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  • De petits risques , infimes

     

     

    Nous faisons une dernière fois le tour des loges, extinction des feux, il reste quelques bénévoles du téléthon dans le hall, les plats de rillette en  ont pris un sacré coup, je déteste ces moments là, faudrait pas  être dans les derniers

    On se bise avant de se séparer, un dimanche soir d’après spectacle … C’est raide

    On a enflammé cette salle durant trois jours, on aurait bien fait un quatrième spectacle, la fatigue n’est pas encore là, nous sommes dynamités

    Valises dans la Clio avec Pierrot, retour vers Laval

    A mi chemin le zifon vibre

    «  Une soupe angevine à la maison les Vices ? « 

    Ben …. Faut pas nous le dire deux fois, on arrive

    Théodore nous a bipées parce que …on ne peut pas se séparer comme ça

    Nous voilà vautrés dans le salon ou Gwen, Fanfan et Tristan ont déjà pris place, Cannelle le gros chat se love sur les coussins des chaises, ni vu ni connu

    Solène a fait sa déco de Noël, ça brille mais pas trop, ambiance de fin d’année

    Les tartines dansent autour de nous,  on a encore l’énergie pour raconter des âneries, intarissables

    Tout à coup, vlan ! La déco boule rouge dégringole sur la table !

    Ouf, plus de peur que de mal, pas de blessés, pas de casse mais  vous qui vouliez de l’animation de c’côté-là c’est parfaitement réussi

    Solène avait accroché la grappe avec du bolduc, mais la chaleur de l’abat jour à fait fondre le bolduc, Solène elle s’en doutait, mais elle a quand même essayé

    Après tout, faut parfois prendre des risques, tenter l’impossible, Solène est une aventurière

    Je suis capable de prendre ce genre de risques, accrocher un truc au mur avec une petite pointe et espérer que.

    Parfois, ça marche

    Parfois, ça dégringole

    Faut prendre des risques dans la vie, mais pas,n’importe lesquelles  quand même

    Nous n’avons pas vu les deux heures passer, à un moment donné, quand même, y’a  fallu relever Pierrot Bâton qui ne conduisant pas avait abusé des bulles, mais bon, elle n’était pas inconsciente  heureusement

    Alors on s’est fait des grosses bises, on s’était déjà dit au revoir aux Ursulines «  pour rien « 

    Ça arrive de faire des choses deux fois, se séparer et se retrouver quelques minutes après, ça arrive …

    Dans ces moments là, par contre, on ne se dit pas «  bonjour »

    Faut pas exagérer non plus

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    Dans ce billet, un extrait de film s’est glissé, qui saura le retrouver ?

  • Infimes cicatrices

     

     prevert-cora-vaucaire-demons_qrss_480x270_1bmpus.jpgAdrien est vociférateur, drôle de métier, il est aussi poète, ça fait un complément de salaire.

    Il a trouvé son monde, sa poésie a été magnifiée dans la biographie  des « Têtes raides «, il a collaboré avec un artiste  plasticien bien connu dans le Nord Cotentin

    Le monde est petit, comme on dit

    Je me souviens avoir croisé ce peintre d’origine bretonne, il conduisait une 4 L, la barbe presqu’aux genoux, vivait de son art dans les années 70 ce qui était très marginal, les autres étaient cultivateurs ou travaillaient à l’Arsenal

    Le décalage culturel était gigantesque

    Nous avions du nous rendre au collège avec eux un jour de répétition de théâtre, un mercredi matin, j’ai souvenir qu’il n’y avait pas de sièges à l’arrière de la voiture épinglée d’autocollants «  nucléaire non merci «, pas de ceinture non plus

    Gaëlle était dans notre classe en 1977, ses parents lui avaient donné le prénom de l’héroïne « du blé en herbe «, mais à l’état civil il avait été refusé, j’imagine qu’elle a pu le reprendre depuis

    Elle provoquait l’admiration de tous les profs, d’autant plus que ses parents étaient amis avec Jacques et Janine P

