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La clinique

Polyclinique-du-Maine-vue-1.jpgL’autre jour, je suis allée à la clinique rendre une courte visite à Clotilde

Dans les centres hospitaliers, je suis complètement paumée

Y’a trop de tout,  des  pancartes, des bruits, de gens, des brancards …

C’est normal, ça s’active dans ces maisons là

J’ai toujours peur de faire une bêtise , de me retrouver dans une chambre , un endroit interdit au public , un bloc opératoire , un vestiaire ..

Oui, je sais,  c’est franchement ridicule

Je me perds dans les couloirs, (pas que dans les hôpitaux, convenons en) dans les ascenseurs, une vraie calamité

Je rends visite très rarement aux gens hospitalisés ,cela me semble tellement  intime  ,  peut être dérangeant même de recevoir des visites imprévues , et les gens qui se croisent dans la même chambre , obligés de faire la conversation commune ,  pire encore , supporter les visites du voisin de chambrée ,

 Je me souviens de l’hospitalisation de ma mère , les souvenirs remontent, sa voisine de chambre que je n’aimais pas, un jour, toutes les deux, elles avaient fait un festin de homard !

Clotilde avait demandé   une chambre individuelle, je suis arrivée avec le thermos de café, restriction budgétaire, plus de gouter l’après midi

On était bien toutes les deux

Les fleurs sont interdites, pas assez de vases, peur des microbes peut être, rien de fleuri, c’est la consigne

Les chocolats, Clotilde a de quoi tenir pendant six mois

Alors, je lui ai offert, un rouge à lèvre

Un addict , un truc de filles

Une petite trace à poser le matin, pour les sorties

Les seules fois où j’ai été hospitalisée, c’était  pour la naissance de enfants, je ne souhaitais pas tellement de visites, quelques amies proches, c’est tout, Jérôme, les enfants …

Ma famille trop loin ne venait pas et c’était très bien comme ça

Dans d’autres circonstances, ce serait certainement différent

Clotilde est rentrée, son toutou faisait des bons de trois mètres le jour des retrouvailles, ne la lâchant plus d’une semelle

Chacun a un vécu face à l’aide médicale, je me souviens que ma grand-mère paternelle adorait être hospitalisée, c’était un temps pour elle, elle était écoutée, chouchoutée, elle s’y sent étrangement bien

J’ai eu la chance de faire un stage en néonatologie durant mes études, de rentrer quelque semaines dans le monde soignant, d’y percevoir la hiérarchie, le rythme de travail, les rapports avec les patients

J’ai franchi une barrière gigantesque, ayant comme beaucoup une peur du corps mutilé, il faut parfois oser affronter ce qui nous parait quasi insurmontable, j’ai pris dans mes bras des nouveaux né branchés, sondés, et j’ai tellement appris sur eux, sur moi

La visite à l’hôpital , reste et restera pour moi un moment de grande complicité  , où s’y mêlent les rires , la tendresse et faut pas se voiler la face , un face à face direct avec celle qui nous nargue ,  celle qui rôde sournoisement dans les couloirs des hôpitaux , spectre furtif , chassé par l’artillerie lourde  , ombre mielleuse , elle ne se prive pas de visiter les résidents la nuit , quand les visiteurs sont loin , seuls avec leurs sombres pensées , avec pour seule lumière la lueur de la sortie de secours …

Commentaires

  • Hello Jeanne,
    Un signe de bon augure, "prem's" chez toi ce lundi matin, c'est trop bien !

    Tu avais, je le sens, besoin d'écrire ce billet, pour évacuer.
    Ton dernier paragraphe est très beau.

    On a tous, hélas, des souvenirs de ces visites, de ces passages dans ces endroits... La seule qui me vient à l'esprit c'est un coup de chapeau à celles et ceux qui y travaillent, nuit et jour, et qui y donnent le meilleur d'eux-mêmes.

    Bonne semaine & bisous d'O.

  • Le dernier paragraphe : une façon lyrique de ne pas nommer directement la chose, on exprime sa peur comme on peut.

  • Comme toi , je pense aussi aux soignants , toute cette force qui doivent trouver pour accompagner , ne pas trop investir la relation affective , pas simple ...
    Accompagner , ça bouscule aussi , pas autant que celui vit l'hospitalisation , l'attente des résultats , l'espoir de la guérison ,les traitements douloureux ...
    Et cette solitude .. tellement dure
    oui , fallait que je parle de ça

    bisous matinale Soène

  • @Cristophe , je ne vois pas forcément du lyrisme la dedans , de la pudeur , peut être
    Peur , comment ne pas en avoir peur, la mort des autres me fout la trouille

  • Ne pas être paumé dans un hôpital voudrit dire que l'on est un pro ou alors un malade à répétition. Pour ma part je suis autant paumé quand le hesard m'y envoie. Cela dit avec l'âge c'est de plus en plus souvent, jusqu'au jour où...

