Un soir de Mai , peu ordinaire

 

 J’ai quitté la maison à 16 heures, une demi heure pour traverser la  ville, course à pied, vélo, gilets fluos, faut pas s’affoler

J’ai roulé tranquillement vers le nord, je connais le chemin pour l’avoir emprunté tant de fois

Ernée, Fougères, Avranches, St Lo, Carentan, Valognes, Brix ..

En arrivant, plus de réseau internet

A 19 h, j’ai frappé à la porte de la petite maison déjà fermée et j’ai bondi dans la cuisine

«  Oh ben ça alors ! »

Bonne fête maman !

Je n’avais pas prévenu de ma visite, surprise, y’a bien un petit truc à grignoter dans le frigo

Un reste du midi fera l’affaire

Louis est arrivé, étant dans le complot et nous étions heureux chez mes parents

Mélenchon s’est invité, avec Coppé, et Marine, et j’ai dit, allez zou, on file à la mer, c’est mieux !

Ma mère n’a pas hésité une minute, je sentais le ciel dégagé vers l’ouest, faut pas rater le spectacle des cieux

Nous avons roulé jusqu’à Sciotot, ce n’était pas caniculaire, mais bien, correct

L’anse était de toute beauté, Louis et Maman ont retrouvé leur banc

Et j’ai fait la folle sur les galets, Louis a sorti son APN et à shooté, c’était drôle, désert, lumineux,

J’ai fait un selfie avec maman, on était bien toutes les deux

 

 

Je ne voulais pas rentrer, le soleil était encore trop haut, j’ai dit à Louis, » allez, hop ! , direction Dielette »

Et là, un enchantement, un coucher de soleil à vous couper le souffle sur l’anse de Vauville, des reflets sur le phare, les bateaux, des couleurs, merveilleux

 

 

Nous avons fait des photos, maman avait froid, elle est restée dans la voiture

 

 

Louis me dit que j’ai l’œil pour les photos, je ne calcule pas mais oui, je pense avoir cet œil

C’était tellement beau

 

 

En rentrant le ciel était rouge, violet, quelle lumière

Alors, nous avons fait le lit toutes les deux, Louis a regagné la ZUP, et nous avons discuté avec maman, elle était heureuse, elle m’a dit que ça faisait de la route, ce n’est pas grave, ça roule bien

Faut pas être cupide de ces moments là, nous nous aimons elle et moi, tellement fort

Quelques jours plus tard , Louis m’a envoyé la photo , je l’ai trouvée tellement parlante , que j’en ai fait ma bannière .

Le populaire

 

 

 

J’ai regardé  à la télévision une émission  «  complément d’enquête «  sur le retour du populaire

Tout commence par un reportage sur l’humoriste chansonnier et animateur Patrick Sébastien

Il rempli encore les salles, des gens tout simples, viennent le voir en vrai, sont contents de participer à son show, ça ne fait de mal à personne

J’avoue que son discours visant à tirer sur les politiques ne me plait pas trop, mais bon, il fait son job, doit être honnête, et peut être, certainement moins méprisant que Guy Bedos, faut quand même le dire

En seconde partie, zoom sur le succès des comédies musicales, le public est accroc, connait par cœur les textes, les chante, ça marche, c’est un bon créneau

Je n’en ai jamais vu, mis à part » les Misérables «  je ne sais pas si j’accrocherais, je préfère aller voir un chanteur que j’aime, mais. Je n’en ai plus vraiment l’occasion

Les gens aiment chanter, ont besoin de danser, c’est aussi ça le retour du populaire

Reportage à Concarneau, sur un groupe de copines qui se retrouvent régulièrement pour chanter en karaoké des comédies musicales

Ce groupe se lance dans un spectacle amateur et monte sur scène au CAC, salle où nous avons donné deux spectacles

Forcément, tout cela fait écho fortement chez moi, évidemment

Parce que, nous avons la chance de vivre ça depuis quelques années

7000 personnes auront vu notre Show l’an passé, c’est beaucoup… nous chantons souvent à guichets fermés, pourquoi ça ?

