Flyers et volet roulant

 

 

 

Ce matin là , je quitte la maison sous une douceur orageuse , sac à dos un peu lourd , en direction de la vieille ville , il est prévu de distribuer des flyers «  Show devant «  sur le marché

Je retrouve Tristan en haut de la rue des Déportés, rayonnant ! Nous décidons de l’endroit stratégique pour commencer la distribution

C’est un première pour moi, je n’ai jamais fait ça, je n’aime pas trop être interpellée par des militants de tous bords.

Spontanément, nous adoptons la même attitude, croiser un regard, montrer le flyer, et le donner si la personne s’arrête ; faut pas forcer, surtout pas !

Y’a des ronchons qui baissent les yeux, des méfiants qui ont peur de se faire enguirlander par le parti communisme ou une secte bien étrange … des neutres, des curieux, des enthousiastes …

«  Show devant «, Nouveau spectacle de Coup d’chœur !

Une dame comprend, «  un stage de couture !

Ça me fait rire

Certains promeneurs s’arrêtent, posent des questions, d’autres nous disent qu’ils connaissent, qu’ils regrettent de ne pas être disponibles le 15 Juin, l’ambiance est sympathique

Je rencontre Jean Marc, celui qui vend des robes de grande mère, toujours tonique, il me prend un paquet pour donner à ses clientes, sympathique cet homme là

Josette toute contente se présente à moi, et.  m’appelle Martine, on ne peut pas gagner à tous les coups, peut être  la prochaine fois !

Le gentil Jean André passe par là, et nous propose de nous filer un petit coup de main, un peu plus tard, sa femme au bras plâtré arrive, et on papote un peu. Pas trop, faudrait pas, j’ai une mission moi !

11h15, Tristan doit partir, je décide de continuer seule, une grande femme à lunettes de soleil me questionne

«  On se connait ? « 

Ça alors ! C’est la coordinatrice qui m’avait embauchée en 2007, elle est partie en 2009 vers d’autres horizons, je ne l’avais jamais revue, c’est vraiment inattendu, je suis ravie, on se donne des nouvelles des formateurs, bon moment d’échanges

Singing Président passe avec son épouse, on cause.il me demande si la banderole est posée, dis faudrait lever le nez ! il m’offre du pain aux raisins , c'est gentil , j'ai un peu faim .

Je me dis «  c’est mort pour les flyers « 

Déjà quand je déambule je croise du monde, mais à stationner au carrefour du marché, je croiserai tout le monde !

Marie grognon me salue, me fait une remarque peu plaisante, circulez !

Allez, je vais acheter mes légumes

Et toc, voilà Bertrand, un gars très sympa qui travaille pour la brigade des mœurs, et c’est reparti pour un peu de papotage. ! Terminé pour les flyers, j’achète des fraises à un manchot, je rentre tranquillement, j’ai prévu un barbecue le soir même avec Juliette et Pierre Henri

Jérôme est en train d’installer un volet électrique avec Thibaut, il est énervé, il aime tant la nouveauté !

Il est foufou avec son volet, ça me fait sourire, je les laisse bricoler

Le volet électrique a été posé in extrémis avant l’orage, j’ai rangé tous les outils étalés sur la terrasse toute propre avant la tombée des eaux, pas de barbecue, mais une très bonne soirée entre amis.

L'hopital vintage

 

 

 

Marianne, la maman de Jérôme souffrait depuis des années des genoux, douleurs permanentes qui au fil des mois l’invalidaient véritablement, elle a accepté l’opération, pas simple à son âge

Nous sommes allés lui rendre visite,  son moral était au plus bas les premiers jours, et on à beau dire, encourager, c’est une épreuve à passer, gérer la douleur, la fatigue et la solitude

Armand nous a accueillis pour le déjeuner, armé de son tablier, aux fourneaux, il était fier !

Le père de Jérôme est un peu fâché avec le torchon, le balai et la serpillère, et le voila quasi seul durant un mois à gérer le quotidien, une première !

Il avait ramassé des pommes de terre nouvelles qu’il a épluché au tuyau d’arrosage, toujours ingénieux le papy ! Fait un barbecue, cueilli des fraises, tout était prêt à notre arrivée

Fatima nous attendait de pied ferme, Betty et Eliott et les filles nous ont rejoint pour déjeuner ; Mark était resté à la maison, nous avions emmené Sidonie la cousine de Rose, trop contente les filles !

Après déjeuner, rangement, Armand m’a donné des pieds de tomates à planter, ses serres sont abondantes, la terre sablonneuse saumuroise est un bonheur pour les fruits et légumes.

