En ce temps, le soir ,serrès autour de la table en formica jaune de la petite cuisine, nous mangions des choses simples
L’hiver, c’était soupe, toujours la même, au vermicelle et légumes du jardin, j’en avais marre de la soupe, quinze ans la même soupe, ça lasse
L’été, pas de soupe, pas de grande cuisine non plus, les salades composées n’étaient pas arrivées dans les mœurs
Parfois, nous mangions des sardines en boites, des artichauts, ou bien du crabe
Ces soirs là, d’artichaut ou crabe, y’avait pas d’assiette, nous posions les déchets sur la table, et quand le festin était fini, l’un de nous apportait les feuilles ou les carcasses aux poules
Mes mains étaient grasses de vinaigrette, ou conservaient un bon moment l’odeur de la mer des irrésistibles bêtes que ma mère plongeait vivantes dans la marmite d’eau bouillante
C’était tellement bon, si bon.
Je raffolais de la salade aux œufs durs
Accompagnée de persil, la laitue du jardin avait un gout unique
Ma mère en remplissait deux saladiers, c’était un repas, accompagné de pain, simple, pas cher, et délicieux
Je ne parviens pas à retrouver le gout de la laitue du jardin, les feuilles presque blanches, craquantes, absolument divines
Mon père est un jardinier hors pair
Je ne sais pas comment il procède, ces laitues montent rarement, il en sème des dizaines, à quelques semaines d’intervalle
Quand elles arrivent toutes en même temps, il en offre aux voisins
Pas une mauvaise herbe ne dépasse, tout est ordonné
Par contre, jamais de folies, pas de flonflons, de trucs futiles, du rendement !
Mon jardin est fouillu, fleuri, les patates frôlent les capucines, et les fraises
Cette semaine, j’ai acheté des plants de laitue
Je suis motivée, je dois les réussir, les bichonner, les protéger
Mais la terre noire et riche si fertile ne les laissera peut être pas le temps de former ces superpositions de feuilles si tendres qu’on appelle le cœur
Commentaires
Pas encore mis le nez dans le potager cette année... Il ressemble à rien du tout.... J'admire les vrais jardiniers ceux qui ont des jardins potagers bien ordonnés. Pour les jardins d'agréments je préfère la folie douce ! Bonnes plantations.
il faut presque y passer tous les jours , c'est un savoir faire et une passion
il va faire trop chaud pour planter , c'est un comble !
pas de jardin chez moi ! j'ai toujours détesté les mains dans la terre, par contre je regrette les radis qui poussaient quand j'étais gamine, ou ceux que mr Ex faisait pousser à Rauville et faisaient le plaisir de Cécile d'aller les ramasser en compagnie de mr Chien...
ps: clin d'oeil par chez moi.... spécialement dédié à toi !!
ah oui , les radis , tiens ça aussi parfois c'était le repas du soir , tu imagines proposer ça à nos gamins , je crois pas qu'ils sauteraient de joie
j'aime bien , j'aime tout , enfin presque , y'a que les petits pois que je déteste
je vais voir ton blog
bisous
Papa était comme ton papa, il avait deux passions : le jardinage et la pêche. Il cultivait son jardin pour distribuer à tout le canton et quand il pêchait, c'était la même chose, il partageait toujours. Ah, j'adore la salade à toutes les sauces d'ailleurs y compris avec les oeufs durs. J'aime aussi le poulet froid avec une salade, Théodore me traite de "lapin"....Avec papa, il nous est arrivé de manger des coeurs de salade comme on croque dans une pomme !!!!Je crois Jeanne qu'on a beaucoup de choses en commun. Aujourd'hui, maman a toujours son petit poulailler et les restes des repas sont toujours destinés aux poules. Pas plus tard qu'hier, elle m'a dit de ne pas acheter d'oeufs, qu'elle m'en avait gardé une douzaine. Et je peux te dire que quand tu casses ces oeufs là, de par la couleur du jaune, tu vois que ce ne sont pas des oeufs de poules élevées en batterie. Ils sont même meilleurs que ceux de n'importe quel magasin bio ! Tu te rends compte que quand on était jeune, on a mangé bio et on en a jamais fait tout un plat !!!!!Bises ma Jeanne !
je souris parce que avec votre cuisine destroy vous risquez d'en manger de la salade et du poulet froid !
et faudra pas te traiter de lapin !
il faut dire que le sol breton et normand est excellent pour les jardins , et forcement , la génération de nos parents avaient du courage pour jardiner , semer , planter , récolter
et c'était bio , ça que du bio
tu devrais peut être essayer le jardin , c'est une sacrée détente tu sais , un bon défouloir , bon pas de poules en ville par contre !
bisous
Nous avions donc la même table de cuisine :o)
Chez nous la soupe au vermicelle (que j'abhorrais !) était servie le samedi soir. Les autres jours il y avait au choix et selon la saison : soupe de légumes, de potiron de tomates ... avec les petites pâtes alphabet qui nous permettaient d'écrire notre prénom (ce qui avait le don d'agacer mon père).