Parce que les gens, ceux qui vont rarement au spectacle aiment ça, chanter, entendre des mélodies connues, et aussi, c’est ce qui nous revient très souvent, voir des gens heureux, et communiquer leur bonheur de chanter ensemble

Ce n’est ni ringard, ni kitsch, c’est du divertissement, voilà !

Et nous défendons ça

Le grand paradoxe, c’est que nous avons du mal à recruter

Peur du groupe, du travail demandé, de l’investissement, ou peut être, pour une jeune génération, besoin de plus de lumière, en résumé, l’envie de faire en solo est plus importante

Faire carrière, avoir son nom, moi, je, pas eux.

Mardi soir, nous sommes sortis de notre répétition dynamités, remplis de bonheur après deux heures de chant, fabuleux de voir comment un spectacle se monte, et combien le chœur offre une intensité que personne ne peut saisir quand on est à l’extérieur

Populaires, oui, le peuple, les gens viendront passer quelques heures hors de leur quotidien, même de Marseille, traverser la France pour « nous »

Je n’oblige personne à nous suivre, surtout pas

Mais oui, on a besoin de légèreté, d’émotion, de chansons

Plus que jamais.

Balivernes commerciales

 

 

 

Je passe d’abord chez zon pas longtemps  je ne cherche rien,

Ces quelques pots quand même à 0,75, ça vaut le coup, je bouture des plantes et les offre quand l’occasion se présente

Je n’ai pas entendu mon zifon sonner

Message de Léandre qui est passé à la maison, dommage, je le rappelle et l’invite pour un café, il aime les jardins, me dit que mon jasmin sera beau

Je distribue quelques affiches dans des magazines de cette zone commerciale, elles sont posées de suite, bon accueil

Il me faut quelques produits de base, je file dans le magasin le plus proche, ça sera vite fait

A l’entrée, des bougainvilliers, à peine sortis des cartons

Je me laisse tenter

Un dame engage la conversation, on a envie d’ouvrir les boites, allez, c’est fait, y’en a des rouges, superbes, nous discutons jardin, c’est agréable

Une femme s’approche

«  Je viendrai vous voir le 14 juin ! « 

Je suis une figure locale, ça se confirme

Nous papotons toutes les trois, chacune choisit son bougainvilliers, ce n’est pas raisonnable, j’en ai déjà trois

Je ne suis pas une femme raisonnable

Un peu plus loin, une dame âgée et bien habillée m’aborde

« Ils sont beaux vos bougainvilliers »

Je lui explique que c’est fragile, qu’il faut les rentrer l’hiver, mais pour 8 euros le pot, ça vaut un bouquet, alors faut pas se restreinte

Elle acquiesce

Et conclut «  par les temps qui courent, chacun voit midi à sa porte »

Ça me fait rire à l’intérieur, les gens ont besoin de communiquer

A la caisse, je retrouve les deux femmes du début, nous continuons nos conversations spontanées, on se quitte en se disant «  au revoir »

J’attire les gens, je le sais, ça coute rien de causer quand on a un peu de temps, je ne faisais pas tellement ça avant, maintenant, je ne bronche pas quand on m’accoste, tout le temps que les gens ne sont pas envahissants, moralisateurs et intrusifs

J’aime la spontanéité des rencontres, aussi furtives qu’elles soient, les humains sont des êtres pour la plupart socialisés qui ont plaisir à communiquer

Qu’on arrête de nous dire que les gens ne se causent plus.

Il faut juste distribuer un regard bienveillant, le repli sur soi n’a jamais eu gain de cause

Nous avons besoin les uns des autres …

N’importe où.

