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  • 6 ans

     

    « Les marches de l'escalier grincent sous nos pas ,nous montons jusqu'au cabinet , passage à la salle d'attente .Une assistante nous demande de la suivre , je m'installe sur un fauteuil .Elle fixe sur ma tête un casque en caoutchouc , puis envahi mon cuir chevelu d'une cire .Elle pose des électrodes , je ne vois rien , je ne comprend rien , j'ai peur mais je n'ose pas poser de questions .
    Je dois fermer les yeux , je vois des flashes étourdissants , c'est violent , étourdissant .On me demande de souffler comme sur une bougie , drôle d'anniversaire ....


    Le professeur se présente à nous , il est terrifiant , chauve avec une grosse tête , c'est son cerveau qui prend beaucoup de place , son corps est maigre , donc il sait ...
    Il sait que je ne suis pas normale , que les résultats présentent des anomalies .J'ai tellement peur que le tracé dévie la trajectoire .
    Papa et maman ont suivi les consignes d'un généraliste en quête de cobayes ...il aura le loisir de prescrire des médicaments adaptés à ma pathologie .
    Ma tête est sale , mes longs cheveux sont gras , je dois attendre le retour pour les laver .
    Il parait que je suis malade ?.... »

     

    Ce billet a été publié le 11 juillet 2007 , qui l’a lu ?

    6 ans de blog , ça se fête !

    J’ai été soignée durant des années pour rien, gavée de Dépakine , dispensée de  sport , placée sous tranquillisants

    J’ai fait une partie de mon chemin seule pour me débarrasser de ces maux là , même si je suis accroc à la blogo , je me sens saine !

    Il fallait que je raconte tout ça quelque part

    6 ans de blog

    Et combien de billets ?

    Faites vos jeux 

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  • Toujours pas à vendre la Jeanne !

     

     

    Lorsque Jérôme est rentré de Saragosse, il m’a rapporté des cadeaux !

    Des tas de dosettes de savon , gel douche, lait de toilette, dentifrice, de quoi tenir un siège en cas de guerre, pratique pour glisser ça dans la trousse de toilette

    Le lait de toilette , je pourrais le jeter illico , j’ai horreur de ça , ça sert à rien , c’est gluant , collant , beurk , je n’aime pas beurrer mon corps de diva , déjà la crème solaire faut que je me force , dès que je peux , j’y échappe .

    Faut dire que l’hôtel se n’était pas un formulin, du grand luxe tout frais payés évidemment, c’est là que je vois qu’on ne joue pas dans la même cour une fois de plus mais c’est ainsi …

    Il m’a offert aussi une multiprise USB, qui s’allume dans la nuit, branchée à mon PC , indispensable et une souris dans une jolie boite , » mice in the box « 

    Jérôme aime bien offrir mais a toujours peur de se tromper, de ces déplacements il n’a jamais rapporté de vrais cadeaux achetés, et avait toujours tendance à trouver que je passais trop de temps à trouver des petits souvenirs quand nous partions en voyage sans nos enfants

    Le cadeau, éternel débat, offrir, recevoir, échange, plaisir, on a presque tout dit.

    Presque.

    J’ai reçu un cadeau il y a quelques jours qui m’a mise en rogne

    Pas un mini gril pain de quinze centimètre de la blancheporte , ou un lot de 22 mini rouge à lèvres du breton parfumeur qui  se cassent en deux à la première utilisation , ni même un service à raclette pour deux , c’est pas très gai une raclette à deux , mais seul , une raclette avec soi même , c’est peut être pire , alors , faut pas pleurnicher ..

    J’ai reçu un sac , en tissus , fait main , avec mon prénom brodé , des chats , voilà , un truc personnalisé , à la base , ça partirait d’une bonne intention , sauf que , le donnateur n’est pas mon ami , et j’aime pas ça , et j’avais été très claire la dernière fois , je ne veux rien , ça m’agace et je ne suis pas la seule , la Jeanne n’est pas à vendre , je l’ai déjà dit

    Le pire, c’est  que je ne l’ai pas reçu en main propre , alors il a fallu que j’aille remercier , enfin , redire que je ne voulais pas , et puis s’en suit l’entourloupe , le baratin qui va avec , j’amuse pas le service , je bouillonne de l’intérieur ,va falloir que je prenne de temps en temps un air austère et pas aimable , j’essaye , si .. Je  vais y arriver pour ces circonstances là .

