Madame Lebarbanchon est morte, elle avait 97 ans ! Nous informe Tante Edith avec un grand sourire
Elle adore les enterrements !
Ça fait des lustres que j’entends parler de madame Lebarbanchon, elle a bien vécu
Ma mère a fait un gâteau de crêpes en entrée, c’est délicieux, une couche de crêpes, une couche de tomates, thon, Une couche de crêpe, des œufs durs, de la mayonnaise, c’est divin ce truc, on se ressert
J’avais mis ma Tante Suzy en garde quand mon père a posé sur la table des toasts d’apéritif
« Y’a un gâteau de crêpes «
Oh, tu fais bien de me le dire
Un repas simple mais bon en ce jeudi férié, gigot, flageolets, charlotte moule tupperwouère
Les trois sœurs sont allées à la messe le matin, trop contentes de se retrouver
Une fois le café servi, un beau rayon soleil passe au travers des rideaux
Je chuchote dans l’oreille de Suzy « on file à la mer ? »
Oh oui !
, Suzy a ôté son voile, Louis lui dit qu’elle ressemble à Benoit XVI
Nous marchons dans le vent sur un chemin qui borde la plage de Scioto, le décor est magnifique, je me sens bien avec eux, nous descendons sur le sable, le vent s’est calmé, des photos, c’est rigolo !
Sur la route du retour, Louis bifurque vers Bricquebosq , mon cœur se serre, je n’aime pas les cimetières.
Nous trois, c’est quelque chose, Louis, Suzy et moi, on est tellement bien ensemble, le soleil est généreux et c’est doux
Nous nous arrêtons devant quelques tombes, Suzy nous raconte l’histoire des défunts, elle connait presque tout le monde dans cet endroit là, beaucoup de cousins.L’un d’eux s’appelle Claude Lefrançois, faut pas confondre avec Cloclo, pas loin mon arrière grand-mère, Célestine, ma tante Louise , nous nous recueillons auprès de mes grands parents
Dans l’église, les vitraux nous offrent des images fabuleuses, je fais quelques photos
Nous repassons par le » haut de Bricquebosq », la maison, les étables, la pierre restée intacte
C’est bouleversant de revenir sur le passé, mais nécessaire, vous aviez raison
Je revois des lieux si familiers, ce hameau où j’ai passé de fabuleux moments.
Nous rentrons chez mes parents, Edith et ma mère ont papoté toutes les deux mais n’ont pas tout dit .
Je leur montre les photos
Ma mère met un poulet dans le four, tout le monde reste à diner, Nicolas mon neveu nous a rejoint, c’est vraiment sympa, discussions et rires rythment la soirée, Rose serre la main de son grand père, c’est chaleureux
Après avoir débarrassé la table, on se quitte, et je reste tard à bavarder avec ma mère
Commentaires
Ah les enterrements ! que de retrouvailles...D'ailleurs, j'y pense, on devrait mourir plusieurs fois histoire de réunir plus souvent les amis....Et les autres aussi. (lol)
bizzzzz
JMB
je n'avais pas pensé à ça , je préfère aller à des fêtes de mon vivant , enfin , j'en profite plus ;)
Voilà l'un de ces billets que pourront lire tes arrières-petits-enfants quand ils découvriront ton blog au fond d'une vieille malle.
faudra que je fasse une version papier , j'y pense ...
Scioto... une plage qui pourrait se trouver sur la méditerrannée avec le nom qu'elle porte mais non elle est sur ce Cotentin avec un ciel bleu que j'envie aujourd'hui alors qu'au travers de l'oeil de boeuf le ciel Girondin est bien chargé...
Et puis la cliché du "sauve qui pleut" et puis le clin d'oeil et puis les liens que j'ai tous ouverts et puis les anciens com's... il y a vraiment les tags à la con et puis les billets pas cons.
Cette maison étroite, haute en schiste surmontée d'un toit bien pentu bien noir ce mur quasiment aveugle juste trois fenêtre histoire de dire que c'est ouvert vers l'extérieur mais surtout pas trop... si jamais on nous voyait !! et encore là les huisseries sont neuves je suis sûr qu'il y a encore dix ans les fenêtres étaient totalement disjointes, que le bois était essoré par le noroit que sous la porte il y avait un jour d'au moins 5 à 7 centimètres qu'on essayait de combler l'hiver avec un vieux pull recallé avec l'extrémité du sabot... Et puis une unique ampoule accrochée au dessus de la porte qu'on allumait chichement juste pour aller emplir le broc d'un cidre moyen les soirs de novembre dans le cellier d'à côté, même qu'on pestait quand la porte restait ouverte...
Je sais ça t'étonne Jeanne mais j'aime bien ton billet.
Bleck
Tu as lu tous les liens ? c'est long ..