N’importe quand

Faire valser les mots

 

 

 

Ici , les publications sont moins fréquentes , moins de temps pour écrire , moins de commentaires ,peu d’activité sur la blogosphère en ce moment me semble t’il

Il serait facile de changer de cap , se contenter de publier des photos , des petits mots sur fb et réagir dans l’instant

La tentation est grande , certains copinautes ont fait ce choix , je ne juge pas

Sauf que .. la sphère est assez restreinte

 

Je reste attachée au monde des blogs parce que nos publications restent , l’écriture est plus structurée et surtout , ce monde là est largement ouvert , il peut nous apporter quelques surprises

Tenir un blog laisse des traces

Je pense à Mahie , qui depuis quelques semaines narre avec beaucoup de perspicacité et humour ses aventures à Pole emploi , elle dresse des portraits réalistes des stagiaires et formateurs , tous embarqués dans une aventure qu’ils n’ont pas choisi

Ses billets sont de vrais témoignages de vie , c’est un régal pour le lecteur ,malgré la situation ubuesque , Mahie met la distance nécessaire , qui l’aide certainement à mieux traverser cette galère

L’écriture nous permet de prendre du recul face à nos vies , nos passages , nos humeurs , notre histoire , c’est une évidence

Les commentaires nous incitent à poursuivre, où à rompre avec ce mode de communication

Je ne cherche pas à occuper le terrain, même sans billet quotidien , les visites sont de plus en plus nombreuses et surtout les pages lues

Qui est venu lire en partie mes archives sans laisser une seule trace ?

Qui tape régulièrement en mot clé « anecdotes d’hier et aujourd’hui « ?

Qui fouine , cherche , lit , relit ?

Un proche , un inconnu , un lecteur de passage ?

Ça m’intriguera toujours

Nous ne sommes que des grains de poussière , très vite balayées dans ce vaste monde , qui aura trace de nos petites histoires de vie dans ce monde là ?

Peu importe

Je dois vous dire combien cela me touche et m’incite à poursuivre ce chemin quoi qu’il advienne , parce que j’ai l’assurance que ce blog m’aide à comprendre bien des choses , canalise mes émotions , et garde trace de ce que j’ai vécu , vivrai encore

Ailleurs, ce sont des paroles qui volent, j’aime ça aussi , une valse de mots qui s’accumulent en nuages et qui se désintègrent aussi vite

C’est différent, c’est tout …

 

 

ce jour là ...

 

Jeanne, tu veux quoi pour la fête des mères ?

Ben …

-          Moman , j’ai pas trop d’idée pour la fête des mères

-          Mon flacon de parfum est vide

Comprenez , j’ai trouvé le parfum ravageur , celui qui envoute , au point qu’en ville , régulièrement un inconnu m’offre des fleurs

Et j’entends de temps en temps quand on vient me faire la bise «  tu sens bon « 

Le Lancome , un bonheur , reçu en cadeau l’an dernier pour la même occasion , j’adore , j’ai adopté sans regretter le « miracle for ever «  qui est n’est plus commercialisé

-          Jeanne ,  quel flacon  est vide ?

-          Heu … ça se voit non ?

-          Moman , ton parfum , c’est quoi le nom ?

Les boulets !

Enfin , c’est l’intention qui compte

La fête des mères sera l’occasion de déjeuner tous les six , ce qui sera de plus en rare

Ça me fait bizarre quand même , une impression de devenir la Madone , la Mère , alors qu’avant j’étais la maman

Je mesure ma chance , eux , mes trois cadeaux de Vie , leur énergie , leur humour , leur tendresse , leur vivacité …

Eux , mes  trois enfants devenus presque grands

Ellen ,Mark et Rose

Tellement heureuse de ce qu’ils deviennent

Une fois le café avalé , nous nous séparerons

Ellen repartira à Bruxelles , et moi , je prendrai la route pour allez embrasser ma maman

Faut pas laisser le temps galoper

Elle me manque et je lui manque

Si le temps nous le permet nous irons voir le soleil se coucher sur la mer

La fête des mères à la mer

Oui , ça c’est bien …

 

 

Faut être fou

 

 

Installés dans une petite salle annexe ,nous entendons le grand chœur envoyer magistralement un titre puissant ,  les voix explosent ,  et les nôtres  trépignent , on se regarde , faut se retenir , que c’est beau ..