    Pour autant j’aime faire des cadeaux, pour le plaisir, rien que pour ça, la surprise, le petit plus qui tombe dessus quand on ne s’y attend pas, qui n’a pas entrainé de grosses dépenses

    J’avais publié sur FB un petit jeu , les 5 premiers à commenter recevaient un cadeau fait main , si eux aussi se lançaient à faire de même , j’ai aimé offrir des bidouilles , les envoyer , à un moment où ils ne s’y attendaient plus , il m’en reste encore un , j’attends , ce sera plus long ..

    Cristophe recevra les chocolats promis , mais j’ai peur que le colis dégouline dans la sacoche du facteur corrézien , ça ferait tâche sur le courrier officiel des voisins , les factures , les promesses de  cadeaux de la blanche porte , la gaine amincissante de  damart , du projecteur à diapositives du nouvelobs , ça va venir , quand je promets , je m’y tiens …

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  • Dernière virée de la saison

     

    Levée à 5 heures 45 pas besoin de réveil, il fait grand jour j’aime ça, je me prépare tranquillement et vers 7h15 je quitte la maisonnée endormie, Pierrot bâton passe me chercher, nous prenons Pianistefou sur la petite place et retrouvons une partie de la troupe sur le parking de l’hyper marché

    Pointage et zou ! Dans le fond du car avec les copains, café gâteaux et papotages tout azimuts

    Nous voilà dans la cité sous un soleil généreux, notre virée chantante repose sur la météo, on avait décidé qu’il ferait beau et c’est comme ça avec nous, ça marche !

    Petite balade dans la ville corsaire, café en terrasse en nous retrouvons les chanteurs vêtus de blancs rassemblés pour une aubade en plein air

    Une femme se présente à moi, je reconnais Ariane, une ancienne collègue installée depuis quelque temps à St Malo,  c’est toujours un régal ces moments là, dans tous les coins des gens connus, j’aime ça !

    Elle est radieuse, ça fait plaisir

    Nous chantons une petite heure, pour les passants, pour nous, pour le simple plaisir d’échanger quelque chose et c’est bon …

    Midi sonne , il est temps d’aller s’installer au restaurant réservé à la centaine de choristes en vadrouille , je vous passe les détails des grandes tablées , ceux qui se posent le cul sans daigner le bouger juste pour permettre  que les derniers soient ensemble , c’est rock n roll , c’est tendu ..

    Gwenole , jeune serveur nous reconnait , il est ravi , il nous demande Vesoul , on lui fait Vesoul , il chante , il est heureux , bon sang les gens aiment chanter mais ils manquent d’occasion de le faire   , les plats sont servis à temps , les passants s’arrêtent pour nous écouter , c’est bruyant , mais ça va pas durer , l’instant est joyeux , on refait le Mambo du décalco et on se vautre sur le medley Goldman , faut se rendre à l’évidence , nos disques durs oublient vite …

    J’aime chanter entre les copines alti et les deux ténors en face, j’aime les voix qui se mêlent, les regards complices, les visages heureux, il fait chaud, Théodore dégouline,  je surveille mon verre qui se remplit et se vide bien trop vite

    15 heures, on dégage ! Je vais offrir un DVD « grand écran «  à Gwenolé, il est ravi

    Je retrouve Carla, Méluzine et Léandre et nous optons pour une balade sur la plage, y’a du monde mais c’est correct

    Un régal !!

    Pierrot m’appelle «  t’es où ??????????? « 

    J’arrive, je ne suis pas perdue

    Nous  nous retrouvons à l’embarcadère où le bateau bus nous emmène vers Dinard, on repointe !

    Ellen a mal aux pieds, mais elle a le sourire quand même

    J’envoie des messages à Clarisse et Clotilde parties dans le sud, quelques photos.