  • j'espère vraiment que tes séjours seront rares , ces lieux là sont pas convoités
    on ne s'y fait pas ..

  • Dans les hôpitaux où je suis allé, il suffisait de faire bien attention aux panneaux pour trouver le bon service, mais je comprends qu'on puisse là être impressionné au point de craindre de se perdre, voire de se perdre vraiment. Une fois arrivé dans le service, ça peut être une petite difficulté pour trouver la bonne chambre, il faut demander, on ne comprend pas forcément bien ce qu'une personne très occupée nous indique vite fait...

  • Oui , on peut demander
    en général , c'est bien indiqué , mais beaucoup de choses nous perturbent , des brancards , des chariots ...

    trop de tout
    étrangement , j'ai le souvenir d'une clinique où le couloirs étaient déserts quand ma mère était hospitalisée

    les temps ont sans doute changé

  • Ce n'est pas un problème de vases... les fleurs ne sont pas indiquées simplement par peur d'une infection et puis ce serait un travail de plus pour les personnes s'occupant de l'entretien des chambres.
    Eh bien moi également, le dernier paragraphe me parle... bien évidemment, tu suggères le face à face du "patient" les nuits sans sommeil, c'est bien écrit et plutôt délicat, Jeannesque, quoi !!

    Bleck

  • Je comprends bien pour les fleurs , je me souviens les voir dans les couloirs il y a quelques années
    vaut mieux interdire
    Merci Bleck , pas simple d'exprimer le pire , en retenue aussi
    je sais , tu as connu cette parenthèse , forcément , cet avant et cet après que beaucoup décrivent
    Étonnamment on constate une force insoupçonnée qui se déploie chez certains " malades "
    je crois vraiment que les liens comptent beaucoup , sous différentes formes
    mais la solitude , elle est quand même tenace , enfin , je l'imagine ...
    Je suis tellement soulagée que tu ailles bien toi

  • - Le virage du cimetière : Tu parles de ces fameux virages d'où l'on voit l'ensemble de la ville de Cherbourg avec la rade en fond de scène... en descendant depuis Octeville ?
    - Chez Pierrette : Tu as renomé ce troquet ?

    Bleck

  • oui, celui là
    Mon car me laissait là tous les matins pour aller au lycée Millet
    le troquet du matin , "chez Pierrette " , on l'appelait tous comme ça , je n'ai jamais su pourquoi
    en fin d'après midi ,on finissait au Cotentin

    je vois que tu es remonté loin dans les archives

  • Je te rejoins dans ce billet... Ta grand-mère paternelle devait être une exception... Je déteste les hôpitaux. Un endroit où l'on souffre (pour aller mieux après normalement...)

  • Ma grand mère aimait prendre des médicaments , voir le médecin , c'était le seul moment où on prenait soin d'elle
    étrange , et triste ...
    oui , on y souffre , moralement et physiquement
    ...
    Je crois que quand c'est possible il faut mieux choisir une hospitalisation proche de son domicile , les visites sont plus fréquentes , même courtes , nécessaires

  • Il existe heureusement des séjours "heureux", des visites que l'on fait avec bonheur et où l'on se rend le sourire aux lèvres (ça sent le vécu, hein ??? :-D).
    Mais j'ai aussi en mémoire l'image de mon Père en salle de réa, après sa lourde opération ... et cet uniforme que l'on doit porter pour ne pas contaminer le malade. Lorsque l'on quitte l'hôpital après une telle visite, tout semble un peu irréel et sans grande importance ...
    Bonne semaine ma Jeanne
    Je t'embrasse

  • oui, des moments heureux , y'en a aussi
    souvenirs ...
    J'aurais aimé rentrer chez moi le soir de la naissance de Rose , j'aurais pu , j'étais en pleine forme

    Dure épreuve pour les proches , les SAS , les consignes , les accessoires ... et la souffrance , l'impuissance mêlée d'espoir
    comme je te comprends Marie Floraline
    j'espère que tu vas bien toi
    bises

  • Il n'y a qu'une chose que je trouve sans problème dans le nouvel hôpital de notre préfecture :la sortie!

