Sauvé des eaux

 

 

 

Début d’après midi, je gare ma voiture à la préfecture, tout près de la statue de Derbré (Non pas Debré), c’est pratique. Il fait soleil, sans manteau, je remonte l’avenue Robert Buron 

Passage à la radio locale, bons contacts, puis  je traverse pour me rendre dans les locaux de notre presse locale

Les échanges avec la secrétaire sont cordiaux, rendez vous est pris avec un journaliste

En sortant, le ciel s’est assombri, quelques goutes dégringolent sur  ma chemise noire, je n’ai pas bien chaud, mais ça va aller, je m’abrite sous un porche

La pluie tombe de plus en plus, je me pose sous un abri de bus

Et c’est un torrent d’eau, un déluge qui s’abat sur ma tête protégée  par le plexiglas, ce n’est pas désagréable,  une rivière se forme dans le caniveau

Il pleut, j’attends …

Un jeune  homme arrive affolé, téléphone portable  à l’oreille

«  Putain,  c’est la merde,  j’ai mon gel, ça va couler, je ne peux pas marcher comme ça ! » dit il à son interlocuteur

Et la, je comprends son tracas, il a pris le temps de bien se coiffer, et le voilà désemparé

Qui viendra le sauver ?

Il tourne comme un fauve en cage e, il est dans un état épouvantable à cause de cette pluie, quelque chose me dit qu’il n’est pas du coin, il n’est ni mayennais, ni normand

Il est perdu

Je regarde toujours l’eau  sale qui dévale la rue, j’attends, convaincue que la situation ne va pas durer

J’ai un peu froid quand même, mais je survis

Un bus s’arrête

«  Y va à la gare ? «  Demande le jeune aux cheveux gélifiés 

Oui

Ouf, le gars s’engouffre dans le véhicule après avoir pris soin de mettre la capuche de  son sweat sur sa tête

Sauvé par un TUL !

Je vois une percée de bleu dans le ciel, je me dirige vers ma clio, je dois alors rendre visite à Elise le long de la rivière

Photo du net

Scène peu banale de votation

 

 

Dimanche,  11h30, au bureau de vote,  une dizaine de personnes devant nous, on va patienter

Jérôme sort de l’isoloir quand tout à coup Monsieur Gronchon, tout endimanché, cheveux blancs bien coiffés l’interpelle

«  Hé, c’est trop facile, et la file d’attente là ! « 

Stupéfait, Jérôme  lui fait comprendre qu’il a repris sa place  de départ

L’homme bougonne encore plus, convaincu que mon homme a grugé

Je me retourne, et lui adresse un grand sourire

« Hé, vous n’inquiétez pas, y’en aura pour tout le monde « 

Pas content, il continue à grogner 

Et moi, hilare, je lui dis

«  C’est grotesque, prenez ma place  si vous voulez ! « 

J’avais vérifié que l’homme n’avait ni jambe de bois, ni pied mariton  Madeleine !

Les gens autour de nous rigolent doucement

Il décline mon offre , vexé

Je ne supporte pas  les hargneux, la mauvaise fois, la suspicion gratuite, le conflit non justifié

Il m’agace, il a tord

Comment croire, que,  dans un bureau de vote, quelqu’un chercherai  à gruger dans la file d’attente, c’est  dingue, c’est navrant, affligeant

Mais je suis fière de moi,  monsieur Gronchon capitule

Et de temps en temps,  je lui lance un regard caustique, il n’ose plus regarder vers nous

Il a eu tord, il n’a pas eu le courage de s’excuser

Devant l’urne, la femme assise pour vérifier  les cartes et identités, me lance un regard complice et amusé

«  À voté « !

Ambiance des Îles

 

En ce temps là, Guy Lux officiait en soirée  avec son ring parade ou Cadence 3, un peu étriqué dans son costume trois pièces

J’étais impressionnée par la taille de son micro, je me demandais ce qui  justifiait la taille d’une tel micro, qu’il venait coller sur le menton de ses invités en leur tenant le bras comme s’ils allaient s’échapper

Le plateau était rempli de spectateurs assis sur des petits gradins, on était loin des enregistrements et des primes de la Star AC à l’autre télé crochet avec des moyens dignes des plus grandes stars musicales

