Dans mes recherches professionnelles qui aident à mieux cerner la place qu’occupe l’enfant dans notre société , et surtout comprendre les nouveaux comportement éducatifs , j’ai besoin de faire des retours dans les années passées , et plus spécialement ce qui s’est vécu après guerre jusqu’aujourd’hui
J’aime observer, sans tirer de conclusions hâtives, les soins prodigués aux enfants et la prévention médicale
Y’a pas à dire quand même, le corps parle :
Je n’ai qu’à regarder ma Rose qui n’est jamais malade , pas un brin d’eczéma , même pas le nez qui coule une fois dans l’année , elle crache tout ce qu’elle pense , est même capable de traiter sa mère à haute voix de « traitresse « si elle estime que je n’ai pas tenu une promesse ..
Dans les années 80 ans, tous les nourrissons avaient droit à une radio de la hanche, et la moitié d’entre eux, devaient être plâtrés durant quelques semaines, jusqu’au bassin, facile pour changer les couches, parce que soit disant ils risquaient de marcher de travers, les bretons surtout
Il faudrait que l’on m’explique ce qui c’est passé depuis, car on n’a jamais revu ses coques qui devaient bien torturer les bébés tout neufs
De nos jours, la plupart d’entre eux sont allergiques à tout, au lait de vache (même si ils n’en ont jamais bu) aux chats, aux acariens, au gluten …
Je ne minimise pas ces faits réels mais me pose tout de même des questions face à ces refus, ces rejets, petits et grands, enfants et adultes, peut être aussi liés à des peurs de l’environnement, que l’on soigne à grand coups de granules ou autre corticoïdes
Dans les années 50 à 70, pour soigner les petits qui souffraient de rachitisme, d’eczéma ou d’asthme, il était conseillé de les envoyer quelques semaines au grand air, à la campagne, à la montagne ou au pied des volcans
Ils partaient en cure, parfois les mois d’été, souvent plus, pris en charge par des soignants, religieux, et enseignants
Fatima partait tous les ans, pour des périodes assez longues, ses sœurs, son frère, ne savaient pas où elle partait, elle était petite, il fallait bien l’aider à prendre quelques centimètres
Jusqu’au jour où la médecine trouva la cause de ce retard par une intervention chirurgicale, elle retrouva un confort de vie et une autonomie
Maggie m’avait aussi parlé de ses cures, elle m’avait même confié son chagrin du début de quitter ses sœurs et ses parents, et de son regret de partir après des semaines où de belles amitiés s’étaient faites, une vie de collectif qui lui allait bien
Dans son livre « l’enfant à l’endroit, à l’envers « Nicole Versailles / Coumarine , nous décrit avec précision ce jour où enfant, elle quitta ses parents pour aller vivre quelques mois dans une famille pour guérir au grand air de son asthme
La voiture donc s’éloigne inexorablement .Les mains des deux frères s’agitent à l’arrière, une petite fille court derrière cette voiture qui ne l’attend pas, qui se rend pas compte qu’on l’oublie, qu’on part sans elle … »
Pour ne pas devoir affronter la séparation, bon nombre de parents, partaient en douce, en catimini, sans dire au revoir, sans promettre de revenir, sans avoir pris soin de donner une date, un repère, un doudou, une explication
Combien de larmes versées dans les chambres de ces maisons de campagne, ces dortoirs de montagne au grand air
Quel sentiment d’abandon devait envahir le cœur de ses petits malades
Les parents faisaient ça pour leur bien
Ils revenaient quelques mois plus tard et il fallait à nouveau se réapprivoiser
Ma mère n’aurait jamais pu ses séparer de nous , même avec les recommandations des meilleurs médecins de la terre, j’en ai la certitude, elle n’aura jamais pu …
Et je n’aurais jamais pu non plus, apaiser mon immense chagrin de ne pas recevoir son baiser du soir, de sentir son odeur tout près de moi …
Et si moi-même, devenu mère, j’aurais du envoyer mes enfants en cure quelques mois, je serais peut être devenue folle
Ces séparations me touchent au plus au point, faisant remonter les peurs d’abandon, ces frayeurs d’enfance d’ avoir été contrainte de vivre loin des miens …
Commentaires
rC'est vrai. Tout change si vite. Les modes, les croyances. A peine croit-on être dans le vrai, que tout s'ecroule : coucher sur le dos, le ventre, le côté..., donner du fluor, diversifier l'alimentation, prendre dans les bras... Comme me disait Maman : fais comme tu le sens et ce sera bien. Oui, les cures, quand on était mômes, plein de gamins y partaient. Ça a disparu. Et mes enfants ont eu la radio des hanches... Nous serons probablement larguées quand nous serons grand-mère...
