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La revue ONICEP

En classe de terminale, les lycéens doivent dès le mois de novembre faire leurs vœux d’orientation, en vue de s’inscrire en école supérieure, université, prépa en tous genre  (pompes à fric parfois, faut être lucide) via le serveur Post bac qui coordonne les inscriptions dans les institutsR260116727.jpg

C’est souvent difficile pour un jeune de 17 ,18 ans, d’avoir une idée concrète d’un métier en vue, les hautes écoles sont de plus exigeantes devant ce flux de bacheliers, pressions constantes, peur de l’avenir et crise mondiale

Heureusement, y’en a qui s’en sortent bien

J’ai quelques souvenirs de ma dernière année de terminale

Les professeurs n’avaient absolument aucune disponibilité à notre orientation, personne ne nous demandait rien à ce sujet, aucun rendez vous avec les parents, débrouillez vous !

La plupart des lycéens partaient à l’université de Caen,  avec un bac A à l’époque peu de portes étaient ouvertes

J’aurais peut être pu tenter le concours d’entrée à l’école normale, mais trop faible en maths, et l’épreuve de natation était un obstacle, je ne me suis pas trop penchée sur le sujet, je ne me sentais pas capable de devenir institutrice, trop de matières générales.

J’avais parcouru une brochure de l’ONIPEP, je voulais travailler auprès d’enfants, c’était clair et précis

Toute petite, j’avais décidé de travailler dans un orphelinat,  mes angoisses d’abandon étant toujours là,  je voulais m’occuper des enfants sans parents, les  Hansel et Gretel, Harry Potter ou Remi sans famille

L’univers de l’enfant m’attirait, le soin aussi mais je ne me sentais pas capable non plus de tenter une école d’infirmière, rêve d’enfant pourtant.

J’ai parcouru  la revue de l’ONICEP, et j’ai trouvé !

Je serai éducatrice de Jeunes Enfants,

Voilà, pas de discussion, je vais faire ça, pas de temps à perdre 

J’ai noté l’adresse d’un institut de formation sur un morceau de papier

Et j’ai envoyé une lettre pour demander un dossier d’inscription en novembre 1983

J’ai passé la première épreuve en février 1984 à l’IFEN au Havre

Puis la deuxième sélection en mai quelque jours avant le mariage de Flo et Gabriel

J’ai eu le concours 

Et le bac dans la foulée en Juin 1984

Juin 1986 j’avais  mon Diplôme d’Etat

A 20 ans j’entrais dans la vie active

Je n’ai jamais eu de mal à trouver du travail

Je peux changer au gré de mes envies

Est-ce que j’ai eu de la chance ?  J’ai tout géré seule, sans coup de pouce, parfois à en pleurer

Mais. Serai-je ce que je suis sans cette fierté là ?

Tout semble tellement plus compliqué de nos jours

Je sais que si j’avais dit à un de mes profs en 1984 que je désirais travailler avec des enfants, j’aurais sans doute en retour reçu un regard perplexe agrémenté d’une pointe de mépris

Je suis tellement heureuse de mon parcours et de mes choix

Je suis affectée par les regrets de ceux qui n’ont jamais pu … ceux qui sont persuadés d’avoir fait fausse route

Mais comment savoir ? 

On ne peut pas grand-chose à ça,  cesser sans cesse de regarder en arrière, et tenter d’espérer encore à un avenir heureux

Je n’ai jamais su ce que ONICEP signifiait et j’ai longtemps confondu avec l’UNICEF

Commentaires

  • Pour moi pas de casse tête. La tradition familiale m'a obligé à des études techniques qui ne me convenaient pas en me propulsant vers un BTS mécanique (mais bon ce n'est jamais inutile non plus)Et après avoir rompu avec la tradition au bout de cinq années professionnelles et avoir testé différents jobs je me suis retrouvé sur les chantiers ( et surtout pas comme mécano ! ) Toujours pour aider la sacro-sainte famille je suis revenu 7 ans dans le métier paternel puis rejoint de nouveau ma boite de forages...Une carrière en pointillés donc et pierre qui roule....Mais au moins jamais de monotonie !
    Bizzzz
    JMB

  • sacré parcours et beaucoup de cordes à ton arc
    et surtout une très bonne capacité d'adaptation , c'est pas donné à tout le monde
    dommage pour la mécanique , j'ai toujours une Panhard à réparer :))
    biz

  • Mais aujourd'hui tu ne travailles plus avec des enfants, qu'est-ce qui t'a fait changer ? Comment es-tu passée de l'un à l'autre.