    Mon zifon se décharge trop vite

    Rendez vous face à la mer, près du Casino pour une deuxième aubade en plein air

    La plage est envahie, ça fait presque peur, des odeurs de friture, de sable montent aux narines .nous chantons une petite heure, et c’est encore bon, ça ressoude le groupe

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    IMG_3772.JPGVers 18 heures , nous nous posons à une terrasse sur des chaises bleues , je textotte Antiblues , réponse immédiate  ,  avec quelques copains , ça va , ça vient , j’ai envie d’aller voir la mer de plus près , on se bouge un peu  avec Pierrot et Serena

    Nous retrouvons Tristan et Gwen,  pose devant le zifon, photos spontanées, rien que pour nous les pieds dans l’eau

    Le moment est venu de se regrouper au car, il est presque 20 heures, certains restent sur place, on se bise

    Le trajet passe très vite, y’en a qui sont énervés mais pas de bagarre !

    A Laval, sur le parking le moment est venu de se séparer, pour deux mois, enfin … possible que pour quelque uns on se retrouve avant septembre ..

    Jérôme en vadrouille chez ses parents est déjà là, je n’ai pas vraiment faim, je recharge mon zifon et découvre un gentil SMS, je poste des photos sur FB, encore quelques blablas

    Je me sens bien, vraiment bien …

     

  • Porte ouverte et coeur fermé

    Ce jour là, de retour  du marché, en passant dans une rue piétonnière, je passe devant une maison  dont la porte est grande ouverte, une femme est assise dans le séjour, m’interpelle «  bonjour Jeanne ! « 

    Je reconnais Adélaïde, elle travaille à la ville, dans les structures d’accueil petite enfance, je la voyais souvent quand Rose était petite, elle m’avait invitée chez elle avant son divorce, je savais qu’elle habitait dans cette rue là

    Elle reste assise, tout en papotant avec son amie, je ne cherche pas à engager la conversation, c’est peut être un tord mais c’est comme ça, je reste polie, et c’est tout

    Sur le chemin du retour, je me questionne sur le gestuel, l’ouverture que nous faisons à l’autre

    Cette scène est paradoxale, cette femme laisse sa porte grande ouverte sur une rue de passage, mais n’a pas manifesté de réel  geste ouvert, se lever, s’approcher.

    L’autre soir, lorsque nous avons fait une réunion à la maison, j’ai veillé à accueillir chacun, mettre les gens à l’aise, certains n’étaient jamais venus chez nous, à me déplacer pour les retardataires, leur indiquer une place adaptée

    Je n’opte pas pour le même gestuel pour chacune de mes connaissances

    Les plus proches, je  leur fais une bise ou deux, ou trois, en portant une main sur l’épaule, parfois les deux mains même

    Ces gestes chaleureux et spontanés sont souvent redonnés, tout dépend du moment vécu ;

    les plus tactiles ont besoin d’être rassurés parfois , n’hésitant pas à câliner , embrasser même les plus farouches , les plus réservés , d’autres sont dans un exubérance qui parfois me rend mal à l’aise , surtout quand je les rencontre pour la première fois , je tiens mes distances ..

    Ces codes de communication gestuels sont toujours un peu complexes, avant d’offrir, il faut observer, respecter l’approche de chacun, parfois elle est longue, s’apprivoiser peu à peu, tant par les mots que par les gestes

    La plupart du temps, J’ai besoin d’une relation « équilibrée «   , ne pas sentir une trop grande différence, n’appréciant pas particulièrement les gestes démonstratifs quand le lien n’est pas fort

    L’accueil et la disponibilité passe beaucoup par le regard, et le sourire, c’est  là que  je devine la pensée, la connivence, l’attachement

    Lorsque je donne mes cours, j’alterne entre la position assise et debout, debout pour animer mes mots et rompre la monotonie visuelle, assise, pour rester à égalité avec mes stagiaires

    On a beaucoup écrit autour de ces codes de communication, pas besoin d’avoir un petit lexique dans la main, se mettre à la place de l’autre souvent suffit, ne pas forcer le lien élastique si facile à rompre parfois au risque de se le prendre en pleine face, ça fait mal …

  • Mes toquades

     

     

    Dans un billet, Coumarine nous a parlé de ses toquades , ces choses que l’on fait avec passion, à un moment de notre vie, et qui s’estompent peu à peu pour laisser place à d’autres

    Faut que je vous parle des miennes, y’a en eu, des diverses et variées, et il y en aura bien d’autres

    Ma plus vieille toquade fut de collectionner les timbres, j’ai adoré ça, avec Louis, nous passions des heures à décoller, trier. Puis les mots croisés, des heures à assembler les mots.

