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  • ça divise ...

     

     

     

    Avant, c’était simple

    Décrocher son téléphone , simple comme un coup de fil pour demander un renseignement , y’avait même l’horloge parlante , la valise RTL , le stop ou encore , , raconter ses fantasmes à Ménie Grégoire , demander des conseils à Françoise Dolto .. Téléphoner était le moyen de communication idéal

    Sauf que … ça coutait des sous, fallait ne pas s’éterniser

    Et voilà, depuis quelques années, chacun y va de son truc, entre les mails, les SMS, les messages instantanées, soyons clairs, ça divise le monde !

    Les zifonnés , les accroc au Smartphone , qui l’ont toujours à portée demain , dans la poche même , ils vont se choper un cancer , c’est sur , ils agacent ,ils sont pénibles , toujours en train de répondre , d’envoyer des SMS , de lire leurs mails , ils sont cinglés ..

    Et ceux qui , prennent encore le combiné , parce que , faut se parler dans la vie , hein , on va se contenter de s’envoyer des messages à la noix «  t’es ou , kestufé ,  j’arrive ,OK « 

    Ça divise …

    Tout façon moi, mon téléphone, il fait que téléphoner

    Ne faut pas chercher à se justifier.

    Nous possédons les outils qui nous conviennent non ?

    Et l’écriture dans tout ça

    L’amour des mots, le bonheur de l’envoi, de la réception

    La pur plaisir d’un «  bonjour «  envoyé au petit matin, d’un « je pense à toi «  ce ne sera pas par téléphone

    Les zifonnés aiment les futilités, aiment surprendre, aiment la surprise

    Il est presque 20 heures l’autre soir quand je reçois une merveilleuse photo prise par Anatole à St Jean le Thomas face au mont St Michel

    Ça me fait plaisir, vraiment de recevoir ce partage là, Anatole n’attend pas de réponse, c’est une carte postale rapide, une pensée, un signe d’affection

    J’aime ça

    Je me souviens du nombre de lettres, de cartes envoyées depuis plus de 30 ans, toute cette correspondance durable ou éphémère, secrète que personne ne jugeait

    Et si à travers les mails, les SMS et les messages privés, on redécouvrait le gout perdu de l’écriture

    Parce que, les accrocs aux mots sont les plus grands usagers de ce mode de communication

    Je ne juge pas les ados dont le Smartphone est leur doudou, ça passe, faut juste l’interdire en cours, et peut être ne leur mettre ça dans les mains qu’en cas de besoin

    J’aime écrire quotidiennement à mes précieux

    Les autres, précieux aussi, ils m’appellent, me savent disponibles, ne sont pas mis à l’écart

    Le pouvoir des mots …

    Vous savez bien

    Tout ce qu’on n’ose pas se dire oralement

    Toute cette bienveillance, le soutien, toute cette tendresse emmagasinée dans nos archives personnelles, dans nos boites pas si virtuelles, des billets doux éphémères qui alimentent les journées

    L’amour des mots, rédigés, corrigés, enrubannés, expédiés, reçus, relus,

    émue …

     

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    PHOTO du Net

  • Côté jardin

     

     « Nous n'en demanderons pas plus…. »

    Les amants du bal du dimanche ont retrouvé leur place, les bras se détachent, la lumière baisse

    En douceur je me dirige côté jardin, c’est rare.

    Eléonore a retrouvé Paul, on dit qu’ils se marieront dans l’année, je m’assois sur le sol poussiéreux, près de Carla, pose un bras sur ses jambes, elle entoure mon épaule

    Pas la peine de chercher Théodore, il ne  viendra pas

    Les mots s’enchainent avec force, nos voix se mêlent divinement.Il faudrait stopper le temps, je ferme les yeux par intermittence, les ouvre doucement, croise le regard de Tristan, le sourire de mon amie de chœur, ma fille est tout près aussi, ma fille, la mienne, je l’entends.

    Je prends la douceur des notes du piano, parenthèse dans mon âme émue et fragile

    « 
    Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
    Et l'aimer même si… le temps est assassin
    Et emporte avec lui les rires des enfants… « 

    Les mots prennent tout leur sens, serrés, resserrés les uns aux autres, personne ne peut voler l’instant

    Il s’achèvera à la dernière note

    Pour la dernière fois, nous avons chanté Mistral Gagnant

     

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  • Balivernes de la semaine

    Le problème c’est que je n’ai pas toujours pris le temps de répondre à vos commentaires

    Je dis bien pris le temps, parce qu’à toujours dire « je n’ai pas eu le temps «  ce n’est pas vrai, le temps on l’a, mais on le consacre à autre chose

    Je comprends bien qu’un commentaire sans réponse ne donne pas envie de commenter à nouveau

    C’est normal

    Beaucoup de blogueurs rencontrent ce même souci, certains ne répondent  jamais, ils n’en pas que ça à faire, très certainement

    Un blog vit par ce face à face individuel, chaque mot déposé est lu, nous ne cherchons pas à faire un classement du meilleur, le plus assidu, le plus pertinent, le plus provocateur.

    Chacun y met ce qu’il a envie

    Je vais donc, remonter tous les derniers billets et m’assurer que chacun aura reçu sa réponse

     

    Les journées passent tellement vite, les semaines s’enchainent, les saisons s’envolent, le printemps est bien là, cerisier en fleur, fleurs à bulbes en abondance

    Ellen va rentrer pour deux semaines , c’est bien , elle va travailler pour ses prochains examens , prendre le temps aussi de se poser un peu , elle a des semaines bien remplies et depuis quelques semaines accompagne une famille bruxelloise , j’en reparlerai plus tard

    Mark a été  élu « roi de la procrastination »

    Il a attendu le dernier jour, ou presque pour mettre le nez dans ses dossiers d’inscription à IUT

    Faire un CV, à 17 ans …faut broder, une lettre de motivation, répondre à des questions.