  • Excellent !!

    Bleck

  • Comme vous avez raison Madeleine , faut pas la louper !

  • Il y a quelques mois encore, le milieu hospitalier m'était si hostile, j'y entrais le ventre et le coeur serrés pour y visiter mon père.
    A présent que c'est de moi qu'il s'agit, j'y vais avec appréhension mais aussi espoir d'être soignée et guérie peut-être un jour.

    Je trouve que c'est plus facile d'être malade que d'être accompagnant. Même si la souffrance, la mutilation, l'épée de Damoclès sont bien là, c'est plus facile de les accepter pour soi et d'envisager son destin que d'imaginer de se retrouver en manque de l'autre.

    Enfin, ça fonctionne comme ça pour moi mais en tout cas, en étant du côté des malades depuis février, je n'ai jamais fait de rencontres spontanées aussi humaines et profondes.
    Il y a un lien qui se tisse immédiatement quand on vit la même chose.
    Les "visiteurs" sont bien entendu indispensables à la guérison mais ils restent comme extérieurs à ce que l'on ressent quand le verdict tombe.
    Le monde hospitalier est un monde à part, on y entre et on en ressort comme d'un voyage existentiel.

    Bonne journée Jeanne, merci de tes visites, je t'ai répondu chez moi...

  • Merci Cathy pour ton commentaire fort
    Oui , ces liens qui se tissent , cette solidarité entre malades , je comprends bien
    je crois que je pourrais donner le lien de ton blog à mon amie , peut être pas encore , mais plus tard
    On apprivoise peut à peu , certainement ce monde là , salvateur , ce monde que les visiteurs ne peuvent pas percevoir
    Quand le verdict tombe , personne ne peut saisir cette immense solitude , nous sommes là , quasi maladroits à chercher des mots réconfortants , impuissants ...
    je souhaite de tout coeur que pour toi , bientôt , le rideau sombre se referme , et que la voie de la guérison s'ouvre définitivement

  • Pour moi dormir à l'hôpital c'est le cauchemar absolu...
    C'est synonyme de gros malheur (je ne reviendrai pas la-dessus).
    Même avant pour la naissance del Hijito, j'ai détesté la clinique, j'avais l'impression d'être en prison. Je l'ai très mal vécu. D'ailleurs j'ai demandé au toubib de me libérer 2 jours avant la date prévu...
    En revanche je n'ai pas de problème à rendre visite à l'hôpital à des amies ou de la famille si c'est hospitalisation "sans gravité" (naissance, jambe cassée...) mais je téléphone toujours avant pour savoir si ça fera plaisir et à quelle heure...

  • Une visite à l'hôpital ou ailleurs fait toujours un immense plaisir lorsque ce n'est pas à l'arrivée, c'est au départ !

    Bleck

  • même pour une naissance , on peut ressentir cette fameuse solitude , pour autant , risqué de ne pas aller vers les services médicaux

    Il y a des accidents sans gravité , les visites sont bienvenues
    dans d'autres circonstances , certaines personnes fuient ,mais je crois que je peux comprendre
    il faut être proche de la personne pour lui donner la main

  • Par ailleurs je trouve que le rouge à lèvres de luxe est une excellente idée :-)

  • Moi également, je trouve mais pas à mon égard.

    Bleck

  • Y'a des petits trucs comme ça , faut pas hésiter

  • @Bleck , du gloss , non plus ?

  • Il y a aussi les malades en fin de vie qui ne veulent plus la visite des personnes qui leur sont très proches... Qui n'accepte plus que leur sœur par exemple... Et qui refuse de se montrer aux autres...
    Bon allez on arrête de parler d'hôpital.... Autrement on va tous se mettre à sangloter!
    Vive la campagne, l'air frais, les promenades en forêt!!

  • ça me serait tellement dur de voir mes parents en souffrance , ...Comme tout le monde forcément
    Oui , on va parler d'autre chose , parce que le post il est pas rigolo rigolo !

