Ma mère avait trois sœurs et un frère. Ce dernier, mon oncle J né après guerre bénéficia d’un régime de faveur, de par son statut de fils unique, il hérita entièrement de la maison de mes grands-parents, ses quatre sœurs durent se contenter de se partager les quelques lopins de terre même pas constructibles..
Il passa son certificat d’étude et se dirigea vers l’armée, la marine précisément où il tenta une carrière militaire.
Dans les années 50,il vivait un peu dangereusement, il conduisait comme un fou, épatait la galerie avec sa DS (Citroën pas Nintendo, je précise pour le jeune public, Ellen, ma fille, fidèle lectrice ), il parlait fort, se moquait un peu de son entourage.
Il explora quelques temps le Sénégal, Dakar, son épopée lui valait l’admiration de la famille, il donnait l’impression d’avoir fait les colonies, combattu des fauves, et revint triomphant avec quelques merveilles dans ses malles, des superbes biches sculptées dans du bois d’ébène (qui faisaient un peu anomalies sur le buffet chez mes grands-parents )et une barque en bois qui n’a jamais trouvé sa place chez mes parents .
J’aimais beaucoup mon oncle J, il avait de l’humour, un peu porté sur le Ricard et le calva, certes, vantant toujours sa réussite et son statut social d’adjudant chef à l’Ecole militaire de Paris, mais pas méchant, un peu brut c’est tout.Il épousa Josiane, en 1968, je marchais devant la mariée, je l’ai vu sur les photos. Elle était native du nord Cotentin, vivait en pleine campagne à quelques kilomètres de la maison de Darling , une vie un peu rude mais heureuse.
Ils quittèrent la Manche pour s’installer dans plusieurs villes à casernes, et se posèrent à Viry-châtillon, à la Rochelle et encore en Banlieue .
Il eurent trois enfants, deux filles Bertille et Fanny, et un garçon, non désiré, ça je l’ai entendu au moins 20 fois, cela lui causa une histoire bien à lui.
Bref, deux cousines, la première très drôle et spontanée, la deuxième un peu précieuse avec qui je n’ai eu aucun lien affectif.
Tonton J revint dans le Nord Cotentin dans les années 80 un peu avant la mort de mon grand-père. Il prit sa retraite, se consacrant à la pêche, à ses petits enfants.
Je ne l’ai pas revu depuis très longtemps, 10 ans peut être, mes enfants ne le connaissent pas, il reste pourtant très liés à tous les moments les plus heureux de mon enfance, les soirées festives, son baratin, son rire, sa grossièreté aussi …
Il aimait beaucoup ses parents, je crois aussi que c’est par cela que nous sommes liés.
NB / Demain la chute et fin des deux précédentes notes.
Commentaires
Chaque famille compte des phénomènes comme ton oncle. Si les relations avec les autres adultes ne sont pas au mieux car l'oncle en question est trop ceci ou trop cela, les enfants eux, sont souvent admiratifs et sous le charme de ces personnages hauts en couleur. Que de souvenirs merveilleux !
Guerre des Bisous !
Tu viens de recevoir un gros bisou
Muuuuahhhh!
Tout ce que tu dois faire pour continuer cette guerre des bisous
C’ est envoyer ce gros bisou à tous tes Amis y compris celui qui te l'a envoyé.
Et ne fais pas que des bisous par E-Mail
Embrasse tous ceux qui sont autour de toi!
Tu verras, on peut arriver à changer le monde.
"Bertille", c'est original comme prénom, quoique maintenant, avec Harry Potter, ça l'est beaucoup moins ! (les bonbons de tante Bertille...) :-D
J'ai revu l'oncle J l'été dernier, avec sa femme, la tante G (que je vois régulièrement en ville ou dans des grandes surfaces), chez la tante E. J'y étais invité à déjeuner avec notre tante S. Je vois l'oncle J régulièrement. On le voit souvent dans la Presse de la Manche, le quotidien du Nord Cotentin, car il est président d'une association. Il est même passé à la télévision, sur TF1, il y a quelques années.
La tante G est la même personne que Josianne, dans la note.
Louise / exactement ,le tonton rigolo , la tante pleurnicheuse ,la belle soeur hypocondriaque ,et j'en passe , tous haut en couleur et on s'en souvient .
Corinne / des bisous ,je veux bien ,à la terre entière ,bah , relis ma note "big bisou " j'en abuse pas ..mais si je le fais pas qu'est ce qui va m'arriver,un malheur .bon tout ça , " ça va pas nous faire revenir Claude François ,ou ..Carlos !"
allez bisous Corinne
Cigale / tu sais , je change tous les prénoms , j'ai n'ai jamais eu de cousine Bertille ,elles s'appelaient toutes Isabelle ,Nathalie ,Catherine ,Sylvie ...tu vois la génération .
son frère / ça ne m'étonne pas que vous voyez la tante G dans les grandes surfaces ,elle adore ça , elle y passerai sa vie , je me souviens qu'elle nous avait emmenés au super M de Ste Genevièvre des Bois ,une odysée ,une vraie sortie en banlieue .Tonton J est président d'une association de pécheurs normands ?
Je pense que les bonbons sont de Bertie crochue.ll me semble que cette précision s'imposait ! Et sans me vanter je suis assez fier de compter dans mes amis le papa d'une Bertille.
Dans toutes les familles il y a donc des oncles ou des tantes dont la mission semble d'être de montrer aux nièces et neveux qu'il existe des parcours différents de ceux de leurs parents. C'est ce que j'aime dans tes notes, Jeanne, cette manière simplement ordinaire d'éclairer plus nos profondes ressemblances que nos différences de "surface".
Lorenzo / pour les references litterraires vois avec Cigale ,elle a l'air au top .
C'est vrai que les enfants ont un regard bien diferrents sur leur entourage familial , les oncles et tantes bien differentes des parents .Et Lorenzo , les notres ont tous un oncle , atypique ,qui viens souvent ,auquel ils ont un attachement certain ,eux seuls sont capables de connaitre ces differences ...oui ce sont des ressemblances ,qui font notre histoire .Regardons la place des oncles et tantes dans la litterrature enfantine et même la tante Clara dans "ma sorcière bien aimée " unique !
Je ne peux pas dire sur votre blog de quelle association il est président, sinon je révélerais son identité, au moins pour les lecteurs susceptibles de connaître cette association.
Son frère / mais bien sur , c'est évident gardons l'anonymat de l'oncle J
aaahhhhhh, j adore ces souvenirs d enfance
et je crois que j aurai aimé aussi l oncle J : celui qui n entre pas dans le moule familial, le "héros"...
moi, je voudrais être celui là dans ma famille !