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Mauvaise élève

 

 Je n’ai jamais été une bonne élève

A l’école primaire, sage, réservée, soucieuse, très docile

Il m’arrivait de faire quelques taches d'encre sur mon cahier, ça me rendait malade

Je faisais au mieux, j’étais plutôt dans les meilleures, mais loin d’être d’excellente

J’apprenais mes leçons de conjugaison et de grammaire, mes tables, et les récitations.

Fallait bien

Je n’aimais pas les textes libres, je manquais d’idées, je n’avais rien à raconter d’intéressant

Au collège, je faisais au mieux, je révisais mes leçons dans le car, ça me donnait envie de vomir, je passais mes journées à stresser, peur de tout, des profs, du directeur, des pions, l’horreur !

Je n’ai jamais été punie, ni collée, mais je commençais à baisser niveau note

Mes devoirs rendus étaient peu travaillés, j’aimais écrire pourtant, je collectionnais les stylos plumes, les Ball Pentel verts, je commençais un journal intime

Au lycée, j’étais moyenne, pas une bad girl, mais pas bonne élève, je ne fournissais pas assez de travail et je m’en fichais

Je n’avais peur de personne, je rêvais, m’amusais, j’étais bien

Etudiante, j’ai fait au mieux, mais pas le meilleur certainement

J’ai obtenu mon Diplôme D’état avec une excellent moyenne, 15 à mon mémoire et à la soutenance, ce qui m’a redonné entière confiance en moi

Mais, mais, je ne suis toujours pas une bonne élève

Je fais des fautes, j’oublie des mots, je ne relis pas assez, je ne suis pas méticuleuse et je me fais taper, gentiment sur les doigts

Certains jours, j’accepte facilement les « correcteurs « 

Et d’autres, ça me saoule, ça m’agace, ça me renvoie forcement à ça, « mauvaise élève la Jeanne ! »

Alors, évidemment, il s’agit pas d’aller pleurnicher, de faire la malheureuse, dans ces moments là, je me replie, et j’opte pour l’attitude assez bête «  ne me demandez plus rien, je ne le ferais plus ! »

Raz le bol le stylo rouge !

Et ça repart.

Forcement, je ressors mon armure, je me protège, me rassure, dès que l’on s’expose, faut accepter les critiques

Mais, doucement quand même hein ? 

Pas trop en même temps, ne  vous acharnez pas ….

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Commentaires

  • J'étais ce genre d'élèves pour le comportement. L'un des derniers commentaires du prof de physique pour une composition (ça s'appelait comme ça à l'époque) Vous êtes d'une nullité remarquable !

  • c'est la mot remarquable qu'il faut retenir ;)
    un prof d'allemand avait écrit sur mon bulletin " c'est presque nul "
    ça m'avait fait rigoler , il avait raison en plus !

  • On pourrait faire un florilège de toutes les fameuses appréciations des profs !

  • les profs font le florilège des mots de parents d'élèves
    c'est d'ailleurs très à la mode de faire des ouvrages de "perles "
    j'aimerais pas trop me retrouver dans ces trucs là
    Je me souviens , les mots d'excuses à rédiger , pour mes parents , c'était un calvaire , peur d'être lus , d'être jugés
    un jour , ils nous ont dit " tu écris ,je signe !"
    ça marchait

  • "Ne me demandez plus rien!" c'est moi aussi ce que j'ai envie de dire quand aux pas contents... Je partage complètement ton sentiment.
    La photo que tu as choisie est assez glaçante :-(
    L'école ça peut être tellement "crucifiant"...
    Titi est bon à l'école, mais ça ne veut pas dire qu'il y prenne du plaisir, peut-être même le contraire... Ce matin il vient d'y repartir avec un certain stress je crois, et de grands soupirs...

    Tes lecteurs ne sont pas là pour te corriger, on est d'accord ;-) N'est-ce pas, très très d'accord...

  • la photo est une œuvre de Maurizio Cattelan exposée à la fondation Vuitton
    autant te dire que Rose a vite filé plus loin quand elle a vu ça

    mes lecteurs sont plutôt indulgents , je ne passe pas assez de temps à me relire et tant pis , ça reste un blog , pas une œuvre littéraire

    C'est marrant ce besoin que certaines personnes ont , jouer à la maitresse , reprendre les erreurs des autres , pinailler !
    j'ai pris beaucoup de recul face à ça , nous avons eu un moment de répit , mais avec l'arrivée des mails , des blogs , nous sommes lus , jugés , et beaucoup sont silencieux , à cause de ça , c'est embêtant

    Peu d'élèves adorent l'école , c'est une illusion , ils se plaisent mieux en vacances
    Tu verras , Tib trouvera son équilibre quand même
    passage obligé
    et surtout , il va vite se rendre qu'il apprend des choses inutiles et ça , il n'y peut rien !

  • Bonjour Jeanne,

    l'école était le lieu du mal-être, surtout dans la cour de récréation, mais l'activité intellectuelle (quand elle était réelle et stimulante) me permettait d'échapper à un univers autrement plus étouffant sur lequel les institutrices fermaient soigneusement les yeux.