La maison a d'abord été louée , en 1982 , puis vendue
les fenêtres , si peu de lumière
je me souviens , en haut , il y avait la chambre de Suzy , sombre , remplie d'un grand lit et d'une armoire normande , c'est là que je dormais
et une autre pièce à côté , pas de fenêtre , un escalier pour monter au grenier
le cellier et les barriques étaient en face , il fallait traverser la route , rien n'a changé
Les nouveaux propriétaires n'ont pas valorisé la maison , elle est pauvrement restaurée
la maison de la Tante Louise est habitée aussi
tant de souvenirs heureux dans ce lieu , c'est ce qui compte le plus
j'ai aimé y retourner avec eux ..
Sciotot est un endroit splendide , et ce ciel ce jour là ..
Joli moment d'intimité ! C'est beau.
durant la balade au cimetière , j'ai échangé quelques SMS avec des copains en balade à St Malo ;)
Très chouette billet, avec la photo du mystérieux (pour une charentaise) gâteau de crêpes... J'avais du mal à imaginer la dernière fois que tu en avais parlé...
Ah les enterrements................ Ca me désole tellement de ne plus recontrer mes cousins qu'à cesoccasions alors que quand nous étions "jeunes" c'était toujours pour des fêtes, des anniversaires , puis des mariages...
maintenant je sais que la prochaine fois que je les verrai tous ça sera pour le décès d'une de mes tantes ou oncles... j'en arriverai presque à m'en réjouir :-( :-(
Ces dernières années, il y a des personnes que je n'ai vues qu'aux enterrements ; c'est tout simplement que le plaisir de les voir n'est pas assez fort pour que nous fassions en sorte de nous voir pluss souvent.
Mahie , le gâteau de crêpes , c'est vraiment exquis , ma mère le fait avec merveille , faut que les crêpes soient fines et laisser tout le contenu se fondre , faut faire la veille
pourquoi ne pas provoquer une rencontre un jour , pour le plaisir de se revoir ?
la famille de Jérome fait ça tous les ans , premier dimanche de juillet , un pique nique , vient qui veut
Je n'y vais jamais , je suis toujours en vadrouille chantante ce jour là
faudrait pas attendre les enterrements pour se revoir non ?
je n'ai plus aucun contact avec oncles et cousins
juste mes deux tantes , je leur ai dit qu'elles seront centenaires , si si ...
@Cristophe : ce n'est pas mon cas, les cousins que j'aimerais voir son à Paris, Grenoble, Cannes... Pour moi c'est loin, très cher et + compliqué de squatter à 3 qu'à 1... Quand j'habitais en région parisienne je voyais très souvent ma famille.
@Jeanne : quand ma grand-mère était vivante on se voyait régulièrement sans problèmes. Après sa mort on a organisé une "fête" comme ça sur un weekend en se promettant de le refaire... Mais Il faut un organisateur tout de même, un qui fédère tout ça vu que nous sommes au 4 coin de la France, on ne peut pas venir sans dormir sur place... Et en fait personne n'a vraiment envie d'organiser, il faudrait pourtant ça serait sympa... tu me donnes envie d'y re-réfléchir...
oui Mahie , il faut toujours quelqu'un qui organise
peut être toi , une fois ?
Faire un tour au cimetière en mai, sous le soleil, c' est quand même plus gai que de le faire à la Toussaint sous le crachin !
ça , tu l'as dit , faut mieux du ciel bleu !
J'aime bien la dernière photo. Je devine ce genre de petits lieux qui me sont familiers et qui me rendent heureuses.
Les enterrements sont souvent les rares moments où l'on retrouve une famille éparpillée. Des oncles, tantes, cousins cousines qui ne se déplaceraient pas pour un évènement plus gai ("ils n'ont pas besoin de nous pour s'amuser") mais qui mettent un point d'honneur à rendre un dernier hommage au défunt. Ceci dit "c'est pas pour le mort que l'on se déplace mais pour les proches dans le chagrin".
♥
la maison n'a pas beaucoup changé , le long du mur , il y avait des appentis qui ont été abattus
oui , tu fais bien de le souligner , on console les proches aux inhumations , on se rapproche , on y témoigne notre soutien
Je sais que tout cela te parle Marie Flo
bises
... au fait... j'ai répondu à ton petit jeu ;-)
j'ai lu ;) merci
Ton billet me fait monter les larmes... la semaine prochaine, je vais aller avec mon frère disperser les cendres de Maman sur sa propriété dans l'Allier... ce sera sans doute la dernière fois que je fréquenterai ce lieu... où j'ai tant pleuré et tant ri ensuite... peut-être en ferai-je un billet... pour dire, pour expulser ces sentiments tellement contradictoires. Une page si lourde à tourner.
Je t'embrasse
Désolée Praline
Oui , écrire , pour toi , pour tenter de comprendre aussi
Pensées pour toi en ces moments pas faciles
je t'embrasse fort
cette maison, elle me surprend, l'arrière grand-mère paternelle de mes enfants habitaient la quasi même à Bricquebosc, elle était bouilleuse (çà se dit çà ??? )
on sent plein d'émotions dans ce billet, c'est beau à lire,
bien longtemps que je n'ai cotoyé personne de la famille, je ne cherche pas, ou plus, ce serait plus juste.