  • Un billet sur lequel je pourrais parler des heures...
    Belle idée ce cadeau...!
    Cela me fait penser que dernièrement une pétition a été lancée pour la "chemise hospitalière"...cela m'a d'ailleurs mise dans une grande colère...
    Bises à toi...j'espère que tu as quelques rayons de soleil...:)

  • C'est quoi cette chemise hospitalière , il faut que je me renseigne
    Je me souviens d'un billet fort que tu avais fait sur ton travail
    vous êtes vraiment précieux pour ceux qui passent par les hôpitaux , et j'imagine que parfois , le fardeau est lourd , inévitablement
    le soleil joue à cache cache , on fait avec
    bises Fille Bavarde

  • La chemise hospitalière... Vêtement unique et destiné au malade ou patient et non pas au peuple visiteur.
    Sorte de chemise ou veste unisexe et unitaille et unidécor blanc à dessin bleu pâle. S'enfile (il faut bien que le malade enfile quelque chose...) par les bras (s'il en a encore deux, le malade...) un tout petit bouton pression au niveau du col (qu'il faut être contorsionniste pour boutonner) et puis deux petits bouts de tissu sensé se trouver au niveau des reins afin de "fermer" par un noeud simple le dit vêtement (t'as déjà essayé de faire une rosette dans le dos par trente neuf degrés de fièvre avec un des deux bras reliés à une perf...) bref pas totalement vendeur comme tenue, mais paraît-il pratique, rustique et basique... Alors cet été il y a eu une pétition pour un meilleur respect de l'être humain, pour la dignité etc, etc...

    Mon avis : Je m'en cogne que l'on voie mes fesses, je le répète on est pas en représentation on est à l'hôpital afin d'en partir le plus rapidement possible et dans le meilleur état possible. Il y même des patients (une majorité !!) qui râlent même pour ou plutôt contre la qualité de la nourriture... c'est à hurler lorsque tu vois avec quelle merde nos concitoyens remplissent leur Caddie
    Je ne dis pas que les frites sont préparées par joêl Robuchon mais j'ai toujours apprécié ce que l'on m'a servi et c'était à chaque fois chaud, parfois trop... C'est tellement plus facile de râler contre une institution que de se remettre en question... une autre question = Quand est-ce que j'arrête ?? - de suite.

    Bleck

  • "pratique, rustique et basique" oui , de ce point de vue , faut admettre que c'est le but
    J'ai lu des trucs sur cette fameuse pétition , merci de m'avoir éclairée aussi
    J'ai une copine qui avait choisi la meilleure clinique privée de Paris pour accoucher , et ben , déçue par la bouffe !
    même en payant , l'hosto c'est pas un hôtel
    faut pas oublier que tout le monde y a accès , tout le monde , on laissera personne crever à la porte des urgences

  • Franchement Jeanne, qui aime aller dans les hôpitaux ?

    Je ne les ai que trop fréquentés, en tant que visiteuse.. pour ma fille.
    Vraiment beaucoup trop. A tous les âges de sa vie : nouveau-né, bébé de deux mois, scanners angoissants de contrôle tous les ans pendant des années, nouvelle hospitalisation vers 12 ans, puis encore une vers 14-15 ans, et après, et après, et après... Oh douleur, oh souffrance.

    Et puis l'an dernier c'est moi qui me suis retrouvée hospitalisée en urgence pour la 1ère fois de ma vie.
    Solitude terrible. J'ai envoyé des textos pour prévenir. J'ai eu des coups de fil, quelques petites visites (je ne suis pas restée longtemps).
    Dans cette immense solitude qu'est hôpital, j'ai aimé ces marques de présences.
    J'ai aimé.

    Tu as bien fait d'aller voir Clotilde. Tu as bien fait. Cela a du être un rayon de soleil pour elle.

  • Suzame , je ne peux pas imaginer le calvaire des parents qui doivent accompagner leurs enfants dans des hôpitaux , examens , attente des résultats cachant leur propre angoisse , tentant de réconforter ..dur , très dur

    Heureusement , ton hospitalisation fut courte ,mais pour autant la solitude est bien là
    J'ai envoyé beaucoup de SMS à mon amie , matin et soir , surtout le soir , quand la nuit tombe , que le silence s'installe
    Ma mère sera bientôt hospitalisée pour un intervention , je serai loin , c'est dur de ne pas pouvoir rendre visite quand on les sait réconfortantes
    heureusement , d'autres seront présents
    Bonne journée à toi Suzame

