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  • La panique

    Nous parcourons la campagne mayennaise en voiture ,  je n’ai pas trop envie de trainer , mais je ne suis pas maitre du véhicule , je patiente

    Arrivés dans un hall , j’aperçois la scène au fond de la salle , les techniciens s’agitent , des tas de sacs , valises déposés en vrac un peu partout , quel bazar !

    L’heure tourne , les femmes commencent à passer leurs tenues , je cherche ma petite valise , impossible de la retrouver , je m’affole , tout le monde est prêt , pas moi

    Je la retrouve enfin , et là , gros doute , je n’ai pas mis ma robe noire ,si , la voilà , mais faut enfiler les collants , pas le temps , pas de maquillage , tout le monde est déjà sur scène , je renonce , je ne ferai pas la première partie , pas coiffée , pas de bijoux , ce n’est pas possible

    Pour la deuxième partie , je commence à vider cette valise , bon sang mais merde ! où est mon débardeur bleu ?

    Tiens , voilà , du bleu , ça va aller , mais non , mince c’est un pantalon en voilage , qu’est ce que je vais faire de ça ?

    Autour du cou ?

    Ça s’installe , je suis certaine de ne plus avoir de place sur scène , je ne vais pas pousser les autres ? le public applaudit déjà , mes chaussures blanches ne sont pas fermées , je ne peux pas débarquer comme ça

    Je ne ferai pas le spectacle …

    Il faut renoncer

    Tristesse

    J’ouvre les yeux , il est presque 4h 30 , pas encore l’heure de se lever

    La tournée « Un Jour la Liberté « reprend dans 5 jours

    Ça me travaille …

     

     

     

  • Devoirs , leçons ...jamais !

     

    bonnet-d-ane.jpgRégulièrement, comme vous tous certainement, me reviennent des souvenirs d’école

    Je n’ai pas de bon souvenirs, ou très peu.

    L’école, le collège étaient source de stress, de peurs, d’attente interminable, de bousculades, de frustrations.

    Je n’ai jamais vraiment apprendre, surtout faire mes leçons, j’avais horreur de ça, les poésies par cœur, les leçons de conjugaison, l’auto dictées, les tables de multiplication

    Je n’avais aucun attrait, aucun intérêt pour les apprentissages.

    Quand à leur tour, les enfants ont du se mettre face à leurs livres et cahiers après l’école, je ne savais pas les faire réciter, les interroger, vérifier si la leçon était sue

    Je n’ai pas aimé apprendre

    Il y a quelques jours, j’ai fait des recherches pour mener à bien une intervention sur les carences affectives du nourrisson

    J’ai fait des recherches afin de finaliser un document adapté à mon auditoire

    J’ai aimé faire ça, j’ai réalisé que je n’avais pas retenu grand-chose de mes années d’études, tout au moins pas assez mémorisé les travaux des psychiatres et psychanalystes qui ont permis l’avancée dans la connaissance du nourrisson

    Mon cours est bien passé

    Pour autant, je sais que les personnes présentes auront retenu peu de choses, c’est ainsi.

    J’apprends depuis des années : des dizaines de chansons par cœur, des mises en scène, j’apprends à utiliser des logiciels, j’apprends le jardinage, je progresse toujours mais je n’ai pas de maitre

    Personne pour m’évaluer, personne pour me punir

    J’ai toujours eu peur des sanctions quand j’étais enfant, peur de la mauvaise note, peur de ?

    Au lycée les choses ont basculé, les sanctions étaient inexistantes…

    J’accepte le regard, le jugement des autres, les conseils, les ajustements mais je n'aime pas qu'on me fasse la leçon, la morale , les conseils de caniveau gonflés de culpabilité ...

    De mes années scolaires, il me reste des connaissances de la langue française, aucunes connaissances en mathématiques, ou très peu, quelques rudiments en anglais.

