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Passage à trois

A partir du jour ou nous avons eu notre petite Rose il faut avouer que les choses ont un peu changer, un autre rythme, un équilibre différent entre les enfants, un peu serrés tous les trois dans la voiture et surtout un peu moins invitée à dîner la famille car il faut avouer que débouler à 5 n’est pas une mince affaire. C’est aussi pour cette raison qu’il m’arrivait souvent de recevoir les amis  à la maison, cela évitait  bien des tracas, gestion des repas, sommeil …

 

Une de mes tantes avait 9 enfants :l’aîné devait avoir une quinzaine d’année et le dernier 3 ou 4 ans lorsque son mari (un oncle que j’ai vaguement connu, décéda d’un cancer )Elle refit sa vie avec un ami du couple ayant perdu sa femme dans un accident de voiture et ayant lui-même sept enfants. C’est dramatique me diriez vous certes, mais tout ce petit monde se vit du jour au lendemain contraint à une cohabitation forcée avec une image idyllique de la famille parfaite, festive et épanouie.Je vous épargnerai les détails, toujours est il que mon frère et moi avions comme tous les enfants des angoisses d’abandon ( enfin peut être pas tous ) et que nous étions obsédés par l’idée que si un jour nos propres parents venaient à mourir, il était fort probable que nous soyons à notre tour contraints de nous installer dans cette famille …Cela nous faisait gamberger des heures, nous imaginions d’autres hypothèses peu réalistes. Il nous restait nos grands-parents à qui nous nous raccrochions avec ferveur.

Ma mère à son tour fut atteinte d’un cancer, elle réussi à vaincre la maladie, nous étions très soudés. Mes parents n’ont jamais mis de mots clairs sur cette maladie et cela me fait penser à cette phrase qui me tourne parfois dans la tête «  dois t’on tout dire aux enfants ?? »Je ne sais pas.

Le plus comique et le plus pathétique dans l’affaire de cette famille recomposée c’était le Jour de l’An : nous passions une demi-heure à souhaiter la bonne année aux vingt personnes qui s’entassaient dans ce triste pavillon normand.

Pour soulager ma tante, chacun prenait en vacances un de mes cousins ou cousines. c’était un séjour à durée indéterminée, à cette époque nous n’avions pas le téléphone et une fois les enfants installés, les accueillants ne savaient pas pour combien de temps ils les  avaient …

Ma mère ayant eu trois enfants en deux ans, elle s’est vite retirée du jeu …

Devrais je préciser que cette famille n’était jamais invitée, parce que là il fallait avoir une salle des fêtes en guise de salle à manger.

C’est sans doute pour cela que je n’aime pas les grandes tablées ou tout le monde parle en même temps et que personne ne s’écoute et que je m’entends dire parfois «  elle n’est pas famille » ……

Commentaires

  • Ah les grandes familles ! Moi, j'en rêvais. Et puis j'ai eu mes deux garçons et c'est marrant, j'en suis vite revenue.

    Bonne journée Jeanne.

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