    Lorsque j’ai commencé à vivre de manière indépendante, j’appréciais  fortement d’avoir mon espace, mon bazar, l’envie de créer avec mes mains qui fourmillaient depuis des années était forte, je me suis mise à tricoter, pour mes neveux qui étaient petits, pour moi, des pulls fait main avec des modèles Anny Blatt et de la laine phildar

    J’avais toujours un pull en route, j’adorais manier les aiguilles

    Et puis, j’ai commencé à bricoler le bois, faire des puzzles, des jeux, j’avais un savoir faire minime  qui progressa quand j’ai rencontré Jérôme

     

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    Dans l’appartement où nous vivions à Belfort, quelques mois de chômage, un hiver à faire des pantins, des marionnettes, et ma maison de poupée , qui aujourd’hui est un peu à l’abandon que je me suis promis de remettre en état cet été

     

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    Entre temps, j’avais cessé de tricoter, la maman de Jérôme faisait ça mieux que moi

    Installés en Mayenne, j’ai continué ma maison de poupée, ça m’a pris beaucoup de temps, je confectionnais des choses pour ma petite Ellen, j’ai toujours aimé scier, tailler, peindre, décorer des trucs, et une des plus belles réalisations fut le château de princesse pour les playmobils

    Parallèlement, j’ai commencé à prendre des cours de dessin, j’ai réalisé des dizaines de tableaux au pastel, j’en ai offert beaucoup, gardé quelques uns

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    Il fallait aussi restaurer notre maison, peindre, poncer, ce ne fut pas une toquade que j’exerçais avec passion, mais quand faut faire, je fais

    J’ai fait aussi des mobiles, des trucs de déco, de l’art floral …

    Jusqu’au jour où je me suis mise dans les perles, j’ai commencé à confectionner des colliers, boucles d’oreilles, que j’offrais et on m’en demander, j’ai exposé, puis vendu, ça fait peut être dix ans que je bidouille les breloques dans ma véranda

     

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    Le jardin est une toquade constante aussi que je ne suis pas prête de lâcher, j’aime ça, je suis plutôt satisfaite du résultat, même si ce n’est pas carré, nickel, ça me ressemble !

    Vous connaissez la  toquade du moment, pas besoin de vous en dire plus, bloguer est une vraie passion, et si vous m’aviez parlé d’ordinateur dans les années 2000, je vous aurais répondu avec des yeux ahuris «  pourquoi faire ? « 

    L’autre toquade coup de cœur, vous la connaissez, chanter, et offrir ce que je peux à notre petite entreprise, une passion qui ne se tarit pas, qui se transforme, une des plus belles choses qui me soie tombée dessus, un bonheur qui ne attenue les années qui passent, qui m’emporte, me remplit d’énergie constante

    Et après … ?

    Quelles toquades ?

    Mots fléchés, élevage de chats ?

    Hola ! Ne me bousculez pas

    Je vis l’instant à fond, incapable de faire les choses à moitié

    Quelles furent vos toquades à vous ?

  • Un soir d'été

    En fin d’après midi, quelques averses, un ciel très sombre nous présageait  une soirée peu estivale

    J’ai quitté la maison avec Rose et Jérôme vers vingt heures, marché le long de la rivière  puis traversée pour rejoindre rive droite une petite place ouverte au public pour l’occasion

    Jérôme y avait joué il y a presque  20 ans lorsqu’il faisait du théâtre amateur

    Plusieurs personnes étaient déjà installées sur les marches, des murets, nous nous sommes engouffrés dans un petit coin, Bridget m’a interpellée avec un grand sourire, mince Bridget, ça fait trop longtemps qu’on n’a pas rigolé ensemble, faut qu’on se retrouve là, y’a trop de monde qui disparait de mon univers, comment palier à ça ?