    Je n’ai pas réussi à accompagner mes enfants dans leurs apprentissages

    C’est une réalité

    Je n’ai pas su les aider à apprendre

    Pour autant, ils feront leur chemin

    Je leur ai apporté du rêve, de l’imaginaire, de la liberté de ton …

    Ça ne fait pas tout

    Je suis une grande rêveuse …

  • Une parenthèse

     

     

    Nous avons roulé presque deux heures avec Laura et Fred  à la nuit tombante, sous les éclairs et le ciel apocalyptique, en parlant sans cesse, de nous, de tout

    J’étais épuisée, fin de semaine, toute juste remise de l’anesthésie, après deux journées de travail bien remplie

     

    Mais, partir en week end entre amis, ça ne se boude jamais, surtout dans les Côtes d’Armor

    Flora et Gilles nous attendent dans la petite résidence de vacances, le diner est prêt

    Nous prolongerons jusqu’à minuit

    Lendemain matin, petit déjeuner dans la véranda et en route, pique nique dans le sac, pour embarquer sur l’Ile de Bréhat, sous un ciel azur, un soleil franc

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    On est heureux tous les six, tout simplement

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    Nous avons décidé de vivre un week end par an une escapade organisée par l’un des couples, sans enfants, sans contraintes

    L’an dernier, c’était le Nord Cotentin

    Le cadre est un enchantement, des géraniums grimpants, d’agaves géants, des plantes bizarres, c’est tout simplement beau !

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    Pause pique nique, la brume se pointe, mais il ne fait pas froid

    Nous poursuivons l’exploration de l’ile, le moulin de la marée, superbe, et puis un café sur la petite place, des bavardages, des rires, des confidences

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    Retour sur la terre ferme vers 18 heures, passage rapide à l’Abbaye de Beauport, ça va fermer, trop tard pour la visite, balade en extérieur

    Puis, diner dans un excellent restaurant face à la mer, un régal

    J’étais épuisée mais bien, vraiment bien sur cette côte

    Le lendemain, petit déjeuner tranquille, promenade sur la plage Bonaparte, Fred et Laura ont rejoint la Mayenne, pause sur le magnifique port de Gwin Zegal puis déjeuner dans la véranda, galettes, tout simple

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    Ellen est passée à la maison, elle a organisé le rangement avec son frère à l’agonie, elle a préparé le diner, Rose est rentrée dans l’après midi, elle avait passé du bon temps chez Juliette et Pierre Henry

    Nous avons roulé deux heures à peine, retrouvé la maison qui sentait bon

    Luka nous a rejoint, nous avons diné tous les six, la famille, la mienne, la notre au complet

    C’est simple à organiser, c’est bon septembre

    Prolonger l’été

    C’est tout …

    Nous avons déjà nos destinations pour 2015 et 2016

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  • Faut pas le dire

     

     chut.jpgCe n’est pas dans son habitude de rater une répétition, personne ne savait pourquoi Angèle était absente

    J’apprends plus tard qu’elle a eu un accident cardiaque, elle est hospitalisée, tirée d’affaire

    Son mari ne veut pas que ça se sache, silence !

     faut pas le dire

    Ça me sidère de taire un état de santé, chaque malade a besoin de soutien, de petits mots, de réconfort

    En passant sous silence, on ne sait pas comment se manifester

    Ça me rappelle cette femme qui s’était jetée sur la voie ferrée, les deux pieds sectionnés

    Ne fallait pas le dire …

    La presse en avait parlé, tout le monde a vite le rapprochement

    C’est curieux ces gens qui cultivent le mystère, ne veulent pas qu’on parle d’eux

    Louis a une vieille copine, Théssa, qui est incroyable dans ce domaine là

    Elle n’a pas de téléphone, pendant longtemps elle a caché son adresse a ton son entourage, elle ne possède pas de PC, ne prévient pas de ses visites, met en place des tas de stratagèmes pour que personne ne sache qui elle consulte, ou elle va, ce qu’elle fait

    Elle est parano, toute sa famille est comme elle

    Rien ne doit être su, c’est inimaginable

    Paradoxalement, d’autres s’étalent à outrance

    Même dans la vie courante

    Je me souviens d’une personne à la banque qui déballait toute sa vie au guichet, ou mon banquier qui me raconte ses vacances, sa femme qui a mal au dos ….