  • J'ai hélas fait pas mal de visite à l'hôpital enfant à cause de mon Rhumatisme articulaire infection et étrangement je n'en garde pas de trop mauvais souvenir. Ma mère venait avec moi, dormait à mes côtés sur un immonde lit de camp.
    L'une de mes sœurs a travaillé pendant des années aux urgences de l'hôpital d'Annecy et je pense que d'aller la voir régulièrement m'a en quelque sorte familiarisée avec ces lieux.
    Bref, lorsque c'est pour moi, les hôpitaux ne me dérangent pas trop.
    Mais lorsque c'est pour y amener des gens que j'aime et à fortiori mes enfants ! Alors c'est tout autre chose. Là, j'ai l'impression d'être dans un monde dangereux, où on nous cache l’essentiel, où on nous infantilise.
    Théo est phobique des hôpitaux et je me souviens de quelques visites avec lui qui tenaient du pur cauchemar.
    Seulement une fois, alors qu'il était tombé d'une échelle et qu'il a fini aux urgence pour 2 jours, tout c'est bien passé parce que le personnel a été fantastique.
    Quant à visiter à l'hôpital, ça ne me dérange pas. J'ai l'impression que beaucoup de choses peuvent se dire qui sont tues le reste du temps. ce sont des moments d'intimité où la fragilité permet de construire quelque chose de plus fort.
    J'ai eu quelques merveilleuses discussions avec mon père sur son lit d'hôpital que je n'aurais probablement pas eu chez lui.
    Ensuite, les restrictions budgétaires rendent le travail du personnel hospitalier à la limite de l'impossible. Mais ça c'est une autre histoire.

  • oui , on peut se familiariser peu à peu avec ce monde là
    Les soignants en pédiatrie ont souvent une approche de l'enfant exemplaire
    Je comprends que pour Théo se soie source d'angoisse

    Oui , tu parles de cette intimité , de ce face à face , quand il est possible , à l'abri des oreilles des voisins de chambrée
    Quand je pense que fut un temps , encore pas si loin , ou on pouvait trouver 4 malades par chambre
    j'ai été hospitalisée gamine pour l'appendice , j'avais 3 grands mères dans ma chambre
    le nuit , entre les ronflements , les pets , impossible de dormir !!!!!!!
    Le système hospitalier en France est performant , ouvert à TOUS , faut pas oublier ça
    bises

  • Cà m'est hélas un univers familier rencontré très jeune et du côté visiteur comme du côté visité...Le lieu ne me procure aucune crainte ni appréhension, la mort ne m'effraie pas non plus mais la souffrance me déprime et m'inquiète.
    J'ai une profonde admiration pour le personnel et suis toujours bluffé par la "mécanique" hospitalière, la faculté des infirmières à s'adapter à chaque cas différents et des dizaines de fois dans une journée. Les progrès en un demi-siècle sont considérables, je me souviens dans mon enfance avoir été aux mains des sœurs hospitalières, plus récemment d'avoir été soigné en chirurgie dans une clinique hyper moderne, les méthodes ont totalement changé mais le dévouement est toujours le même. Chapeau à ces personnes qui aident les autres à porter leur misère...Respect !
    Bizzz
    JMB
    Bizzz
    JMB

  • oui , faut pas l'oublier , le corps médical doit sans cesse être formé et performant avec les nouvelles techniques , et je ne te parle pas des procédures judiciaires

    Je sais que tu as côtoyé ces maisons , et tu devais être un patient attachant , te connaissant ..un gars reconnaissant , c'est pas le cas de tout le monde
    bises

  • Impossible de commenter....trop de souvenirs encore "chauds" dans la tête...Bises

  • Je comprends ça très bien
    bises Solène

  • je me sens oppressé dans les cliniques et les hôpitaux...c'est le blanc je crois, je déteste le blanc sans compter la peur de la maladie, faut pas se voiler la face.
    Une fois, j'ai été passer un scanner à l'hôpital des enfants et il y avait des couleurs partout, j'ai moins ressenti l'oppression.
    Bises.

  • Peut être que ce serait une solution , mettre des blouses de couleur
    Quand j'avais fait mon stage en néonat , je portais un ensemble léger fleuri
    c'était important pour les parents

    Tu n'as qu'à regarder Urgences , ça aide , si si !
    bises

  • J' ai pas mal fréquenté ces endroits là à cause ou avec mes petiots. J' y ai vu des choses rigolotes, j' y ai vu des choses tragiques. J' y ai rencontré du personnel chaleureux mais quelques gorgones aussi !!!
    Les fleurs : oui, d accord mais ....heureusement que notre Clothilde n' est pas restée trop longtemps dans son cagibi !!!

  • y'a de tout , des bons soignants et des peu scrupuleux , c'est comme les profs ..

    oui, elle est sortie et on a hâte de la retrouver notre copine !

