Nous regagnons notre véhicule pour continuer notre périple sur la côte direction le nez de Jobourg, n longeons le Centre de Retraitement de déchets atomiques et ses barbelés, tourisme industriel, même pas peur !
Le vent nous assaille en sortant de la voiture , faut se couvrir , mais le spectacle en vaut la peine , ce cap est beau , désert , les bleus contrastent avec la lande , nous longeons un petit sentier qui donne vue sur la baie d’Escalgrain , c’est tellement apaisant , rien à faire d’autre que de contempler , pas un seul touriste en chemin , où sont les gens ?
J’ai promis à nos amis des paysages d’Irlande , ils ne sont pas déçus quand nous arrivons au port de Goury , le phare au loin , le bout du monde , le plus petit port de France , Port racine où nous NOUS régalons d’un soleil qui chauffe juste ce qu’il faut nos visages , je fais quelques photos ;
J’aime cet endroit, décidemment , je l’ai rarement vu sous une telle lumière , désert , barques ficelées , c’est un havre de paix , nous savourons … avant de nous réfugier dans un restaurant sur le port d’Ommoville la Rogue , Laura a eu l’idée d’un déjeuner moules frites , c’est parfait , c’est la saison
La table est remplie de seaux , de plats , ça valse dans les assiettes , nous prenons le temps de savourer avant de continuer vers la tombe de Prévert , faut bien , sinon il grogne le poète , il aime les visites , alors que de son vivant , il vivait reclus comme un ours dans sa maison , si si , je le sais ,faut pas me contredire
Photo du net , je n'avais pas pris mon hélicoptère
Passage obligé au Manoir du Tourps, c’est un bel endroit, on y découvre une expo de vieilles affiches touristiques
Nous longeons la côte, balade à Landemer, puis pause à la plage d’Urville, les hommes font du cerf volant, Laura et Flora une petite sieste et moi, je zifonne face aux anglais, incorrigible !
Petit détour dans les rues de Cherbourg, ville endormie, pas une âme, pour un samedi de Juillet c’est impressionnant, je croise tout de même Catherine Deneuve dans une vitrine, elle n’a pas changé, la boutique officielle est décorée pour la restauration du film, la fontaine face au théâtre est démolie, ça fait bizarre, je pense à Eric .
Pas la peine de rester là longtemps, nous voilà à la recherche d’un restaurant pour diner
On tente le coup du côté du Becquet , fallait réserver , mince , ça va être chaud , le désert d’une région ça se paye , nous trouvons de la lumière près de Fermanville , mais la salle est bondée , faut dire que c’est pas cher , la tenancière nous propose de s’installer dehors !!
Ça caille , faut être motivé , de l’air froid , et l’eau du moulin , la nuit qui tombe, on s’accroche , glagla , mais avec deux verres de rouges , et des conversations pas banales ( avec la Jeanne , on cause de tout , ça surprend mais chacun se prend au jeu ) l’ambiance est franchement chaleureuse , on mange bien , nous rigolons aussi , et vers 23 heures , retour vers l’ouest où René , le vieux René aux cheveux blancs est endormi , le gite est ouvert , nous retrouvons nos chambres aux tapisseries d’antan , et le bruit du sanibroyeur presque familier ..