Guy Lux, il était souriant, mais au fond, il n’avait pas l’air aimable

Ma mère préférerait Patrick Sabatier, et de très loin

C’était la fin du disco, Mitterrand était installé, Bernard Tapie lui volait la vedette, et Véronique et Davina  faisaient concurrence à la messe du dimanche

 

 

L’époque était légère, les français avaient envie de danser au milieu des fleurs et des fruits exotiques et la Compagnie Créole les aidait  pour ça, c’était bon pour le moral et ça faisait rire les oiseaux

Ils avaient le sourire les métis, c’était dansant pour les mariages

Mais il faut bien l’avouer, je ne comprenais rien à ce qu’ils chantaient

Parce que je n’avais jamais entendu parler du Douanier Rousseau et de ses tableaux

Ainsi, je comprenais

« Gondolé tabo , dou dannié Rousso «  pensant que c’était un dialecte local , je ne cherchais pas à en savoir plus

A ce sujet,  une toile du Douanier Rousseau  ayant appartenu à René Clément, réalisateur de Jeux Interdits sera mise aux enchères prochainement

Les amis du Musée d’art naïf espèrent bien que notre petite ville puisse se montrer acquéreur, mais la mise étant de 20000 euros, ça risque de grimper et ce n’est peut être la priorité du moment 

Toujours ce grand débat,  culture et finances

Je ne vais pas  brancher le copain Michel  la dessus, j’en ai  pas fini !

 

Bref, on ne me demande pas mon avis sur le sujet, mais ça ne m’en empêche pas d’en avoir  bien tranché

Y’a plus urgent  à faire, gardons nos euros pour le projet du Conservatoire,  c’est aussi de la culture

Revenons à la Compagnie Créole, quand même, ce n’était pas  génial, faut pas avoir de nostalgie de cette époque, on a fait beaucoup mieux depuis, fini les titres  naïfs et les dandinations des popotins des groupes  antillais

Maintenant, on a trouvé beaucoup mieux.

Franckie

 

Je sens que Cristophe  va beaucoup aimer les videos

Cristophe aime la bonne musique, la vraie

Ambiance cocotiers et perroquets garantie !

"Quand l'un d'entre eux manquait à bord ...."

Quand l’un de mes amis de la vraie vie est trop longtemps silencieux,  je m’inquiète, un petit message envoyé,  je prends des nouvelles  via les amis communs,  et ça c’est bien normal histoire de se rassurer ou d’entourer dans la mesure de mes moyens, forcement

Et sur la blogo, c’est pareil,  un copinaute qui ne publie plus, et qui ne passe plus commenter,  j’,  ose un petit «  où est tu passé ?  «   Et lorsque la réponse arrive,  je suis soulagée

 

Mais, quand  la réponse n’arrive jamais,   parce que l’aminaute a définitivement  quitté la blogosphère, sans un « au revoir «  j’ai du mal à  croire qu’il va très très bien

Parfois, ce « disparu «   revient en douce, et ça fait du bien

On s’attache

Et quand la réponse ne vient pas, ne viendra jamais, parce que le blog ne sera plus jamais animé  par son auteur, parce qu’on a beau le savoir,  que derrière nos écrans  il y a des vivants, et quand la nouvelle tombe, c’est un coup sur la tête

J’en suis toute retournée,  comme toi Manou, toi Coumarine, toi Pastelle, Célestine, Pakita …

J’aimais ses mots,  sa fureur de vivre, admirative qu’un grand professionnel  donne du temps pour nous, lecteurs du virtuel

J’ai souvent repris ses paroles au cours des formations que je donne

Nous avions des champs d’action communs

Monde cruel, parti, lassé …

Comment croire qu’un homme aussi  réconfortant  puisse quitter ce monde

J’en suis toute bouleversée

Pour la première fois depuis 5 années de blog, je  verrai dans ma blogroll  un espace  en pause définitive

Je vais récréer un nouvelle liste, ce blog est trop précieux pour l’enlever d’un simple clic

Dominique,  pour toi cette fleur de pavot que Pierrot Bâton à solidement attaché à l’arbuste bleu l’autre soir

 

Il tient, il a fleuri

J’ai des larmes dans les yeux ...