  • J'ai répondu sur mon blog. Plus à l'aise avec les photos qu'avec les mots. :)

  • j'ai vu , merci
    c'est tellement parlant Pastelle

  • je n'ai pas aimé recevoir de visites à l’hôpital, je n'y suis jamais restée bien longtemps, faut dire.
    Le rouge à lèvres, quelle bonne idée !

  • Tout cela est donc bien personnel
    Il faut prendre soin de demander , sans ses vexer si le patient souhaite la tranquillité

  • Ma dernière visite dans un hosto, c'était pour la naissance de mon petiot fils alors c'était que du bonheur.
    Parce qu'avant, le décès soudain de mon homme, m'avait fâchée définitivement avec l'hôpital dans lequel je m'étais promise de ne plus jamais y remettre les pieds, comme si c'était lui le fautif.
    Depuis, j'ai vu plusieurs autres hostos, pour moi ou pour mes proches. Pour moi, je n'ai jamais peur. M'en fous la mort. Pour les autres, surtout ceux que j'aime, là, j'ai peur.
    Sujet délicat pour un lundi matin ma Jeanne !

  • Oui Chriss, je sais ça remue tout ça
    mais ça aide aussi d'en parler
    je lis des récits de personnes qui ont vécu des hospitalisations lourdes , ça m'aide

    je comprends tellement combien l'hôpital t'a arraché ton amour
    il en faut du temps pour se réconcilier
    bises ma Chriss

  • j'aurais aussi bien des choses à dire... mais j'ai bcp écrit à ce sujet...
    nous avons tous des expériences parfois bien différentes du positif et du négatif.
    Même si mes séjours en clinique n'ont pas été de tout repos, j'ai eu cette chance d'avoir autour de moi, des soignants humains...
    malgré douleurs (physiques)et détresses (morales), ce furent des temps forts pour moi ou j'ai bcp pensé à la vie, à la mort.

  • Oui Coumarine , tu connais bien cette solitude , ces doutes , angoisses vécues quand le diagnostic est annoncé

    tu nous aides beaucoup , même si jamais on ne peut être dans la "peau" de celui qui souffre , tu as un regard rassurant et positif sur le monde soignant
    et tu te bats ...

  • Ton dernier paragraphe est tout simplement très beau, de vécu, de ressenti et de vérité.

  • Merci Célestine
    faut parfois que ça sorte , tu sais bien ;)

  • Bon... alors on a fait l'hôpital, on a fait la clinique... LA MORGUE bordel, on va se taper la morgue et pis on finit tranquilles peinards par une petite visite au cimetière, tranquilles !!

    Bleck

  • La morgue: non! Mais les cimetières, voui! Je vais souvent dans les cimetières : y' a des fleurs et pas d' bruit ! Par contre, je ne vais jamais sur la tombe de ceux que je connais. C' est un peu pour ça que ma mère a choisi l' incinération :"de toute façon, tu viendras pas m' voir ?" ...ça m'empêche pas de penser à eux, hein ??

  • J'ai une expérience en crématorium si ça vous intéresse.

  • la morgue , rien à dire sur le sujet
    les cimetière , j'en ai déjà parlé
    il me semble ..
    T'as de ces idées toi !

  • Jeanne, tu penses bien que j'ai ruminé hier sur ton billet.

    Je voulais absolument te dire que j'ai trouvé ton idée de cadeau super géniale.
    bisous

  • Merci Soène , elle le porte son rouge à lèvre notre copine et elle va bien ;)
    bisous

  • Au fait, pas de rouge à lèvres pour moi steuplé, je n'en porte pas. Et quand j'essaie il disparait en 3 minutes chrono. :)
    Mais n'importe quel livre ou revue avec des images sera parfait.

  • Essaye un jour ce fameux addict de Dior , incroyable la tenue
    N'importe quel magazine avec des images , même "auto moto ?" ou la chasseur français ?

  • L'hôpital ..... J'y passe mes jours , bcp de mes nuits en ce moment....
    Ça fait partie de moi avec toutes les difficultés que ça comprend.
    Être soignant tout le monde admire....
    C'est pourtant loin d'être facile de sortir " indemne " de cette vie la....
    J'assume.... Parce que j'ai choisit ce métier la....
    Néanmoins certains jours..... Il est lourd à porter....

  • Oui , tu connais bien ce monde , encore plus complexe qu'est celui de la psychiatrie dont on parle rarement
    Certains métiers provoquent l'admiration , mais on ne peut imaginer ce que vous vivez vraiment , le jour et la nuit ...
    Difficile de couper en arrivant chez soi

    bon courage pour les nuits à venir
    bisous Rodéo

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