Dans ce vestiaire presque glacial qui n’est pas sans me rappeler les salles de sports de ma triste vie de collègienne , nous ôtons en vrac nos tenues des seventies pour reprendre nos habits de ville en prolongeant la conversation entamée ici , ce même jour
C’est curieux …insolite, on a lâché des brides, un peu de nos secrets, de ce que ce « si je m’écoutais « renvoie à chacune de nous
Il règne un bon climat de confiance entre Patricia, Pierrot Bâton et Jeanne, amies virtuelles et chanteuses, on se questionne, on se retrouve face à nos choix
J’étais loin d’imaginer que ce billet pouvait faire réagir à ce point, tout en ayant conscience qu’il peut paraitre futile voire illusoire, impudique ou naïf
Eternelle question, est ce qu’en s’autorisant à dire nos envies, affectives, envies d’ailleurs, nous nous heurtons encore plus à la frustration, ou au contraire, est ce que ça nous ramène à nos propres choix sans regrets
Est-ce aussi un bon moyen de prendre conscience de ce qui nous ronge et de chercher à s’accommoder de nos fardeaux, peut être même de les poser, les larguer tiens comme des gros sacs de vêtements que l’on a porté, aimé, mais qu’il est vraiment grand temps de jeter
On n’en fera rien …
Mais ce n’est pas facile d’envoyer balader ceux qui nous polluent la vie, peut être plus aisé de les ignorer, lâchement, pacifiquement et tolérer de voir s’installer la vermine dans les entrailles de notre cœur, peut être pire encore de devoir se confronter à des conflits permanents qui nous rongent l’autre partie de cœur déjà atteinte
Ecrire, lâcher par les mots, et subitement oser en parler avec des amies, conversation presque intime, celle qui se fait rare, trop happés les uns les autres par les banalités qui masquent nos tracas
Le temps passe sans qu’on n’y voie rien dans ce vestiaire froid, mais réchauffée par trois heures de spectacle et par la présence de mes amies, j’ai subitement oublié qu’il faudrait bien partir
Pierrot bâton a un car à prendre, elle nous quitte
Et voilà que toutes les deux nous poursuivons, tranquilles, isolées du groupe, et c’est bien ça, très bien même
Mon portable me rappelle à l’ordre, Carla nous cherche désespérément pour le retour
Comment pourrais je lui expliquer que nous étions justement en train de
« Nous écouter … »
Commentaires
Et comment je me suis faite huer en montant dans ce car : paraît qu' on m' attendait depuis 1/4 d' heure .....Je serais bien restée avec vous.
Personne ne savait où tu étais , au pire , on aurait trouvé une petite place pour toi dans la voiture
parfois , on perd la notion des choses et soudain nos pensées .....
C'est une conversation que j'ai souvent avec une amie du travail. Pour moi, dire les choses n'accentue pas la frustration, mais effectivement nous met en face de nos choix. .. et permet aussi de rêver. Avec des Si, n'est ce pas, on met Paris en bouteille ! Pour moi, un peu hyperactive, qui voudrait être partout à la fois, j'aime bien quand tes billets m'amènent à réfléchir un peu, et encore mieux quand ils entraînent des discussions. Sur ce, ce matin j'ai une réunion Développement Durable... un autre débat !
Oui , comme toi , je crois que les rêves , les projets non réalisés contribuent aussi à nous tenir en vie
Avec ou sans regrets , se projeter , exprimer nos envies , avec raison , et se retrouver face à nos choix
ce qui est invivable , c'est la rancoeur
"J'aurais du , j'ai pas pu ...."
trop de gens vivent dans l'amertume et les regrets
parfois , ils s'en rendent malades ..
Développement durable , sujet tendance , à la mode comme on dit
ça te parle ça ?
bon courage Patricia
Si je m'écoutais... Pour m'écouter il faudrait que j'ai un peu plus de sous devant moi... Car si je m'écoutais je mettrais cette maison en vente et j'en achèterais une autre à La Rochelle ou à Bordeaux centre qui couterait forcément deux fois ou 3 foi plus cher... Ce "si je m'écoutais" me renvoie donc à ma frustration.
Si je m'écoutais je ne reverrais jamais certaines personnes, mais cela n'est pas "possible"... Il faut savoir faire des compromis... "Mais ce n’est pas facile d’envoyer balader ceux qui nous polluent la vie, peut être plus aisé de les ignorer... et tolérer de voir s’installer la vermine dans les entrailles de notre cœur, peut être pire encore de devoir se confronter à des conflits permanents qui nous rongent l’autre partie de cœur déjà atteinte"
Hum... Je crois que si tu t'ennuie dans ton boulot, tu peux t'installer comme psychothérapeute... Parce qu'il me semble que les émotions humaines n'ont plus beaucoup de secrets pour toi...
oui ,tes frustrations , tes envies , tes choix
Comme d'autres qui rêvent de soleil mais qui ne déménagent pas dans le sud , ou encore de montagne qui vivent dans le plat pays
on ne peut pas tout avoir , choisir , et savoir surtout profiter justement des moments d'exception
si on était en vacances toute l'année , on rêverait moins de ces fameux congés
Dans mon boulot , j'ai beaucoup à faire , parfois j'ai des cas lourds , des pleurs , des personnes qui s'effondrent , qui ont tout à coup , brutalement dans leur vie parfois sinistre , un peu d'écoute
Je ne suis pas psy , et loin de moi l'idée de prendre leur place
les émotions humaines , oui , c'est un truc qui me passionne
pour les gens qu'on aimerait voir , il faut savoir doser
je fais parfois des choix qui peuvent irriter , mais je l'assume entièrement
Les compromissions sont souvent faites pour acheter notre "paix "
bisous
Pour ce qui concerne l'envie d'envoyer balader ceux qui polluent la vie je n'hésite JAMAIS ! Je crois que j'ai en moi (comme tout le monde, je pense)un capital "envie de partage" et un autre "besoin de se préserver". Si j'hésite à me présever des pollueurs l'équilibre se fera, je pense, au détriment de mes amis. Alors je n'ai aucun complexe à libérer mes énergies négatives en direction des emm.... D'après mon entourage j'y arrive très bien.