Ce n’est pas gai chez Jeanne

Comprenez, je ne pouvais pas ne pas rendre  un hommage à un aminaute

Vous comprenez, je le sais bien

 

La montre rebelle

 

Quand même,  en voulant me lever de bonne heure mercredi matin, j’avais le tournis

Pas d’inquiétude, juste que …on s’est dit avec Méluzine  «  on vieillit « 

Aurais-je tiré sur la ficelle ?

Un spectacle le jeudi soir ,  couchée tard ,  un autre le samedi soir , couchée , très tard ,  et mardi répétition ,  de l’énergie , des choses  à penser , des contacts tous azimuts , à un moment donné , faut reprendre un rythme , réparer  en sorte

Les semaines à venir s’annoncent  chargées, c’est juin !

Ma montre me rappelle à l’ordre

J’ai acheté une OPEX, il y a quelques années, j’aime la simplicité et la finesse de ces montres là

L’autre jour, je regarde l’heure et …………. Minuit, ou midi a disparu

Oui, le temps s’est envolé

Pas bien loin, calée contre la paroi, la petite barre  toute fine a voyagé

Allons, bon, elle se faufile, se cache, elle croit que je ne l’ai pas vue la coquine

Comment faire pour la rattraper , je ne vais pas démonter ma montre ,  c’est trop risqué ,  il va falloir que je trouve des mains minutieuses pour la recoller la barre fugueuse  , tiens , me recadrer peut être un peu , faire des listes ,  aller au plus urgent

J’ai une tache professionnelle qui m’attend, vu que je suis sans salaire, j’ai bien du mal à m’y mettre

Vous pouvez le comprendre

J’ai passé du temps pour promouvoir notre spectacle ,  c’est sympa , y’a vraiment des bons contacts ,  reste encore l’imprimerie ,  des choses à peaufiner ,  et … ah lala , 

Ellen a eu son année de Licence,  elle a clôturé ses dossiers de candidature  pour faire  une école d’orthophoniste en Belgique, nous l’accompagnons à Bruxelles fin juin, c’est décidé

Bien sur, elle n’a eu aucun des concours de Caen et Nantes

Mark a encore des tracas pour son passage en première ….

Le temps me file entre les doigts, certainement que je vais devoir lever le pied sur la blogo

Je sais ….. Vous n’êtes jamais loin

Ça ne me tracasse pas

On en est tous là …

Temps de rien ?

Non

  temps de plein  …

Jeanne and the fashion Week

 

 

 

Dans les rues de Barcelone, impossible d’échapper aux boutiques de vêtements colorés qui ravagent la planète entière  (ceci  dit, leurs sacs sont  pas solides, méfiance)

Peter a craqué pour une chemise psychédélique et Maggie pour un sac  à main 

Y’en avait à chaque coin de rue, des pubs volantes,  on a frôlé l’overdose

De ce fait, j’ai repensé  à la fameuse robe noire

Celle ci, assez classe,  mais peut être pas  abordable,  une Chamel  pour tout dire

Celle là, peut être qu’elle boudinera un peu …

 

Ah oui,  intemporelle, j’aime

 

 

Je résiste, j’ai  déjà la mienne

Voyons pour les chaussures

Trop classiques , quoique celles de gauche conviendraient bien pour le 4 Juillet…

Parfait, celles ci  me conviennent à merveille en cas d’attaque

 

Pas de sac à main ?

J’ai un peu hésité

 

Vous me connaissez, j’aime bien ce qui brille, une vraie pie la Jeanne

Y’avait même des bonbons pour aller dans le sac

 

Mais j’ai renoncé, pas envie de me faire suivre par des  flopées d’oiseaux 

 

NB , en me voyant faire ces photos , Maggie a dit «  oh ça , c’est pour le blog ! « 

Mythe , fantasme et réalité

 

 Zibeline  est impatience, bientôt elle épousera l’homme de sa vie,  elle sera belle dans sa robe ajustée qui aura couté cher,   entourée de ses meilleurs amis, de sa famille, ce sera le plus beau jour de sa vie

Si,  elle l’a lu dans des magazines, le mariage, c’est le plus jour de la vie

Elle gonfle un peu ses collègues à leur parler dix fois pas jour de ses préparatif du plus beau jour de sa vie, mais ils n’osent pas briser son rêve

«  Alors, la journée s’est bien passée ? « 

C’était le plus beau jour de ma vie

Pourtant , y’en a eu des engueulades et des non dits avec cette belle famille qui veut tout régenter , et ce photographe qui voulait la faire poser dans l’herbe humide deux jours avant les noces , pas le temps de mettre la robe au pressing , et les placements de tables , tiens ce lourdingue de cousin Norbert , qui allait se coltiner toute la soirée ?