    Jacques et Janine vivaient dans une jolie maison de pierre, il écrivait des petits textes qu’il jetait dans la corbeille en papier, sa femme s’empressait de récupérer ses brouillons à son insu, elle était futée elle, les femmes sont comme ça, elles ne gâchent pas

    Bien sur, tout le monde n’était pas ami avec couple, d’abord Jacques était un peu bougon, il fumait tout le temps, trois paquets par jour disait on

    A sa mort Gaëlle avait eu l’honneur de témoigner en cours de français , imaginez , elle côtoyait un poète écrivain scénariste , notre professeur de français Madame en crevait de jalousie certainement , les profs adorent entrer dans les sphère fermées des artistes , mais il faut trouver la bonne clé , ces mondes là ne s’ouvrent pas à tous , tout comme les enseignants ont tendance à rester entre eux , ça rassure ..Faut dire les choses comme elles sont

    Je ne voyais pas qui était ce monsieur Jacques, jamais vu à la télé, ni dans un livre, bien sur j’avais du apprendre une récitation à l’école primaire

    Quelle différence entre récitation et poésie ?

    Aucune idée

    Je n’aimais pas apprendre ça par cœur, ça me gonflait, moi je voulais apprendre des chansons, ah oui, ça rentrait tout seul les textes des chansons

    Je n’ai jamais aimé la poésie, c’est comme ça …

    Ce décalage culturel était une vraie torture, personne n’y pouvait rien ou presque, Gaëlle vivait dans ce milieu là, le mien était celui des poules, des lapins et de Guy Lux

    Son frère, Loïc, était adulé, encore pire, un dieu vivant du haut de ses 11 ans, c’était insupportable, injuste à mes yeux, comment vivre ça avec la distance quand on a à peine 15 ans

    Gaëlle est responsable de la boutique du musée d’Aquitaine à Bordeaux, c’est correct

    Loïc vient d’ouvrir une cave à vin à Cherbourg avec galerie d’art contemporain

    Je le voyais mal remplir les rayons au super U de Bricquebec, ça semble logique comme destinée

    Il reste des toutes petites cicatrices de ces années là, toutes petites, à peine visibles, je les ai fermées une à une, avec force et humour

    Je ne rejette pas ce monde à part des artistes, j’en côtoie de temps en temps, des gens qui vivent de leurs créations, je ne serai jamais dans leurs sphères et tant mieux, je n’aspire pas à ce genre de reconnaissance sociale

    Peut être qu’un jour Adrien sera un poète aussi connu que Jacques le bourru, peut être.

    Qui sait

    Je repenserai alors aux bon moments, et me réjouirait de sa réussite, après tout, c’est bien pour lui

    Ne me demandez pas de réciter par cœur une poésie, j’en connais aucune

    Une chanson par cœur ?

    Je peux …

    Même deux …ou plus

  • Dans la ville village

     

     

     

     

    Ce matin là je suis décidée à retourner au marché, j’ai déserté ce lieu durant quelques semaines, je traine, trop de pluie, trop de gris …

    Prête à l’heure, me voilà devant l’étalage des fruits et légumes, il me faut trois kilos de pommes de terre au moins, elles  ont un bon aspect, clémentines et betteraves rouges, j’adore les betteraves avec de la mâche et une sauce à l’échalote

    La place est lumineuse, les travaux sont finis, c’est vraiment un espace agréable, une vraie réussite

    Je croise Angèle avec son petit « gars » elle est heureuse avec ce garçon qu’elle garde, ça se voit

    Je redescends derrière le palais de justice, il me faut un bon poulet rôti, un gros, un bon poulet tourné à la broche

    Hop, dans le sac !

    J’envoie un sms à Ellen, elle doit me retrouver pour acheter des chaussures, «  rendez vous  au manège « 

    «  Pas prête, dans 20 minutes »

    Grr … je fais quoi moi ?

    Je décide de m’avancer vers le théâtre, le soleil donne, la rivière est éclatante, je retrouve l’atmosphère de ma ville que j’aime tant, je suis bien

    Me voilà nez à nez avec Léandre, il planque un truc sous son bras, ça se voit, je le titille «  c’est quoi ça ? « 

    Une bouteille !

