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L'épicier

camionnette.jpg

L’épicier venait en camionnette tous les jeudi .

Il se garait dans la cour, prenait son déjeuner tout seul dans la cuisine , au bout de la table

Il travaillait chez mon oncle commerçant .

Quand il avait bu son café, il remontait dans son camion et livrait les commissions  .

Ma mère ne faisait pas de liste

Elle achetait en premier du sucre, du café, de la farine, de l’huile

Puis il pesait quelques fruits qu’il déposait dans un sac en kraft, il roulait les coins pour le refermer

Les bananes dépassaient souvent du sac

Puis ma mère prenait du Benco, quelques yaourts et desserts, des fruits au sirop, du thon, des sardines, du pâté, quelques conserves, du chocolat

 

Elle n’achetait pas de lait car nous avions des vaches, ni œufs, on avait des poules, ni crème, on allait la chercher chez Louisette , la voisine d’en bas au vernis à ongle craquelé .

 

Elle n’achetait aucun légumes, tout venait du jardin, le soir nous mangions de la soupe .

La viande, le porc, le mouton, le lapin et le poulet venait de notre production

 

Quand le petit comptoir en bois était recouvert, elle finissait par le superflu, pour nous elle achetait des barres chocolatées .

Louis prenait un Bounty, Flo des Treets et moi un Raider ;

Nous avions droit aussi à un paquet de chemin gum en tablettes à la chlorophylle

 

Pour se désaltérer l’été, elle achetait du Citror, c’était un sirop acide au goût de médicament, c’était pas bon, on avait jamais de limonade ni de vrai jus de fruits

 

Puis on déchargeait les commissions, on les rangeait et la camionnette de l’épicier repartait finir sa tournée

 

Quand je vois la taille de denrées dans mon caddie, je me dis que les temps on bien changé, il y avait moins de besoins alimentaires,

 

Mes parents cultivaient et mangeaient bio, on avait toujours de délicieuses viandes au goût parfumé accompagné de légumes

 

Mes enfants se régalent toujours autant chez mes parents, quand ils nous accueillent, ils remplissent leur caddie au supermarché

 

A la place du Citror, ils ont du  jus d’orange .

 

Commentaires

  • J'ai connu aussi la camionnette du boulanger qui klaxonnait devant la maison pour vendre son pain, tous les jours. Il avait aussi tout ce dont on pouvait avoir besoin en urgence (boîte de conserves, huile, allumettes, etc...)

    Mais il ne passe plus depuis longtemps chez mes parents... Le supermarché du coin est nettement plus concurrentiel...

  • Ce qui est incroyable avec toi Jeanne, c'est que pleins de souvenirs anciens remontent en te lisant...
    J'ai grandi dans une ville, mais en vacances à la campagne, la camionette de l'épicier passait aussi...

  • Ah lala que de souvenirs encore! J'ai connu aussi les plaisirs des commerçants ambulants (épicier, boulanger) qui arrivaient en klaxonnant devant la porte, on les entendait de loin... C'était un rituel et un lieu de conversation avec les voisins et le commercant. Oh ce n'était pas des grandes discussions philosophiques mais ça faisait du bien quand même ... Le boucher passait encore chez mes parents en Franche Comté, il n'y a pas si longtemps...
    Plus personne ne passe maintenant, et il faut prendre sa voiture pour aller au centre commercial sans parler à personne...
    Ultramoderne solitude?

  • Didou / à cette époque la concurrence n'existait pas , mais les petits commerçants avaient de la marge ,et certains savaient en profiter
    Ma mère n'avait pas de permis , mon père n'allait jamais faire de courses , il rapportait parfois des denrées de l'économat , un entrepot dont je n'ai jamais compris le fonctionnement
    D'un sens ils gagnaient du temps , et ils n'étaient pas comme nous à faire les courses à quatre pattes pour trouver les prix les plus bas !!!

    La Dame des Crys/ c'était typique des campagnes , pour les personnes agées c'était un lien , une visite , un confort
    Beaucoup de femmes n'avaient pas de voiture , elles n'avaient pas le choix , c'était aussi l'époque des premières réunions de vente à domicile , c'était une manière de se retrouver entre femmes

    Je n'aime pas la vente à domicile , il y des vendeurs de surgelés qui passent parfois
    profites bien de tes vacances

  • je me souviens des "petites "courses que me demandaient de faire mes grands-mères.
    je partais comme une grande avec mon petit bout de papier et mon panier. à l'époque ,l'épicier connaissait tout le monde et avec la petite monnaie ,j'avais droit à un petit bonbon . on ramenait toujours une ou deux bouteilles consignées
    c'est vrai que je n'ai pas souvenir de ces grosses courses,le caddie rempli ....mon pire cauchemard. j'angoisse(réellement) dès que je rentres dans un trop grand supermarché donc j'y vais pas.

    en été ,nos courses sont plus petites,le jardin nous offre tellement de bonnes choses. il faut absolument qu'on se mette à cultiver les légumes d'hiver en quantité suffisante.

    chez nous,petite,c'était de l'antésite :)

  • Cela ressemble à un film français que j'ai vu..le fils de l'épicier:)

  • quelle nostalgie de lire ces souvenirs d'autrefois...