Mais tout s’est bien passé, c’était merveilleux

Le plus beau jour de ma vie

Nous avons tous à notre manière  raconté, remémoré un événement de vie en gommant les  nuisances, sans même en avoir conscience, parce que tellement attendue, cela devient une situation fantasmée

Il est même possible d’extrapoler …pour le groupe  ce fut la meilleure ambiance de la saison dans ce club de vacances,  le barman nous l’a dit

La mémoire sélectionne, l’imaginaire galope,  on croise des stars de dos  à Hollywood,  la reine d’Angleterre  dans un château, si si, c’était elle … elle portait un grand chapeau

J’ai compris qu’il ne fallait en aucun cas casser ces rêves, que chacun a besoin d’avoir l’assurance de vivre l’exceptionnel, qui peut paraitre pour l’autre fade et sans intérêt, laisser  la mémoire  et les souvenirs  s’installer  comme des objets fétiches rapportés de voyages

Le fantasme opère aussi dans les familles,   un aïeul autoritaire  et tyrannique, prend soudainement  une place de père aimant, adulé par ses descendants

J’ai souvent observé cela ,  je me suis refusée à cultiver l’image édulcorée d’un personnage , on me disait que je ne respectais rien ,  ça me faisait  enrager , Je tentais juste de ne ramener les choses à leur place , de ne pas porter au nues  un événement ,  un personnage , rien de plus , rien de moins

Aujourd’hui encore , il y a les  incontournables idéaux  , les inébranlables ,  les restau du cœur , les personnalités qu’on  n’a pas le droit de ne pas aimer , Yannick Noah , Sœur Emmanuelle , Grégory Le marchal …..

Parfois, les langues se délient, les  choses rentrent un peu dans l’ordre

Comme cette anecdote racontée dans la presse radiophonique

Quand la télévision a voulu organiser  une soirée hommage à Henri Salvador, après sa mort, impossible de réunir des artistes, personne ne voulait  chanter ses chansons, tant le personnage était un homme complexe, séducteur suave, violent et odieux

Comme quoi …. Parfois, un mythe s’effondre …

Comme une chanson douce ….

Rodéo au casino

 

 

 

Depuis  10 ans , nous avons chanté avec la troupe ,  dans de très belles salles de spectacle , théâtre  à l’italienne , dans des salles des fêtes avec des néons au plafond , dans un gymnase avec  un régisseur bourré , une salle de sport pas chauffée , salle polyvalente surchauffée , sur les remparts de St Malo ,  sur de jolies places  ensoleillées , dans un cimetière marin , sous chapiteau , et ce soir là , direction le Casino

Ce n’était pas la première fois, nous connaissons les lieux,  avons tout de même du mal à revoir cette toute petite scène, mais une fois calés, on s’y fait

Après avoir profité d’un buffet offert, tenté une dégustation de vin rouge absolument imbuvable, nous avons enfilé nos tenues blanches, et pris  place pour entamer  notre spectacle  « si on chantait « 

Elle avait fait la route pour cette occasion,  était impatiente de se voir «  en vrai », vous savez bien, c’est toujours un pas  à franchir quand le virtuel passe au réel

Sur la scène, j’ai alors scruté le public et je l’ai  vite trouvée, en compagnie de la Belette

J’ai une bonne mémoire des visages en fait, ça aide,  j’avais vu quelques photo sur son blog, et pour moi, c’était une évidence, c’est bien Rodéo

J’ai envoyé un SMS à l’entracte, pas rien ne passait dans les tuyaux du casino, de son côté, elle m’a trouvée grâce aux boucles d’oreilles vertes, bel indice !