Nous sommes allés à l’hôpital aux tapisseries défraichies et ascenseurs vintage, trouvé Marianne dans la chambre du 4 ième étage, ravie d’avoir de la visite

Une hospitalisation reste et restera un moment difficile à passer, vivre au rythme des plateaux repas, des soins, voir le soleil qui brille et patienter.

Marianne a retrouvé le moral, elle a vu des cas lourds, paralysie, AVC, parkinson, des maladies incurables, a réalisé que son genou était en cours de réparation, mais pas vraiment malade, elle a retrouvé l’envie de se battre, pose les deux pieds par terre et commence à faire des pas en déambulateur

Nous l’avons faite rire, et c’était bien, du temps passé avec elle, rien que pour elle

Les fillettes ont joué ensemble et nous nous sommes séparés vers 18 heures

Je me demande comment je vivrais une hospitalisation longue, j’aurais certainement des coups de blues, beaucoup de visites aussi, évidemment, c’est précieux.

Parfois j’y pense, la souffrance des proches nous renvoie toujours à des peurs personnelles, peut on s’y préparer un peu ?

Instantané

 

Verser la poudre dans le fond de la tasse, un peu d’eau bouillante et voilà le café instantané est prêt

Pouah ! J’ai du mal à avaler ce genre de breuvage même si je ne fais pas ma difficile quand on m’en offre, y’a des gens qui n’ont pas de cafetière

Nous avons tous été fascinés par le Polaroid, cet appareil qui régurgitait illico la photo toute collante du cousin en communiant et de son parrain endimanché

La photo était éphémère mais faisait de l’effet

L’appareil instantané

L’instant, éphémère, furtif, l’image captée, le café vite fait, vite avalé, et depuis quelques années, la discussion instantanée

Le principe est simple, vous êtes connecté sur un site, vous avez le lien de quelques personnes elles mêmes en ligne sur ce site, vous échangez des messages, réponse immédiate, cachée, bien évidement

Je me souviens du succès de MSN où se ruaient les ados  pour causer en privé avec leurs copains, amoureux, je n’ai jamais ouvert de compte sur ce site

Et puis Skype, ou FB qui proposent aussi ce genre de service

J’aime ça, c’est clair et net, la messagerie rapide est facile à utiliser et surtout très économique quand vos proches sont à l’étranger

Je pratique pas mal avec Ellen, le soir surtout, mais sans y passer des heures, elle a sa vie, son monde et c’est très bien comme ça

Dès qu’elle en a besoin, ma nièce qui réside en Australie m’interpelle aussi en messagerie instantanée, elle est loin, on s’échange quelques mots et on se quitte

Maintenir le lien sous cette forme, est un outil comme un autre, sans contrainte ;ce genre de papotages virtuels peut vite déraper j’entends par là, bouffer notre temps

Je connais une personne qui ne m’aborde jamais dans la vraie vie (peut être parce que je ne suis pas disponible, c’est un fait) mais qui ne perd pas l’occasion de tailler une bavette par messagerie

Je crois que ça lui fait grand bien

Je cause de cette manière avec quelques personnes, il faut avoir quelque chose à se dire, parler de la météo et du prix du fuel, ce n’est pas la peine

En revanche, j’ai du mal à interpeller, toujours peur de déranger, comme au téléphone, même si, il est facile d’écrire «  ok je te laisse à + « 

Etrangement, j’ai pu avoir des échanges très confidentiels et rares par ce mode de communication, et je les savoure

Je le fais quand je me sais disponible, et quand je sens l’autre entièrement disponible

La question, la réponse immédiate, ponctuée de smileys, c’est drôle, tendre. Je dois avoir conservé mon âme d’ado, oui, c’est ça … Et alors ?

 Y’a pas de limites d’âge pour ça.

photos du Net

petites annonces

Un soir d’hiver, Vonric me montre sur sa tablette un site qui récolte le perles du Bon coin coin , fautes de frappes , annonces insolites … il est écroulé de rire et ne sait plus s’arrêter

Parmi les plus drôles , des photos de voitures dont la plaque d’immatriculation a été cachée par des méthodes assez basiques , les logiciels de retouche ne sont pas si simples à utiliser pour tous

Ça me fait rire !

