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L'hopital vintage

 

 

 

Marianne, la maman de Jérôme souffrait depuis des années des genoux, douleurs permanentes qui au fil des mois l’invalidaient véritablement, elle a accepté l’opération, pas simple à son âge

Nous sommes allés lui rendre visite,  son moral était au plus bas les premiers jours, et on à beau dire, encourager, c’est une épreuve à passer, gérer la douleur, la fatigue et la solitude

Armand nous a accueillis pour le déjeuner, armé de son tablier, aux fourneaux, il était fier !

Le père de Jérôme est un peu fâché avec le torchon, le balai et la serpillère, et le voila quasi seul durant un mois à gérer le quotidien, une première !

Il avait ramassé des pommes de terre nouvelles qu’il a épluché au tuyau d’arrosage, toujours ingénieux le papy ! Fait un barbecue, cueilli des fraises, tout était prêt à notre arrivée

Fatima nous attendait de pied ferme, Betty et Eliott et les filles nous ont rejoint pour déjeuner ; Mark était resté à la maison, nous avions emmené Sidonie la cousine de Rose, trop contente les filles !

Après déjeuner, rangement, Armand m’a donné des pieds de tomates à planter, ses serres sont abondantes, la terre sablonneuse saumuroise est un bonheur pour les fruits et légumes.

Nous sommes allés à l’hôpital aux tapisseries défraichies et ascenseurs vintage, trouvé Marianne dans la chambre du 4 ième étage, ravie d’avoir de la visite

Une hospitalisation reste et restera un moment difficile à passer, vivre au rythme des plateaux repas, des soins, voir le soleil qui brille et patienter.

Marianne a retrouvé le moral, elle a vu des cas lourds, paralysie, AVC, parkinson, des maladies incurables, a réalisé que son genou était en cours de réparation, mais pas vraiment malade, elle a retrouvé l’envie de se battre, pose les deux pieds par terre et commence à faire des pas en déambulateur

Nous l’avons faite rire, et c’était bien, du temps passé avec elle, rien que pour elle

Les fillettes ont joué ensemble et nous nous sommes séparés vers 18 heures

Je me demande comment je vivrais une hospitalisation longue, j’aurais certainement des coups de blues, beaucoup de visites aussi, évidemment, c’est précieux.

Parfois j’y pense, la souffrance des proches nous renvoie toujours à des peurs personnelles, peut on s’y préparer un peu ?

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Commentaires

  • préviens moi, j'irai te voir !

  • j'y compte bien , mais pas tout de suite , j'ai pas le temps !

  • J'ai été hospitalisé plusieurs fois en chambre individuelle et j'ai horreur des visites...A part Framboise bien sûr.
    La pauvre est obligée dans ces cas là d'expliquer que j'ai envie d'être seul, certains ont du mal à comprendre. Le personnel me trouve super sympa je ne les appelle jamais ! Je rattrape mon retard de téloche et de lecture et ne m'ennuie pas particulièrement. Par contre je visite sans problèmes ceux qui le désirent lorsqu'ils sont hospitalisés puisque certains aiment ça.

  • chacun vit ça individuellement , il faut respecter ..
    Dans un couple , la présence du conjoint est précieuse
    Si je devais être hospitalisée , mon homme serait peu présent , je le sais , trop de travail
    Les visites sont réconfortantes mais fatiguent aussi , faut prévenir avant de visiter
    Tu sais gérer ton temps
    la télé , ce serait dur , les programmes me fatiguent !

  • quand je parle de la présence de Framboise qui me réconforte faut pas que ce soit tous les jours non plus !
    Malade j'aime être le plus isolé possible.....Chacun son truc.

  • ben pour moi ça dépend ce que t'as, comment tu t'sens, si les infirmières sont jolies ...

  • et les médecins , faut pas les oublier non plus
    Les infirmiers , ères , font un boulot exceptionnel , je les admire

  • La dernière fois que je m'y suis trouvé, ma fierté masculine à pris un sale coup et je n'étais pas à reluquer le physique des "p'tites" de service ( bien que "dans le civil" je suis souvent le premier à repérer une jolie silhouette ça ne vient même pas à l'esprit)Par contre j'ai totalement admiré leur respect de la pudeur et leur dévouement professionnel. En plus après cinq plombes sur le billard elles te ramènent de loin !

  • S'y préparer je vois pas comment... Moi j'ai détesté être à la clinique pour la naissance de mon fils. Les infirmières me disaient "profité d'être ici pour vous reposer!" Tu parles,j'avais l'impression d'être en prison et je flippais "comme une malade". J'ai d'ailleurs demandé à sortir plus tôt que prévu tellement je détestais ça... Claustrophobie intense dans ces lieux là!! J'ai du y retourner malheureusement. Je suis incapable de dormir à l'hôpital, je tombe juste d'épuisement à la fin... Par contre comme JMB visiter les autres ne me pose pas de problème...
    Et puis c'est pas pareil si c'est pour une jambe cassée ou si c'est pour un truc flippant, je suppose.

  • à la maternité , je prenais des somnifères , pas le choix , sinon , je ne dormais pas , et vite , les larmes abondent

    On pourrait imaginer un retour précoce à la maison , avec visite de sage femmes , lors de la naissance de Rose , j'aurais pou rentrer le jour même , j'étais en pleine forme

    Ce qui doit être le plus dur à gérer , c'est la souffrance et les doutes , on ne peut pas se préparer à ça , je ne pense pas ..

  • Toi, si tu vas à l' hosto un jour, faudra établir un planning des visites !!!

  • C'est fort possible !

    tu feras ça au cas où , tu t'occuperas de mon agenda
    du moment que y'a la wifi ..

  • Je n'aime pas les visites à l'hôpital, un peu comme JMB.

  • Ok , on te laissera tranquille Berthoise au cas où ..

  • Cela dit j'espère que l'opération de ta belle mère va bien se passer et qu'elle va récupérer une meilleure qualité de vie...

  • l'opération est faite , il faut maintenant qu'elle soie patiente
    merci Mahie

  • Oui voir des cas pluss graves que soi, ça aide. Quand je suis sorti de ma chambre d'hôpital quelques jours après être sorti du coma pour prendre ma première douche, j'étais faible évidemment, je marchais avec un soutien, j'ai pris ma douche assis sur un tabouret, mais j'avais eu des résultats d'examen encourageants, je savais que j'allais reprendre des forces, je ne pouvais aller ensuite que mieux, et le temps de faire le bref aller-retour chambre-douche j'ai pu apercevoir des cas pires que moi, enfin peut-être que ces gens s'en sont sortis aussi bien que moi mais de les voir à ce moment, j'ai relativisé.

    Courage et patience à la maman de Jérôme !

  • merci Cristophe
    relativiser ça aide
    tu as connu ça aussi ...même si durant les premiers jours , tu as du en baver
    l'essentiel est que maintenant , tout cela est derrière toi

  • Jeanne, les visites fatiguent beaucoup...
    Mon côté "solitaire" me permet de supporter cette ambiance ! Je ne dis pas que j'aime mais je ne souffre pas trop de la vie hospitalière... Il y a longtemps que je n'y suis pas allée pour moi, heureusement.
    Quand c'est de la chirurgie, ça passe mieux. Pour le reste, c'est moins facile...
    Et le personnel est vraiment formidable. Ca aide.
    Bisous

  • Je sais , les visites fatiguent beaucoup mais sont aussi réconfortantes

    Comme tu le dis tout dépend de la cause de l'hospitalisation , ma grand mère adorait ça , enfin , des gens s'occupaient d'elles , étrange ..
    Bises et bonne fin de semaine

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