    Si j’avais passé sous silence la maladie de Louis, sa période de profonde dépression, je ne sais pas s’il aurait retrouvé ses amis avec autant de facilité

    L’entourage est une forteresse pour avancer, rester isoler, c’est nécessaire un temps, un peu, pour comprendre, pour apprivoiser la difficulté

    Je crois que les blogs ont cet avantage là

    On dit, sans trop dire, tout au moins à des personnes qui ne savent presque rien de nous

    On peut noircir le trait, déformer aussi, c’est à chacun de lire à travers les mots, ne pas s’engouffrer systématiquement dans la compassion « gnangnan », ce n’est pas ça que l’’auteur attend

    J’attends encore un peu, puis je téléphonerai à Angèle

    Je l’ai connue dans un autre contexte

    Nous avons partagé des choses fortes

    Elle me fait confiance

    Ne pas forcer

    Ne pas faire la sourde oreille …

  • La reprise

     

     Levée pas trop tôt, juste le temps de me préparer, habillée et maquillée simplement, pas de » trop « 

    J’ai repéré le lieu la veille, je connais le quartier au nord de la ville

    Je propose à Mark de le déposer à la fac qui se trouve tout prêt, c’est bien pour lui

    A l’entrée du bâtiment, je me présente à l’accueil, une femme me donne la feuille de présence et des tickets pour le déjeuner

    C’est la première fois de ma vie où mon repas est pris en charge, je suis contente, j’ai un ticket, je me garde pour un autre jour, j’irai avec une copine au FJT, j’ai besoin de rentrer chez moi et j’ai le temps

    Les stagiaires s’installent autour de la table, la pièce est agréable, le mobilier est neuf, le café est offert, j’ai tout le matériel nécessaire

    Je leur demande de se rapprocher

    J’écris leur prénom sur des cartons pliés avec un marqueur, ça servira de chevalet

    Je me lève pour donner à chacune leur chevalet de table

    Ça compte un prénom

    Je me présente

    Indique les formalités pratiques

    Nous convenons ensemble des horaires

    Je me sens très à l’aise

    Ça fait dix mois que je n’ai pas travaillé mais je n’ai rien perdu de mes habitudes

    Je repère les principaux indicateurs pour démarrer ce module de formation qui se déroulera sur 24 heures, en 6 journées

    Ça va aller

    Je le sens …

    Je suis à ma place

    Aucuns regrets …

    Mon contrat est dans une enveloppe en kraft

    Il me reste plus qu’à le signer

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  • La vie qui va

     

     Deux jours de repos, des visites de mes amies précieuses toujours là

    Des confidences, des événements partagés qui bouleversent, qui me rappellent toujours plus combien la vie est précieuse.

    Des moments délicieux avec mes amis

    Un rendez vous professionnel, un accueil charmant et me voilà de retour sans temps de préparation devant une dizaine de stagiaires adultes

    S’adapter, vite et bien

    Je sais faire

    D’autres demandes qui tombent

    La vie me sourit

    Merci Alain pour ta carte de St Trop

    Merci Nicole de t’inquiéter

    Merci Mahie pour ta fidélité

    Eric, promis, Lundi

    Célestine, merci pour tes mots

    Je pars en Bretagne pour le Week end en Bretagne

    Ça va être bien

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  • Epilogue

     

    Le Dr Milk arrive dans la chambre

    « Vous allez bien ? « 

    Mais oui, ça se voit

    Je suis prête à déguerpir

    « Voilà, faut que je vous dise … heu, votre kyste, et ben, il avait disparu … »

    Hein ???

    Oui , plus rien , donc , il bafouille un peu , refait l’historique , le diagnostic , dit qu’il était d’accord sur le fait qu’il fallait mieux enlever ce kyste ovarien , mais …

    Se lance dans d’autres explications, je ne comprends pas tout malgré ma VAE médecine faite après avoir visionné les 330 épisodes d’Urgences au mois deux fois, soit plus de 600 heures  de formation d’urgentiste

    Il a trouvé d’autres kystes fantômes qui se déplacent, a été clair «  faut plus s’occuper de ça ! »

    Ah !

    Il conclut

    Madame, je dois admettre que l’opération a été inutile

    Bon …

    Je peux rentrer ?

    Mais bien sur !

    Pas procédurière la Jeanne, n’ai pas cherché à incriminer quiconque, un échographies aurait évité sans doute l’intervention

    Allez c’est fait, on va refaire le film

    On se quitte cordialement

    Jérôme arrive, embarque mes quelques affaires

    Je salue chaleureusement Toinette ; lui souhaite bon courage

    Vers 19 heures, je retrouve ma maison, mon lit, Rose et Mark

    Je me repose

    Repense à cette aventure.

