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Le naufrage

 

 

 

ph goury.jpgLorsque l’un de nous quitte le navire pour  voguer vers d’autres horizons,  c’est un déchirement

Dans la troupe chantante, il y a forcement de belles amitiés, des  amours aussi , des nouveaux départs, peut être des amours cachés …

Jérémy a salué pour la dernière fois  en Juin, et nous  ses copains,  ça nous a fait un coup

Pas question de couper les ponts, au contraire, garder le lien,  maintenir fort la corde qui l’empêchera  de voguer  trop loin de notre embarcation

A l’entracte, je lui envoie un SMS rempli de bises et de pensées

Et comme mon Paul, je guette la réponse,  se manifester c’est peut être lui filer le bourdon, mais ne rien dire, c’est l’ignorer, c’est bien pire

Installée dans le  car,  pas loin d’une heure, la réponse arrive  « merki «   il ne dort pas l’ami à cette heure là

Alors instantanément, je lui dis  qu’il nous manque

Et le lendemain, une réponse  vient me confirmer que mes mots l’ont beaucoup touché

Dans notre embarcation, il y a aussi les tempêtes

Lorsque     le chanteur soliste  capte avec difficulté les  dérapages du  groupe et qu’il doit coute que coute reprendre dans la houle   , c’est le naufrage

Il se plante, rien à faire,  c’est foutu, il le sait, et nous aussi

Larmes, rage,  colère, tristesse …

Il reste  juste quelques gestes  pour réconforter  l’ami  , et surtout ne pas s’aventurer  dans des paroles  vaines  «  tu sais , ça c’est pas vu « 

Il sait, et son cœur est gros  devant le chœur grand

Recommencer ,  refaire , s’entourer  des voix  claquantes ,  reprendre  confiance ,  cadeau ultime du naufragé qui a  repris sa bouée 

Et savourer  la réussite, la liesse du public qui reprend en chœur en se balançant

L’équipage se retrouve autour d’un  bon cidre de Barenton, de rillettes et de crêpes  à foison

L’amitié des copains de chœur est palpable, la chaleur de l’endroit sans artifice, sans mièvrerie

Commentaires

  • "ne rien dire, c’est l’ignorer, c’est bien pire"

    C'est bien ce que je pense aussi et que je constate un peu plus chaque jour.
    Alors je ne passe pas en catimini ce matin. Mais je suis un peu comme Risette en ce moment... Je me contenterai donc d'un "passe une bonne journée. Bises"
    C'est déjà au moins faire montre d'attention même si ces quelques mots paraissent d'une banalité afligeante pour d'autres.

  • y'a des moments comme ça où on se sent "usé " mais qui s'illuminent facilement par des rayons
    merci pour ton passage , la journée fut rude , mais elle devrait s'achever paisiblement
    bises

  • Affligenat. Avec deux f, c'est mieux, quoique... ça n'en change pas le sens.

  • mm c'est Goury !!
    ah oui ce n'était pas l'objet de ton article

    votre choeur demande à ce que vos coeurs soient accueillants, sinon çà ne prend pas,

    bises

  • bien sur que si , Goury est un centre de sauvetage en mer justement
    j'aime cet endroit
    on essaye de rester vigilants à ça , ne pas appuyer sur la tête au mauvais moment
    bises ma normande

  • Quelle magnifique poeme. Merci pour le partage Jeanne :)

  • whaouh , j'ai un pneu qui commente mon blog , quelle chance
    j'attends les plaquettes de freins !

  • Ce matin je laisse une banalité mais au combien vérifiée. Pour une belle réalisation en équipe, chacun doit se sentir collectivement impliqué et responsable. Rien ne m'énervait plus sur les chantiers que les gens qui cherchent après un "loupé" LE responsable plutôt que la solution, d'abord pour "ratrapper le coup", ensuite pour que ça ne se reproduise plus. Ceci, dans votre cas, est d'une banalité monstre car si vous arrivez à 170, à "sortir du boulot" c'est que de ce côté là vous n'êtes pas loin du top.
    Bizzzz et bon vent au choeur.
    JMB

  • chercher le responsable avant la solution est une pratique qui permet à chacun de se déculpabiliser , et ça dans n'importe quelle galère
    Dans tous les projets communs , il faut se serrer les coudes et ne pas tenter un procès à la va vite , surtout pas
    Bises et bonne soirée

  • C'est ça la force d'un bon groupe. Laisser les ego de côté, soutenir, chercher à toujours faire avancer ensemble, et ne jamais chercher de responsable. On est tous co-responsables et on a tous ensemble le pouvoir de faire que les choses soient belles.La reprise l'a démontré.
    PS : Pour l'anecdote, j'étais tellement concentrée sur mes paroles, que je n'ai même pas entendu que les garçons se trompaient dans les leurs !!!