J'étais une petite Parisienne : pas de jardin pour moi mais mon Papa adorait bêcher, retourner la terre (et avait aussi le "don") ... il s'en est donné à coeur joie lorsque j'ai acheté ma première maison ... Mon mari et moi ne sommes absolument pas "jardiniers" :o(
Belle journée
Bisous
je crois que j'avais plus de trente ans quand j'ai vu un potiron pour de vrai , avant je pensais que les citrouilles n'existaient que dans les livres
ah les lettres de l'alphabet , et la table en formica , très solide d'ailleurs , on aime bien y repenser
les habitudes alimentaires ont vraiment changer avec l'arrivée des plats cuisinés
Bon WE ma parisienne !
J'évoquais justement, lors du diner d'hier soir, la salade avec des oeufs durs que j'appréciais beaucoup, à mon épouse qui ne connaissait point!
Tes repas d'enfants ressemblent beaucoup aux miens....
c'est marrant que tu lui ait parlé de cette fameuse salade , ne pas oublier le persil !
nous avons une histoire semblable , je me souviens que lorsque les garbit et bolino ont débarqué dans les supermarchés , ils étaient interdits de séjour chez nous
j'adore les oeufs durs , des gouts simples ...
Nos repas d'enfants se sont longtemps ressemblés, toutes générations confondues. Ah, le jardin de Pépé, suffisamment grand pour alterner les cultures, et enrichi lors du bêchage du "fumier" des poules et des lapins mis à "composter" (terme moderner) dans le grand trou spécial dans le pré. Ah le jardin du cheminot de papa, avec la commande de graines dans les petits sachets (encore les mêmes aujourd'hui) : le bleu de Solèze, la grosse blonde, la Nantaise... et les haricots verts, à rames, à faire sécher et à écosser (un de nos "jeux" d'enfants). Pendant les années de guerre et de restriction, ce n'était pas un loisir mais la seule et unique façon de faire survivre la famille.
Ah, les vermicelles agrémentés du bouillon de la poule au pot ! Moins drôle, le tapioca sur la fin de l'hiver, lorsqu'on avait épuisé la réserve de poireaux, navets, choux pour la soupe (on "trempait" la soupe avec les restes de gros pain). Bon, allez, j'arrête sinon je serais encore là demain et mon dos de cabillaud m'attend, avec mes champignons de Paris ! Dans mon enfance, c'était la morue dessalée (non, ce n'est pas une insulte) avec pommes-de-terre à l'eau (maintenant, on les fait "vapeur" mais on adorait les "peler" en se brûlant les doigts... ça occupait). Bisous.
ça alors , maintenant que tu le dis , je crois bien que mon père aussi commandait ses graines au "jardin du cheminot " , après avoir parcouru la "vie du rail "
elles portent des noms rigolos les salades ," la grosse blonde paresseuse "et j'en passe
Bien sur les jardins étaient économiques avant tout , et l'été , on avait les corvées d'haricots avant la mise en conserve
ah les haricots du jardin , idem , quel gout !
les pommes de terre en robe des champs , on les appelait les patates à la crac
mais jamais on ne mangeait de morue , je sais pas pourquoi
ne te prive pas de commenter ici , j'adore tes souvenirs et tes narrations
Le jardin chez mes parents c'était obligé pour faire des économies et puis parce que la vie était dure avec tant d'enfants (5) dans les familles, et la mère qui ne travaillait pas. On vivait tout de même, on avait de la viande tous les jours. Bon week end.
exactement , y'avait de la bonne viande dans nos assiettes , accompagnés de légumes sains
On garde tous ces saveurs là dans notre mémoire
prends soin de toi Elisabeth , je pense bien à toi
Alors que je viens de manger, tu me donnes faim avec la description de tes feuilles de laitue !
J'aime les salades : la laitue, la scarole, la frisée (aux lardons), les pissenlits, le cresson, la feuille de chêne, la mâche, la batavia, la chicorée, la roquette, l'endive... Avec toutes les associations possibles.
La soupe, on y avait droit aussi tous les soirs chez mes grands-parents et même quelque fois le midi en entrée. Je l'ai prise en aversion et c'est bien rare que j'en fasse. Je préfère encore manger des pâtes !