  • ce qui m'a fait changer , c'est de voir des collègues en fin de carrière , usées , sans cesse en arrêt maladie
    je n'ai pas voulu devenir comme elles
    j'aime transmettre , et je crois que je fais ça bien
    On m'a informée qu'on recherchait de formatrices , j'ai postulé , et j'y suis bien

    je ne pense pas que je retournerai auprès des enfants , le virage est pris désormais

  • Ta chance est d'avoir eu envie d'un truc où il y a toujours du boulot. Ce n'est pas toujours le cas quand on suit ses envies, mais on ne va pas cesser de les suive pour autant...

  • vaste sujet
    à l'époque je n'en savais rien , j'ai suivi mes envies
    d'autres métiers attirent aujourd'hui , il faut toujours des travailleurs sociaux

    y'a pas que le boulot dans la vie , il reste les loisirs , j'équilibre comme ça aussi

  • Tu aurais pu remercier Mahie pour l'inspiration de ce billet. d:-)

  • un peu
    et puis ce foutu post bac , je trouve ça un peu compliqué aussi

  • Même époque, même combat, sensiblement même parcours et à 22 ans même possibilités de choix. Maintenant dans les métiers de l'enfance c'est aussi le parcours du combattant. Comme toi je ne regrette rien et le fait de pouvoir bifurquer et faire des méandres professionnelles est une grande richesse. Pas sûr que les jeunes actuellement aient cette facilité.

  • certains auront aussi des possibilités de reconversion , j'en connais , des battants , ils osent , plus que nous , partir à l'étranger , changer de voie

    l'orientation est un vrai tracas pour les jeunes ,trop de bacheliers , bien trop ...
    je reste confiante tout de même , de nouveaux métiers voient le jour

  • Héhé, ça me parle ce billet ! Moi c'est grâce à ma mère qui avait une amie dont les deux filles étaient à l'école d'éduc de jeunes enfants que j'ai présenté le concours. Depuis que je suis toute petite je n'avais jamais changé d'avis, j'aurai un métier avec des enfants dedans. Mais je suis beaucoup moins brillante que toi. Le concours passé en terminale ainsi que l'école normale d'ailleurs ont été ratés tous les 2. Ce n'est qu'au deuxième coup que je l'ai eu après avoir trainé en fac de psycho. J'ai eu du mal par contre à trouver du taf tout de suite, mon premier poste a été à mi temps et j'ai du faire des ménages et garde d'enfants en plus. Aujourd'hui nous sommes un peu en pénurie de professionnels PE... Je fais aussi de la formation et j'ai un poste de direction mais le contact avec les bébés me plait toujours.

  • Tu sais Nadya , je n'étais pas douée non plus , un seul concours passé et paf! la chance
    j'aurais fait psycho comme toi sinon ..
    Je n'ai pas trouvé de travail en tant qu'EJE au début , j'ai fait des remplacements d'instit , on pouvait à l'époque
    C'est chouette que tu aies gardé toujours cette même passion pour les tout petits et que tu puisses former aussi , bel équilibre
    pénurie de professionnels aussi , mais plus de 40 MAM en Mayenne .... pff , ça pousse comme des champignons , désespérants ...

  • Office National d’Information Sur les Enseignements et les Professions.
    Pourquoi dis-tu :
    "Je sais que si j’avais dit à un de mes profs en 1984 que je désirais travailler avec des enfants, j’aurais sans doute en retour reçu un regard perplexe agrémenté d’une pointe de mépris".
    A te lire, j' ai l' impression que tu n' as eu comme profs que des êtres sans âme et sans coeur .........

  • merci Pierrot !

    attends , je t'explique
    tu sais qu'il n' y a pas besoin de faire des études pour changer des couches , tu le sais bien
    alors va expliquer ça à un prof de philo , de latin , de langues ... ben non , pas possible
    Nos profs étaient permissifs , pas méchants ,mais peu soucieux de leurs élèves
    je ne pense plus que ce soit ainsi en lycée , enfin ceux que je connais sont plus attentifs

    ils avaient un coeur , une âme pour les lettres , mais nous pauvres écervelés , on accrochait pas à ça ...

  • Je m'en rappelait pas de l'ONISEP! (T'es pas fâché avec ce sigle dis-moi?)
    j'ai découvert cette histoire de serveur ou les jeunes lycéens d'aujourd'hui doivent inscrire leurs choix et préférences l'année dernière avec une de mes nièces! Il a fallu m'expliquer en détails parce que j'hallucinais complètement! Elle fait cette année une école d'art réputée à Paris. Je suis fière d'elle comme si c'était ma fille :-)
    PS : en ce qui concerne mes études d'espagnol, je n'ai pas du tout la sensation de m'être trompé de voie. C'est plutôt après quand c'est parti dans tous les sens ...

  • Non , je ne me fâche pas pour si peu :)

    tant mieux pour ta nièce , c'est bon de réaliser ses désirs
    une école d'art , pourvu qu'elle trace sa route

    Tu ne peux pas donner des cours d'espagnols à des particuliers ? j'imagine que tu as déjà creusé l'idée

  • ’Office national d'information sur les enseignements et les professions

  • merci Mahie !