Oui , on change des habitudes , ça déstabilise un peu , on ne sait plus ce qui est bon
On ne stérilise plus les biberons maintenant , terminé , quels changements
on fait pour la plupart confiance , mais parfois on s'autorise quelques initiatives
mes trois bébés ont tous dormi sur le ventre , c'est un truc que je ne dis presque jamais , tant je pouvais être perçue comme inconsciente
On cherche , science et médecine , rien de figé , c'est bien aussi non ?
Enfant,(entre 7 et 12ans) j'ai eu des problèmes de santé... Tiens je retombe dans l'enfance ! (lol)- et mes parents me mettait régulièrement l'été et aux vacances de Pâques en cure chez des particuliers en montagne. Ces gens prennaient des "pré-ados" avec de petits problèmes de santé durant les congés et aussi quelques orphelins ou enfants de divorcés(ces derniers étaient rares à l'époque) à l'année. Je n'ai pas le souvenir d'avoir souffert de l'éloignement familial. Sans doute avais-je été préparé correctement par mes parents et le médecin de famille, et dans la famille qui nous recevait nous retrouvions les mêmes repaires que dans notre environnement habituel, comme si j'etais en vacances chez un oncle ou chez mes grands parents. D'ailleurs l'usage voulait que l'on appelle notre hotesse "taty". Je garde un excellent souvenir de ces cures et lorsqu'il m'arrive de passer vers cet endroit c'est avec nostalgie que je regarde la grande colonie construite à la place de cette petite maison familiale.
Non, chez moi j'étais heureux de partir en "vacances" et bien content aussi de revenir. D'ailleur je me demande si les enfants ne s'adaptent pas mieux à la situation que les parents.
Bizzzz
JMB
merci pour ton commentaire , tu étais accueilli dans une famille , une pension avec d'autres enfants , ça se faisait beaucoup , et j'imagine que des liens se créaient vraiment
Tu as bien vécu , mais tu avais plus de 7 ans , donc déjà une certaine notion du temps ( acquis vers 8 ans en général ) et j'imagine que tu avais de bonnes capacités d'adaptation
Crois tu avec le recul que ces vacances au grand air ont soigné tes maux ?
"C'est comme ça ! c'est le progrès !" ...Voilà une phrase qui n'a pas pris une ride (j'entends encore ma grand-mère et mes grands-tantes faire cette déclaration ...). J'ai connu (enfin, ma fille aînée a subi) ce mode de langeage en abduction. Je suis d'origine bretonne et ma Puce est née "par le siège". Il est vrai que dans le petit village natal de ma Mère, nombreuses étaient les "boiteuses de la hanche". Conséquence d'une consanguinité peut-être ? Les mariages entre cousins germains ou issus de germains étaient monnaie courante dans les années 30/40 et même 50. On voyageait moins. De là à généraliser et à traiter en masse ...
On ne peut pas nier les effets néfastes de la pollution sur la santé des enfants (et la nôtre), les pesticides, les risques que nous fait courir le nucléaire... Tout ce qui n'existait pas il y a quelques années. On ne peut pas nier, non plus, les avancées de la médecine. Combien d'enfants souffrent encore de rachitisme ou de tuberculose ? L'être humain tâtonne, hésite, affirme, renie. Ce qui était pain béni hier devient impensable aujourd'hui. Ce qui est prôné à l'heure actuelle sera mis au pilori dans quelques décennies ... Mes parents ne nous ont jamais "laissés" pour les vacances (sauf chez notre grand-mère) mais ma Mère ne travaillait pas ! Mes filles sont allées en colonie et en ont gardé de nombreux beaux souvenirs même si parfois la séparation était difficile ...
Mais l'heure passe, tu m'as encore fait parler et mon ménage attend ;o))))))))
Bisous
Tout à fait d'accord avec Marie-Flo, on ne peut pas nier les effets néfastes de la pollution sur la santé des enfants (et la nôtre), les pesticides etc...
Mon fils fait de l'asthme comme beaucoup d'enfant de sa génération et ce n'est pas une vision de l'esprit ni par un manque d'amour. Avant d'être sous traitement chaque fou-rire finissait par une crise de toux très forte souvent suivie de vomissement (dus à la toux, pas à l'asthme) chaque course ou effort finissait pareil. Maintenant il est sous traitement et ça va beaucoup mieux même si il a toujours cette mauvaises toux qui ne passe qu'avec la Ventoline.