    Et tout à coup, ça fait tilt

    Bon sang ! Mais je suis allée à Fatima cet été

    Et ben voilà, le miracle a eu lieu

    Ne faut pas chercher plus loin

    Je me décide alors à demander une petite compensation à la clinique

    Un  geste commercial

     

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  • L'intervention

     

     

    7 H00 du mat

    « Bonjour Toinette, commencez vous sentez vous ? « 

    Elle appréhende, elle devra attendre toute la matinée

    « Vous avez de la chance vous … »

    Le premier SMS tombe à 7h30, me donne le sourire, je sais que je ne suis pas seule dans cette expérience, tout au moins entourée par des pensées et j’en ai besoin

    J’ai déjà le PC sur les genoux, ça fait sourire ma coloc, « pas de temps à perdre «, je fais une douche à ma Bétadine, enfile la robe bleue en papier et me voilà prête

    8h15 l’ambulancier déboule, charlotte et chaussons et me voilà embarquée sur un fauteuil roulant, première fois de ma vie, ça file, il est à moitié énervé le coco

    Première étape, me voilà sur un brancard, pose de la perfusion, aucune peur, aucune appréhension de rien, c’est bizarre, chaque soignant coordonne, explique ses gestes, c’est fascinant

    Je dis aux infirmières qu’elles sont de vraies abeilles

    Calée sur la table d’opération, masque sur le visage, électrodes, le produit va être introduit

    Madame » pensez à quelque chose d’’agréable … »

    Pas de mal à trouver, je ferme les yeux …

    NOIR

    « Madame T vous êtes en salle de réveil, l’opération s’est bien passée, on ramène dans votre chambre dans 1O minutes

    J’ouvre les yeux, et j’aperçois un beau brun en costume vert, et ce n’est pas désagréable

    Comment il s’appelle celui là ?

    J’écoute les conversations, des rideaux séparent les dormeurs, ça bip, c’est calme.

    Je sens un fourmillement dans mes doigts gauche, j’ai une pince comme dans Urgences, mais je n’ai pas tuyau accroché au nez

    En quittant les lieux, je remercie Bruno, j’ai entendu son prénom, et il est content, les ambulanciers blaguent avec nous, faut pas dramatiser dans ces moments, je ne suis pas à l’agonie

    J’ai toujours la ferme volonté de rentrer le soir même

    De retour dans ma chambre, Toinette n’est plus là

    J’envoie quelques SMS, il est 10 h 30, tout va plutôt bien, pas de douleurs

    Je lis les messages sur mon mur FB, plein de mots gentils, ça m’accompagne c’est tout, dans le calme et le silence

    Je somnole un peu

    J’aurai droit à un verre d’eau plus tard

    Toinette est revenue, elle souffre, la pauvre…

    Je ne peux pas faire garde malade, je m’occupe de moi, j’ai assez, c’est ainsi

    Vers 16 h je mange , j’ai faim , l’infirmière passe ,me débranche ma perf , j’ôte la robe en papier bleue , je passe une robe légère , je n’ai pas de vertiges , quelques maux de tête , j’attrape ma trousse de toilette , je me coiffe , me maquille

    Et j’attends la visite du Dr Milk

    Sereinement …

    Toinette me dit qu’elle préférait que je reste  pour la nuit

    Je  comprends …une présence

     

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  • L'admission

     

     

    J’ai suspendu le linge sur le fil, tout était prêt, pas loin de 15 heures beau soleil

    J’ai dit à Jérôme, tu me déposes devant le hall de la polyclinique, pas question que tu attendes avec moi, on fera quand on sera vieux et grabataire

    Je me suis présentée à l’accueil, quinze minutes plus tard, une femme m’a appelée et je suis montée avec une femme d’à peine 60 ans et j’ai demandé

    «  Vous n’avez vraiment pas de chambre particulière ?