  • Il y a encore des petits villages qui ont la visite de l'épicier, du boucher et du boulanger !
    En normandie, en pleine campagne j'aimais bien le boulanger qui passait le matin, pratique le week-end, des croissants et du pain tout frais !
    Mais quan tu dis moins de besoin ça dépend !
    Tu habitais la campagne , une ferme donc pas mal de ressource mais en ville il faut tout acheter...
    Je n'ai pas l'impression d'avoir plus d'envie qu'il y a une dizaine d'années par exemple, au contraire car je ne fais plus avoir par la pub ou certains produits tout fait !
    J'aime beaucoup la photo du tube !!!
    Merci pour ce retour plein de nostalgie...
    Bises et bonne journée !

  • A Rauville quand j'avais la flemme de descendre au bourg e samedi matin, j'attendais que le boulanger klaxonne , il s'arretait juste devant chez moi pour mes 2 voisines agees, et moi la jeunette j'en profitais aussi
    Le comble , ma maison (à l'époque) était aussi l'ancienne boulangerie de RAuville , tu ne t'en souviens peut etre pas. Quand j'ai acheté en 92 l'enseigne en bois était encore dans le hangar "Boulangerie Goubert"

  • Antiblues / d'autres professions sont apparues depuis , les coiffeuses , esthéticiennes à domicile
    Je ne regrette pas cette époque , on se parle dès qu'on va faire un tour en ville ,j'y rencontre toujours des gens , dans les supermarcés , c'est pareil
    C'est peut être pas le cas dans les grandes villes , c'est plus anonyme
    Arrêtes de parler de solitude , je vais encore pleurer ...

    Nini / les grandes surfaes ont quelque chose d'étouffant , je ressents ça aussi , trop de choses sous les yeux , et que de manutention !!

    c'est bien de cultiver ses légumes , quand on peut
    L'antésite , jamais gouté , c'était bon ?

    Noesecogite / je n'ai pas vu le film , mais il y a surement cette évocation
    Contente de te revoir ..

    Coumarine /c'était l'époque des premiers pas sur la lune , c'est pas si loin, j'ai des souvenirs précis de cette époque , je ne la regrette pas
    merci de ton passage

  • Et si nos caddies sont effectivement bien ( trop ) remplis , nous savons aussi que nous avons laisser en chemin quelquechose de précieux .
    Faut voir comme ce qui est décrit dans ce texte nous touche !

  • J'entends presque le klaxon du camion de l'épicier en te lisant !!!
    Ta liste d'hier, ce n'est pas pour aller au supermarché aujour'hui j'espère !!!
    Je te souhaite une belle soirée.

  • Cassiopée /nous achetons des choses encombrantes (l'eau par exemple ) le lait , des boites ,des tas de trucs emballés
    Les temps font aussi qu'on a moins de temps pour cuisiner
    C'est ainsi , pour rien au monde je reviendrai en arrière , pas de voiture , pas de permis pour bon nombre de femmes , pas d'autonomie finacière, ah ça non !!

    Ces souvenirs touchent parce qu'ils renvoient au monde rural , pas toujours très joyeux malgré tout

    Souamie / étrangement ma liste m'aide à m'organiser ,
    hier j'ai rangé mon placard , et la cave , super !
    si je m'organise je ferai plein de choses de prévues , cela me donne satisfaction

  • Virginie / pas plus de besoins qu'il y a dix ans , c'est certain , mais plus qu'il y a 40 ans surtout pour les enfants
    De toute façon le tube n'était pas grand , il fallait vite faire son choix
    en matière de consommation , je fais attention aussi , mais j'achète des surgelés , quelques produits d'entretien , et ça remplit vite le caddie
    En ville il fallait tout acheter , c'est aussi pour cette raison que durant la guerre les familles à la campagne n'ont pas souffert de la faim
    Bonne soirée à toi

    bises

  • je reviens de Franche-Comté et dans le village de mes parents la tradition continue, mais uniquement pour le pain. Ton article me fait également penser au film "le fils de l'épicier" qui m'a plu justement parce qu'il ravivait des souvenirs d'enfance

  • Mlaféeclochette / c'est drôle de retrouver des enseignes de magasin dans sa maison
    En fait c'était le boulanger de Couville et de Virandeville qui passait , je ne connaissais pas celui de Rauville
    Par contre l'épicier était de ma famille aussi
    un grand homme !

    Sépia /c'est bien pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer ce genre de services
    Tu me parles de ce film , je ne l'ai pas vu , mais c'est certainement de ça qu'il s'agit

    A l'époque je trouvais que c'était un beau métier , livrer de cette manière chez les gens

  • L épicier ambulant, quel personnage, dans son Tub citroén. Combien de réve n a t il pas comblé, car nous les enfants, nous étions derriéres nos Maman, et savions parfois par nos arguments influencer ses priorités d achat.
    Un mot encore sur son véhicule qui a été contruit pendant 34 ans sans beaucoup de modifications a 450000 exemplaires.
    Bonne journée Latil

  • Latil / le tub est en effet un monulent , tous les commerçant en avaient un, puis les agriculteurs pour tranporter du matériel
    Les gendarmes aussi , il me semble ?
    Bonne journée

  • Pour cela c'est bien vrai : on vivait et consommait autrement. Ma mère faisait les courses tous les jours. Mais nous avions un potager, un grand et cela aidait beaucoup.

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