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A la volonté du peuple

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Cherchant la fraicheur en cette fin d’après midi, nous nous sommes réfugiées sous les pyramides

J’aime cet endroit, les foules qui déambulent, venant de partout, les bruits, les escalators, les pierres …

Je vois que Jean Baptiste a essayé de me joindre, je le rappelle, nous convenons vite fait d’un rendez vous, il fait les soldes dans le quartier du Chatelet, belle coïncidence.

J’encourage Ellen et  Julia à trouver encore un peu d’énergie pour longer la Seine et se rapprocher du théâtre

Il fait chaud, le macadam est brulant, je m’asperge comme je peux

Sur la place, les filles s’écroulent, elles ont piétiné à Orsay plus de deux heures

Après quelques minutes d’attente, nous nous retrouvons enfin

Heureusement qu’on a nos portables, la foule s’affaire sur les trottoirs, elle nous emporte vers un fast Food, Jean Baptiste décide de manger avec nous, ravi de cette fin d’après midi improvisée

Nous parlons au calme, c’est bien, des nouvelles de lui, des autres, de nous

J’aime son sourire, nous parlons de notre filleule

Il est temps de se séparer, il rentrera en vélib

le%20theatre%20du%20chatelet%201a.jpgLa foule fait déjà la queue devant les portes du théâtre,  calme et disciplinée

Nous pénétrons dans le hall, l’endroit me rappelle le théâtre de Cherbourg, nous prenons place au deuxième balcon, le décor est planté, sobre, les lumières s’éteignent, le chef d’orchestre lance les premières notes, l’endroit est rêvé

Les cuivres sont fracassants, la première scène se déroule au bagne, Jean Valjean est libéré par JavertSalon du livre Victor Hugo à Villequier

Je ne peux raconter le spectacle, mise à part les mises en scène efficaces, la musique poignante, les décors  si vite installés, j’ai brutalement ressenti les frissons m’envahir, les voix, LES VOIX, les chœurs, les larmes monter petit à petit, incroyablement emportée dans une innommable  émotion

Parce que l’on peut avoir vu et revu des extraits , entendu les titres qui tournent depuis 30 ans , mais que je me suis retrouvée face à ces voix là , les ténors absolument talentueux , Eponine  avec son cri , Fantine émouvante , et Gavroche , pathétique , rien , non rien ne pouvait m’emporter autant

A la fin du deuxième acte, je pleurais à gros sanglots,

pas seulement les yeux rougis

Comme une finale sportive donne de l’émotion aux supporters, comme on pourrait s’émouvoir devant un Rembrandt, comme un randonneur atteint le sommet est en extase , comme un voyageur est ému d'un coucher de soleil en Tanzanie...

J’ai compris à ce moment là que les voix, les chœurs, m’emportaient dans des lointaines contrées, comme je l’avais déjà vécu en écoutant des centaines de fois « ruht Wohl «  de la Passion selon St Jean de Bach

Je ne voudrais pas chercher à convaincre quiconque de m’accompagner dans mes chemins là, mais juste partager l’intense émotion ressentie de ce soir

Chacun son « trip », je resterai junkie des solos et des voix fusionnelles

Les Mis, je les chantéS en chœur, j’ai vibré sur le final, l’air de «  à la volonté du peuple « 

Je voudrais vivre de ça encore longtemps, c’est mon carburant, ce que qui m’aide à accepter les virages douloureux de la vie

Dans le métro qui nous ramenait chez Gordon, Ellen et Julia bouleversées commentaient sans réserve, elles avaient vécu sans doute l’une et l’autre un instant rare, elle n’avait pas honte non plus de leurs larmes

 

On ne raconte pas un spectacle, on le vit, je garde celui ci comme un cadeau vocal, impalpable et au fond mon histoire, de ma mémoire, je referme la case bonheur  

Jusqu’à la prochaine occasion ….

Commentaires

  • C' est rigolo parce que , pendant ton absence, j' avais "à la volonté du peuple " dans la tête ! Si la comédie musicale peut donner envie de lire l' oeuvre du gars Victor, c' est tout bon. Décidément, t' enchaînes les émotions ! Faut que ton petit coeur tienne ...

  • c'est marrant
    c'était chanté par Michel Sardou dans la première version
    je ne sais pas si les spectacles amènent au lectures , mais ce sont des histoires dramatiques , mises en scène au cinéma ou sur les planches , chacun pioche ce qu'il veut

    Oui , émotions , si jamais je croise George Clooney dans la rue des Déportés , tu m'emmène direct au service cardiologie !

  • ça peut amener à lire , par contre je trouve que la réciproque est moins vraie, je retrouve rarement la même émotion à voir un film tiré d' un livre que j' ai beaucoup aimé.
    Pour le Georges dont au sujet duquel qu' on cause, ça sera pas la peine de t' emmener en cardio pisqu' il est docteur !! Ah non, c' est vrai, c' est que pour du faux. Mais bon, un p'tit massage cardiaque avec un coup de bouche-à-bouche c' est pas bien compliqué , non ?

  • c'est souvent le cas , difficile de reproduire un tel roman à l'écran
    je vais rarement voir les films si j'ai lu le roman d'ailleurs
    tu as lu les Misérables toi ?
    Moi jamais , rien de Hugo d'ailleurs , pov fille inculte je suis

    Par contre j'ai lu la biographie de Clooney en entier
    il était pédiatre dans ma série culte , alors bon , je suis plus une gamine
    enfin , parfois je me demande ..

