Coralie m’appelle sur mon portable, un peu affolée
« Jeanne, le chat de Max à été écrasé hier soir, j’en suis malade, je ne peux pas lui dire
Tes chatons ne sont pas réservés ? «
Elle insiste pour en prendre un le plus vite possible, le soir même, elle ne dira rien à son fils, de peur de le noyer de chagrin
Il va chercher son chat longtemps, l’attendre, ne ferait elle mieux pas de lui dire la vérité ?
Elle ne veut pas, ne peut pas
Faut il leur dire, faut il les préserver ?
Je n’ai pas de certitudes face à ça, chacun fait en fonction de son ressenti, de sa force
Vivre avec des animaux, est une approche de la vie et de la mort
La naissance, la maladie, l’accident, la mort
On s’attache, on les aime, on les pleure
Autrefois, on ne disait pas tout aux enfants, les adultes se terraient dans les non dits, les mensonges, les fabulations et les croyances
« Ton grand père est au ciel «
Et j’imaginais bien les enfants levant le nez dans les nuages dans l’espoir d’y voir passé l’être disparu Malgré cela , les morts restaient dans les maisons , et les enfants allaient au cimetière , les rituels funéraires ont quelque peu changé
Aujourd’hui, on dit, on explique, à grands coups de cellules psychologiques, au risque de créer des peurs, des traumatismes grandissants
Je suis parfois réservée la dessus
Tout dépend de l’âge de l’enfant, de sa capacité à intégrer la notion du temps
J’essaye de les aider à relativiser
Quand un animal meurt, je leur dis qu’on a du chagrin, mais que cela reste un animal, que nous sommes bien en vie, nous.
Aurais-je supporté d’apprendre à l’âge de douze ans que ma mère avait un cancer, et qu’elle pouvait partir ?
Je me suis souvent posée la question.
N’y a-t-il pas aujourd’hui une volonté croissante de trop épargner les enfants, n’ont pas des aptitudes réelles à comprendre, s’accommoder petit à petit de cette pensée que personne n’est éternel
Pourquoi donc commercialiser tous ces animaux robots, tamagoshis, toutous mécaniques et zouzoupets ?
Pourquoi ont-ils de plus en plus besoin de s’accrocher longtemps à leurs peluches et doudous d’enfants, n’y aurait il pas un lien avec cette notion trop tardivement abordée, celle de la séparation ultime ?
Le soir même Basile est venu chercher le chaton, et Max a dormi avec son nouveau chat …
Photo du net mais pas que …..
Commentaires
Oui, c'est une problématique difficile que tu soulèves et je ne sais pas s'il y a une seule réponse, tout dépend des gens, des enfants auxquels on a à faire....non ?
très certainement Emile
on peut éviter de dire de gros mensonges malgré tout , les faire espérer que ..
Tu le sais, j'ai été confrontée très tôt à la disparition de proches, d'amies d'enfance. J'en veux aux adultes d'avoir voulu édulcorer la vérité pensant me préserver. Les non-dits ont au contraire provoqué l'effet inverse et entretenu une sombre colère à leur encontre.
Bien sûr, tout dépend du degré de tolérance, de la faculté de résilience de chacun. Les réactions sont différentes.
Je ne crois pas qu'il existe UNE méthode, mais je reste persuadée qu'il faut communiquer, expliquer en adaptant le langage pour faciliter la compréhension et la "digestion" de l'information. Grandir, ce n'est pas seulement le faire avec les seuls éléments positifs, c'est également franchir les obstacles de la vie. La mort reste un sujet tabou, on choisit le plus souvent de ne pas l'évoquer or elle fait partie intégrante de notre vie. On est inéluctablement amené à y être confrontré, autant y être le mieux préparé. Le travail de deuil est ainsi "facilité". Occulter la triste vérité permet-elle de mieux supporter la douleur de la séparation ? Je ne le crois pas, d'après ma propre expérience.
Bonne journée. Je file au travail, en retard. Bisous
Merci pour ton commentaire
je crois aussi que dans la peine , il faut relayer , s'aider , de supports , de poèmes , de livres
on ne peut pas tout dire , mais taire , à quoi bon si ce n'est que semer le doute
et ainsi perdre la confiance
je comprends ça
bisous , je tarde à répondre ce soir
On dit beaucoup de mal du fait de cacher les choses importantes aux enfants en âge de comprendre... les fichus secrets de famille. Tout dépend je crois du fait et des enfants. Pour le chat, je crois que j'aurais dit. Mes enfants étaient plus grands, mais lors de l'accident cardiaque de leur père, je ne leur avais pas caché le risque fatal. Encore un sujet "jeannesque" à mediter...