  • Concentrée tu es vraiment !
    oui , il faut tenter la reprise et se réjouir des belles réussites même si ça ne change pas la force du monde

    Je crois vraiment que nous sommes solidaires dans cette troupe

    à ce soir Patricia

  • Moi aussi, je n'étais pas fière à la fin de "le temps", mes doigts n'ont pas suivi la cadence, et se sont emmêlés....j'ai ravalé ma salive, c'était grotesque, moche, de louper une finale. Je pense sérieusement à changer ma fin, car voilà, je ne veux pas rater la prestation du groupe ; rater la fin d'une chanson, c'est "pourrir le groove de toute la troupe". Je m'en veux encore aujourd'hui, et je n'en finis pas de marmonner toute seule dans la journée. Oui, je m'en veux....

  • j'ai bien du stress monter , et ton visage se durcir
    Ne t'en fais pas vraiment , c'est un régal de t'avoir en pianiste à bretelles , j'admire ta vivacité ; franchement
    accroche toi à nous !!

  • - Ce qui nous pousse à commenter :

    Voire une belle photographie d'un bout de la r'Hague et puis lire "cidre de Barenton".

    - L'égo :

    Insérer le fait que sur "Bleck Attitude" (attends...) http://bleckattitude.canalblog.com il me semble que j'ai fait été en son temps le récit d'une visite à l'office de Tourisme de Goury où nous avons été bien renseignés par une sublime black ainsi qu'une nuit épique dans une chambre d'hôtes de Barenton qui nous ont fournit du bon cidre...

    Bleck

  • ah oui , il me semble avoir lu ça chez toi , t'as pu eu le temps de prendre en photo la charmante hôtesse hein ?
    Le cidre de la Manche a vite manqué ce soir là , va savoir pourquoi ?
    La photo de Goury n'est pas de moi , je précise

  • On se plante tous à un moment ou a un autre! Quand je pars à gauche et qu' il faut partir à droite (et que c' est filmé ......!!!! Même le grrrrrand Théodore (entre nous, quelle marade ...). La solitude du soliste dans ces cas là, bonjour. J' espérais bien qu' on la refasse. Jérémy: oui, ses pitreries manquent.

  • oui , faudrait jamais perdre pied , j'ai fait du beau plantage aussi
    Bah , c'était pas la cata , on a quand même eu de beaux applaudissement hein ?

  • - "Tu sais, ça s'est pas vu"
    - "Non, mais ça s'est entendu !"
    d:-)

  • C'est tout à fait vrai Cristophe !

  • J'ai navigué avec un tel bateau pendant plusieurs années. Puis j'ai débarqué. Je ne supportais plus certains membres de l'équipage qui m'ôtaient tout plaisir, tellement leur dispersion me dispersait moi-même que cela en était devenu une souffrance.

    Tous les mois de septembre, je vais assister au premier embarquement lors du forum des associations. A chaque fois je suis accueillie avec joie et sourires. A chaque fois l'on me demande "Alors tu reviens ?". On me rappelle que ces membres d'équipage qui me mettaient mal ont débarqué eux aussi.

    Mais non.
    Pour l'instant je navigue sur d'autres bateaux différents mais tout aussi enrichissants.

  • Bienvenue Suzame
    Je lis des regrets tout de même dans ton commentaire
    Chanter en choeur , c'est aussi avoir un sens réel du collectif , il y règne des tensions , des mises à l'écart , des égos surdimensionnés que l'on tente de maitriser

    si tu as trouvé d'autres embarcations plus stables , c'est bon
    Peut être un jour , ailleurs ?

  • Tous les "équipages" sont plus soudés dans la difficulté. Et c'est humain, d'avoir une défaillance.
    Un texte qui vient du coeur, ça se sent. Mais c'est la vie, Jeanne, on n'y peut rien changer...
    Bises d'O

  • on peut pas tout changer , mais rester confiants et tenter de transmettre cette sérénité
    je suis profondément liée au groupe que j'aime , c'est certain
    bises Soène

  • Pour moi le naufrage est l'instant ultime où l'on est obligé d'arrêter la chanson...Samedi, y'a eu quelques grosses vagues mais nous avons tenu le cap ! Notre soliste avait le bon texte, mais les gars derrière en avaient décidé autrement !!! Injustice réparée en fin de soirée ! C'était un spectacle "de reprise" après 3 mois de jachère !!! Même le chef en a eu de ses claquements à l'envers !!! Mais au final, des petits couacs souvent imperceptibles côté public. Et un sacré public, enthousiaste et généreux.
    On va se refaire le 29 !!

    Beau billet Jeanne. Bises

  • merci
    ah oui , stopper une chanson , c'est quand rare
    Tu as raison , le public ne ressent pas les couacs , mais faut quand même pas trop les multiplier les boulettes
    Ouais !!!!!!! le 29

  • Le groupe est une bulle, un cocon évolutif et parfois éphémère pour certains. On s'y sent bien, on s'y ressource ...
    Mais quand l'affectif prend le dessus dans un groupe et le gouverne, le risque est permanent, (exaltation/dépression) le principal étant de privilégier le "climat" à l'objectif annoncé ... Le groupe de tous les dangers ...

  • Dans les groupes , tous n'aspirent pas aux mêmes attentes
    Certains y viennent pour l'activité , d'autres pour le relationnel , d'autres pour les deux
    Y'a parfois des tensions lourdes et fortes , il faut savoir garder la distance
    Au boulot , c'est pareil , sur les blogs aussi n'est ce pas ?

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