« qui es tu religion , ou bien réalité … »

Une jeune femme  prend des notes , questionne , elle n’a jamais entendu parlé de ces gens là , elle n'a pas connu le Big Bazar ,elle rédigera un article dans un « gratuit , nous lui présentons la troupe avec passion , on sait faire , on est bien calés pour ça

Allez , «  au revoir , à bientôt , merci « 

Nous rejoignons les copains chantants

«  ben t’étais où ? « 

 

«  faut être fou ! »

Dingos de remettre ça chaque année, mais on l’est , on le sait , alors …

Mai est un mois charnière pour nous les accrocs du chœur , les junkies de la chanson , terminé la tournée » Show devant «  et nous voilà en plein peaufinage avant le grand jour

Nouveau spectacle !

Mi juin , on espère surprendre , émouvoir , vibrer , avec ceux qui auront pris leur billet

La liberté , demandez là !

Le répertoire savamment  choisi par Théodore , tenu secret jusqu’au jour J 

Avril , les textes sont mémorisés , nous répétons la mise en scène , confiants

Ça c’est l’artistique

Et en parallèle , affiche finalisée , imprimée , distribuée , commence alors un travail de communication , presse , bouche à oreille , réseaux sociaux, tout est bon , faut qu’on parle de nous

Depuis trois ans , me voilà investie dans la comm , et au fil des mois , je commence à connaitre les partenaires , cela me réserve parfois des bonnes surprises , de l’agacement aussi

Un seul mot d’ordre , y’a une solution à tout , faut juste pas se décourager

Faut être fou !

Toute cette énergie , cette passion que nous partageons les uns les autres , chacun à son échelle , rester soudés , temporiser , et garder en tête que tout ce que nous faisons , c’est pour le groupe , et surtout pas à des fins personnelles

Nous sommes fous

Et chaque année , le pari est gagné , la grande messe de juin est un rendez vous d’une grande intensité , cocktail délicieux qui nous met en appétit pour la tournée d’hiver

Le 15 Juin , ne me cherchez pas , je serai  dans un état proche de l’Ohio

Je sais , faudrait pas ..

 

Jamais on ne le verra ....

L’Irlande est un pays qui attire , par son histoire , ses falaises , la gaité de ses habitants

J’y suis allée à deux reprises , j’en garde de bons souvenirs , je ne sais pas si j’ai envie  d’y retourner , pour l’instant  , la Bretagne et le nord Cotentin rassasient ma soif de plages dentelées

Qu’est ce que ça peut faire ?

Certains jours , je rêve d’aller à Bali

C’est autre chose ..

Cette ballade , toute douce , à ne pas ranger trop profond dans le grenier des souvenirs …

 

 

Les sept

 

 A un moment donné, je ne sais pas pourquoi, nous recherchons  les 7 arts, et  un nous en manque toujours un, alors on passe en revue, on compte sur les doigts de la main, ce qui est compliqué parce qu’on n’a pas que 7 doigts et … victoire, on les a tous !

Et les 7 merveilles du monde ?

Même pas la peine, puisqu’elles ont disparu dans la nature. Je ne les connais pas, avoue que j’ai longtemps cru que le Mont St Michel en faisait partie

En revanche, je connais les 7 sacrements de l’église Catholique, c’est ainsi, je ne m’en vante pas tous les jours, ça laisserai les gens

Venons-en aux sept pêchés capitaux

Déjà le mot « pêché «  est bel et bien sorti de nos conversations courantes, tout comme pénitence

Je ne reviendrai pas sur l’influence de l’éducation religieuse, aujourd’hui  encore présente dans l’inconscient de nos aïeux, mais bel et bien envolé dans la jeune génération

Les 7 péchés capitaux sont

• L'Orgueil
• L'Avarice
• L'Envie
• La Colère
• La Luxure
• La Paresse
• La Gourmandise

