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  • Prénoms

    C’est avec une certaine aisance que je suis capable de me rappeler prénoms des gens que je rencontre. Avec mon ami Léo nous nous mettions au défi de mémoriser les prénoms de 60 enfants en centre de vacances en 3 jours. Quand j’étais institutrice, je connaissais les prénoms de mes élèves dès le lendemain de la rentrée.

    Maintenant je repère les prénoms de mes stagiaires dès la première journée. J’y accorde beaucoup d’importance, un prénom, c’est ce qui fait l’individu, on l ‘aime ou on le déteste son prénom, mais on doit le garder toute sa vie. Il y a des gens qui changent de prénom, prennent un diminutif …d’autres prennent un pseudo, je l’ai fait moi-même juste pour ce blog.

    Quand je mets un post sur un forum, je garde mon prénom d’origine, celui de Jeanne qui  est lié uniquement à l’écriture …

    Marc m’a laissé un commentaire sur la présence constante de prénoms dans mes récits. J’ai donné un pseudo à mes amis, je souhaite qu’il leur convienne, je suis tout à fait prête à le changer s’ils ne l’aiment pas. Les prénoms sont parfois déformés ,ou diminués c’est souvent par affection mais les enfants peuvent être cruels aussi entre eux dans la moquerie.

    Je suis incapable de retenir plus de deux numéros de téléphones, à peine mes codes bancaires, je suis fâchée avec les chiffres depuis plus de 30 ans, je me rassure en me disant que la mémoire est sélective et qu’elle fonctionne chez moi sous cette forme là, l’importance du prénom …

  • Petit goûter entre amis

    519b09ae71b4f336844a5c2f48ab4079.jpgComme prévu nous avons organisé une visite surprise à  Agathe

    Avec Carla et son petit garçon, Thierry, Clotilde et Léandre nous avons roulé dans la campagne et sous un beau soleil d’Automne, nous avons sonné chez elle. Pierre Alain était au courant, il nous attendait.

    Agathe se remet bien de son opération, mais pour l’instant elle ne peu envisager de revenir chanter avec nous.

    Nous avons dégusté plein de bonne chose apportée par les uns les autres, de la délicieuse confiture de figue confectionnée par Carla, des caramels, du cidre du rosé..

    Au moment de partir Eléonore m’a appelée sur le portable. Ils venaient de quitter leurs amis venus pour le week end et nous avons eu envie de prolonger cet instant avec eux.

    Paul  et Eléonore nous ont rejoint et nous nous sommes installés autour de la table du séjour pour l’apéritif. Nous avons parlé de la finale de rugby qui se déroulera le soir de notre spectacle. Il faudrait installer un écran géant sur la scène pour pouvoir visionner le match après le concert avec ceux qui veulent avec l’envie de ne pas connaître les résultats d’avance …

    Nous avons regardé les fleurs d’Agathe, parler d’arrosage de lumière. Léandre aime bien les plantations, il me donne des boutures …

    A la nuit tombée nous nous sommes séparés, pas pour longtemps puisque nous nous reverrons mardi … Je crois qu’Agathe avait chaud au cœur de cette petite visite inattendue …

     

  • Apéritif

    Avec mon amie Eugénie et belle sœur de surcroît, nous avons eu envie de participer à un petit apéritif offert non loin de chez moi par un beau mercredi de février.

    J’avais donné rendez-vous à Maria qui devait passer nous  prendre mais accusa un léger retard à cause d’un plombier chauffagiste …

    Nous nous sommes garées dans ce joli village au bord de l’eau et avons rejoins vers 12 heures les quelques 1000 personnes qui avaient aussi répondu à l’invitation …

    En entrant dans la salle, de visages connus attirent mon regard, je salue quelques personnes et nous attendus debout un peu serrés la venue d’une personnalité qui de passage dans la région avait accepté un petit temps de rencontre avec les habitants du département

    J’avais reçu un SMS de Basile qui aurait bien aimé participer à cette rencontre, mais peut être n’osait il pas ??

    Les équipes de télévision sont massées près du podium, les éclairages sont lancés et une musique d’ambiance fait patienter la foule.

    Accompagnée de notre futur député, elle remonte la salle sous les applaudissements des curieux ,des perplexes et des convaincus. Elle rayonne, transmet une grâce, une vitalité un espoir. Elle parle une vingtaine de minutes, puis quitte la scène se rend vers l’extérieur pour parler avec les gens présents. Nous dégustons des sandwiches et du cidre, des légumes et crudités en patotant de part et d’autre..