Il régnait une bonne ambiance dans cette petite salle

Nous avions chaud, on était un peu serrés mais malgré cela, le plaisir était là

A la toute fin, je suis spontanément allée trouver Rodéo, nous nous sommes embrassées, échangé quelques mots et avons décidé de nous retrouver dehors juste après un changement de tenue

J’ai très soif

Nous nous retrouvons à l’extérieur, et faisons la queue pour le passage « carte d’identité « 

L’ambiance des jeux ne me parle pas,  c’est vers le loundge bar que je me précipite  et retrouve une partie de la troupe déjà sur le dance floor

Rodéo et Belette s’installent sur une banquette pour siroter une boisson fraiche

Un petit homme chauve s’est vautré  dans les bras d’Angèle, ah le boulet,  il s’approche un peu, je lui fais signe des deux mains de pas me coller, pas facile la Jeanne dans ces cas

Nous sommes électriques,  pas un brin de fatigue après 3 heures de spectacle, je l’ai déjà dit, le mayennais est vif, envahissant aussi, ça laisse peu de place aux autres danseurs du samedi soir

On improvise des choré, tout le monde suit, ça saute, ça braille, ça rigole,  évidement …

Les choristes mayennais sont vifs, je l’ai déjà dit, bruyants, faut le savoir

Le DJ nous aime bien,  ça se sent

Pierrot  a un coup de foudre  pour un type en maillot de cycliste , cheveux longs bouclés , et anneaux en séries , bijoux clinquants , je m’éclipse un peu  et retrouve les deux copines  pour continuer nos bavardages

Et nous parlons de ces fameux pseudos qui embrouillent les pistes sur mon blog

«  Tu resteras Jeanne pour moi «  me dit Rodéo

Tant mieux

Elles se décident de tenter  leur chance au jeu

Je redescends à la boite ou l’ambiance  bat son plein

Y’a  Singing Président , Serena , Léandre ,  Bérénice ,  Méluzine , Lolo ,  Annabelle , Francky ,  Tristan , Gwen , Théodore en Guest star , Solène , Agathe qui a joué un peu avec Pierre Alain , Carla , Eléonore qui est descendue , Paul qui n’a plus de jambes , bref , nous revoilà serrés , collés , et ça gigote dans tous les sens

Serrés dans le car qui nous a emmenés

Serrés sur scène et serrés  dans cette petite boite comme des sardines et on adore ça 

C’est rassurant en fait, parce qu’on se connait bien, 10 ans pour la plupart,

Un type du public est venu rejoindre la joyeuse bande, il est joyeux  comme pinson, il danse, il n’a qu’une envie c’est de s’intégrer au groupe

Voilà, un nouveau copain !

Rodéo et Belette ont bien joué, bien gagné, elles sont contentes

Le coup de 2 heures à sonné, il faut rentrer

Je bise le copinautes, et nous faisons la promesse d’une autre rencontre

Dans le car, l’heure est aux confidences, au calme, tranquille

Méluzine n’a pas fermé l’œil  à cause du Lolo bavard

Il est presque 4 heures  quand je ferme le portail de la maison

Je n’ai même pas envie d’aller me coucher

Trop d’émotion à digérer ….

photo du Net

Clément

 

 

 

Clément est né un peu avant guerre, la deuxième comme on dit, dans un petit village du haut de la Manche, premier des fils d’une fratrie de cinq enfants

Il hérita alors du prénom de son père, fut épargné par celui de son grand père qui s’appelait Napoléon

Clément aimait la terre plus que les cahiers d’écritures, courir après les mulots,  aider aux travaux de la petite ferme, donner un coup de main pour le bois

Clément n’a pas beaucoup de souvenir de la guerre

Il quitte l’école à 14 ans, fini la petite école communale, il ira travailler là ou on aura besoin, certainement qu’il reprendra la petite exploitation du Père

Clément n’a pas beaucoup voyagé dans sa jeunesse, sauf je jour où on l’a mis de force dans un train,  direction Marseille pour embarquer en direction d’Oran

Il ne rentrera pas comme avant,  traumatisé par la barbarie humaine, dira plus tard, beaucoup plus tard, que s’il avait su, il aurait déserté

Que la prison était certainement plus supportable que les horreurs de cette foutue guerre

Pas simple, inconcevable à l’époque

A son retour, il refuse de travailler  pour simple salaire ses repas quotidiens, il propose ses services aux Chemins de fer, il est embauché pour travailler sur les voies, dehors, c’est mieux pour lui

Clément aime le sport, tous les sports,  et les chevaux

Il rencontre Martha à la St Clair,  trois mois plus tard, les voilà mariés, pourquoi attendre plus longtemps …