    Le concept de la colocation ne me plaisait guère, si j’avais pu éviter

    J’ai posé ma petite Delsey sur le lit, j’ai posé en vrac les quelques fringues dans une commode j’ai branché mon pc, et rentré le code wifi j’ai regardé la femme, lui ai souri « moi c’est Jeanne ! »

    Moi c’est Toinette

    J’étais là pour quelques heures, pas vraiment le choix, si ce n’est celui de la date, j’étais sereine, mais je n’avais pas l’intention d’amuser le service

    Une aide soignante fait irruption dans la chambre

    « Hé mais je vous connais vous, vous êtes à la chorale »

    Ça commence

    On cause, elle est ravie, de son fils, tout ça …

    Elle prend ma tension, tempé, je ne suis pas malade

    Il est 16 heures, je réponds à des mails, nous aurons la visite de l’anesthésiste, très bien, j’envoie un SMS à Clotilde pour lui proposer de passer

    J’ai un bracelet au poignet, je suis fichée !

    L’anesthésiste nous confirme l’heure de l’intervention, mangez rien après minuit, c’est tout

    D’accord

    Je descends dans le hall, me perd dans les couloirs, à l’extérieur, je croise une gentille femme que j’ai connu il ya bien longtemps, elle attend un bébé, nous échangeons un moment

    Clotilde arrive, nous faisons une petite balade en papotant, puis retour dans la chambre, mon plateau repas va être servi

    Puis le Dr Milk arrive, il reconnait Clotilde, ils se mettent à papoter, c’est détendu, sympa, Toinette doit me prendre pour une fofolle mais ça met de l’animation

    Puis je regarde le chirurgien, yeux doux, lui demandant s’il était possible de rentrer le soir même

    Il lève les yeux au ciel, et me dit

    Bon, on avance l’intervention à 8h30, je vais me débrouiller, on aura plu de marge

    Merci !!

    Il est charmant

    Clotilde quitte les lieux, je pianote sur mon pc, le nuit tombe, je fais le pitre, Toinette se détend, je joue avec la commande de mon lit électrique, nous prenons un somnifère, le lendemain matin, debout vers 7h15, je ne serai pas en retard

    Je n’ai pas peur

    Je ne suis pas malade

     

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  • ça brasse !

     

    Bleck a raison , avec Jeanne , faut que ça brasse et par que sur ce blog

    Faut dire que je suis servie depuis quelques jours

    La rentrée chantante a été dynamique , 50  candidats à postuler , la salle pleine à craquer , le retour de Clarisse et de notre basse sympa , radieux , et mon grand Mark au milieu de mes copains , le plaisir de chanter , bon sang ça manquait !

    Et un déjeuner partagé , des bavardages , et hop me voilà contactée pour une formation qui commence la semaine prochaine , je remets un pied dans la vie professionnelle , et c’est bien

    Je doserai mes interventions , sans avoir besoin de faire un statut d’auto autre-preneur

    C’est parfait

    Et là , au moment même où vous allez lire ce billet , je serai profondément endormie , sur un brancard , ou sur un lit , au milieu des blouses blanches

    Paniquez pas , une intervention banale , programmée depuis quelques mois , je vais vite m’en remettre

    Je n'ai pas informé ma mère de cette intervention , elle se tracasse trop , ça sert à rien , je lui dirait plus tard , faut pas l'inquiéter ..

    Evidemment , je raconterai la première journée à la clinique qui fut épique , comptez sur moi !

    Jeanne à l’hôpital , c’est quelque chose

    Ça brasse aussi !

     

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  • Jeanne la bricoleuse

     

    Mes journées sont bien remplies : jardin , cuisine , confiture , bavardages , ménage , beaucoup , et bricolage

    Me voilà installée dans l’ancienne véranda , je me lance dans les tableaux collage végétaux

    J’en reparlerai

    En off , j’ai trouvé cette boite en plastique

    Collage de papier recyclé autour

     

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    Quelques rubans , cabochons et

     

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    de la Sphaigne

     

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    Des boutures de plantes

    Et hop !

    Voilà un cadre végétal qui ne demande qu’à pousser

     

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    Arroser de temps en temps et lui causer

     

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  • Faut pas gâcher

     

     Ce matin là, j’ai prévu d’acheter courgettes, tomates, poivrons, betteraves rouges et rhubarbe

    Nous avons quelque peu modifié notre alimentation depuis le mois d’aout, cela m’oblige à plus d’organisation et de rigueur, non pas qu’avant nous mangions des cochonneries, mais j’en reparlerai plus tard

    Sur un étal, une dame, 80 ans peut être un peu moins se tient debout, fatiguée, elle a fait trois fagots de rhubarbe fraiche, vous la faite à combien ?