j'imagine que quand Philippe a fait son accident , tu ne pouvais pas cacher la vérité , et puisque son état de santé s'est amélioré , ce fut forcement que du bonus sur la vie
et tu ne pouvais pas garder ça non plus , ils étaient en âge de comprendre , tu le savais
difficile méditation
C' est drôle: il y a quelques jours , je me disais que je ferai un billet sur dire ou pas la mort aux enfants. Je crois qu' ils sont capables de comprendre beaucoup plus que ce que les adultes imaginent. Le coup de la grand-mère (ou autre) "partie au ciel" m' a toujours agacée! Quant au "mamie est partie en voyage" d' une belle soeur à la mort de ma belle-mère !!!!!Tu fais comment après pour leur dire que le voyage dure??? Mais chacun fait comme il peut avec son propre refus. Je disais à mes enfants (et je dis à mes petits) : "il a fini sa vie". Quand j' avais 7 ans, mon grand-père paternel et une des soeurs de maman sont morts à quelques mois d' intervalle. On nous l' a dit. Même si j' avais un gros chagrin parce que je savais que je ne les verrais plus, je n' en garde pas un souvenir traumatisant.
Par contre, que les enfants voient leur chat ou leur chien (ou leur lapin) en galette sur la route, c' est pas la peine !
"ils ont fini leur vie " c'est bien de dire ça
je crois qu'il faut faire la part des choses , éviter les traumatismes , la déchéance des corps
on ne peut apaiser le chagrin , j'ai aussi vécu ça à 12 ans , je verrai toujours les larmes de mon père qui craquait devant les nôtres , ça le rendait si vulnérable
Ah la vérité brute dite ou cachée ? La brutalité du réel ou son édulcorant ? Voilà une question à laquelle je suis bien incapable de répondre. En médecine, comme pour les enfants, l'usage moderne veut que la vérité soit dite de manière abrupte, je viens de traverser ça et je pense que c'est la bonne solution...Toutefois ça file une sacrée gifle. Je pense que la sensibilité de chacun à accepter la vérité est différente alors l'idéal est sans doute de s'adapter à chaque cas. Qui mieux qu'une mère (enfin une bonne mère) est plus apte à savoir ce qu'il faut à son enfant?
Bizzz
JMB
Comme je comprends ton ressenti , comment annoncer un diagnostic , et surtout comment accompagner ?
on a encore beaucoup à faire dans ce domaine je crois
Merci d'avoir écrit ici , sur un sujet pas facile...
Biz
Du fait même qu'on mette des enfants au monde, on les expose à la souffrance: vivre, c'est aimer, c'est perdre, c'est souffrir
Rien dire, faire semblant de rien, non je ne suis absolument pas de cet avis!
On veut épargner l'enfant sans doute, mais je me demande dans quelle mesure on ne "s'épargne" pas soi!
Car affronter le chagrin de l'enfant, c'est pas facile...
Or on ne peut faire l'économie du chagrin de nos enfants
Il vaut mieux leur apprendre à affronter de manière la plus positive possible toutes les douleurs qui parsèmeront leur vie
D'ailleurs quand on ne dit pas... ils savent de manière inconsciente, et n'osent pas en parler, questionner, sentant que le sujet est tabou...
(tu nous fais réfléchir dis donc...;-))
épargner le chagrin de nos enfants , et aussi trouver la force de pleurer avec eux
combien de fois je me suis posée cette question , combien de fois je me suis aussi dit que parfois j'ai eu envie de les épargner
mais ce sera leur chemin , le notre aussi , et une chose est certaine , face à l'ultime séparation , quel quelle soie , il faut puiser la force
y'a des billets pas drôles ici , comme chez toi Coum , tu sais bien , on avance ensemble comme cela
Bah ça dépend de quel âge à l'enfant aussi... 2 ans? 5 ans? 8 ans?
Quand les grand-mères de Thibaud sont mortes nous avons dit qu'elle étaient au ciel. C'était pas pour se faciliter la vie, mais parce qu'on pensait que ça suffirait pour qu'il comprennent qu'elles n'allaient pas revenir. Un après il nous a demandé quand mamie-bleue allait revenir :-( Gloups, on a compris qu'on s'était un peu planté dans nos explication. Et je lui expliqué la mort par rapport aux animaux du jardin : lézards, oiseaux... Etc et là il a compris. En attendant les mamies elles étaient dans un ciel-hôpital-avion avec des docteurs volants.... Hum... Thib ne devait pas comprendre pourquoi je pleurais si souvent si ma mère était juste dans le ciel et allait revenir.
Pour ce qui est des secrets de familles je trouve ça un peu débile d'attendre d'avoir 30 ans pour savoir qu'une de mes tantes s'est suicidé, je crois qu'à 10 ans j'aurais pu le comprendre et avoir un peu plus d'empathie toutes ces années pour sa famille...