    Les chanteurs amateurs déguisés de la troupe décalée dont Pierre Henry fait partie ont commencé leur prestation, beaucoup de copains, d’amis, beaucoup de profs aussi, des réseaux, je reconnais des visages, j’écoute tout en répondant aux nombreux messages qui défilent sur mon zifon, je sais c’est pas bien mais …

     

    Juliette arrive avec sa jolie et douce fille , on se salue de loin , dommage , je ne peux plus bouger , une demi heure passe , je quitte les lieux , j’abandonne mari et fille qui me retrouveront plus tard , sans regrets , j’accroche pas plus que ça …

    Je redescends par une rue peu animée , près du jet d’eau ,  croise Clarence et Kirk son mari , nous échangeons un peu , puis je continue quand je me prends une tape  sur l’épaule , c’est Pierrot Baton , chouette , on se retrouve , et nous remontons la rue de la Paix en saluant la foule à la manière de la reine d’Angleterre en se bidonnant comme des gamines

    Arrivées devant le théâtre, nous voilà devant le ministre qui me bise très chaleureusement et nous adresse toutes ses félicitations pour le grand Show, nous le remercions pour sa présence , sa fidélité , dommage Tristan n’est pas dans le coin , et il ajoute ces mots là :

    «  Qu’est ce que vous êtes heureux vous tous ! « 

    Ah ça oui , et le bonheur , ça se partage !

    Luka est au micro, il chante en soliste du Simon et Garfunkel accompagné par Betsy à la guitare , je fais une photo pour sa bien aimée qui est encore à Bruxelles , il a son fan club , applaudissements !

    Les fils s’enroulent , se déroulent , ampli , je bise tout ceux qui se trouvent dans le coin , les gens s’attroupent derrière les barrières , attendent patiemment ; les chanteurs vétus de blancs s’installent sur les marches , et commencent à chanter , y’a plein de monde , c’est chaleureux  , pas stressant , une heure passe , j’aperçois Jérôme et Juliette dans le public , y’a de la joie , c’est bon , c’est bien tout ca qui se passe là !

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    23 heures , la nuit est tombée , les petits groupes se forment , se déforment , Jérôme rentre avec Rose , Eléonore arrive vers moi «  qu’est ce qu’on fait ?«  et nous voilà toutes les deux en route dans la grande foule du jour le plus long de l’année, libres comme l’air, heureuses de se retrouver là , nous déambulons vaillamment , avant de retrouver Serena , Gwen et Pénélope sur la terrasse d’un bar branché au pied du château

    La musique ne nous empêche pas de parler, il ne fait pas froid, pas chaud non plus, Tristan nous rejoindra un peu plus tard, et nous échangerons intensément sur nos vies d’avant et nos tracas du moment, y’a la chaleur de l’âme dans tout ça, et ce n’est pas du cinéma

    Il est presque 1 heure quand nous nous quittons , Eléonore et moi traversons la foule bras dessus dessous , dans une rue piétonne un groupe de hard rock , puis devant un bar afro un gars titube aux feux , nous retrouvons la voiture garée devant le garage de Paul près de la boutique , mon amie me dépose à la maison , nous papotons un peu , et je retrouve la maison endormie ..

    Laval, ce n’est pas Nantes, Rennes ou Marseille mais la fête de la musique fut une très belle soirée.

  • Robots et compagnie

     

    Je ne suis pas une reine du plumeau, je tente de maintenir la maison en ordre, pas facile parce que y’a quand même cinq chambres, deux salles de bains, vérandas.. Si je veux une maison catalogue, c’est simple, j’y passe mes journées, sans compter l’entretien du jardin

    Au mieux, j’embauche des domestiques, ou bien j’interdis aux gens de rentrer, aux enfants de jouer, j’abandonne mes chats à la SPA …

    Pour me faciliter la tâche, j’essaye de trouver de temps à autre, des robots assez fiables et performants

    Palme d’or à mon daïson , excellente résistance et surtout, pas de sac à changer, économie totale, bon investissement

    Mon appareil vapeur fonctionne  aussi , pour décaper le sol de temps en temps , le jonc de mer , vrai nid à poussière , il va virer l’année prochaine , peut être un parquet , quoique , je ne suis pas certaine , on verra ..

    Mon père dirait «  t’a qu’à mettre un bon balatum ! « 

    Un balatum, j’adore ce mot ! (allez, je fais dans le billet sponsorisé là !)