    Trois euros mais là, j’en ai marre, deux euros la botte, j’en peux plus

    Je prends tout pour 5 euros, c’est parti !

    Une autre femme se penche, la vieille dame a sorti de son cabas une dernière botte, elle sera vendue sur le champ

    Elle m’explique qu’elle est là depuis deux heures, qu’elle en a marre que ce n’est pas valable que c’est du travail, ça vaut pas le coup

    Je lui dis «  en même temps ça pousse tout seul

    C’est vrai

    Elle vend des tiges, ce n’est pas comme du miel, y’a de la transformation pour le miel, pareil pour le foie gras, des tiges coupée, c’est moins de travail

    Elle est contente, elle va pouvoir rentrer, deux heures, 7 euros et je ne compte pas la patente

    Ne faut pas perdre

    Ah ben oui, c’est ça le problème, des fruits, des légumes, faut pas les gâcher.

    C’est bien propre à une génération, faire des conserves même si la cave est pleine, des confitures alors qu’il y en a déjà 70 pots non écoulés de l’an dernier

    Ceux qui ont manqué

    Je n’imagine pas un moment ma mère allait vendre ses œufs ou de la salade sur le marché de Bricquebec

    Mes parents vendent un peu aux voisins qui demandent, pommes de terre, œufs, et le reste, ils donnent, des laitues quand y’en a c’est cadeau

    Je ferai pareil avec mes confitures de rhubarbe, je vais en offrir, j’ai le temps pour les faire, ce sera un petit cadeau simple toute l’année

    La rhubarbe était tendre, magnifique, j’ai refait deux kilos de confitures

    A un vieux monsieur j’ai acheté des betteraves rouges crues, elles sont excellentes, rien à voir avec celles que l’on achète sous vide en  supermarché

    Le vieil homme est envahi de prunes et de pêches blanches

    Les fruits ont donné cette année

    J’ai trouvé une recette de mousse de pêche, délicieuse, accompagnée de spéculos, un régal

    En juin, beaucoup de cerises sont tombées de l’arbre à cause des oiseaux

    On s’en remet …

     

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    j'aurai de la rhubarbe dans mon jardin la semaine prochaine , elle ira au congélateur pour les tartes de l'hiver

     

     

  • Vieilles bâtisses

     

     Ce jour là, je suis allée voir une expo photo dans un espace dédié aux œuvres diverses dans  notre petite ville

    J’avoue que l’expo photos ce n’est pas mon truc, tout comme les blogs photos d’ailleurs, si y’a pas de pertinence, d’originalité de l’image…

    Tristan m’a rejoint  là bas, nous avons salué la présidente du club avec lequel nous avons un partenariat pour la troupe et entamé la visite

    Une série autour de l’ancienne fonderie de Port Brillet était originale, lieux devenus déserts après avoir été vivants, bruyants

    Les bâtiments méritent d’être conservés, après la fermeture de l’usine en 2011 mais tellement de charges financières, qui lanceront un nouveau projet ?

    Sur les murs sont exposés divers clichés de notre ville, la rivière, des fleurs, des insectes, excellente technique mais peu de grande originalité dans les sujets  …

    Un peu plus loin une série sur l’intérieur du Château neuf, ancien palais de Justice de notre ville, un bâtiment immense qui domine la rivière, tout frais rénové en façade

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    L’intérieur est un désastre, des salles magnifiques où les plafonds s’affaissent, les poutres s’écroulent,  trop couteux de les rénover, peu de finances, de projets réalistes.

    Un nouveau Palais de Justice a été construit, que deviendra donc l’ancien, un décor ?

    Et forcement, je pense aux billets de Pastelle qui a visité un hôtel de luxe à l’abandon et qui nous a offert une série de photos exceptionnelles

    Fini le temps des grandes bâtisses haussmanniennes si elles ne peuvent pas être rénovées et de nouveau investies, désolant.