Chez moi nous avions énormément de chats, nous allions chez le véto avec maman. Vers 7 ans j'ai vu le véto piquer un de nos chats qui était passé sous une voiture pour qu'il arrête de souffrir et nous l'avons (les enfants, seuls, c'était notre histoire) enterré dans le jardin avec des fleurs etc...
Pour moi ces petits rituels avec nos animaux ont été très importants. C'était comme une vie en miniature. Beaucoup de mes chats sont morts quand j'avais entre 5 et 15 ans. C'est important de vivre ça.
Max ne s'est pas aperçu que son chat n'était plus le même?
merci pour ton commentaire Mahie
oui , ça dépend de l'âge et du lien qui existe avec la personne
Le suicide , c'est tabou , trop culpabilisant
Il y a quelques mois , Ellen au cours d'une conversation a appris que mon grand père s'était suicidé
on en a parlé , je n'avais jamais trouvé le moment de lui ne parler , lui dire ça comme ça
elle a compris , elle avait la maturité à 17 ans
Elle avait presque mon âge à l'époque du drame
pour Thib , c'est dur , mais il pouvait avec des mots simples savoir que sa grand mère , elle ne reviendrait pas
on peut aussi dire aux enfants " j'avais trop de chagrin pour te le dire
c'est légitime aussi
pour les animaux , c'est une approche , et des rituels , des traces
Édulcorer la vérité afin de ne pas trop les choquer ... Les enfants sont fragiles, ils ne peuvent pas tout comprendre.
L'amour maternel dont ils sont entourés à la naissance est une promesse de la vie qu'elle ne pourra pas tenir plus tard ...
C' est pas souvent que je ne suis pas d' accord avec toi. Mais je crois que les enfants peuvent comprendre si on emploie des mots qu' ils comprennent. Quand il a fallu expliquer le cancer de leur papa aux enfants de Sandro, Chlorophylle avait 2 ans 1/2 et Séraphin 5, je t' assure qu' ils ont bien compris et que ça les a soulagés de savoir pourquoi leur papa ne jouait plus. Séraphin a expliqué ça à ses cousins une semaine après et c' était très clair.
tu touches un point tellement sensible
j'ai eu le coeur bouleversé quand ma Rose un jour m'a demandé
"maman , tu ne vas pas mourir "
incapable de lui garantir , de lui en faire la promesse
Un jour , je lui ai dit que si jamais je partais , elle trouverait une maison , des personnes pour s'occuper d'elle , elle a eu une réponse , elle n'a plus évoqué ça
les fameuses angoisses d'abandon si fortes chez elle
Je n'ai jamais supporté le mensonge, même et surtout le mensonge par omission. Je suis sûre que tout vaux mieux que le mensonge le plus pieux. Les enfants sentent quand on ne leur dit pas la vérité et ils imaginent alors le pire, et bien souvent que ce sont eux les coupables.
Il y a toujours moyen de dire les mots adaptés à l'âge de l'enfant. A quoi bon lui épargner toute peine ? C'est la vie. Ca va avec.
avec des mots adaptés et rassurants , ils peuvent entendre des choses
mais c'est pas simple , tu le sais bien ...
par le mensonge , ils peuvent perdre toute confiance aussi
merci pour tes mots Chriss , sur un sujet douloureux
Je relis tout les com' et je me dis que tout ça c'est pas simple.
Pour parler encore de chat : quand j'avais une dizaine d'années, à la fin du repas de famille je sors au jardin pour jouer avec notre dernier petit chaton. Je le trouve mort, un filet de sang coulant de sa bouche, apparemment tombé sur la tête sur le ciment de la terrasse depuis un petit échafaudage.
Je reviens à table effondrée : "Le petit chat est mort!!!!" (Je vous jure). J'ai bien du mettre 5 bonnes minutes a attirer l'attention des adultes qui me disait "Mais non il dort, laisse le dormir". Il a fallu que je dise qu'il y avait du sang par terre pour que mon grand frère (19 ans) vienne à la rescousse. Tout ça pour dire que les grands pensent que les petits ne comprennent rien et son capable de confondre la mort et le sommeil........ Hum... Je crois que les enfants comprennent beaucoup plus de choses qu'on ne croie. Il suffit de se rappeler de sa propre enfance.