    Si ce n’est pas malheureux de se promener avec un litron

    Grosse rigolade, il a acheté de la bière mayennaise dans la boutique bio ou travaille Elise

    Léandre se rendra le lendemain à Lyon pour la fête des lumières, il croisera Antiblues sans le savoir, c’est une évidence

     Tristan arrive vers nous, on se met à papoter sous le soleil, on débriefe le show de la veille, c’est plaisant, les rencontres hasardeuses de notre village sont toujours belles

    Nous repartons chacun de notre côté, j’aperçois Ellen  de l’autre côté de la rue, nous commençons la tournée des échoppes à bottines

    Dans un magasin, un homme âgé a fait déballer au moins dix boites, il témoigne à la vendeuse son expérience commerciale, il était «  dans la chaussure « 

    « Maman, me regarde pas … »

    Nous avons du mal à retenir notre fou rire

    Dans une autre boutique, Ellen trouve son bonheur, pendant qu’elle essaye les bottines, la vendeuse a attrapé ses chaussures et se met à astiquer, brosser et reluire

    «  Les chaussures, c’est comme les voitures, ça s’entretient

    Ellen découvre le cirage !

    En sortant de la boutique, Carla nous saute dessus, elle a déposé les garçons chez ses parents, et commence ses achats de noël

    Nous rentrons toutes les deux pour déjeuner, Luka restera à geeker un peu

    A la maison, Basile déboule voir son pote Jérôme, pause café dans la véranda, je prépare les patates, nous dégusteront tous les cinq le bon poulet

    Il n’y a pas de pause dans les instants de bonheur tous simples

    Ces matins là où en se levant on attend rien, quand le hasard des rencontres, les complicités de la vie nous extorquent de nos coquilles, je savoure les bonus de cette vie que je n’échangerais pour rien au monde

    Par tout  temps, toutes saisons, ma sphère aimante  me comble de sa chaleur, je ne demande rien de plus …

     

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  • La bulle

     

    Durant trois jours, nous voilà quasi enfermés dans un endroit magnifique , l’un des plus beaux lieux de la Mayenne , un ancien couvent reconverti en théâtre

    Durant trois jours, on prend nos habitudes , comme si on vivait là …en communauté

    Trois shows à suivre, des heures de scène , un échange festif avec le public , des images insolites , des anecdotes d’after , des sourires sur tant de visages heureux

    Durant trois jours nous voilà dans une bulle confortable

    Va falloir en ressortir

    On est pas pressés ..

    Va falloir pourtant

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    J’y retourne, j’y suis trop bien …

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    photos : Manu

  • Mot d'excuse

    Jeanne , tes billets sont trop longs, tu crois qu’on a le temps de tout lire ?

    Jeanne , tu n’as encore pas répondu à tous les commentaires cette semaine

    Jeanne , tu n’es pas venue commenter tes blogs favoris

     

    Oui , oui , je fais au mieux , je ne me trouve pas d’excuse , mes journées sont rythmées de petites choses qui mises bout à bout me dispersent beaucoup

    J’ai reçu un commentaire mystérieux

    Je suis A…. du Royaume-Uni, après 9 ans de mariage avec mon mari, il a divorcé et a dans une autre dame, j'ai fait tout mon possible pour obtenir le dos, mais tout a avorté, jusqu'à un vieil ami à moi m'a dit sur un lanceur de sorts sur l'Internet qui l'a aidée à un problème similaire Au début, je doutais mais j'ai décidé de faire un essai, quand j'ai contacté lui ,il m'a aidé jette un re-unir épeler et dans les 48 heures moi et mon mari se réunir à nouveau.

     

    Je suis Jeanne de Laval , je viens pour dire à lui et vous que je n’ai pas toute la compréhension en moi de ce commentaire et que je vais essayer de charger un logiqueciel qui va m’aider à être plus disciplinée sur ce blog et trouver la main d’un mage qui va me jeter un sort pour trouver de l’ordre dans mon cerveau et de contacter une madame qui va m’aider à taper plus vite encore sur mon clavier à doigts de mon ordinateur portatif

     

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  • Balivernes , en vrac ..c'est le cas de le dire

    dyn001_original_500_334_jpeg__06b7f8201f43a1978ae292b693b14782.jpg« tiens je suis allée au marché de Noël à Bruxelles samedi  

     - ah bon, t’as croisé ma fille ?