    Il a fallu donner le petit coup de pouce, après des nombreux «  alors, ça avance ? »

    Si mon garçon a son BAC, il ira, je l’espère en informatique, conception de sites web à l’IUT de Laval, en Mayenne, voyez ce n’est pas bien loin

    Le fait qu’il ait exprimé clairement l’envie de rester encore deux années  à la maison ne me contrarie pas, ce sera bien pour Rose aussi, il quittera la maison quand elle entrera au lycée, enfin, je dis ça … il aime sa maison, ses parents aussi, on verra

    Ellen se pose la question d’une année supplémentaire chez les belges, rien n’est tranché.

    Louloutte aura une portée de chatons en mai, si si …

    C’est autorisé par la loi, pas de panique.

     

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  • Cette chance là

     

     

    Sitôt le marathon chantant de Vitré et Sablé, quelques jours de repos, et nous revoilà sur les routes pour clôturer la tournée internationale «  Show devant ! »

    Une virée au Casino de Bagnoles de l’Orne, un spectacle sur une scène grande comme un mouchoir de poche, et zou, direction le sous sol, avec la bande de fêlés à se déhancher pendant une heure sur le dance floor, on est chauds, pas besoin de picoler, ça donne à fond les ballons !

    Retour en car, ça s’agite, jamais crevés ces gens là, vous le savez

    Retour, 3h30 avec le décalage horaire

    Le lendemain matin, faut aller voter, préparer le déjeuner en partie, on a des invités mais, sans moi, je repars vers midi retrouver la troupe pour un après midi de mise en scène

    Bon travail, trois heures à bosser les nouveaux titres, faut ne pas se plaindre, on aime ça

    Petit coup de barre quand même vers 18 h, mais faut pas s’arrêter, on se retrouve pour les résultats des municipales, debout, à attendre

    Par solidarité, au vue des totaux, nous décidons de rejoindre le maire sortant au QG de campagne ou est servi un buffet froid aux sympathisants

    J’ai bu du punch, mais je n’ai rien mangé, pas faim …

    Le lendemain, c’est au jardin que je me sentais le mieux

    J’ai gratté la terre, planté des tomates dans la serre, semé, taillé tous les après midi, un régal !

    Et voilà, j’ai perdu au moins deux kilos

    Pas besoin de me peser, je perds mon pantalon

    C’est formidable tout ça, pas besoin de faire un régime, pas besoin de renoncer au rosé rillettes, je garde la forme

    Je saisis cette énorme chance d’avoir un corps qui suit les folies de ma tête (en tout bien tout honneur) j’ai longtemps pensé que j’étais une petite nature, une fille un peu chétive, faible.

    Pas du tout, à presque 50 ans, je suis costaud, jamais de mal de dos, de genoux, je suis chanceuse, vraiment.

    Et je saisis ce bonheur là, d’enchainer des jours, des nuits de vadrouille, de chansons, de danse.culpabilisant un peu d’abandonner la maisonnée, trouvant le temps de rattraper ça autrement.

    Jeanne est une gâtée de la vie, faut le dire

    Et ça pousse !

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  • Jean l'sot

     

     faux-nez4.jpgLe billet précédent a inspiré des blogueurs, Mahie et Bleck nous ont dressé une série de portraits de personnages de leur village assez croustillants

    Certes, ce n’est pas très charitable, mais … depuis des siècles, les «  bizarres «  alimentent les conversations et les » croqueurs » de gens ordinaires

    Ils font partie d’un décor, et c’est ainsi

    Je me souviens de Jean l’Sot

    C’était un bonhomme qui déambulait du côté de Bricqueboscq, il portait des grandes bretelles qui retenaient un pantalon large, un chapeau sur la tête, des grosses lunettes, et un gros nez

    Il était disgracieux, pour ne pas dire laid, il lui manquait des dents, et n’avait pas de conversation

    En passant en voiture, mes parents disaient «  tiens, v’là Jean l’Sot ! »

    Un jour, ils s’arrêtaient  pour lui dire bonjour et de force, il avait fait la bise à ma mère

    Elle était furieuse, elle l’avait engueulé «  t’es trop bête ! « 

    Pauvre bonhomme

    Dans toutes les sphères, au travail, dans les associations de loisirs, il y a les « vedettes « 

    Nous, dans la troupe, on a Marcel, il fait la bise à toutes les femmes, il est complètement à l’ouest, ça devient préoccupant

    Et puis, il y a :

    Le chanteur de charme , la diva , la mélomane , la langue de vipère , la castafiore , le simplet , le toujours content , la capricieuse, la trop gentille , le rebelle , le pas compris , la femme fatale , le séducteur , la pince sans rire , le râleur …

    Tout un patchwork de personnages haut en couleurs, qui donnent au tableau une touche unique

    Et comme on dit parfois «   il nous manquait celui là « 

    Ça alimente nos potins, ça donne du piment au reste

    C’est la vie de groupe, des caractères brossés qui ne se sont pas vraiment choisis

    Et au milieu de tout ça, y’a des gens qui se découvrent, deviennent amis dans la vie, ça agace, ça dérange parfois, mais comme ça, le principe simple que nous ne sommes pas indifférents les uns aux autres

    Tout simplement