J'ai eu une fois un potager et c'était vraiment le bonheur de partir au jardin et de récolter ses propres produits juste avant la consommation. Le goût était absolument divin !
Joyeuses Pâques Jeanne
pareil pour la soupe , j'en fais jamais , et quand on l'en sert je dis ne rien mais ... je preferre les pâtes !
toutes les salades sont bonnes , mais j'avoue ne jamais avoir gouté aux pissenlits
j'en ai ramassé des paniers pour les lapins , et les orties pour les cochons !
dans ton île il y a tant de bonnes choses à déguster
bisous et bon WE à toi
Chez moi, la table de cuisine était rouge mais sinon tout pareil que toi : jardin, soupe, morue etc... !
rouge , et ben , quelle classe !
pas de morue , ni pissenlits , mais des oeufs frais et tout le reste
bon WE à toi
Moi c'est le goût de la salade de pissenlits aux oeufs durs que je ne retrouve pas. J'allais ramasser les pissenlits avec ma grand mère. Elle devait avoir un secret pour trouver les bons. :)
Mais effectivement, la salade de ma mère qui pousse dans son jardin est toujours différente...
jamais goûté aux pissenlits , alors là , je serais curieuse de voir ceux qui sont bons , j'ai ma petite idée quand même
faudrait que j'essaye la salade du marché , qui vient de chez les vrais mayennais
bonne soirée
La salade aux oeufs durs!... Nous avions droit aussi chez ma grand mère à la salade de "bourrus" (ce sont les gros pissenlits) aux oeufs mollets. Bon les oeufs étaient un régal mais les bourrus grattaient un peu le fond de la gorge. Chez nous les salades composées existaient déjà mais le mélange ne laissait pas de place à l'exotisme : Salade verte, quelques tomates, une ou deux patates et bien sûr, incontournables ...les oeufs.
et le thon ? vous n'aviez pas de thon dans cette salade
je suis surprise de voir que toi aussi tu as bouffé du pissenlit
ça doit être typique des alentours du Lyon non ?
Biz
T'inquiète ! Vaut mieux avoir un cœur de laitue qu'un cœur d'artichaut !!
Mangé la première salade du jardin chez ma soeur hier soir: un pur délice tout simple !
bah , les coeurs d'artichaut , on finit par les jeter
Dieu que c'est bon aussi les artichauts !!
quelquechose me dit que tu dois être bien chouchouté chez ta soeur
hum ...un bonne salade
profite bien
Un oeuf dur écrasé dans la vinaigrette, c'était pour la petite chicorée nouvelle, ou bien les "plançons" ou "éclairgeons", c'est-à-dire les petites pousses neuves qu'on cueillait pour "éclaircir" le "carré" et permettre aux salades restantes de "pommer" ! Elisabeth, chez nous aussi le jardin n'était pas que "d'agrément" et c'était un sacré boulot pour mon père qui faisait le sien et aidait en plus à mon Pépé à travailler la terre : 6 enfants, ça mange ! Alors, pitié, précise bien que ta maman ne travaillait pas AU DEHORS car, sans ce travail obscur, méconnu, ininterrompu, ingrat, nous serions morts de faim : (l'été, la maison des grands-parents était une ruche bourdonnante et remuante, et ce jusqu'aux vendanges, et même après la dernière récolte) !
J'ai oublié, les pissenlits (les fins, les "dents de lion") se mangeaient avec des lardons chauds jetés dessus. Les gros épais, rapeux, les "groins d'âne", c'était pour les lapins et on rechignait à les cueillir !
tu dis juste , nos mères n'étaient pas salariées , mais elles travaillaient beaucoup
mon père y passait tous ces samedis , et parfois le dimanche matin , des champs de bettraves pour nourrir les bêtes , et les moutons , les foins , et les vaches
oui , c'était un deuxième travail
je pense que durant la guerre , c'était dur de vivre en ville
dis donc , tu es une vraie spécialiste du pissenlit aussi
bises Tatydany
Mmmmmh la salade de pissenlits avec des lardons chez ma grand-mère ! Je vois que TatyDany et moi, on a les mêmes références. Effectivement, il y avait les bons pissenlits et les autres réservés aux lapins.
Je regrette de ne pas avoir de jardin comme durant mon enfance, ça me manque.
Mon grand-père était un jardinier hors pair, il vendait ses légumes et fruits au marché. Il faudrait un jour que je prenne le temps de raconter cette période vécue au château avec son portager, verger, ses serres. Mes grands parents n'achetaient rien, nous mangions les produits de la propriété qu'ils étaient chargés d'entretenir.