    - non, pas vue. 

    - pourtant elle y était, avec  Luka

    -   C’est bien, mais les chalets en bois c’est comme les nôtres

    -          Oui …

    -  Je suis montée sur la grande roue, ça va pas trop vite, j’ai fait des photos

    -          Bien  tu es courageuse

    -On est rentrés dans la nuit en car

    -Ah, c’est loin

    -J’ai vu Sylvie Vartan à France Bleue

    -           ?  (de quoi elle me cause là ?)

    -          Oui, elle a dédicacé son disque et j’en ai profité pour faire de la pub pour le théâtre

    -          Bien joué !

     

    -          Tu as des nouvelles d’Annabelle ?

     

    -          Non

     

    -          Ah ben …je l’ai vue à la danse en septembre et puis, pas revenue

     

    -          Ah … »

     

    Bon allez, c’est tout pour aujourd’hui.

     

    Ah!Ah! pa lap Pap pap pap pap Pap pap pap pap pap pap pap pap

    pap pap pap pap pap pap pap pap Pap pap pap pap pap pap pap pap

    pap pap pa

    Fini l’hypocrisie moi j’me casse de là

    J’en ai marre des langues de bois

    Regardez-moi, toute manière j’vous en veux pas

    Et j’suis comme ça

    Ah….


     

    photo piquée sur le Net

  • L'échappée belle

     

     

     

    Mes affaires étaient prêtes depuis la veille, hors de question d’oublier un morceau, il restait juste à poser un vernis sur les ongles, pas le plus simple,faudrait rester trois heures sans toucher à quoique soi ...

    J’ai cuisiné une potée avant de partir que je n’ai pas eu le temps de gouter, lancé une lessive, donné quelques recommandations

    A midi précise j’abandonne  la nichée, je passe prendre Pierrot Bâton, direction la banlieue, pour le rendez vous au car, départ 12 heures trente

    Installés en bonne compagnie, les 3 heures trente de trajet ont passé vite, Fanfan nous a proposé un chabada, et partagé de très bons cannelés, ça causait  dans tous les sens, on a eu le droit à un descriptif de l’implantation de l’industrie laitière en Normandie, tout cela dans une ambiance sympathique

    Arrivée à Deauville vers 16 heures, découverte des lieux, petit encas disposés dans  une salle à notre attention, bel accueil

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    Nous allons chanter lors du diner des associations Deauvillaises, prestation originale, entre les amuses gueules, l’entrée et la viande, du jamais fait, l’aventure ça nous connait !

    Au mur, trônent des portraits de stars qui sont passées dans ce lieu : Ursula Andres, Sean Connery, entre autre, bientôt une nouveau cadre photo allongera la liste prestigieuse : les Vices !

    Je fais quelques photos avec mon zifon, pas trop, je n’aurais plus de batterie au retour .

    La balance son passée, nous voilà confortablement installés autour d’une table avec Meluzine, Bérénice, Léandre, Thierry et compagnie pour un repas offert par nos hôtes, ça nous change du sandwich avalé vite fait, faudrait pas qu’un prenne des gouts de luxe quand même

    Au menu : taboulé, piémontaise, terrine,  Parmentier de canard, teurgoule et tarte normande

    Si on a encore faim après ça !

    Direction la loge des filles, y’a un amas de fringues de valises indescriptible, une vache n’y retrouverai pas son veau !

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    Théodore nous briffe un peu, puis on se met en rang, prêt pour s’installer sur scène au pas de course entre les serveurs, les caisses, les assiettes, 1300 personnes à restaurer en même temps, il faut une armée !

    « Qu’est ce qu’on attend Medley Brel ,  Hijo de la Luna, Pas gaie la pagaille", zou ! On dégage

    Deuxième partie, petite robe noire, je suis ravie, l’enfilage du collant et toute la grâce qui va avec nous offre des commentaires délirants, allez, c’est fait, talons s’il vous plait !

    Quelle classe !