Tout minuscule bébé il était couvert d'éczéma, et franchement je crois pas que son corps nous parlait de manque d'amour ou de manque de soins...
Thib est un petit garçon très épanouie mais ça ne l'a pas empêché de faire un rhume de hanche (très chiant) et de l'affronter avec bonne humeur et courage...
Si les enfants heureux ne tombaient jamais malades ça seraient trop beau, non?
Ca me semble horrible à moi ces "vacances" à la montagne pour soigner l'asthme :-( Jamais je ne pourrais me séparer de mon fils pour ça, plutôt déménager à la montagne si c'est our son bien!!! D'ailleurs 2 mois par an au bon air... Je sais pas si ça soigne quoi que ce soit.... Une fois revenu dans une ville polluée et humide les crises d'asthme reprennent...
désolée pour le ménage :)
merci pour ton commentaire
il y a plein de facteurs , plein de produits néfastes , peut être que nous cherchons aussi à trop immuniser les bébés
Et je ne suis pas médecin pour juger ce qui est bon ou mauvais , c'est un fait , les choses changent , on surmédicalise les grossesses , beaucoup d'examens , ça interroge aussi
C'est curieux ce truc de hanches chez les bretons
Je marche de travers , personne n'a jamais cherché à me remettre d'aplomb , ça me fait sourire aussi ..
Concernant les séparations , il me semble qu'il y a une différence entre partir une vingtaine de jours et plusieurs mois
j'ai toujours proposé des camps d'été à mes enfants , ça apporte plein d'ouverture au monde , j'en suis convaincue
@Mahie
Ne jamais imaginer , penser un seul instant que les maux sont liés au trop ou manque d'amour
cela n'a rien à voir
Je voulais juste dire , que certes , bon nombre de bébés souffrent de ces maux là , asthme et eczéma , et qu'ils disparaissent , reviennent aussi en fonction de leur étapes
et puis , faut pas rêver , y'a pas d'enfant parfait , sache quand même que ma Rose qui n'est jamais malade a souffert d'encoprésie jusqu'à l'âge de 6 ans , quelle galère
Heureusement , je n'ai jamais médicalisé , j'aurais fait des dégâts
l'asthme et l'eczéma sont souvent liés , il n' y a pas de bons ni de mauvais remèdes , mais parfois , quand la crise n'est pas trop sévère , on peut la faire passer
Mon fils , après le sevrage , se grattait à sans aussi , rien à faire , je l'ai guéri par le peau à peau , je n'y croyais pas vraiment
et là , 14 ans , ça revient en force c'est fou ça
et la grande qui en fait aussi , crise en cours de sport , et comme par hasard , elle a de gros soucis relationnels
Ne t'en fais pas pour ton fils Mahie , surtout pas , ce n'est pas lié au bonheur , ni au malheur , on cherche leur bien être , et peut être aussi à éradiquer cette spirale soi disant héréditaire
bisous
Zut! j' aurais dû faire de l' asthme...
Jamais eu besoin d' envoyer mes petiots en cure. Les seules fois où nous étions séparés, c' est quand ils partaient en colo (là, j' avoue que le sentiment qui m' animait, c' était plutôt "ouffff...").
Par contre, comme Elie était hospitalisé souvent dans ses 1ères années, j' ai pu constater que certains parents ne venaient pas voir leur enfant parce qu'il pleurait à leur départ! Je me rappelle notamment d' une petite fille de 5 ans, accrochée à ma jupe un soir alors que je remmenais mon Elie à la maison, me suppliant "emmène-moi". On pense quelquefois qu' aujourd' hui on écoute trop les enfants, mais avant, sous prétexte qu' "ils ne comprennent pas", certains parents prenaient facilement la fuite.