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    Récemment , j’ai acheté chez zon , un mini appareil vapeur pour nettoyer les petites surfaces , une sorte de pistolet qui crache de l’eau chaude , idéal pour le micro onde, la porte du lave vaisselle , les placards ,

    Un peu de produit sur la chifonnette, un coup de chaud et hop, pas besoin de frotter et d’y revenir en trois fois

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    Tout comme mon mini karcher à vitre que j’utilise très souvent, un engin fiable, je vous le recommande

    Reste une ombre au tableau dans mes aventures ménagères, mon pot de savon noir est vide

    Je l’avais acheté en 2001 à Salons de Provence, chez Marius, et impossible d’en retrouver sur Laval

    A la biocoop y’en a mais seulement du savon liquide , je pourrais commander , mais ça ferait cher en frais de port , j’ai besoin d’un seul pot , puisqu’il m’a fait dix ans  , à moins que je trouve des gens intéressés  pour une commande groupée , mais bon , tout ça prend du temps , je ne suis pas commerçante moi , j’aime pas commander par Internet , c’est ainsi

    Je finirais bien par trouver, faut savoir patienter dans la vie

    L’autre jour Praline m’a dit qu’un micro onde pouvait être dangereux pour la santé, tout comme le zifon collé dans la poche, c’est possible, je n’ai jamais rien lu à ce sujet

    J’utilise les deux sans modération, peut être inconsciente, mais étant née entre une centrale Nucléaire et une usine de retraitement de déchets radioactifs, je me dis que..

     

     

     

  • L'affaire des os

     

     

    C’est la fin de l’année scolaire, occasion de clôturer avant les départs en vacances, retraites et mutations diverses par un banquet

    Soit chacun apporte salé ou sucré, et on met en commun

    Soit on réserve un restaurant et on divise l’addition par le nombre de participants (ceux qui n’ont pas bu de vin font la tronche)

    Soit on commande chez le traiteur, et on divise par le nombre aussi, y’en a qui passent toujours au travers quand les comptes sont annoncés, allez savoir pourquoi, et se pose alors la question cruciale :

    « Que fais-t-on des restes qui appartiennent au groupe ? », les deux rondelles de saucisson, les cuillères à soupe de piémontaise et le céleri rémoulade …

    Dans un petit village normand, l’affaire avait fait grand bruit

    Les anciens avaient organisé le traditionnel méchoui annuel

    Les festivités avaient lieu dans la salle des fêtes , Léon avait fait des  frites avec des pommes de terre offertes par Clément et quelques jardiniers retraités , Martha et quelques voisines avaient préparé , fait le service , et le soir venu , après avoir rangé , nettoyé , les plus courageux avaient fini entre eux , avec les quelques restes du mouton grillé

    Et c’est de là que l’affaire a éclaté

    Dans la commune, une langue malveillante avait accusé les quelques organisateurs d’avoir mangé les os

    « Y’a de l’abus ! « 

    Sans même avoir pris de temps de proposer aux adhérents de l’association, dont certains étaient restés le cul collé sur la chaise une partie de la journée 

    Qui donc avait discrètement fait intrusion dans la salle des fêtes et aperçu le reste de viande ?

    Clément n’a pas supporté un tel reproche, anonyme, et sournois

    Clément n’a jamais compté ses heures, toujours là pour cuire, surveiller les bêtes, découper, souriant le Clément, bon vivant mon père !

    Qui a donc pu porter une telle accusation ?  Les soupçons se sont portés sur quelques personnes, mais le traitre n’a jamais voulu se dénoncer, ni même regretter de tels propos

    Alors,  vexé et froissé, Clément a rendu son tablier, démissionné du bureau, en déclarant

    « Maintenant, ils se démerdent ! « 

     Et la plupart des membres ont suivi …

    Il s’en passe des petites choses partout, des jalousies et règlements de comptes sournois.petits profits, revanches malsaines et parfois, faut bien l’avouer petites magouilles et compagnies

    Je raconte tout cela avec un regard assez acerbe mais réaliste de nos micros sociétés en me disant qu’il faut une bonne dose de distance et comme à chaque fin de repas …il est bon de

    Passer l’éponge …

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