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Les caprices

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Lorsque j’étais enfant, j’ai vite compris que je ne devais pas réclamer, si on me proposait, je prenais, je remerciais, mais si on me refusait, je me devais d’accepter

Ma mère, et encore plus mon père  m’ont  appris à ne pas être capricieuse,  il ne fallait pas être envieux, apprendre à renoncer, se contenter de peu, de trop peu parfois

On a tous des envies, des attentes, certaines sont réalistes, d’autres moins, on vit avec,  on se donne les moyens de les avoir, on refoule ces souhaits, ou au contraire, on remue la terre entière pour parvenir à ses fins

 

«  Tu fais un caprice »

Capricieuse !

Je n’aimais pas ce mot, mais j’ai bien vite compris ce qu’il voulait dire

Parce que à force de vouloir expliquer, détourner les choses, on a du mal parfois à être se faire entendre

J’ai toujours essayé d’être claire avec mes enfants

Je ne dis pas que je n’ai pas cédé, capitulé parfois face à leurs caprices, mais je leur faisais toujours comprendre que je n’aimais pas  ce chantage qui consiste à pigner, hurlé, pollué le moment

Savoir attendre, renoncer, reporter l’envie d’être satisfait

Ma mère me disait que c’était ma principale qualité, que je n’étais pas exigeante, que je savais  comprendre

Et c’était à mon avantage, à ses yeux je prenais de l’importance, encore plus.

J’ai grandi, j’ai vieilli, et …les caprices des uns des autres, je l’avoue m’exaspèrent

Sans rentrer dans les détails, ce besoin constant de tout ramener à soi, de taper du pied, faire du chantage, user de son pouvoir, même si celui ci est éphémère

Je veux, j’exige

Je n’ai pas, je tape du pied, je pleurniche, je menace, je me venge, je fais un malaise

Pourquoi suis-je si sensible à ça puisque au final je me sens vraiment libre de renoncer aisément ?

Je me sens rarement privée, mais cela ma renvoie à une certaine notion de justice, les choses se gagnent, se méritent.

Et je garde en tête que tout le temps que les besoins essentiels sont assouvis, manger, se loger, être soigné, instruit, sécurisé, les autres sont presque du bonus.

Est-ce encore le fruit de l’éducation, ou au fond de soi une aptitude à se contenter de l’essentiel ?

Cela ne retire en rien ces besoins d’estime et d’accomplissement , réalisables sans hurlements ni fracas , juste par la force qui habite chacun , nos talents , petits et grands qui comblent amplement cette soif d’amasser les biens et la gloire éphémère

Commentaires

  • Pas d'enfant capricieux, moi et mes frères et sœurs ne l'étions pas non plus... CA existe ?

  • oui , bien sur !
    les grand aussi , les ados , qui y vont au chantage parfois

    je connais des très grands comme ça aussi , pff ...

  • ah les enfants qui piquent leur crise dans les magasins en faisant leur caprice........
    les miens ont bien essayé mais ont compris que çà ne marchait pas avec moi

    et moi j'étais comment... j'aime autant éviter de m'en rappeler . il n'y a que quelques années en arrière j'entendais encore cette phrase "toi il te faut toujours tout".. surement des restes de fille unique capricieuse...

  • Ces petites crises sont mélées de rage , de colère
    ils testent , la crise n'a rien de bien grave , faut juste essayer de rester ferme et de retourner au courses justement

    ma Rose était très coléreuse petite , j'ai testé , elle a compris au fil du temps ...Heureusement


    est ce qu'on est plus capricieux en étant enfant unique , je ne le pense pas vraiment

  • Oh que oui, je ne rejoins pas du tout les psy qui expliquent que les caprices n'existent pas... Bien sûr que les enfants savent très bien se servir de leur don naturel pour les cris et les larmes pour essayer d'attirer notre attention vers la chose dont ils ont très envie là maintenant tout de suite... Certains sont très faciles à calmer, une petite explication ou un détournement de l'attention suffit, d'autres... Cela dépend beaucoup du tempérament dudit enfant et de la résistance de son parent, de la force de son éducation... Quand on a eu la chance d'un tempérament facile et d'un entourage éducatif courageux la vie est belle !

  • c'est un instinct , un don naturel comme tu le dis , plus ou moins appuyé
    j'ai vécu des moments assez forts dans ce domaine là , de quoi réveiller un bataillon
    une chose est certaine , souvent ça passe avec l'âge et la sagesse , parfois , ça reste un peu trop

    oui , la vie est belle quand on compris ces bases là

  • Ah que j'aime pas les enfants capricieux! Vraiment c'est pas le genre de la maison! Ma grand-mère avait un martinet hsitoire de nous faire croire qu'elle pourrait s'en servir contre nous! Mais surtout elle avait les mots qu'il fallait pour pas faire de nous de petits grincheux! Non mais! Je suppose que c'est à cause de l'éducation que je lui ai donné que mon fils n'est pas capricieux, il ne manquerait plus que ça!!! Les gamins qui font des caprices me font honte pour eux! Ah mais! Pas de ça chez nous!!!! lol :-) Ben non je suis pas remonté comme une pendule ce matin :-) lol! Pas du tout!