Dans les années 90' (y'a pas longtemps!!) ma nièce a été hospitalisée les premiers mois de sa vie. Dans le même service plusieurs enfants qui avaient toujours vécu à l'hôpital ne voyaient que rarement leurs parents.............. Qui les abandonnaient peu à peu .... Pas glop du tout.
les colos étaient forcement bénéfiques pour tes garçons et puis tu vivais avec eux toute l'année , alors , un peu de répit l'été , c'est pas mal aussi
On a longtemps pensé que les enfants ne ressentaient pas l'absence , du moment qu'ils étaient bien nourris , et au grand air , tout allait bien pour eux
L'hôpital , oui , combien d'enfants ont du ressentir ce sentiment d'abandon , maintenant il y a des chambres , des lits de camp , des studios pour les familles , quelle avancée
c'est primordial de les entourer ce moment là
J'ai encore le souvenir d'une de mes cousines qu'on avait été chercher chez ses grands parents , elle hurlait dans la voiture , sa mère venait d'accoucher de sa petite soeur , ma mère lui disait " mémé elle arrive , elle met ses chaussures "
elle n'avait qu'une chose à lui dire , " tu retourneras chez elle , bientôt "
les pleurs ont vite cessé malgré tout
En néonatologie , j'ai vu des nourrissons lâcher prise , sans visites , quelle tristesse ..
Mon second est né à paris, crises d'asthmes gravissimes dès la naissance quasi ( on appelle pas ça de l'asthme officiellement sur les moins de 3 ans)... eczema, allergies, pas de lait, pas de gluten... Et quasi la moitié de ses 6 premiers mois au centre hospitalier sous aérateur, kine respi, corticoïde, tjs avertie des docteurs cette fois c'est grave, très grave ! Puis une mutation vers Annecy, les crises se sont lentement mais surement espacées ( c'est l'age m'a t-on dit), le lait a été réintroduit sans eczéma, aujourd'hui un terrain asthmatique toujours palpable,de temps en temps une bouffée de ventoline, mais pas une seule crise déclarée...
Alors, la pollution, l'age, l'amour (oui on m'a dit ça tu l'aimes trop, tu l'étouffes !), terrain familiale connu, (ma sœur est passé plusieurs fois au bord du vide à cause d'une très mauvaise crise d'asthme, nous étions tous plus ou moins eczémateux...)... On ne saura jamais, mais n'oublions pas que l'asthme tue chaque année, même des adultes !
oui , c'est parfois très grave , et ça prend à tout âge
A quoi bon culpabiliser les mères , soigner les enfants , aspirer si possible a leur donner un environnement favorable , la montagne , la mer , c'est idéal
et aujourd'hui , ton fils a t'il encore un suivi ? de l'eczéma
ça ne date pas d'aujourd'hui tout ces maux là
j'entends encore ma grand mère , respirant fort , halletant , en souffrance , elle avait de l'asthme aussi , et aujourd'hui je perçois encore mieux que seul son médecin de famille était son compagnon de vie , il l'écoutait , la soignait , elle est morte seule , sans doute par étouffement , ça me fend le coeur de savoir ça ..
la ventoline aurait fait des miracles pour elle
Et bien oui, je suis partie en cure pendant six mois...
Et le chapitre dans lequel je parle de ça s'intitule d'ailleurs "Le grand taire"
Parce qu'on ne m'a rien dit, soudain "ils" sont partis et moi, là à courir derrière eux... croyant qu'on m'abandonnait
Tu sais Jeanne, la douleur ce n'est pas de devoir partir, partir pour "son bien" (!)
La douleur c'était ce sentiment inimaginable d'être soudain abandonnée... sans savoir, ni pourquoi, ni comment, ni combien de temps
D'ailleurs j'ai cru que c'était pour toujours et ça a brisé, cassé définitivement quelque choses en moi:
- une difficulté à faire confiance
- un peur de l'abandon vécu dans mes amitiés, dans mesamours
Quelle affreuse expérience :-(
Ca me rappelle quand mes parents me laissait chez des cousins pour un mois quand j'avais 6 ou 7 ans..
Ils partaient en douce, mais au moins je savais qu'ils allaient revenir....
Coumarine , à cet âge ou tu n'avais ni la notion du temps et de l'espace , comment garder confiance ?