Alors, alors…

J’en conviens, j’ai une pointe d’orgueil, une assez bonne image de moi-même, qui peut virer de l’autre bord, j’en suis consciente, l’humilité ne fait pas partie de mes traits de caractères, je suis capable de m’auto complimenter. Je ne passe pas pour autant mes journée à me vanter, à écraser les autres, j’ai plutôt tendance à écouter beaucoup, conseiller, et les gens trop orgueilleux ne sont les meilleures personnes à aller voir pour reprendre confiance

Je ne suis pas avare , je n’aime pas les dépenses inutiles , ne suis pas un « panier percé «  j’ai un rapport à l’argent stable depuis quelques années , je n’en manque pas , c’est une chance , mais pour autant , même les plus riches peuvent avoir du mal à partager , j’en connais ..

L’envie, alors là … Je ne suis pas concupiscente, je ne jalouse pas l’autre, je ne regarde pas dans l’assiette du voisin, j’ai fait des choix, je les assume, je fais partie de ceux qui choisissent la case «  bonheur «  l’optimisme et la gaité quotidienne

Ce que je ne possède pas, je m’en passe aisément (des jambes de deux mètres de longs par exemple.)

La colère , très rare , exceptionnelle ,est arrivée quand même après les enfants , mais elle ne dure jamais , je n’aime pas la violence sous toutes ses formes , les cris , les portes qui claquent , c’est pas mon univers , les colériques sont loin de moi , même si j’ai expérimenté celles de Rose , assez théâtrales et déstabilisantes durant ses premières années

La luxure

Le luxe ne m’attire pas, j’aime regarder de temps en temps, dans des lieux loin de mon univers, la richesse qui s’étale, à Monaco, Paris, St Trop, mais ça ne m’atteint pas

Je peux craquer pour quelque produit de luxe, parfums, maquillage, quand même, mais pas de voiture, de palaces, de yachts, rien …

Je ne suis pas Jeanne la Bienheureuse, la paresseuse, la feignasse.  Ne dire que je suis une femme courageuse faut pas exagérer non plus

Je fais ce que je dois faire, je me lance dans des projets, ose l’inconnu mais avec mesure

Je n’ai jamais rechigné devant les tâches, je n’aime pas les corvées, j’ai des astuces pour les rendre plus acceptables

Gourmandise

Alors, voilà belle lurette que ce pêché est devenu mignon, enrobé

Est-ce que je suis gourmande ?

Oui, j’aime manger, mais je peux mesurer, arrêter, restreinte

Pour autant, je suis gourmande de compliments, de flatteries, de clins d’yeux, de bisous, de signes d’affection, oui, gourmande de tout ça

Devant une religieuse ou un baba au rhum, je peux facilement détourner la tête

Je ne vous parlerai pas des sept nains, je ne les connais pas assez …

La grande ville

 

Pas eu besoin de regarder le numéro de la maison, les chaussures bégoniées ont attiré mon attention, c’est là !

 

 

Il a ouvert la porte, franc, souriant et nous avons échangé les premières bises pas virtuelles

Un café pris dans la pièce de vie du rez de chaussée, confortable et lumineuse, une tarte aux mirabelles, et la conversation s’engage tout simplement

"Je vous emmène "avait il proposé

C’est une bonne idée

Nous nous sommes installés dans la Mégane, direction Bordeaux, ville que je ne connais pas, mise à part en ayant parcouru les blogs de Mahie et Bleck et c’est déjà beaucoup

Passage sur le pont Chaban Delmas, belle construction, puis, traversée d’un autre pont que j’ai pris le temps de zifonner un autre très joli pont, admirant cette grand ville, beaux bâtiments, quai fraichement aménagés qu’on m’a dit

 

 

La mégane fut garée dans un parking souterrain, et nous avons commencé une déambulation avec notre guide particulier

Il faisait bon, y’avait du monde mais pas de foule

Il a fallu que je teste le fameux cannelé , très cher , dans une boutique réputée qui brille  , on m’a dit qu’ils étaient même installés à Paris , partout , comme les macarons qui attirent les nouveaux riches aux Champs Elysées  , « un coup de commerce «  dirait mon père , pire que ça , c’est snob , c’est tout !