  • Ma soeur a suivi la même formation mais n'est pas restée longtemps à travailler avec les petits. Elle a toujours "évolué" pour être cadre aujourd'hui en mairie et gérer les structures d'accueil des enfants de la commune. Mais parfois, elle me dit qu'elle se verrait bien vendeuse en magasin, tant les relations entre "chefs" sont difficiles.
    Moi j'ai aimé mon métier d'institutrice jusqu'au burn-out...Jamais arrêtée pendant 26 ans et à présent, en repos forcé pour congé de longue maladie...et persuadée que les conditions d'enseigner dans mon école y sont pour beaucoup.
    Est-ce que tu "travailles" encore ?
    Bonne journée Jeanne

  • ta soeur est devenue une administrative , dans une grande boutique , pas simple ce genre de choix , j'imagine

    Un burn out , c'est très dur à vivre , j'en connais , un trou dans lequel il est difficile de faire surface
    mais ... rien n'est fini pour toi , tu retrouveras peut être un entourage bienveillant après ta convalescence , je te le souhaite vraiment
    ne pas rester sur un échec

    oui , je travaille , à la carte , formatrice pour assistants maternels , j'aime ça , pour combien de temps ? j'en sais rien
    bonne soirée Cathy

  • Ben moi, toute petite, je voulais être "maman"... sans doute comme la mienne qui était à la maison... Et puis plus tard, j'hésitais entre infirmière ou institutrice et c'est parce qu'il y avait un cours facultatif de piano à l'école normale que j'ai choisi instit... Je ne le regrette pas, j'aimais beaucoup ma classe mais ça a été beaucoup moins agréable quand je suis devenue directrice... l'administratif, les inspections, le pouvoir organisateur... tout cela était loin de l'enseignement mais j'ai accepté uniquement pour une question de salaire... :-(

  • les postes de direction sont pas simples , tellement de paperasse , de réglementation , de gestion d'équipe

    Je n'aurai pas pu , bravo d'avoir tenu
    tu gardes un tellement bon souvenir de ton métier
    je suis certaine que tu étais une très bonne institutrice

  • Tiens juste pour le fun une blague que j'ai placée dans le dernier bulletin de mon assoc. :
    La petite fille :
    " Quand je s'rais grande je veux être institutrice"
    son père :
    " C'est trés bien et pourquoi ?"
    La petite fille :
    " comme ça j'aurais plein d'enfants mais c'est pas moi qui ferais la lessive"
    Bizzz
    JMB

  • Un jour que je parlais avec le fils (10 ans) de la femme de ménage de ma Belle-mère, il m' a dit: "quand j' serai grand j' aurai une Ferrari!"
    "Va falloir que tu gagnes beaucoup de sous!"
    "Oh mais ...je s'rai instituteur !"
    ça donne une idée des discussions familiales !

  • J'étais donc instit. Un jour, une jeune fille de 22 ans (qui n'avait pas encore terminé ses humanités (finies normalement à 18 ans) dit à son père "je voudrais devenir traductrice interprète" et le papa lui répond (devant moi) "écoute ma fille, quand on n'est pas malin, on fait d'abord institutrice"... :-)

  • merci pour la rubrique histoires drôles et anecdotes

    "Fini ses humanités ", c'est quoi ça Tilleul ? jamais entendu ce mot là ?

  • Humanités : En Belgique c'est le cycle complet des études secondaires... :-)

  • ah merci Tilleul , je comprends mieux
    faut que j'apprenne le belge moi
    tiens , l'autre jour ,le propriétaire d'Ellen qui nous dit qu'il était pensionné , j'ai traduit , retraité ;)

  • Heureusement que nos enfants peuvent choisir leur voie, infos, conseils, débrouillardise, etc, ça les aide vachement par rapport à toi, à moi !
    Tu as eu la volonté nécessaire pour suivre le chemin qui te plaisait.Faire un métier qui plaît c'est une sacrée chance.

    Pour ma part, je n'ai pas choisi... mes parents qui revenaient du Lot et Garonne à Lyon m'ont inscrite dans l'école de ma mère ! secrétaire de mère en fille ! si !

    Quant ma 2e fille était en 3e, le collège (privé) voulait qu'elle suive la voie "normale". Elle voulait aller en technique, dans un lycée hôtelier, et passer un bac pro. Il a fallu que je me batte jusqu'à me fâcher avec le conseiller pédagogique...

