

  • La méfiance est de mise chez moi! Je regarde où je mets mes papattes. Mes vrai(e)s ami(e)s se comptent sur les doigts d' une main. Des anciens sont loin géographiquement, donc plus trop de contacts, mais ils sont toujours mes amis qui n' ont pas failli. D' autres moins loin qu' on ne voit plus: ils n' étaient donc pas si importants que ça! De toute façon, faut que j' freine le Barbu : l' est trop sociable, ce gars là...

  • t'es pas sociable toi?
    Je n'aime pas aller trop vite , mais à chaque fois que j'ai poussé une porte , il y a eu quelque chose de fort assez vite , tu sais , ces fins de soirées où on se dit " qu'est ce qu'on a bien fait d'oser "
    nos plus proches amis sont en Mayenne , enfin ! c'est ici que nous avons désormais nos racines , ceux que nous avons laissé en Franche Comté comptent encore , mais certains ont pris des chemins qui ne sont pas les nôtres
    et c'est ainsi
    je ne cherche pas à entretenir les liens rouillés
    Dommage parfois ...

  • Pas trop, non. J' entends souvent "t'as fini de faire ta sauvage ?". Quand t' as peur de prendre des baffes, tu vas pas au charbon: c' est pas courageux mais j' assume.

  • Je deviens de plus en plus exigeante. Je me montre même intransigeante parfois. Sans doute en raison des deuils, trahisons passées. Je ne calcule pas. Je laisse mes émotions et sentiments s'exprimer. J'éprouve quelquefois d'emblée une répulsion, une méfiance que le temps ne parvient pas à estomper. Avant de se lier d'amitié avec les autres, il faut, je pense, être déjà ami avec soi-même. Les sourires et embrassades ne font pas tout. Le ciment d'une relation prend d'une autre façon, plus solide. Une amitié se construit progressivement, durablement. Sinon ce n'est qu'un fêtu de paille que le moindre vent qui se lève emportera.
    L'amitié fuisonnelle, possessive m'effraie. Je la fuis. Je coupe les amarres dès que l'on veut m'attacher, m'enchaîner. Mes amitiés sincères sont curieusement les plus lointaines, celles que je ne rencontre pas souvent. Je leur suis très fidèle et je sais apprécier chacune de nos retrouvailles car j'en connais bien plus la valeur que des pseudo amitiés quotidiennes. Elles résistent au temps, au fameux "loin des yeux, loin du coeur". C'est ce qui fait, à mes yeux, leur authenticité.
    Je t'embrasse.

  • Comme toi je n'adhère pas aux amitiés fusionnelles , comme les couples d'ailleurs , je crois que ça enferme , que ça isole

    je crois que les amitiés fortes sont très diverses , il n'y a pas que l'expression visible , il y a aussi les signes quand on va mal , la disponibilité de l'autre , de soi

    Chacun les vis à sa manière ,l'essentiel est de cultiver ses amitiés , ne pas laisser tarir ce qui en vaut le coup
    Parfois , il y a des choix à faire , si douloureux soient ils

    Je me méfie aussi tu sais ...
    Bises Ksénia

  • Pour moi l'amitié est aussi importante que l'amour. C'est essentiel à la vie. Et comme l'amour, les amitiés vont et viennent avec les années. Il faut savoir déguster ces sentiments là, sans rien attendre en retour.

  • les déguster et les entretenir, je te rejoins bien là , y'a plein de trucs pour ça , les petits signes qui montrent qu'on est toujours là

    bises Fay

  • Jeanne, ton billet m'interpelle...25 ans à assouvir une passion pour le chant, dont 18 ans sur les routes ou dans les trains presque tous les week-end, à cotoyer des centaines, des milliers de choristes sur toute la France! C'est très convivial, intense et enrichissant, mais en même temps pour moi une drôle d'impression d'être toujours un peu "seul"...Personnage "public"?? Peut-être, mais aussi coupé du lien social fort que représente malgré tout le week-end, ces deux jours où les uns et les autres se retrouvent en dehors du travail : la soirée "entre amis" du samedi soir est souvent évoquée...
    Mais je n'ai pas de regrets, les liens qui unissent tous ces gens quand ils chantent ensemble sont si forts...

  • ta réflexion ma rappelle une discussion que j'ai eue avec notre Paul
    il me confiait ses inquiétudes , peur de se couper de ses proches , de ses amis , peur de ne plus être appellé
    Je crois que tout est possible , allier ses passions et ses amis
    et quand tu sentiras que le manque se ressent , tu sauras j'espère te recentrer , aller à l'essentiel
    parce que si tu " délaisses " trop tes amours , tes amis , il ne restera que tes emmerdes , et il ne faut pas que tu finisses comme l'Autre , seul , délaissé , et aigri

    mais nous , on sera pour te le dire , t'inquiètes pas

    Ose Théodore , tu vis de si belles choses
    bises , à ce soir

Les commentaires sont fermés.