J’en avais d’ailleurs parlé à Antiblues , voici un petit florilège :

 

 

Evidemment, il est aisé de déposer n’importe quel genre d’annonce et de se faire repérer par ce site de boulettes, nous avions eu l’idée de publier une annonce pour vendre la Panhard avec comme intitulé

«  Quelques petits travaux à prévoir « 

Ou bien

"Donne, chaton à deux têtes"

 

Il me restera à refourguer notre cuve à fuel, ça devient urgent , le pauvre hortensia hurle

«  Sortez de moi de là, au secours ! « 

 

Au sujet de la Panhard, vous vous inquiétez tous de l’avancement des travaux, soyez rassurés , ça progresse:

 

Jérôme a monté des roues de caddies sur le châssis, Thibaut m’a dit que ce n’était peut être pas assez solide.. je n’y connais rien en mécanique..

Youpi !

 

 

Depuis quelques jours, je saute, je frétille, je danse, je chante, mon cœur bat plus fort que de coutume, je suis comme une gamine qui attend impatiemment  l’arrivée du Père Noel, je voudrais bloquer le temps, faire que les journées fassent 48 heures

Cette période de l’année c’est cadeau, remplie de vitalité, d’envies, d’allégresse, et le mot serait presque faible

Je ne compte pas la fatigue, je vis, je marche, je m’active, toujours consciente que ma résistance physique peut se déployer encore et toujours

Difficile de trouver le sommeil réparateur qui pourrait tempérer, je dormirai plus tard, le soleil matinal me fait bondir du lit, chouette, encore une belle journée !

Beaucoup de temps passé avec mes copines, de magnifiques liens qui au fil des ans se renforcent, conversations et parlottes, mêlées de rires et de confidences

La douceur des soirées me donne envie de prolonger, pas facile de se glisser sous la couette quand on peut faire encore des choses

Le jardin s’embellit, pivoines et arums généreux apaisent mon tempérament 

Les nénuphars sont ouverts, pas de grenouilles, mais nous les avons vues faire la danse nuptiale, Clotilde les a même photographiées.

Je suis énervée, positivement énervée, rien ne pourra me calmer et encore moins durant la semaine à venir

Nous chanterons des heures encore, conscients que le jour J on fera des boulettes, parce que pour la première, tout ne peut pas être parfait

Youpi !! C’est l’été pour la vie !

Je pense à ma grande fille qui bosse assiduement ses examens, garder le cap, s’accrocher pour avoir son année, j’y crois ! Elle fait tout pour, encouragée par son Luka qui lui tient la main, période de stress, elle sait ce qu’elle veut.

A chacun de vous je souhaite du bon, du joyeux, du soleil, de la chaleur, de la gaité !

Viva la Vida!

Des conseils ?

Merci pour vos réponses, sur le billet précédent

En regardant quelques années en arrière, je me demande si ce blog aurait persisté si je n’avais eu la chance de visiter des blogs de belle qualité, tant au niveau de l’écriture que des échanges qui se faisaient autour de billets par les commentaires

C’est en osant commenter sur le blog de Mark que j’ai  « croisé «  Elisabeth, et une bloggeuse niçoise, dont la fraicheur et les billets colorés m’ont plu immédiatement !

Qui plus est après quelques mois d’échanges, nous nous rendions que nous avions un grand point commun, nous exerçons la même profession,

Un bel après midi, il y a eu la rencontre en vrai, et tu es toujours là, ça m’impressionne, vraiment, et il me semble  comme tu l’as écris  «  le lien ne se cassera pas « 

Par le blog de Marc, j’ai visité celui de Coumarine, de Risette, Tilleul … et de fil en aiguille, les liens se sont crées, je peux dire que j’ai eu une immense chance de tomber sur ces blogs là, d’une qualité rare

La suite, pour la plupart, vous la connaissez.

Si je devais prodiguer quelque conseil à de nouveaux blogueurs, ce serait ceux là

-          Ne pas trop se prendre au sérieux !

-          Vérifier l’orthographe et la conjugaison avant de publier (je ne suis pas un exemple à suivre, mais je me corrige quand même !)

-          Répondre aux commentaires (vaste débat)

-          Ne pas commenter chez l’autre juste pour avoir des commentaires chez soi

-           essayer de publier régulièrement

-          Tenter de ne pas faire de son blog un «  bureau des plaintes et des réclamations « 

-          Varier les thèmes, sauf si c’est un blog spécialisé

-          Accepter les critiques, les petits mots acerbes, écrire pour soi avant de chercher à plaire

-          Etre très patient

-          Et surtout PRENDRE DU PLAISIR

What else ?

 

 

Attention , question !

Avant de créer votre blog , avez-vous butiné un peu , beaucoup , sur d’autres blogs , ou vous êtes vous lancés directement dans l’aventure ?

Le sabot et les perles

 

« Moman , je dois assurer une permanence au vide grenier dimanche , tu peux m’emmener ?»