 

 

Rose a mangé une glace, ne râlait pas du tout, même si ses pieds lui faisaient mal

On a fait une pause devant le bassin des Girondins, et poursuivi la route devant l’hôtel de ville, sur les pas de Juppé, pas vu l’homme en question

 

 

Et c’est en terrasse que nous avons continué nos bavardages, le serveur, au top, fut complimenté par notre guide, et je l’aurais bien embarqué comme cuisinier, ou autre tant ses compétences étaient à la hauteur

Il était presque 18 heures quand nous avons quitté la grande ville, rejoint la maison, et avant de se séparer, j’y tenais, j’ai fait cette photo

 

 

Oui, j’ai rencontré Bleck, le grand Bleck

La vie en vrai

Beaucoup de petites choses qui s’enchainent les unes après les autres , me tiennent pas à l’écart de la blogosphère mais je manque de temps pour rédiger un billet digne de ce nom

J’ai des choses à raconter pourtant, je vais trouver un moment pour ça , c’est certain

Les journées sont rythmées par des messages qui fusent de partout , téléphone , mails …Je réponds , je me déplace , les choses avancent comme je veux , je suis contente

Et Rose , Rose qui avec ce mois de mai voit sa vie changer , petit à petit le regard des autres se métamorphose , elle saisis les enjeux qui opèrent , et a compris l’essentiel

Je le savais …

Les pivoines sont en pleine éclosion , les roses de mai sont toutes fraiches , les arums mystérieux enchantent mes yeux

Ça va venir …

Je vais prendre le temps , je vous sais pas loin du tout …

Laissez moi vous partager une photo douceur , une photo que j’aime tellement , elle me touche beaucoup , grand-mère et petite fille , tendresse et complicité…ma mère , ma fille

 

 

En les voyant , je mesure encore plus combien les racines , les liens sont précieux ..

 

On a beau le savoir , l’image figée nous en donne la certitude , l’assurance que ce n’est pas que dans les livres

Le retour , en bref

 

« j’ai pas envie de venir avec vous moi »

Bon … à 17 ans , ça peut se comprendre, après quelques recommandations nous avons laissé Mark à la maison avec la smala  de chats et le frigo rempli

Rose a été agréable , tantôt rieuse , joyeuse , un peu boudeuse quand même

Une pause à la Rochelle le premier jour pour cette escapade dans le sud ouest puis de belles échappées devant l’océan , le matin , le soir , sous le soleil , au couchant …

 

 

Carcans , Soulac , Arcachon , des lieux inconnus pour nous …

Pas de courses , pas de ménage , peu de cuisine , nous picorons , facilité du quotidien que l’on appelle «  vacances « 

J’ai fait des photos, j’adore ça

Je vous épargne le billet carte postale «  juste un petit montage souvenir

 

 

Etre dehors presque tout le temps, déambuler dans la foule bordelaise, écouter le chant de  vagues, apprécier la solitude , parler aux miens ..

Le quotidien est revenu au galop , mais c’est ainsi ..

Autrement , on inventerai un autre mot pour les « vacances « 

 

 

Une énorme pensée pour Flora  ...je pense bien à toi

Vocalises

Fin d'après midi dans une petite rue proche de Bordeaux , j'entends une voix en provenance d'une maison . La dame répète un medley Goldman Auparavant Éric m'a dit que sa voisine était choriste aux Chœurs de France. Ça me fait sourire. Il ne sait pas son nom Je sais que cette femme connait Théodore Je ne suis pas la seule à chanter à tue tête dans mon jardin. C'est rassurant. La France entière fait ça

Escapade

 

En vadrouille , pas loin , pour pas longtemps

profitez de ces jours de pause

A bientôt

 

Culte

 

 Si y’a bien un mot que je n’ai pas appris dans le dictionnaire c’est celui là

CULTE

Ou encore, CULTISSIME

On l’entend presque tous les jours

Et pour autant, pas de processions, ni chapelets, fini de vénérer les dieux, ce qui est devenu culte, ce sont des objets, des films, des répliques

Étonnant quand même

A commencer par la 2 Cv, cette voiture de prolétaire quasi increvable, pas confortable pour un sou, bruyante, voilà que bien des gens donneraient tout pour en avoir une

Ça m’intrigue.