Cet épisode de ta vie , qui m'a bouleversée , m'encourage à dire qu'il faut être prévenant , qu'il faut dire , expliquer , et surtout , donner en permanence des petits signes de vie , des " je suis là " , pas loin , si tu as besoin sans pour autant laisser les enfants vivre dans la peur , leur permettre de vivre leurs expériences
Je crois que tu n'es pas la seule à avoir cultivé à ton insu cette peur d'abandon , qui se répercute forcement sur les liens
mais tu as fait un sacré bout de chemin , tu as su par l'écriture dire "ce grand taire " c'est énorme je crois
je t'embrasse et me réjouis du bonheur de la naissance de la petite fille à qui tu confierai de fort belles choses
oui ... ce n'est pas facile de juger tant qu'on n'a pas vu un enfant rongé par des plaies d'eczéma qui lui dévore le genou, qu'on ne l'a pas vu se tordre de douleur parce qu'il ne supporte pas le lait, pour arrêter la douleur de son enfant une mère sera prête à tout même à la séparation
Et comme toute séparation qu'elle soit médicale ou pas, ce qu'il faut c'est qu'elle soit préparée
Il n'est pas toujours facile de savoir si ce que prescrit le médecin est bon ou pas, devant un bébé on tatonne, on essaie , on veut juste qu'il arrête de souffrir, tout dépend de la chance qu'on a eu de tomber sur un médecin intelligent ou pas
Si tu savais ce qu'est une véritable crise d'asthme tu verrais sans doute les choses autrement, ce n'est pas un effet de mode.
Quant aux cures mon ex a été traumatisé, au point qu'un jour repassant par la Bourboule je lui ai sérieusement demandé s'il voulait qu'on retrouve la connasse qui lui avait pourri la vie pour lui mettre un pain, finalement non, rien que le fait d'en parler et de l'imaginer, ca a suffi je pense à fermer la blessure
mais ca aurait pu etre la meme chose n'importe ou, il y a des gens adorables et des vrais cons
Sapq , je ne veux surtout pas minimiser ces maux là , qui comme tu le décris rongent , font souffrir , et comme toutes les mères , on cherche à soulager , faire ce qu'il y a de mieux
et je ne parle pas de mode , surtout pas
La médecine évolue , et pourtant , on ne peux trouver d'explication à tout , alors , il faut avant tout soigner
une amie à moi fait des crises d'eczéma terribles , elle qui a un corps parfait , ce mal la ronge , stress , maux du corps , du coeur
je sais ... le simple fait de mal respirer est très angoissant , alors une crise d'asthme s'est flippant et ça peut engendrer le pire
pour ton ex , il a lui aussi vécu un véritable choc , comme d'autres se remettront difficilement d'un enseignant cassant , et resteront parfois des années à ruminer , et devoir avancer avec ce fardeau
pour lui , retourner sur les lieux , et dire , était peut être suffisant
Ce billet est complexe , je ne voudrais pas surtout que tu penses que je suis du style à écrire " tout est dans la tête "
j'ai eu un parcours médical très très compliqué enfant , et je m'en suis sortie , par la force d'un chemin parcouru , et je n'en veux presqu' à personne , j'ai bien dit presque ...
C'est aussi pour ça que je suis sensible à ça
oui ... ce n'est pas facile de juger tant qu'on n'a pas vu un enfant rongé par des plaies d'eczéma qui lui dévore le genou, qu'on ne l'a pas vu se tordre de douleur parce qu'il ne supporte pas le lait, pour arrêter la douleur de son enfant une mère sera prête à tout même à la séparation
Et comme toute séparation qu'elle soit médicale ou pas, ce qu'il faut c'est qu'elle soit préparée
Il n'est pas toujours facile de savoir si ce que prescrit le médecin est bon ou pas, devant un bébé on tatonne, on essaie , on veut juste qu'il arrête de souffrir, tout dépend de la chance qu'on a eu de tomber sur un médecin intelligent ou pas
Si tu savais ce qu'est une véritable crise d'asthme tu verrais sans doute les choses autrement, ce n'est pas un effet de mode.
Quant aux cures mon ex a été traumatisé, au point qu'un jour repassant par la Bourboule je lui ai sérieusement demandé s'il voulait qu'on retrouve la connasse qui lui avait pourri la vie pour lui mettre un pain, finalement non, rien que le fait d'en parler et de l'imaginer, ca a suffi je pense à fermer la blessure
mais ca aurait pu etre la meme chose n'importe ou, il y a des gens adorables et des vrais cons
Je viens de relire ton billet, Jeanne et je te dis que tu ne serais pas devenue folle si tu avais dû te séparer d' un enfant quelque-temps. Tu en aurais souffert, sûrement, mais je sais que tu aurais préparé, expliqué cette séparation et que le moteur aurait "chauffé" le week-end en traversant la France pour bisouiller, léchouiller, coucouner ton petit.
difficile de savoir , peut être que j'aurais fait tout ça
peut être qu'ils auraient été heureux de partir ...
j'ai beaucoup de mal à les sentir loin , beaucoup ...
ma petite Jeanne, ici, en Bretagne (!!) on fait toujours des radios des hanches aux bébés et j'en connais un certain nombre à qui on a fait porter la culotte de Becker (je crois que c'est le bon nom , peut être pas la bonne écriture !)tu vois ça continue!!