Oui à 46 ans je revois toujours ce petit chat mort en plein soleil. Mais c'est pas grave. J'ai toujours de la peine, mais c'est la vie la mort aussi.
associer la mort au sommeil , c'est réellement traumatisant
tu avais vu juste , et tu voulais qu'on te croie , et comme je comprends ça
même pour un chat
je pense qu'il faut dire la verite aux enfants, ils sentent bien qu'on leur cache des choses, qu'on est triste et ne rien dire fait plus de degats car ils se questionnent
par contre il faut choisir ses mots, parler simplement, sans detail , avec leurs mots
ce n'est pas facile
pfff ca me fait penser a mon lulu qui affirme parler a un fantome depuis 3 ans, avec tous les details etc....je ne sais que penser...
c'est pas simple les fabulations des enfants
je ne sais que penser pour ton fils
s'il a peur il faut le rassurer un peu , et peut être lui dire que tout ça c'est dans son imagination
et trouver un tiers
y'a de bons livres pour ça
3 ans , ça fait beaucoup quand même
Essaye de trouver des conseils
Jeanne, comment en parler ....ton billet me bouleverse, j'ai peine à raconter ce que nous venons de vivre avec Théodore et les enfants. Non, décidément je n'y arrive pas. Je dirai simplement que nous essayons de faire au mieux pour nos enfants.
il faut du temps , prendre le temps nécessaire , et encore ...
C'est bon aussi de pouvoir se raconter les bons souvenirs , regarder les photos
mais comme j'appréhende aussi ce jour où il faudra se quitter ...
Bises Solène
lorsque le chat de ma petite fille s'est fait écrasé, j'ai bien hésité s' il fallait dire où pas, il avait disparu depuis 2 jours et elle pensait qu'il allait revenir, j'ai dit à ma fille, on pourrai lui dire qu'il s'est trouvé une autre maison avec une copine chatte..ma fille m'a dit non, faut lui dire la vérité, elle doit apprendre, je pense qu'effectivement, c'était la meilleure solution, elle a eu du chagrin..parfois, nous, les grand mères, on réagis un peu à l'ancienne, pour protèger les enfants le plus longtemps possible des vilénies de la vie....
je ne sais pas si c'est lié à l'âge , des jeunes mères peuvent le faire aussi , c'est le sens de ce billet , que la perte de l'animal chéri est un petit pas vers cette ultime séparation
et dès que le chat est remplacé , ils y pensent moins
La peur de dire la vérité renvoie aux enfants renvoie à sa propre peur face à la séparation ou la disparition.
Ce n'est pas aider les enfants que de dire ce qui doit être tu pas plus que de taire ce qui doit être dit.
La mort est inévitable, le vie n'est pas un long fleuve tranquille, grandir c'est faire avec , en dépit de ça... et puis merde ce n'était qu'un chat ! Qui osera dire à Coralie que le moyen (le seul) de préserver ses enfants du chagrin, de la vie quoi, c'est de les étouffer sans tarder ?
Lorenzo , je ne pensais pas que tu passais encore par ici
merci d'avoir pris le temps de dire à ton tour
j'aime bien ton "merde , ce n'est qu'un chat " , oui , faut apprendre aussi , que les animaux ont leur place , et les êtres chers la leur
on met des sommes folles chez le véto , ça m'interroge ça aussi , bref !
Tu sais bien , et comme je pensais à vous en relisant ce billet , si vous , toi surtout n'aviez pas préparé les enfants au départ de Anne , peut être , peut être que le traumatisme serait encore plus grand
et que , par la force des choses , la vie continue , et qu'ils se construisent avec ça , aussi
Tout , ou presque est axé sur les peurs grandissantes des adultes , peur de l'échec , peur de l'exclusion , peur des autres
on arrive à ce constat amer, alors on passe par des tas de chemins détournés
je t'embrasse
Ce n'est pas parce que les adultes ont de plus en plus besoin d'être assistés, soutenus, protégés de tout et de rien, qu'il faut croire que pour les enfants c'est la même chose.
On nous prenait trop pour des idiots (de mon temps), jamais la vérité, des expressions : au ciel, né dans une rose, acheter un bébé, Dieu que c'était stupide.
Les enfants sont capables de comprendre beaucoup de choses, plus qu'on ne le croit, et il suffit d'adapter le langage à l'âge. Mais cacher la vérité, à tout âge, y'a rien de pire...
Heureuse que tes chatons aient trouvé de gentilles maisons.
Bises
oui , ça devient une habitude , il faut faire appel à des spécialistes pour toi , alors que , il me semble qu'avec un peu de bons sens , on peut aborder les choses
Il ne faut pas tout dire , noyer les enfants de détails et d'explications , mais leur dire ce qui doit être su à temps
Les temps ont changé , il faut trouver un équilibre
Pour moi je dirais la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, avec un vocabulaire et une explication différente selon l'age de l'enfant. En fait, je dis clairement les choses, puis je ne fais que répondre à leur question, en m'adaptant à leur question pour développer... Les enfants savant tout ! Crois moi ! Ce que mes parents m'ont cachés, je l'ai su bien avant qu'eux même ne le sachent... Oui, parce que dans le fond, c'est à eux même qu'ils se cachaient la vérité !!! Pour se protéger eux d'abord !
certainement , ce sont les peurs de adultes qui créent les secrets
combien d'enfants auront mener leur propre enquête , lu , fouiner , c'est une réalité , même sur la part sombre de notre histoire
il faut juste les rassurer , les protéger