Un tout petit mariage juste après la mort de Marylin,  1962 ….bientôt 50 ans …

Trois enfants en deux ans,  un lave linge, la télévision, Clément  trime beaucoup, entre ses journées au chemin de Fer et sa petite exploitation agricole

En  1990, il prend sa retraite à 53 ans

Depuis toutes ses années, Clément est heureux

Il fait son jardin, regarde ses sports à la télévision, fait une pétanque, rôti le mouton au méchoui des anciens combattants, troque sa salade, c’est un homme respecté et respectable, personne ne se fâche avec Clément

Clément a des grandes mains,  il est costaud, résistant,  à 75 ans il n’a pas vraiment l’allure d’un vieillard, il fait à son rythme son jardin, pas un brin d’ordure ne dépasse, impressionnant

Clément est un drôle de collectionneur

Il collectionne les bottes

Les cuisinières à bois

Les bidons de fuel …alors que la maison est chauffée au gaz

Clément n’aime pas jeter

On ne sait jamais !

Je souhaite à Clément de poursuivre sa retraite déjà entamée depuis  22 ans encore très longtemps, il l’a méritée

Clément, c’est mon père

Je l’aime

Ce que vous attendiez tous

 

 

 

Pour ce billet, j’aurais pu photographier mes roses

Marie Camille est venue  l’autre jour, et nous avons pu  admirer  la  variété de roses qui ornent mon jardin

A force de bouturer, troquer, récupérer, planter des rosiers, j’en ai  de toutes sortes

Jaunes, blanches, rouges,  roses …  Je ne connais pas les noms de chacune d’entre elles, sauf la, Louis de Funès, c’était écrit sur l’étiquette

 

J’aurais pu photographier mes pivoines

Voilà ,  j’en ai aussi de toutes les couleurs , des  rouges ,  blanches ,  roses , doubles , ….

« Oui, mais Jeanne, tes pivoines, tu les a déjà montrées « 

C’est vrai

Et puis, je n’ai pas vraiment le temps ni le talent pour photographier, retoucher, publier

Pas de pivoines, pas de roses !

J’aurais pu me défouler en écrivant un billet sur  Pamela    , dire combien elle m’a agacée, énervée, combien elle a  bouffé mon espace,  ma bulle  protectrice, mais à quoi bon …

Je vais devoir  relever mes manches et contrôler  fermement la situation

Mais voyons,  pourquoi attendre plus longtemps, le moment est venu de vous montrer, enfin, ce que vous attendiez tous

Les fleurs géantes de mon Dracunculus vulgaris

 

La première fleur s’est ouverte  mercredi, Solène qui est passée à pu constater la bonne odeur qui s’en dégageait, hum …. Pétronille qui avait le nez bouché  n’a rien senti

 

Les fleurs sont  géantes, au moins 70 cm pour celle du milieu

Quelle curiosité !

 

Les mouches s’en donnent à cœur joie, surtout pas ce temps orageux

Merci Léa  de m’avoir donné cette plante insolite, j’imagine qu’il  règne la même odeur dans ton jardin

Dis donc Jeanne, ce n’est pas ça, mais tu vas en faire quoi de cette plante pestilentielle  au pistil à l’odeur putréfiante ?

 

Rien,  j’attends les visiteurs ….

Je pourrais l’offrir à  Paméla

Non, faut être charitable ….

Un de perdu , six de retrouvés

 

Mimine me suivait partout en miaulant, j’ai deviné qu’elle avait besoin de soutien

Alors, je l’ai prise dans mes bras et l’ai déposée dans un carton de déguisements

Un quart d’heure plus tard  un chaton tétait, elle ronronnait comme une bienheureuse …

Je l’ai félicitée notre mimine bien protégée dans le grenier

Et puis, on l’a laissée tranquille, c’est son chat, faut pas la déranger

 

Une semaine plus tard, nous l’avons laissée seule avec la louloutte qui ressemble à une pastèque et à notre retour …plus de chaton

J’ai demandé à mimine où elle avait mis son chat, mais, elle n’a pas su me dire, elle n’était pas affamée au point de le dévorer ?

Elle est étourdie notre vieille mimine, mais quand même,  perdre son chat ….