Ah ma bretonne qui réagit aussi !
vraiment , c'est bizarre ce truc , il faut que je fasse des recherches , je me demandais , c'est peut être parce qu'on les a mis trop tôt sur le dos des ânes !
C' est la coxalgie congénitale de la hanche, plus fréquemment observée en Bretagne . Mais pourquoi là, j' en sais rien!
Mince, y'a comme un malaise dans ce billet !
La séparation -suivie de retrouvailles- fait grandir sinon le corps, du moins l'esprit ...
Lors des départ en colo ma fille pleurait ("j'ai eu des larmes" écrivait-elle en arrivant) mais elle pleurait aussi au retour, en quittant la colo !
La surprotection et l'expression de l'amour filial sont sans doute des manifestations subjectives, irrationnelles, mais changer d'air, quelque soit l'âge, ça fait du bien ...
J'ai hâte de voir mes petits fils en tête à tête chez moi même si leurs mamans n'aiment pas les lâcher trop longtemps !
ce billet fait réagir et c'est bien
Oui, comme tu le dis , nous n'avons pas tous les mêmes aptitudes à se séparer et surtout , il est bon de l'admettre , les enfants n'ont pas tous les mêmes capacités à s'adapter dans un nouvel environnement
partir en colo , ça dépend de l'âge et de l'encadrement
Je me souviens des tous petits , qui avaient de gros coups de cafards , et nous , trop jeunes animateurs on ne cernait pas leurs besoins
je m'en veux de ça ...
Et puis , se séparer fait grandir , oui , permet l'autonomie , ma grande est friande de ça ,elle adore partir , même si elle connait personne , ça me rassure , je ne suis pas étouffante !
quand à tes petits fils , quand le moment sera venu , ils resteront chez toi , avec leur armée de doudous et surtout , avec un grand père rassurant , disponible , c'est différent
Je comprends leurs mamans , il faut du temps ....
Se séparer d'un bébé , c'est parfois cruel , quand c'est trop tôt
Ca devait être terrible.
Même la colo, ça me traumatisait. Alors je n'ose imaginer plus longtemps. Pourtant c'était pour mon bien aussi, pour m'envoyer en vacances car sinon on n'avait pas les moyens de partir.
C'est curieux, quand j'y repense, ma plus grande peur était que ma grand mère meure en mon absence...
comme tu le soulignes Pastelle ,c'était le seul moyen d'envoyer les enfants en vacances , et je crois que la plupart des enfants vivaient des moments intenses
mais savoir que le reste de la famille était loin
Une année , je suis partie une semaine en voyage , j'avais 18 ans peut être
à mon retour mon grand père était enterré , je n'avais pas été prévenue et j'ai trouvé que c'était ....comme ça
je n'avais aucune attache pour lui , un homme tyrannique
bizarre la vie ..
Pour répondre à ta question sur l'efficacité de mes séjours en montagne, je suis convaincu que si j'en ai tiré un bénéfice sur le plan de la santé (franchement ça m'étonnerai)ce ne pouvait être celui escompté. Le but était de respirer le "bon air" et l'on sait aujourd'hui que les hauteurs surplombant Grenoble de ce côté là sont, et depuis longtemps, au moins aussi polluées que ma commune ! Par contre comme le souligne Antiblues je suis sûr que cela m'a aidé à "couper le cordon" et que j'ai beaucoup gagné en autonomie. Par contre je trouve très étranges, dans les commentaires, les parents qui s'échappaient en douce pour ne pas affronter les pleurs de leurs enfants. Même face à ceux de ma petite soeur handicapée que nous étions obligé "d'abandonner" tous les dimanches soirs jusqu'au samedi pour la scolariser à Lyon dans un institut, ni mes parents ni moi même du haut de mes onze ans n'avons usés de subterfuges au moment de la dure séparation. Je ne suis pas souvent choqué par les comportements mais là j'ai du mal à comprendre.
Bizzz, tes billets sont toujours aussi passionnants.