    Tenue noire et blanche, pour 4 titres tirés de Grand Ecran, Théodore a mis sa tenue CDF, il est très élégant

    Le medley sister Act est déjà fini, zut de zut, j’en aurais bien refait une

    On ne voit pas les gens attablés loin, très loin, juste quelques visages derrière pianiste fou, mais ils ont l’air contents, chabada bada …

    Dernière partie, robe blanche, boléro corail, et enfilage de collant encore !

    Je maudis les ténors et les basses qui seront restés tout le temps avec leur pantalon blanc

    Dernière  partie, mets la musique par-dessus, foule sentimentale, Angela, Guantanamera, ça swingue !

    On sort, on revient pour un chant commun avec les Présidents, parodie de la Java de Broadway, et c’est ça qui plait !

    Il fait chaud, on a fini, les festivités vont commencer, nous sommes autorisés  les veinards à participer à la soirée dansante

    Y’a de la robe du soir, des paillettes, des strass, des blondes pas toutes jeunes, du normand en pull et baskets, quelle tenue enfiler ?

    Sans hésitation, je remets la petite robe noire, y’a pas de raison c’est l’occasion

    L’orchestre de bonne qualité n’a pas lésiné sur les moyens, des danseuses se trémoussent, ouh la,  shorts moulants, maquillages outranciers, ça donne, à chaque changement de tenue, on est sous le choc, écroulés de rires et je passe les commentaires …

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    Nous dansons, de tout, super ambiance, les choristes sont toujours chauds, bon publics ces gens là  Je savoure la douceur d’une valse.

    Vers 1 heures nous plions bagages, au revoir Deauville, attention, on reviendra, on est comme ça, on s’accroche nous !

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    Calés dans le fond du car, Serena nous dit «  dans une demi heure y’aura plus un bruit la dedans"

    On chante un peu, en petit comité, pas fort, Théodore il n’aime pas quand on massacre des titres

    Sauf … que, il ne mets pas trois minutes à rappliquer et …. C’est bon, pianistefou nous a rejoint, nous chanterons à dix durant deux heures,  toutes voix mêlées, on a du stock, pas loin de 200 chansons emmagasinées, tout a Capella, bon sang quelle magie ces moments là !

    Ça ne nous empêchera pas de débiter des âneries en même temps

    En parfait aimant à boulets, je peste un peu, mon voisin de devant, un tantinet sans gène, a rabattu son siège, je n’ai plus de place pour mes jambes de gazelle, il s’en fout, même sous les menaces de Pierrot

    4 heures trente, parking de la banlieue sud, la clio boude

    Pas grave. Nous rentrerons en voiture présidentielle

    Va falloir trouver le sommeil vite fait

    On aurait pu prendre un petit déjeuner ensemble.

    La prochaine fois

    Je vous le dis qu’on s’aime.

     

     

    Si vous voulez voir plus d’images , c’est par ici

  • La dernière journée

     

     naPL_3290462_1_px_640_.jpgHuit heures vingt, je ne prends pas la clé de la salle de cours, Josy a la sienne, elle sera déjà arrivée certainement, elle est toujours matinale ces jours là

    Dans le couloir, deux stagiaires sont déjà là

    «  Vous êtes arrivés hier soir ? « 

    Elles rient de bon cœur

    La salle est ordonnée en tables individuelles, les stagiaires doivent passer l’épreuve écrite et pratique en fin de formation, ce n’est pas une partie de plaisir pour elles, eux, y’a un homme dans ce groupe

    Je donne les consignes pour la journée, les épreuves écrites sont distribuées, Josy surveille pendant que je vais préparer la salle pour la pratique et les dossiers

    Onze stagiaires, ce sera long, l’ordre de passage annonce la fin à 16 h 45

    Je ne parviens pas à me concentrer, je suis encore à Deauville, c’est comme ça, les lundis de fêtes, c’est terrible, on a beau le savoir, faut atterrir.

    J’en connais qui doivent être dans le même état que moi, je textotte vite fait …Faut bien se remonter le moral

    C’est ma dernière journée.