J’ai roulé en Diane, un vrai cauchemar, les vitesses au volant, le chauffage qui pue, beurk

Les films :

Allez, on y va, le film culte, attention, si vous ne l’avez jamais vu, récitez trois je vous salue Marie et huit Pater : «  les tontons flingueurs « 

Culte, répliques cultes, acteurs cultes

D’accord, c’est certainement plus subtil que les «  bidasses en folie » mais bon, comment, pourquoi, un film prend tout à coup une telle place dans la vie des gens, je me demande ?

Non, pas vu, pas envie de voir, c’est comme ça, je survivrai

Répliques cultes

"-Lundi, c’est ravioli !"
La vie est un long fleuve tranquille

"- Ecoutez Thérèse, je n’aime pas dire du mal des gens, mais effectivement, elle est gentille. "
Le père noël est une ordure

- « t’as de beaux yeux tu sais … »

Quai des brumes

Avec l’arrivée d’internet, les réseaux sociaux, ou autre liens renforcent pleinement la vénération pour tel ou tel objet, film ou phrase …avec tout le paradoxe que cela représente, un objet peut être à la fois banni et très recherché

Tout cela est lié aux émotions, aux lieux, cela s’inscrit dans nos souvenirs, notre histoire

Nos enfants vénéreront la Nintendo 64 et ses tout premiers jeux, loin de nos jeux d’enfance, dinettes et 1000 Bornes

« Les bronzés « ou » Tanguy « seront perçus par eux comme des films ringards, Brice de Nice sera le roi des has been, Nabila sera tombée dans  les oubliettes mais ...

Y’aura toujours quelqu’un pour me gueuler dans l’oreille

«  Quoi, t’as pas vu les Tontons flingueurs ? « 

Non

 

Un soir ensemble , c'est tout

 

 Les trois petites filles dévalent le chemin , gaies comme des oisillons , toute maquillées , et contentes de venir là

Elles distribuent des bisous et d’emblée ont tranché

« on veut aller avec Rose « 

Rose les emmène à l’étage  , se charge gentiment de l’animation

Les parents de la petite blonde arrivent , glacière sous le bras , rosé , tarte salée , des choses que nous partageront délicieusement

Les deux jeunes garçons arrivent avec leurs parents , et se jettent sur les caisses de playmobils qui les attendent dans le salon

On se bise , on cause au soleil de fin d’après midi , cake salé , taboulé viendront rejoindre les victuailles

La cousine se pointe à son tour , elle a prévu à boire , c’est parfait , on tiendra bien toute la soirée , on ne va pas manquer

On s’installe dehors , ce sera court mais c’est bon , avant que le soleil se cache

La fiancée arrive, fraiche comme une rose , elle se joint à nous , elle vient de choisir son alliance , on cause tenues pour le mariage mais pas trop , faut garder le suspense

Le traiteur se pointe à son tour , joyeux comme à son habitude , il pose sur la table une brioche surprise aux noisettes fourrée de charcuterie , à tomber , il n’en restera pas …

Le soleil nous fait un joli coucou

Je zifonne , c’est trop beau

On cause , on  fait des photos de nous , rien que de nous , on se serre , on adore ça , les copains de toujours , comme dans un film de Sautet ,  on vieillit un peu , mais on vieillit ensemble et jamais on se lassera de passer du temps entre nous  , jamais , on a notre histoire , nos passions , on a besoin les uns des autres , c’est pas du cinéma

Les petits s’occupent tous seuls , les parents sont disponibles

Nous partageons dans la véranda le buffet collectif , c’est simple , c’est facile

J’ai confectionné deux cheeze cakes , ils sont  appréciés

Nous nous quittons heureux … à la nuit tombée

Les petites filles sont rigolotes dans leur pyjama