  • y'a des petits caprices qui passent vite et d'autres qui s'installent
    un martinet , quelle horreur ces trucs là

    autrefois ces objets là étaient menaçants ,aujourd'hui on punit autrement
    ah les punitions , il faut quand même admettre que ce n'est pas facile
    j'opte plutôt pour des "réparations "
    t'es en forme toi dis donc !

  • Lorsque j’étais enfant, il n’était pas question de réclamer, encore moins de « répondre » à une réprimande. Quant aux caprices, il n’en était pas question... fessée (on était dans les années 4O/50)et va pleurer dans le couloir ! Trop peu hardie pour me risquer à la moindre révolte, protestation ou réclamation, je suivais le mouvement, (ce qui se fait, ce qui ne se fait pas) sans avoir l’impression de sacrifice, de privation. Parfois, peut être, un sentiment d’injustice. Moi aussi, on me disait compréhensive et peu exigeante. L’une de mes sœurs se permettait de fracassants caprices, des sorties tonitruantes, des crises violentes. J'en étais presque admirative.Ou bien, habile, rusée, charmeuse, prenant un air faussement innocent, elle obtenait grâce et satisfaction. Ma docilité a fait de moi un être effacé, servile par nécessité (je ne supporte pas les crises, les cris, la violence, les ambiances tendues). On dit de moi que, par la force d’inertie, je finis par obtenir ce que je veux ! Ce n’est pas tout à fait vrai car il y a tellement du refoulé en moi ! Je n’ai pas choisi de ne pas entrer en sixième, de passer le certif’, de devenir sténo-dactylo, de rester à la maison pour élever mes enfants... d'être patiente, polie et gentille avec ma belle-mère... et tant d’autres choses !
    Je ne supportais pas les caprices de mes filles... que j’estimais suffisamment « gâtées » dans la mesure de nos moyens. Même si, contrairement à ce que tu dis, on n’est pas toujours récompensé à son juste mérite.
    Hélas, l’une de mes filles est capricieuse : tout, et surtout tout de suite ! Même dans les relations amoureuses : pas le temps de construire. Tu ne me donnes pas ce que je veux, adieu !

  • c'est impressionnant en te lisant de découvrir des traits de caractères si opposés
    dans les années 50 , rien n'était négociable , et puis l'enfant n'avait pas la place qu'on lui octroie aujourd'hui

    j'opte plutôt pour " tu as le droit de ne pas être d'accord mais je ne change pas ma décision "

    je comprends tes regrets , tu n'as pas su "hurler " le moment venu , claquer la porte , c'est pas du caprice ça , loin de là
    Moi aussi , j'ai du gueuler fort pour faire des études

    face à ta fille , quel désarroi , tout n'est pas lié à l'éducation , il y a le caractère , c'est très dur d'accepter ça
    merci pour tes mots qui m'aident à mieux comprendre cette époque , celle de ton enfance , ça me sert souvent

  • Là encore une fois, je suis bien d'accord avec toi.
    Je ne réclamais pas non plus, mais j'avais une tactique ! je regardais avec insistance ce qui me plaisait et je recevais en cadeau l'objet convoité, en récompense d'une bonne note, d'un bon carnet...

    Je déteste les caprices aussi, et surtout les caprices des adultes !!!

    Je file chez PB et je reprends mes activités !
    Bises

  • tu arrivais à tes fins de cette manière
    La récompense a longtemps été décriée , l'encouragement est nécessaire
    Je fais ça avec mon fils pour le motiver , et ça marche aussi

    les caprices des grands sont plus complexes

    bisous merci pour ton passage

  • Oui, je déteste les caprices moi aussi. Mais parfois, rarement certes, la frontière est bien mince entre caprice et désespoir. Et il ne faut pas se tromper.

  • c'est juste ce que tu dis
    il faut décrypter ça , ces signes qui peuvent être des appels au secours

  • Je crois que tous les enfants à un moment donné, font un caprice, ne serait-ce que pour vérifier si ça peut marcher ! Après, ben c'est selon la réponse qu'ils obtiennent.. Mais c'est vrai qu'il n'y a rien de plus pénible qu'un gamin capricieux...

  • il y a aussi qu'ils n'acceptent pas l'attente et la frustration
    c'est presque normal
    en leur expliquant tout petits , on les préserve , faut pas trop attendre

  • je me suis rendue compte que même quand tu donnes le même éducation aux enfants, le caractère de certains peut être différent!! une de mes filles est particulièrement capricieuse, et plus les années passent, plus elle l'est! elle a bientôt 37 ans et ça s'arrange pas!!! les autres de mes enfants sont loin de ça ! je ne sais pas ce que j'ai loupé avec celle là...je supporte très mal ! mon mari dit qu'elle fait sa pintade....

  • Mes gars n' ont pas été capricieux: ils ont dû voir que ça n' était pas la peine. J' ai été fortement choquée dans un service pédiatrique il y a ....plus de trente ans en entendant un toubib sortir de la salle où il venait de faire subir un examen douloureux à Elie s' exclamer "Oh là là, les enfants capricieux !!!!!!!!"
    Les caprices des adultes me rendent particulièrement "chèvre"....

  • Il n'était pas question de dire "je veux" à la maison !
    On avait droit tout de suite à la phrase : "le roi dit -nous voulons-"!
    Mes enfants ont vite compris qu'un "je veux" ne leur ferait rien gagner. Ils devaient dire "j'aimerai...". Sinon ils savaient que c'était systématiquement NON !

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