    10 heures tout est prêt, un café, et je retrouve Josy, elle me rejoint dans la salle de pratique, on commence à passer la première candidate dès 10h 15

    Nous observons, préparons les situations, évaluons, tout est toujours fluide avec Josy, depuis toutes années que nous travaillons ensemble

    Les stagiaires sont un peu lentes, nous prenons du retard, faudra prendre sur notre pause déjeuner, pas le choix

    Nous avons prévu de déjeuner sur place, ce sera plus simple, et du temps toutes les deux aussi

    Reprise des évaluations dès 13 heures 15, c’est un peu court mais ça ira

    Sept candidates pour l’après midi, restons concentrées

    Il fait froid, je ne bouge pas assez, c’est sans doute pour ça, trop d’heures assises, à observer, évaluer.

    Pas de pause, je n’ai pas vu pris l’air depuis  8 heures, je suis toujours dans la même pièce, heureusement, ça reste exceptionnel

    C’est ma dernière journée

    Nous terminons dans les temps, à 16 h 35, le temps de ranger la salle, et faire un bilan de formation qui sera court, trop peu de temps pour lire leurs bilans individuels

    Tout le monde s’en fout

    Les candidats recevront leur note en Juillet, Josy garde sa partie, il me restera à corriger et finaliser les livrets, beaucoup de temps encore, pas payée pour ça.

    Tout le monde s’en fout

    Nous quittons notre groupe de stagiaires, je reparle des idées reçues, ça évoque plein de choses, le bilan est positif

    Nous quittons les lieux, je fais la bise à Josy, elle a le cœur serré

    Moi, ça va.

    J’ai encore la tête à Deauville, je pense à ce qui va nous arriver à la fin de la semaine.

    Je file faire quelques courses à côté

    Nous fêtons l’anniversaire de Rose un peu en avance

    Je rentre à la maison, elle saute partout, elle est incroyablement joyeuse

    Les chatons sautent dans leur corbeille

    Je reçois un message «  coucou Moman » de ma grande fille

    C’était ma dernière journée …

    de travail

  • Miraculée !

     

     

    20130501-chaise07.jpgCette nuit là, je ne dormais pas très bien, à cause d’un rhume, d’une toux, maux de tête qui persistaient un peu trop

    Il fallait que je soigne sérieusement ma voix, que je récupère de cette fatigue anormale qui me tracassait beaucoup.

    Faudrait consulter

    Je sais.

    Je n’aime pas ça

    Durant la nuit, une sensation étrange me réveille, jambe lourde, pas vraiment douloureuse mais lourde, comme si quelque chose d’anormal allait arriver

    Le lendemain matin, je me lève, la sensation disparait dès que je mets le pied à terre

    La nuit qui suit, la même sensation revient, mais c’est douloureux, au point de m’empêcher de me rendormir, je prends un anti douleur, et je masse comme je peux avec du baume du tigre

    Au réveil, plus de douleur

    Mais ça me tracasse vraiment, c’est vendredi, le soir on a un spectacle, pas moyen de consulter avant lundi et encore.

    Je me fais un scénario, début de sciatique, hernie, ou autre, ça ne me plait pas cette douleur nocturne

    J’ai tout bêtement peur de rester coincée

    Moi, clouée, avec pour seule distraction les livres, les blogs et les séries

    Ce n’est pas possible !

    Non, non !

    Pas moi

    Ben, y’en a d’autres, pareil, ils n’ont rien demandé

    Je sais

    Mais …

    NON !!

    Ce n’est pas possible

    Dans la journée, je continue à soigner ma voix, mon rhume, mes douleurs articulaires, et. Le soir, sur scène, assise au sol sur la scène, plus rien, plus de douleur du tout.

    J’ai peur qu’elle se réactive dans la nuit

    Rien …

    Soulagée

    Le lendemain, deuxième spectacle, en pleine forme, la voix intacte, finie la sciatique, envolée l’hernie, la tumeur, tout ce que qui a eu le temps  de germer  dans ma gamberge nocturne

    Dommage, ce n’est pas maintenant que je vais me taper des livres, l’intégrale d’ER ..

    Pas besoin de béquilles ni docteur

    La douleur n’est jamais revenue