Bon week end pascal ! Gros bisous
et ben , vous avez tous mangé des pissenlits , j'imagine que les meilleurs étaient les jeunes , tout juste sortis de terre
Comme je comprends ce manque , jardiner , butiner , regarder les plantations , ça apaise , Rose adore ça , je crois qu'elle aura en mémoire de bonnes sensations aussi
je te souhaite un bon WE , j'espère que la pluie ne va pas gâcher tes projets d'escapades
bisous ma Mouche
Rien de meilleur que les produits du jardin de mon papa! J'ai hâte de goûter ses merveilleuses tomates (mais je dois encore attendre, pas encore la saison).
Je t'embrasse Jeanne.
il faut savoir attendre , elles seront exquises les tomates de ton papa
je pense que mon beau père va me donner du plant
aucune de ses filles ne jardine , il se fait un vrai plaisir de m'en offrir chaque saison
bisous , bonnes vacances Lola
Bin non Pas de thon dans la salade composée de la mémé, mais par contre il y en avait dans la salade de riz avec les capres, vas savoir pourquoi!
ben oui , alors , y'a pas de raisons !
ma mère faisait du riz froid au thon avec des oeufs durs en entrée , ça cale !
ah ça la salade du jardin et surtout la laitue ... le jour où il n'y en aura plus ...
moi les oeufs durs c'était plutot avec du thon écrasé mélangé au jaune et remis dans le blanc cuit
et ça j'y arrive encore , c'est toujours bon et pas cher
évidemment accompagné d'une laitue de papa ...
hé te voilà revenue de tes processions toi !
hum , c'est bon ça , tu rajoutais plein de mayonnaise avec les jaunes d'oeuf
Ben oui , c'est pas onéreux , c'est simple , c'est toujours bon
Pourquoi acheter du caviar dans ces cas là ?
J' arrive bien tard mais j' arrive quand même ! Même table en formica jaune chez moi. Et quand on nous demandait d' aller cueillir les pissenlits dans le champ d' à côté, ça voulait aussi dire que la fin du mois était là. J' adorais ça, avec des oeufs durs, pas de lardons. Y avait aussi à la même période les patates à l' eau avec un filet de hareng. Et les toutes fins, maman faisait de la "panade" : une platrée de pain dur qui fondait dans de l' eau salée. C' était bon de chez bon !!! J' ai jamais réussi à en faire ...commentaire maternel : "c' est pourtant pas compliqué!"
jamais trop tard pour dire des choses
De la panade , jamais vu , jamais mangé
ça devait tenir au ventre
parfois , rarement , ma mère faisait des grosses galettes de blé noir qu'elle faisait revenir à la poêle et qu'on arrosait de sucre
On ne mourra jamais de faim avec tous ces trucs là
4CVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVf
Louloutte vient de traverser le clavier , elle te laisse ce message
La Louloutte est une nostalgique des vieilles voitures !! Je croyais qu' elle préférait les Panhard...
PB , excellent , j'avais pas vu !
J'adore le message de Louloutte !
J'ai oublié de dire que chez nous la table en formica était blanche, avec des rayures vert clair dans les deux sens. Elle a eu une deuxième vie chez moi je crois quand j'ai quitté le nid puis chez mon neveu à son tour. C'était du costaud !
J'ai traboulé sur les pissenlits...
Bisous ma Jeanne
super traboule !
les tables en formica sont de vraies reliques
C'est drôle, comme nous avons presque toutes et tous vécu les mêmes souvenirs...
Les légumes du jardin ont une autre saveur, mais il faut trop "d'huile de coude" pour les récolter !
Quand j'était petite, on mangeait aussi des artichauds ! on suçait les feuilles trempées dans la vinaigrette et on en avait plein les doigts !...
Maintenant, j'achète des coeurs d'artichauds chez Picard, je ne les fais plus cuire entiers et frais, je ne suce plus les feuilles... tout se perd !
La salade avec des oeufs cuits dur était un grand classique aussi, à la maison, avec une fricassée de pommes de terre... un vrai régal ! tellement mieux que toutes ces recettes nouvelle génération au nom alembiqué aux saveurs mélangées et indescriptibles !
Je fais le crabe, je lis les billets à l'envers ! lol !
Allez, bon gigot... de Pâques !
Bises
le gigot , tout l'a trouvé bon , sauf moi , mangeable , mais trop habituée au gout de l'agneau de chez mes parents
bref , j'ai rien dit
Allez , Plume , un de ces jours , va au marché , achète deux artichauts , et fais les cuire , comme avant
je vais le faire aussi , mon garçon en raffole , je ne peux pas le priver de ce plaisir là
bisous