  • Et comment que je les ai lu, les Misérables et Quatre-Vingt-Treize et Notre-Dame de Paris. Vers 12 ans, je lisais à haute voix dans ma chambre "les pauvres gens" en me faisant pleurer, j' adorais ça. Le barbu et son copain d' enfance se récite souvent (à table naturellement !) "après la bataille". C' est pompier comme pas possible, à mourir de rire quand on a un verre dans le nez (eux, pas moi !!)
    Sais-tu qu' il avait une petite fille qui s' appelait Jeanne ?

  • à 12 ans , et ben dis donc !
    ils savent s'amuser au moins les hommes
    Hugo deviens un vrai bout en train
    Une petite fille qui s'appelle Jeanne , je ne savais pas
    Sur ces 5 enfants , 4 sont morts avant lui , quelle tristesse ...

  • C'est con je suis a panam depuis un mois, on aurait pu se voir !!!

  • Depuis un mois , tu as abandonné l'Homme et tes monstres alors ?
    Mince , encore un rendez vous manqué
    si tu vas à Angers, n'oublie pas de t'arrêter en Mayenne
    bisous

  • On sent ton émotion. On comprend tes larmes. Moi, c'est Madame Butterfly qui m'émeut au delà de ce que l'on peut imaginer !!! Je ne désespère pas d'écouter cette oeuvre ,un jour, en direct...
    Beau w-end
    bises

  • certaines oeuvres sont si poignantes
    ça ne s'explique pas , c'est bon de les trouver
    bon week end à toi

  • Les émotions...

    Chacun vibre dans différents domaines...le plus beau dans ces instants là c'est de se laisser envahir...
    Tu le décris très bien...
    Bonne soirée à toi Jeanne...je t'embrasse.

  • c'est cela , se laisser envahir , et ne plus penser , à rien d'autre que cet instant là
    je t'embrasse
    profite bien de ton dimanche très caniculaire sans doute

  • Après avoir lu ton article, j'ai foncé sur yout... pour écouter la chanson... Et les mêmes frissons qu'il y a trente ans m'ont parcouru... J'immagine donc ce que cela doit faire en voyant le spectacle... Je sais que tu vas garder cela bien au chaud en toi... Et que cela te fera du bien plein de fois dans les "virages douloureux de la vie..."
    Bisous belle Jeanne

  • je suis ravie d'avoir raviver en toi de tels souvenirs
    comme quoi après 30 ans , l'oeuvre est toujours d'actualité

    profite en aussi
    bisous

  • rhoooo que ca avait l'air bien !!!!!
    ca me manque les spectacles

    bon on se voit quel jour de la semaine prochaine? plutot pour le gouter ?

    bises

  • mais pourtant tu es à deux pas de Broadway !
    tu me dis quel jour , tu viens déjeuner quand même !
    je ferai des merveilles avec les framboises du jardin
    bon voyage !

  • Hier soir, après t'avoir lu, écouter "A la volonté du peuple", pelin de souvenir d'adolesence me sont revenus en tête... ET finalement j'ai acheté sur Itu... la VO des Misérables.... Merci jeanne de m'avoir permis de remonter le temps.
    Très belle journée à toi... bisous

  • tu as acheté , c'est bon de réentendre ça
    la version anglaise est fabuleuse aussi

    bisous

  • C'est beau de se laisser emporter par l'émotion ... J'aime ça aussi, les frissons sur les bras, la gorge qui se serre, les larmes qui montent: pourquoi les cacher ?
    Je me demande, compte tenu de ma prévention contre ce spectacle, s'il m'aurait autant bouleversé ? Tu m'aurais fait une version sous-titrée ?

  • si l'émotion est là , il ne faut pas la lâcher
    Je ne sais pas si tu aurais aimé , mais comment rester insensible aux voix des comédiens et chanteurs

    ce sont nos opéras modernes
    je les ai chantés aussi , ça double l'émotion

  • Jérôme est en travaux dans la cuisine (voir sur mon blog). Il doit couper l'électricité régulièrement. Jeanne ne peut laisser son ordinateur allumé. De ce fait, elle ne s'est pratiquement pas connectée ce matin. Elle n'a pas pu mettre un billet en ligne, ni répondre aux mots.

  • Quand même, ce Jérôme fait peu de cas de la liberté d' expression de Jeanne, alors qu' elle va être absente toute la journée de demain. Il va pouvoir laisser libre cours à ses instincts reconstructeurs !

  • Le courant est revenu , merci Louis

    @Pierrot Baton, oui , demain , pas de Jeanne dans les jambes à ronchonner , bon les trois enfants quand même !

  • Moi aussi j'ai laissé couler des larmes la derniere fois que je l'ai vu... (bon je suis émotif ;-) ) ; c'est un tres beau spectacle, tres émouvant.

  • tu es émotif , tant mieux , c'est bien de se laisser emporter
    avec le recul , je me dis que c'est un spectacle émouvant , malgré des scènes un peu clichés parfois , (marius et Cosette )
    tous les ingrédients sont là , l'injustice , la révolte, la misère , la mort , l'hédonisme
    mais avant tout c'est le vocal qui prime

    ou est tu cette semaine , à Londres ?

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