JMB
Merci d'être revenu commenter
Comme tu le soulignes , c'est pas pour ta santé que ce séjour t'a servi
de toute façon , on quitte toujours , enfin c'est souhaitable , le cocon familial , et à un moment donné l'autonomie arrive
Pour ta soeur , j'imagine le sentiments de ta famille ,ils n'avaient pas le choix , oui expliquer , se dire au revoir , surtout ne pas partir en douce
Aujourd'hui , les commentaires nous replongent dans un passé , heureux ou malheureux , ça sert aussi à ça les blogs , et surtout c'est interressant de lire le vécu du à la diversité des lecteurs , je ne sais pas si sur certains forums , on a toujours cette qualité là
ça m'aide beaucoup , beaucoup , pour mon travail , un grand merci
Ca va te faire beaucoup de travail de réponse ça!! ;-)
"encoprésie", je ne connaissais pas ce mot!
Oui rien n'est parfait pour personne. Plus je vieillie plus je m'aperçois que personne n'a une vie toute parfaite...
Thib n'arrivait pas à dormir sur le dos. Il a vite dormi dans tous les sens et principalement sur le ventre dès qu'il a pu se retourner.
A Saint-Germain-en-Laye il a eu droit à la radio du bassin à cause m'a-t-on dit de la position qu'il avait dans mon ventre (les genoux bien sous les bras-il est né par césarienne car il avait la tête en haut jusqu'au dernier moment)
Bises à toi.
PS : je te le redis comme ça en passant : je suis heureuse de te connaître Miss :-)))
les réactions sont enrichissantes , je prends le temps de répondre malgré la journée qui passe si vite
Durant l'enfance , j'ai constaté , que y'a toujours un truc qui tourne pas rond , entre l'alimentation , la propreté , les petites maladies et le sommeil , il faut s'accommoder de toutes ces imperfections et surtout ne pas chercher à avoir l'enfant parfait
les bébés aiment dormir en position foetale
moi aussi je suis contente de te connaitre , pour de vrai
bises
Avant toute chose, surtout, surtout, ne pas oublié de considérer les évènements avec les "yeux" et la mentalité de l'époque. De 1939 à 1947, voir 1950, il fallait avant tout "survivre". Je pense que nous, pauvres gosses dans la tourmente, avions compris que les priorités n'étaient pas aux caprices et aux exigeances, aux longues explications et justifications. De plus, il existait des "séparations" tellement plus tragiques ! Elevés avec une psychologie "élémentaire" nommée plutôt "morale", "devoirs", "obligations", nous étions sans doute moins sensibilisés à certaines nuances aujourd'hui poussées à l'extrème. Tout à fait comme pour les allergies : confrontés aux acariens (couvertures, édredons et oreillers de plumes), laine-qui-gratte, poussière, cheminées d'usine et machines à vapeur, fromages et lait non stérilisés, légumes sans conservateur, etc... nous nous sommes "vaccinés". Et pas d'antibiotiques, seulement la pénicilline pour les cas très graves. Au sujet des séparations, je suis comme JMB. Rester chez ma grand-mère ne me posait aucun problème, de même que partir en colo (ils sont tellement mieux qu'à traîner dans les cours, c'était la phrase motivante). Les frères passaient l'été chez des paysans à la montagne dont la respectabilité étaient qu'ils avaient combattu à Narvick avec mon père et s'étaient entr'aidés sous la mitraille). Mon petit frère est parti pendant deux mois, deux ans durant, en cure à la Bourboule. Mais il savait que c'était ça ou bien passer des nuits assis dans son lit à étouffer. Placer les petits un mois ou deux à la campagne, pendant la guerre, c'était leur assurer du bon air et surtout de la nourriture ! Et nous voici, adultes plus ou moins accomplis mais ni mieux ni moins bien que certains, et grands-parents trouvant normale la façon d'élever leurs enfants de leur fille... encore à mi-chemin entre la "tradition" et la modernité. En considérant l'actualité avec nos yeux d'aujourd'hui, nous pensons que leur tâche n'est pas facilitée. Nous ne faisons aucune réflexion, ne nous mêlant de rien. Chez Mamy-Papy, "on fait comme ça" et ils jouent le jeu ! Nous ne sommes pas là pour les élever.
Voilà, chère Jeanne, un peu d'eau à ton moulin. Bises.
merci Taty dany de nous ramener à l'essentiel
comme tu le dis , à cette époque , il y a avait des obligations , la morale et on cherchait pas trop à expliquer
mais tout de même il faut l'admettre , il y a eu des dégats dramatiques , et je le sais , pour avoir eu écho d'une drame dont fut victime ma mère , et personne , ne l'a consolée , et oui , heureusement aujourd'hui on essaye de faire mieux
malgré les dérives , tu as raison
Après guerre , et pendant , tout manquait , la base, de quoi manger ,et les enfants partaient pour se nourrir , c'est vrai
Alors , chacun s'est construit avec sa propre histoire , et ta génération s'est abreuvée de bon sens , d'humanité , et c'est pas rien
Par ailleurs je suis persuadée que certains gamins qui ont perdu toute notion d'ordre social , seraient mieux , retirés un peu d'un milieu familial chaotique , dans d'autres univers , mais ça côute tout ça
merci encore d'apporter " ton eau " , les témoignages sont très précieux ..