Ben … oui

Je n’avais pas prévu ça, mais je m’adapte

J’ai déposé mon grand garçon qui est toujours gentil, et  garé la clio dans un coin

Un dimanche matin ensoleillé  où je fus réveillée par un sms de Jérémy qui me réclame sa place pour le 15 juin, il trépigne mon copain basse, comment pourrais je le faire revenir dans la troupe, comment ?

Je déambule sans réfléchir, mon œil est attiré par une fillette 11 -12 ans environ, voilée

Sa maman  me dit bonjour en souriant, c’est une ancienne stagiaire, pourquoi donc faire porter le voile à sa fille, ça me regarde pas, mais je ne comprends pas, et ne parviens pas à faire preuve d’un semblant de tolérance face à ça, appartenance à une communauté , c’est peut être ça , choix délibéré , si jeune ?

J’aperçois Armande la sœur de Paul, qui tient un stand, je vais la saluer

Clotilde sa cousine sous a rejoint, nous causons, ça on sait faire, pas besoin de nous stimuler, toujours un truc à se dire, François un ténor nous salue, il a traversé un période pas facile, il nous raconte, Clotilde toujours à l’écoute lui donne des conseils

Nous nous séparons, y’a beaucoup de monde, je salue Jean Marc, un copain de Jérôme qui vend des robes de mémés sur les marchés et qui gagne très bien sa vie

Un peu plus loin, je tombe sur Yvette qui me dit qu’elle ne sait plus par où passer

Une autre femme voilée jusqu’aux pieds, accompagnée de sa fille, pas plus de 12 ans, voilée elle aussi, ça fait beaucoup, ça me questionne ça …

Mark m’envoie des SMS, il est près du cimetière

Je retrouve Agathe, ah !!!!!!!! C’est bon de se voir, elle vend elle aussi, avec sa sœur et ses neveux, j’aperçois Mark, derrière son stand, en compagnie de Jean Bernard, et de Renée, toujours là, jamais loin

Il me reste une allée à parcourir, j’ai acheté des « chair de poule «  et deux Roal Dahl pour Rose, j’aperçois Sofia, la femme de Jérémy qui papote avec Clotilde

Tout le monde se connait dans ce bourg, nous causons de fêtes et soirée à venir, le calendrier se charge et c’est très bien, le jour où les pages seront vides, quelque chose ne tournera plus rond

Un peu plus loin, j’ai acheté un sabot orphelin en bois, un seul sabot, en très bon état

Ne me demandez pas ce qui me passe par la tête dans ses moments là

J’ai trouvé un collier contenant de magnifiques perles en provenance de Tunisie ; après quelques recherches j’ai l’assurance qu’elles  sont  en argent, je suis ravie, pour deux euros, c’est très bien, plus que bien, une affaire, une VRAIE !

Sur le chemin du retour je retrouve mon geek, il est midi, son temps est fini, nous repassons voir Agathe et avec ses neveux, nous prenons de nouvelles de leur chat, un fils de notre Mimine, adopté il y a trois ans, il a du voir le vétérinaire parce qu’il gobe trop de souris, musaraignes et taupes, j’y crois pas !

Pierre Alain notre copain basse arrive avec la petite fille blonde, je gueule son prénom, il se marre, me connait depuis tellement longtemps, rien de grave, le plaisir de se voir, de rire

Sur le chemin du retour Mark me confie qu’il est étonné d’avoir vu autant de filles jeunes voilées

Je partage son avis

Nous rentrons tous les deux, sur la terrasse Thibaut a déposé le karcher, je suis motivée pour nettoyer la terrasse, c’est le moment idéal.

 

 

 

 

Le crapaud

 

 

 L’autre nuit, près de la porte d’un gite en pleine campagne, j’aperçois une masse gluante  au sol, pas de doute, c’est un crapaud !

J’ai une aversion excessive pour ces bêtes là, je ne pourrais pas dire que je me sens menacée, les batraciens sont inoffensifs et nonchalants, mais ils me font peur, ça ne s’explique pas

Les bestioles préhistoriques aux grosses pattes  écaillées ne m’attirent pas, je pense que si je me trouvais devant un dragon du Ko modo, ce gigantesque lézard qui vit en Indonésie je mettrais peu de temps à déguerpir, mais ça ne risque pas de m’arriver, je vais rarement dans ces coins là

Quoique, si je pouvais j’adopterais une tortue terrestre comme celles de Denis

Mon grand père avait la phobie des salamandres, ce lézard costumé de jaune et noir que nous trouvions éventré sur les petites routes

Je n’ai pas vu de salamandre depuis des années, ont ‘elles disparu ?