  • Nicole , chacun a une histoire qui particulière avec les apprentissages
    l'école est un lieu où on se confronte aux autres et heureusement , il faut aussi s'y sentir protégé
    Les enseignants ont cette mission là aussi , dépister les traumatismes , et c'est compliqué pour eux
    fut un temps , où beaucoup avaient choisi de fermer les yeux
    ce temps est révolu , j'en ai la certitude

  • Non pour moi l'école... le top... vraiment génial peut être un tout petit peu moins sublime que le lycée mais vraiment bien... c'est comme mon activité professionnelle... remarquable, un épanouissement j'attends d'un mois à l'autre ma médaille du travail... joli moment en perspective.

    Bleck

  • et la légion d'honneur non ?
    Le lycée , pour la plupart l'endroit de l'insouciance et des premiers vagabondages

  • J'étais une élève moyenne, qui ne fournissait pas assez de travail, moyenne en tout sauf en maths où j'avais décrété que je n'aimais pas ça. J'ai été secrétaire de direction avec seulement un BEP !
    Seulement voilà, j'ai eu la chance de trouver du boulot en veux tu en voilà, la chance d'arriver sur le marché du travail où on trouvait tout de suite. Un job ne me plaisait pas, j'allais voir ailleurs et dans la semaine qui suivait, j'étais embauchée.

  • Idem pour moi : secrétaire avec deux années seulement de cours, pas même un C.A.P. mais la vitesse suffisante en sténo, en dactylo, et excellente orthographe (en ce temps là)... Je parle de 1958. Ma belle-sœur, ouvrière, changeait d'usine dès qu'elle apprenait qu'un autre employeur payait mieux ! Aucun problème, même pour revenir chez le précédent ! Il faut bien se garder de mesurer notre école primaire à l'aulne des critères d'aujourd'hui : ce serait le bagne ! C'était simplement un endroit où il fallait "travailler", être sérieux... l'épanouissement personnel n'entrait pas en ligne de compte. D'ailleurs, nos parents n'était pas férus de psycho. Six ans en 46, on sortait à peine des années noires, le temps n'était pas à la rigolade !

  • Praline
    le contexte était vraiment tout autre
    Pour autant , tu as tracé ta route , et aujourd'hui , je pense que tu aurais trouvé ta place aussi
    J'ai cette chance là encore aujourd'hui , trouver un job facilement , changer régulièrement

    tu aimes les maths à présent ?
    Bises

  • TTD
    c'est tout à fait ça
    n'oublions pas que certaines classes étaient composées d'élèves âgés de 7 à 14 ans , alors , pas question que les grands fassent la loi
    pas de pédagogique spécifique , Montessori et les autres , inconnues au bataillon
    fallait que ça tourne !
    C'était le contexte , ni mal , ni bien
    faut juste de temps en temps écouter , lire les récits de nos parents pour comprendre , raconter à nos enfants nos anecdotes
    Ce qui était bien , c'était l'entière liberté des enseignants
    nos meilleurs souvenirs , au printemps , le maitre nous faisait rentrer en classe après le déjeuner , et hop , escapade dans le bois pour une prise de foulards , et tout le monde rentrait vivant , même pas mangés par les loups !!

  • A chaque fois que je lis un billet sur l'école, j'ai mal au coeur de voir tous ces gens qui ont été laminés, ou entamés par l'école.Tous ces commentaires négatifs sur les profs.
    Moi qui ai consacré toute ma vie à rendre mes élèves heureux d'apprendre, moi qui ai toujours fait de ma classe un jardin où s'épanouissent les jeunes pousses dans la joie et la bonne humeur, dans la bienveillance et le bonheur, j'ai envie de pleurer.
    ¸¸.•*¨*• ☆

  • Du primaire à la fac j'ai eu des bons profs et puis de moins (carrément) bons... Une sorte de loterie, quoi !
    Des différences qui existent depuis Charlemagne...
    Alors faut pas pleurer Célestine, car il y a bien d'autres rouages que l'école pour se construire et faire la part des choses...

  • Célestine : pareil pour les gendarmes , les inspecteurs des impôts , et le reste , y'a des bons , des moins bons et faut s'en accommoder
    est ce que les enfants d'aujourd'hui , parfois trop écoutés , surprotégés vont comprendre le monde du travail souvent cruel et hostile ?
    Je ne sais pas ..
    je vois autour de moi des jeunes adultes bien fragiles aussi

    comme le dit si bien Antiblues , c'est pas d'aujourd'hui , et ça existera toujours
    à Rose qui me disait qu'elle n'aimait pas sa prof de français , j'ai répondu " bonne nouvelle , tu pars en vacances avec elle !" elle a éclaté de rire

    Tu sais , écrire ses souvenirs d'école , c'est chouette pour tout le monde , y'a du gris , du bleu , du rose , et beaucoup d'oublis
    Pareil pour le monde médical , qui évolue à grand pas
    les soignants faisaient au mieux , ils avançaient avec les moyens du bord
    Le pire qui ait existé , ce fut pour les enfants , le syndrome de l'hospitalisme qui laissait des séquelles irréversibles

    pleure pas Célestine ;)

