Le puzzle

En ce temps là  , pour les  enfants des seventies , le matin de noël était attendu , un paquet , un seul déposé sur les chaussons

Mon plus beau souvenir fut une dinette que j’ai conservé des années, que je rangeais soigneusement  dans le petit buffet de cuisine de poupée que ma grand-mère m’avait offert

C’était  l’époque des premiers plastiques, pas solides du tout, que seul le tube de scotch pouvait rafistoler

Puis,  vint un jour, où dans les chaussons … plus de jouets

Place aux accessoires, vanity , fer à coiffer , jeu de société , parapluie …. Je détestais ça ..

La seule consolation, le cadeau d’adolescent, c’était le puzzle

Le fameux puzzle à 1000 pièces, 3000 pièces, David Hamilton , ingénues  floues que j’associais à la musique de St Preux , le magazine Christiane et les films de Diane Kurrys

J’ai reçu mon premier puzzle un jour où j’étais malade, j’ai du le faire  10 fois, peut être plus , il représentait un château , un jardin ,  assez simple pour trier les morceaux

Pour faire un puzzle, j’étais mal installée

Je posais au sol un morceau de carton dans ma chambre et dans la journée je mettais le tout sur le grand lit

Je triais  dans des boites de chocolats, des couvercles, c’était toute une organisation

J’adorais faire des puzzles

J’apprenais  rien, c’était une détente, trouver la pièce manquante, assembler un à un ces petits bouts de cartons, un régal

Je pouvais passer des après midi entiers à faire des puzzles

C’était pas plus malin, ni moins que de jouer à la WII , au Monopoly , au 1000 bornes ou au tac à tac

Sortir de l’enfance était difficile, j’ai tout fait pour prolonger

J’aurais aimé recevoir de boites de legos , des playmobils , j’aurais adoré ça

Les puzzles une fois terminés pouvaient être collés sur un carton et posés sur le mur du salon, cela provoquait l’admiration des convives «  quelle patience ! « 

Faire des puzzles, c’était pas mieux que de jouer à la DS , aux petits chevaux ou fabriquer des pompons

Ni pire …

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