Les phobies animales peuvent dans certaines circonstances être invalidantes , j’ai vu Eugénie hystérique devant un chien près d’ une cour de ferme , beaucoup de femmes ( peu d’hommes ) tremblantes devant un hamster , la phobie des rongeurs c’est quelque chose

Je ne vous parle pas des serpents et des araignées

Rose est phobique des papillons, une horreur, surtout les papillons de nuit, alors qu’elle a passé un nuit avec une chauve souris

Je commence à apprivoiser ces bêtes là, elles rodent au dessus de ma tête les soirs de fin d’été, inoffensives et curieuses

Le crapaud n’a pas eu une très belle place dans la littérature enfantine, avouons qu’il est quelque peu disgracieux

En général, peu d’animaux me font peur, je ne sens pas le danger .

J’ai peur du vide, les précipices, les ravins, c’est terrible, peur pour l’autre surtout ..

J’ai toujours trouvé que Maitre Capello avait une tête de crapaud, mais ça n’engage que moi.

La trace

 

 

 

L’autre matin, nous sommes allés à la banque

Je n’aime pas les rendez vous avec les conseillers bancaires, je ne comprends rien aux placements, aux taux, les  intérêts, voir sur le long terme, assurance vie, tout ça est loin de mes préoccupations, je n’écoute pas tout, je hoche de la tête

Et puis nos enfants qui sont déjà sujets à avoir des comptes, carte bleue, tout ça, je sais, c’est la vie mais ce n’est pas mon monde, les chiffres, vous le savez

J’ai observé la jeune femme derrière son bureau, bien coiffée, manucurée, bijoux fins, mais pas élégante, disons rien de plus, propre quoi

A son poignet, un bracelet en mousse, sur lequel on pouvait lire «  camping des flots bleus « 

J’ai eu du mal à imaginer qu’elle portait ça depuis l’été dernier

C’était certainement le pass camping de ses dernières vacances, et elle était incapable de l’enlever, tout comme certains adultes portent longtemps les bracelets brésiliens tressés par leur fille, leur nièce …

La trace

J’aime observer ces traces, ces choses qui rappellent un voyage, une grande fête, un événement...

Le vernis à ongle écaillé posé par la manucure pour le mariage du siècle, les rubans en tulle sur les portières des voitures, les étiquettes de compagnie aériennes sur les bagages.la guirlande de Noël encore sur la cheminée en mars.

La trace d’un rouge à lèvres sur un col de chemise, la trace du bronzage de l’été …la liste est longue

Ces choses que l’on garde, comme pour prolonger l’événement déjà regretté.

En vrac

 

 

 

En m’éloignant quelque jours de la blogosphère, j’ai compris comment il était facile quitter ce monde là, que le temps passé à rédiger des notes, commenter, on pouvait le recycler aisément, et que des futilités  sur FB pouvaient palier à garder un lien avec bon nombre d’amis virtuels et réels

Mes publications quotidiennes seraient elles devenues pesantes pour vous comme pour moi ?

Beaucoup de blogs en pause en ce moment, essoufflement, lassitude ou envie d’aller voir ailleurs, au soleil ?

L’exposition avec Marie Camille s’est bien passée, toujours très en phase toutes les deux, un nouveau projet est né avec Meluzine qui fait des merveilles avec ses pinceaux, ça booste, des projets, toujours !

J’ai aimé prendre le temps de parler avec mes copines, les bijoux sont aussi «  prétexte «  aux retrouvailles, le gente masculine est quelque peu mise à l’écart dans ses moments là, il faut prendre du temps entre femmes, confier nos petits et grand tracas, avoir le garantie de se sentir épaulé.

Les pivoines rouges replantées ont fleuri, un  bonheur pour les yeux, venant de mon ami Gordon, elles ont une valeur inestimable

J’ai aimé entendre le son du bec d’un pivert venant taper le tronc des arbres du jardin, j’ai essayé de l’approcher pour faire une photo

J’ai beaucoup moins aimé trouver les plumes au sol et la dépouille de la pauvre bête attrapée par les chats.

Les plumes feront bon usage pour les cartes de Marie Camille

J’ai toujours envie de prêter ma plume pour d’autres, écrire des petites choses au gré de mes idées, c’est un exercice discret que j’exerce de temps à autre, un partage délicat …

Je reviens par ici, toujours remplie d’énergie que j’aimerais offrir à ceux qui en manquent en ce moment

Les publications vont reprendre, finies la pause, j’ai besoin de vos commentaires aussi, même brefs, juste pour savoir que vous n’êtes pas bien loin

Garder le lien.