  • " il y a bien d'autres rouages que l'école pour se construire et faire la part des choses..."
    C'est vrai...je me demande pourquoi j'ai consacré toute ma vie à ce truc... ;-)
    ¸¸.•*¨*• ☆

  • Quand tu seras en retraite Célestine , il te restera 40 ans pour faire autre chose , une bonne partie de ta vie aussi ;)

  • 40 ans...j'aimerais bien... ^^
    ¸¸.•*¨*• ☆

  • pas de bons souvenirs de profs ou d'instit' le pire le directeur de l'école primaire qui était aussi instit et qui se curait les pieds (chaussettes enlevées) en classe quand on faisait une interro, et qui nous baffait..je crois qu"il est mort et je crois me souvenir que dans ma tête une petite voix a dit à ma place " bien fait" réaction de l'enfant de 10 ans qui ne c'était pas éteinte....
    moi ce que j'aime chez toi quand je te lis c'est certains de tes lapsus....

  • y'en a eu des comme ça
    Le notre était secrétaire de mairie , il naviguait entre la classe et la Mairie ou trônait le portrait de Giscard , personne ne bougeait , on était sages et obéissants

    ah oui , lapsus , contresens , la liste est longue !
    bises

  • J'ai adoré l'école primaire où je me rendais en courant et où j'étais une excellente élève (tant pis pour la modestie):-D, adoré ma petite école parisienne, les institutrices à l'ancienne et les "bonnes soeurs" vraiment bonnes. J'étais pleinement heureuse.
    Les choses se sont gâtées en secondaire. Pas complètement nulle mais plus excellente (à part en Français et en latin), je me sentais gauche et un peu perdue. L'adolescence qui arrivait, peut-être... J'ai poursuivi ma scolarité sans redoubler mais sans briller... puis la fac mais ça c'est une autre histoire ;-)

  • parcours assez classique me semble t'il
    mais , les premières années comptent tellement
    les tiennes furent remplies de bienveillance , c'est cadeaux

    la fac , je crois que je n'aurais jamais pu m'y faire
    j'ai eu de la chance en fait

  • Bah, tu t'es bien rattrapée depuis les classes primaires!! ;)
    Je ne me fais pas de soucis pour toi, tu es bien dans tes baskets!
    Le problème que tu soulèves est celui de cette fichue reconnaissance dont on a tant besoin! Le regard des autres, leur jugement ... Pas facile à comprendre et à démêler quand on est un enfant! Même pour les adultes c'est dur!
    Tout sauf l'indifférence, c'est ça l'idée ! Mais quand on a découvert qu'on pouvait s'affranchir du jugement de certaines personnes, alors on a fait un grand pas vers le bonheur !!

  • c'est vrai , je suis moins sage ;)
    quand je pense que je ne souriais jamais gamine

    comme quoi ...
    Tu as tout compris
    le jugement des autres sert à progresser , avancer , se dépasser , l'évaluation aussi
    sauf , qu'à un moment donné , raz le bol , tiens , j'ai encore expérimenté ça hier , à quelques jours de ma reprise au travail,
    j'ai dit " non" , stop , c'est bon
    plus besoin d'être soi disant conseillée , inspectée
    voilà , la sagesse et la sérénité

  • J'ai dû faire très attention à mon orthographe dès mon 1er emploi. C'est moi qui corrigeait les fautes d'orthographe de mes supérieurs. Pour cela, pendant ma dernière formation avant de travailler, notre professeur nous avait refait tout le programme de français et de grammaire. Ensuite, dans ma vie professionnelle, j'avais toujours un dictionnaire près de moi, dans un tiroir du bureau. Ce qui fait que je ne faisais pas de faute ou si peu. C'était nécessaire pour l'image de marque des sociétés où je travaillais. Et puis il y a toujours quelqu'un pour vous faire remarquer que vous avez fait une faute.... Bon après midi. (j'espère que je n'ai pas fait de faute là...).

  • Tu parles que je surveille ça de près!!! ;)

  • Ah si Elisabeth, il y a une faute : "c'est moi qui corrigeaiS".
    Hihi excuse moi, ne le prends pas mal, on est entre nous :))

  • J'ai été très bonne élève jusqu'en 5°
    Après stop : sortir avec les garçons et avoir des copines est devenu beaucoup plus important.
    Je me suis rattrapée à 45 ans avec une licence obtenue mention bien...

  • Ne pleure pas Célestine, même si ce que l'on demande aux institutrices n'a plus rien à voir avec tes débuts ! Il y a d'autres rouages pour se construire, certes, mais c'est comme pour les Lego, n'est-ce pas toi qui donne les premières bases ? Plus aucun respect pour aucun métier. Par exemple, bientôt les malades ordonneront à leur médecin ce qu'il veulent qu'il fasse. Déjà, dans ce domaine, ce sont les laboratoires et la Sécurité Sociale qui officient !

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