Les grands mères n'éduquent pas les petits enfants , elles ont fait leur travail de mamans , et c'est bien comme ça
elles s'adaptent , comme tu sais le faire et surtout se montrent disponibles
bises du soir vers La Roubine
Je suis allée en cure à la Bourboule quand j'étais toute jeune. Mon papa avait fait le voyage avec moi en train pour m'y déposer, depuis l'Allemagne où nous vivions. C'était très long et il faisait très chaud à Clermont Ferrand. Je m'en souviens parce qu'il m'avait acheté du Pschitt Orange, et c'était tellement rare d'avoir droit à une boisson achetée, j'étais super fière. Aussi parce que j'étais seule avec mon Papa,je pense. Il m'avait emmené visiter un parc où il y avait des pierres spéciales et une otarie. Je ne me souviens que de ça. Et puis il m'a laissé dans le centre. Toute seule. Avec plein d'enfants malades ! Il fallait sortir avec un anorak et on nous emmenait dans une "pièce remplie de brouillard". Mes parents ont gardé la lettre dans laquelle j'utilise ces termes. Je ne me souviens pas bien de ce centre, sauf que j'avais l'impression d'être abandonnée. Je me souviens d'une petite fille qui dormait dans mon dortoir et qui avait fait dans son pyjama et n'avait rien osé dire ; elle avait passé tout le séjour comme ça. La pauvre.
Mes parents sont venus me chercher avec ma grande soeur. J'étais trop jalouse parce qu'elle était restée avec eux ! Je ne sais pas si ce centre m'a fait du bien mais je n'y suis plus jamais retourné.
merci Chriss d'avoir pris le temps de raconter ton petit bout d'histoire
Si tu n'as pas plus de souvenirs , tu devais être très jeune , ou les souvenirs sont volatilisés , tu as préféré oublier
Ton papa a veillé sur toi , et à voulu te faire plaisir , c'était du temps qu'avec lui
L'énurésie était terrible pour les enfants en cure ou en colo , on ne savait pas quoi faire , les odeurs empestaient les chambres le matin , un calvaire pour eux ..
je suis étonnée du nombre de lecteurs qui sont passés par la Bourboule
ça ne t'a pas empêchée de devenir une grande voyageuse , mais tu as délaissé les volcans d'Auvergne
bisous
Je crois que j'avais 8 ans, il faudrait que je redemande à mes parents.
Euh, la petite fille, c'est pas un pipi qu'elle avait fait dans son pyjama, la pauvre...
C'est vrai que mes pas m'ont souvent portée hors de France mais qui sait, j'irai peut être un jour.
Bisous
tu étais jeune en tout cas , comme beaucoup à cette époque
Peut être un jour , tu retourneras , mais ce n'est pas indispensable de remuer le passé
bises
Bonjour, vous avez mis le doigt sur un sujet vraiment ébourriffant.., et, en général on n'y pense pas...
Bravo...!!
Nous avons eu notre premier fils en 1959, et nous sommes repartis de la maternité avec deux ou trois notices trés précises sur les soins à donner, en particulier les quantités de lait pour chaque biberon... Pendant deux ou trois mois le pâuvre gosse a pleuré, pleuré... Et un aprés midi, croyant que ma femme se reposait et avait oublié le biberon, j'en ai préparé un que mon fils a avalé avec beaucoup d'entrain... En fait , il buvait un deuxième biberon... Et pour la première fois, il n'a pas pleuré de la soirée... En fait, il pleurait parce qu'il avait ...faim... Après cela, nous avons rempli le biberon et il buvait ce dont il avait envie....
Aujourd 'hui encore, il y a des modes médicales pas trés explicites...
merci Maudub
C'est vrai , parfois les parents repartaient avec un bébé , et des consignes à suivre , et pas forcement adaptées au nourisson
On a besoin de soutien , mais il faut suivre ses instincts aussi
vous avez fini par trouver la cause des pleurs , il avait encore faim ..
à bientôt