Alors, tout l’après midi, elle avait le cafard,  j’ai eu beau retourner les cartons, rien à faire, pas de chat

J’ai dit aux enfants qu’on avait plus de chaton

En soirée, Mimine est remontée comme un dingo dans le grenier, suppliant de l’aider

Ellen a alors, fouillé, déviré encore des cartons et !!  La vieille guitare folk était tombée sur l’un d’entre eux,  rendant inaccessible  la caisse, le chaton était dedans !

Ouf, mimine a de nouveau  repris ses quartiers, heureuse avec son chat, qui convient en, est …

Moche !

Jeudi  matin, pas de louloutte  au lever, j’ai eu beau l’appeler, pas de Louloutte

Ce n’est pas à son habitude

Dans la journée, toujours rien, j’ai cherché partout, dans la grange, la cave, chez les voisins,  terrifiée par l’idée de la retrouvée morte dans un buisson

Et je suis partie poursuivre  la tournée SOC  sous chapiteau

A l’entracte, j’avais un message d’Ellen, «  on a retrouvé Louloutte « 

Soulagée ! Je l’ai dit à Pierrot Bâton

C’est Jérôme qui a retrouvé notre Louloutte, dans le clapier des lapins (on en a plus) en compagnie de …. 5 chatons

Le lendemain, je lui ai apporté  des croquettes, elle était contente …

Deux chats gris, presque chartreux,   deux tigrés et un noir

Je voudrais garder le noir, j’en rêve.

Ils sont magnifiques

Et vous n’imaginez pas la joie que ça provoque dans la maisonnée, Mark, mon grand à le sourire jusqu’aux oreilles, Ellen et Rose se sont jetées dans les bras l’une de l’autre

De la joie, voilà

8 chats, quand même ….. Ne rigolez pas !

 

Le tournoi et les tourments

Donc, avec ma robe en jeans et mes boucles d’oreilles vertes, je suis partie aux tournois de tennis de table

Ce n’est pas sportif comme tenue Jeanne

Certes, mais vu qu’il n’était pas question que je donne des coups de raquettes, je n’ai pas jugé utile d’enfiler un short ou un jogging

Jeanne en short,  c’est aussi improbable que de voir Antiblues  danser sur du cloclo 

Avec Jérôme, nous avons toujours préservé nos activités de loisirs individuellement, tout en prenant soin de participer aux petites bouffes, et autres festivités de fin d’année

Là bas , j’ai retrouvé  Laura ,  qui ne voulait pas jouer ,  puis Flora , idem, en fait on aurait bien fait un petit restau , mais d’autres femmes voulaient jouer , alors , faut pas faire de clans

Sylvio nous a raconté comment il s’était fait  traquer par des bandits de grands chemins en  Slovénie , il est revenu sain et sauf , mais il a joué un road movies qui aurait pu mal tourner

Il était quand même fier de raconter,  surement traumatisé pour un moment d’avoir frôlé la mort quand même

A la nuit tombée ,  Arsène nous a parlé de son opération , une hernie cervicale ,  y’a un risque de toucher la moelle épinière , il a besoin de raconter , de parler de sa prise en charge trop tardive  à l’hôpital , il est mort de peur , il panique , il dit qu’il s’en fout , faut lire à travers les mots

Je pense à Fatima,  elle a perdu en partie sa voix à cause d’une intervention soi disant bénigne

Une corde vocale fut touchée, elle parle difficilement, elle s’épuise, elle ne peut plus chanter

Une nouvelle  opération , greffe ,  sera tentée ,  15 jours sans parler , ça va être dur ,  plus de voix , une ardoise pour communiquer

Beaucoup de gens autour de nous ont des tracas de santé, sur la blogo aussi, pas envie d’en parler, ou au contraire besoin de d’écrire les tourments

Je pense à vous 

Mesurant à chaque instant cette chance ultime d’avoir une santé de fer

Rien, pas  un mal de dos, même pas une angine,  ni gastro, rien,   jamais malade …

Alors, je me dis que peut être il va me tomber quelque chose dans le coin du nez un de ces jours.

Ou pas, j’ai peut être hérité de la résistance de ma tante Edith

Vivons l’instant présent …

Le journaliste de la presse locale nous a demandé de poser pour la photo

Je ne voulais pas être dessus

Mais César m’a pris par la main  «  viens là ma Jeanne « 

Pas vu la photo dans le journal

Pourtant avec les boucles d’oreilles vertes,  ça fait de l’effet.