Bizzzz
JMB
quand même , je me demande si c'est pas féminin de ne pas oser envoyer balader ces fameux pollueurs
j'en sais rien , c'est surement plus facile en vieillissant , moins d'enjeux , le privilège de l'âge
Je connais des personnes qui se fâchent tout le temps , avec tout le monde , c'est un mode de communication , ils finissent isolés , et en veulent à la terre entière
Il faut parfois ménager et surtout prendre de la distance face aux choses graves et aux choses futiles
bises JMB
Oups quand j'essais de pousser la porte de chez P.B. ça me raconte: NOT FOUND ERROR 404. Y a qu'à moi?
T' inquiète pas, j' avais du souci avec H1F mais comme dit l' autre : faire et défaire, c' est toujours travailer ....
J'aime bien ces moments où l'on ouvre les vannes à des oreilles attentives et où l'on reçoit des confidences en partage. Parfois on se livre plus avec un inconnu. Le fait de formuler sa pensée pour la première fois lui donner une nouvelle réalité.
Et quand le flot commence à couler, difficile de l'arrêter !
oui , parfois c'est dur de les arrêter
j'en ai fait les frais cet été
lors d'une fête , tard dans la soirée , un homme , que je ne connaissais pas , c'est mis à nous raconter sa vie , à moi et Jérome
On a eu droit à tout , son divorce , ses conquêtes , meetic et tout le tsoin tsoin
Au bout d'une demi , j'en pouvais plus
Plus tard , on a su qu'il faisait ça avec tout le monde , connus et inconnus
c'est plus de la confidence , c'est de la mise en scène
ah parfois , faut avoir la distance aussi
bisous Chriss
Faut quand même pas trop s'écouter, sinon, on sombre et on tourne en rond.
Les envies, ça passe, heureusement !
Se livrer vraiment, je ne le fais guère... encore mon éducation ! mais je suis persuadée que ça soulage...
Je comprends que tu prennes plaisir à bavarder après vos heures de spectacle, pour décompresser.
Bises
trop s'écouter , est aussi une forme de repli sur soi , et ça ronge aussi ...
Nous n'avons pas tous les mêmes aptitudes pour nous confier , éducation ou pas , et puis il n'y a pas que la parole , il y a aussi l'écriture , la créativité , la solitude , qui permet de prendre du recul
Après nos spectacles , on a du mal à se séparer , on prolonge souvent , dans les bars , ou chez les uns les autres
Nous sommes pour la plupart de grands affectifs , et puis , on est bien ensemble ...
Bisous Plume
C'est pas toujours facile d'envoyer balader ceux qui nous rongent la vie !! Moi je ne le fais pratiquement jamais, par pudeur, par désir de ne pas blesser les gens, mais je le paye souvent...
On ne peut pas aller contre notre caractère
parfois , ça soulage pourtant , et ça peut blesser aussi
Quand quelqu'un m'emm ..... je ne donne rien , ni sourire , ni services , rien , un mur
On paye moins comme ça ..
Si tu n'envois balader que les emm... tu ne fini pas isolé, d'autant qu'une fois libéré des tracas qu'ils pourraient t'occasionner tu es plus serein pour accompagner tes amis. Et de toute façon je ne peux pas faire semblant, il parait que si je suis quelque part et qu'arrive une personne que je n'aime pas tout mon entourage le lis sur mon visage. Alors impossible de faire le faux jeton. En général ceux que je n'aime pas ne sont pas très aimés par les autres non plus alors pourquoi chercherais-je à les supporter ?
Bizzz
Bonsoir, vous devez faire quand même une sacrée bande dans votre groupe !
JMB
je parlais de ceux qui ont des conflits partout où ils passent
Faire semblant , ça sert à quoi , à rien , certes les pollueurs n'ont pas à recevoir toute la sympathie , montrer ou dire à sa façon que l'on a rien à partager , oui , c'est se préserver
Notre bande est faite de petits clans , y'a des râleurs , des grandes gueules et des joyeux
là encore , il faut trouver ça place , je confirme , on ne s'ennuie pas , à quelques uns , j'ai tissé des liens de vie qui dureront très très longtemps
biz
Mais non, ce ne sont pas des confidences de vestiaires.
Les confidences de femmes, chez moi, c'est le plus souvent dans la cuisine. :)
Quant à ceux qui nous pompent de l'énergie, je suis d'accord avec toi, on apprend petit à petit, avec l'âge, à s'en éloigner sans culpabiliser à mort. :)
les confidences en cuisine , c'est bien vrai ça devant un café souvent
Il est bon surtout de ne pas trop cumuler , et magaziner les rancunes
prendre la distance nécessaire , baisser le rideau , sans fermer la porte