    Elle s’isole pour déjeuner puis nous attendons un bon moment. Un journaliste nous demande des précisions sur la distance pour le futur trajet qu’elle exécutera, avec Eugenie nous profitons de la douceur du soleil, les gardes du corps font des allers et venues, préparent le véhicule, elle sort de la petite salle et s’engouffre dans la voiture.

    Nous la saluons avec la main, puis allons voir notre ami, resté au milieu des derniers militants, nous lui disons tout simplement merci d’avoir invité Ségolène pour ce délicieux moment de convivialité et d’espoir.

  • Photocopieuse

    Depuis quelques mois, j’ai changé de travail. Celui que je m’occupe à présent me plait beaucoup, c’est passionnant, je suis vacataire pour un organisme de formation, je côtoie une population très variée, j’ai beaucoup d’automie. L’idéal.

    Il est parfois angoissant de se réadapter, certains n’osent pas franchir le pas, de peur de ne pas s’intégrer, de changer les habitudes. Il y a des lieux qui m’étaient auparavant totalement inconnus, la photocopieuse, la machine à café, les salles, les tableaux blancs …

    Avant je côtoyais les salles de jeux, les tables basses, je vivais pliée en deux, même les réunions d’équipe se faisaient sur des chaises miniatures. Des odeurs de couches, de savon, de purée de légumes, de peinture m’étaient familières.

    Je suis impressionnée par la rapidité d’adaptation et surtout comme on oublie vite les lieux passés. Je n’aime pas retourner sur les lieux de travail d’avant, on a rien à y faire, les collègues sont dans leurs préoccupations, manquent de disponibilité.

    Me nouvelles collègues sont extrêment sympathiques, disponibles, chaleureuses, je m’y sens bien. Les secrétaires sont toutes jeunes, communiquent beaucoup, bref je crois que de telles conditions contribuent à un vrai plaisir d’aller travailler …

    J’ai une chance inouïe, celle de changer sans même devoir faire l’effort de chercher un nouveau travail, c’est le fruit d’un parcours, d’une passion que je transmets, depuis mes premières années ou je me sentais fragile, vulnérable, mais battante. J’ai osé me lancer dans des situations périlleuses, j’ai eu la chance de pouvoir faire des pauses pour passer beaucoup de temps pour mon travail le plus essentiel, celui d’être parent. J’ai juste envie de dire qu’il n’y a pas que des hasards, que la vie nous emmène vers de nouveaux chemins parfois imprévisibles, qu’il faut pousser des portes et oser. Même la où l’on n'est pas attendu..

  • Chez Pierrette

    Le car s’arrête dans le froid et le vent du Cotentin, je descends toute seule, mon sac bien lourd sur l’épaule. Je marche un peu vers le lycée, je m’arrête en route dans un petit café situé en bas de notre établissement. Le patron bougon me demande d’un geste de la tête, je lui réponds » un café. Je regarde les clients, l’un boit un verre de blanc, l’autre un café.

    Quelques temps après, Chloé arrive, elle me fait la bise, après avoir enlever son casque et secoué ses cheveux blonds. Elle me demande si son maquillage n’a pas coulé, allume une cigarette et prend un café.

    Nous causons un peu, du lycée des profs, des autres …Nous restons au chaud une petite heure, Chris nous retrouve aussi, s’installe …il paraît comme nous un peu en retard dans le travail demandé, on ouvre un cahier pour se rassurer. Les cours seront ennuyeux et comme on écoutera rien, on ne comprendra rien. Peut importe, on vit avec insouciance, nulle pensée de l’avenir n’effleure nos cervelles d’adolescents, un chose compte pour nous profiter de notre instant, passer un maximum de temps ensemble …

    Vers 8h45 nous quittons le lieu de rendez-vous, je monte jusqu’au lycée à pied, je retrouve les copains au parc à vélo, ils déposent leurs deux roues, nous montons en cours, certains allument dans le couloir leur dernière cigarette, les néons nous éblouissent, de drôles d’odeurs de produits ménagers et de tabac envahissent nos narines. Rien ni personne ne nous pousse à travailler …ces années sont uniques, elles nous ont construits et ne retirent en rien les adultes raisonnables que nous sommes devenus..

    Notre adolescence écervelée a fructifié « chez Pierrette » on a jamais su pour notre café portait ce nom là..