    Elle a été au Lycée hôtelier de Poligny jusqu'au BTS... Puis j'ai dû pleurer, insister à l'IDRAC pour qu'elle soit prise pour faire un cycle supérieur de marketing... Elle est venue, a vu et a vaincu toutes ces difficultés, a un cursus étrange mais qui la mène à une sous-direction dans un Centre de formation d'apprentis... Il lui faut cependant Bac +5 pour accéder à un poste de directeur... sauf peut-être avec un peu plus de bouteille et une VAE. "Bélier", elle n'a pas dit son dernier mot !

    Et si j'avais tenu tête à mes parents, j'aurais pu faire une école de journalisme...

    Aurais-je un peu trop parlé de moi ?... ze m'en excuse ! lol !
    Je vois que la génération 68 n'a pas fait vraiment la loi !!!

    Bisous de ma tour

  • sacré commentaire !!
    Tu sais , c'était quasi impossible de tenir tête à ton époque , même moi , j'ai vraiment du me battre , mon père voulait que je fasse du secrétariat ou de la comptabilité , c'est dire qu'il connaissait mes gouts et ma passion profonde pour les chiffres !

    tu vas mener une carrière de journaliste dans quelques mois , mais pour ton plaisir et le notre !!
    beau parcours que celui de ta fille , bravo à elle vraiment
    quelle persévérance
    ne t'excuse pas du tout , les blogs sont fait pour parler , autant des autres que de soi

    bisous

  • Au secours! mon fils est en terminale et il ne sait pas que choisir! Je m'apprête à passer de doux moments cet hiver!

  • ah lala , je sens que ce sera mon tour l'hiver prochain

    Pourvu qu'il aie une révélation , tu peux toujours implorer les dieux Célestine , allumer des cierges , tout ça ....;)

  • chez moi pas choisi non plus comme Soène... comptable de mère en fille
    ceci étant ... vu le contexte.... j'ai compris que c'était plus pour très longtemps.... Changer de voie.... pourquoi pas mais pour prendre laquelle ?

  • que veux tu dire , que tu crains le licenciement ?

    pas facile de changer parfois , les formations sont souvent couteuses

    bon courage à toi

  • 40 piges, et je ne sais tjs pas ce que je veux faire !!!
    :-) !

  • ouf d'un coup je me sens moins seule, ;o)

  • coucou Risettetoujoursla

    Tu en as certainement une vague idée , te connaissant un peu , mais est ce réalisable ?
    souvent les désirs sont précis , mais le concret des choses manquE
    40 ans , jeunette quand même !

  • C'est clair que c'est plus compliqué maintenant... et aussi, que les parents assistent beaucoup plus les jeunes. De mon côté, j'ai aussi géré mon orientation seule et mes recherches d'appartements, emménagements... et là, je vois des collègues qui traversent la France pour leurs enfants qui en sont à plusieurs années d'études après le bac. Ceci dit, peut-être bien que j'en ferai autant, peut-être bien !
    D'ailleurs, comment va ta fille ?
    En tous cas, une chose me semble certaine : lorsque ce sont nos choix perso, ils ont plus d'impact sur la suite !

  • ce n'est pas toujours facile de faire la part des choses , certains ados sont plus autonomes que d'autres , les parents veulent le meilleur pour leurs enfants , je suis effrayée du cout de certaines écoles d'études supérieures , ça devient de la pure folie

    Il en bon de les accompagner , de leur proposer de l'aide , ne pas faire à leur place , mais de donner un coup de pouce en cas de besoin

    quand un lycéen n'a aucun projet professionnel après le bac , c'est un peu complexe ..

    Ma fille va très bien , elle est heureuse , mais heureuse de son choix , elle adore ce qu'elle fait , merveilleux non ?

  • Quelle chance tu avais de "savoir vers quoi te tourner"...
    Moi j'ai toujours choisi la voie la plus généraliste possible, pour me laisser le temps de choisir plus tard !
    Jusqu'au choix de l'école d'ingénieur, où là, j'ai dû choisir...
    Et je n'ai pas suivi une "vocation", mais simplement l'école la plus cotée, qui a décidé de mon métier d'aujourd'hui !

    Et dire que j'aurais peut-être pu faire "pâtissier-chocolatier", si j'y avais pensé au bon moment !!!

  • tu as des regrets ?
    Visiblement , ton boulot te plait , même si , sans doute , comme beaucoup il te prend trop de temps

    Tu as pu intégrer cette prestigieuse école d'ingénieur , et certainement pu choisir un poste , c'est pas rien aussi

    et tu laisses des traces de ton travail accompli , ça compte beaucoup aussi ça
    mon père ne voulait pas que je fasse des études , c'était presque non négociable , aujourd'hui , il n'aurait pas la même approche
    il est fier de voir sa petite fille partie à Bruxelles Il lui a mis de côté un article dans la presse locale sur un ortho qui avait fait ses études en Belgique , j'ai trouvé ça touchant

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