    Au Portugal, nous sommes passés devant un hôtel abandonné, les grilles étaient rouillées, l’herbe envahissait les jardins, je me demandais ce qu’il était arrivé, l’endroit est une station balnéaire très fréquentée

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    Un incendie ? Trop de travaux

    Je n’aime pas les lieux abandonnés, ça me fait bizarre, l’abandon est la chose tellement redoutée

    On construit, toujours, rénover est trop couteux, c’est dommage …

    Nous avons croisé Gwenolé à l’expo photos, il a toujours tout vu, tout fait, on connait le bonhomme, il nous fait sourire …déposé un mot sur le livre d’or

    Les photographes sont comme les blogueurs, ils aiment recevoir de commentaires …

  • Lacher l'affaire

     

    Jeanne , faut que je te dise , ton blog , au début c’était nouveau , j’aimais bien lire tes histoires , et  puis les commentaires des uns des autres qui prolongeaient le plaisir , c’était ma détente

    Mais là , je ne lis plus , ne commente plus

    Ne le prend pas mal, mais je me suis lassé

    C’est un peu comme un vétéran scout qui s’accroche à son uniforme usé , ses insignes , ses photos ,il a pris du bon temps , mais ne lâche pas l’affaire

    Jeanne, ne te vexe pas , mais ..

    Tu as bien du mal à fermer la boutique , tu penses peut être que tu peux perdurer dans ce monde là , mais tes heures de gloire sont résolues

     Philippe Bouvard a fini par lâcher ses « grosses têtes « , tout arrive

    Tu pourrais ouvrir un autre blog non ?

    -Pour y mettre  quoi ?

    Ecrire tes anecdotes , mais ne plus les publier

    -La motivation va manquer

    Fermer la boutique

    Ou laisser en friche

    Mettre ton énergie ailleurs

    Tout ça en même temps

    A présent , tu peux t’en aller

    Quand ?

    Maintenant , trouver une date butoir ?

    Laisser la flamme se consumer

    Ça s’éteindra tout seul

    Comme les autres

    Et tout le monde oubliera vite tu sais

    Oui , faudrait arrêter de parler de chœur , de cœur , de chats ,de la mer , de ta ville qui n’a rien d’extraordinaire , de tes sorties banales , de tout ça..

    Faudrait tu sais Jeanne ..

    Tu pourras relier tes meilleurs billets et garder deux , trois exemplaires

    Tu feuillèteras de temps en temps , comme une diva écoute un vinyle craquant vieux de 40 ans ,  repensant à la salle Pleyel , comme un routard relis ses quelques notes sur un carnet à spirale griffonnées sur un quai de gare , comme un commerçant en retraite replace les conserves de sa cave comme celles de sa boutique …

    Prend ta retraite Jeanne

    Déjà ?

    Oui , dans la blogosphère , faut pas trainer , ça lasse

    Mais y’en a qui sont plus vieux que moi ?

    Ils se posent les mêmes questions , ont essayé de baisser le rideau , ils reviennent toujours dans leur boutique à histoire

    C’est dur de lâcher tu sais , mais une fois que c’est fait , on oublie vite

    Je sais ..

    Va falloir y penser

    Sérieusement

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  • Avant de repartir

     

     

     

    Ellen a terminé ses épreuves de rattrapage fin aout et a savouré une semaine de vraies vacances, rien à réviser, profité à fond de ses quelques jours avant d’entamer sa dernière année en logopédie

    Le temps a passé vite depuis ce jour de juillet, les logopèdes françaises sont de moins en moins  nombreuses à pouvoir passer par la porte belge

    Si tout  va bien, elle sera orthophoniste en France après avoir validé son équivalence

    Joli parcours, pas encore fini mais bien entamé

    Ellen au volant de la C4 a proposé une virée à la mer à Mark et Rose, c’était la première fois qu’ils partaient tous les trois, c’est bon signe ça

    Luka était de  la partie aussi

    Le lendemain, nous sommes allés tous les quatre au refuge de l’arche, et là, on a ri, mais ri !

    Les animaux nous fascinent, ce n’est pas compliqué, nous pouvons rester des minutes à admirer un raton laveur, un fennec, ou un primate

    On adore ça ! Ne faut pas se priver

    Le soleil généreux m’a donné envie de refaire une escapade et quand j’ai proposé à Ellen elle a sauté de joie, Clotilde aussi était de la partie

    Les cheveux de Clotilde ont beaucoup poussé en un an, elle est jolie, coquette, on a presque oublié la perruque, elle a encore du chemin à parcourir mais elle avance merveilleusement bien, avec force et détermination

    Elle a vaincu la bête, c’est une certitude

    Une magnifique journée d’été, la douceur de septembre que j’aime tant, déambulation dans les rues médiévales de Dinan, déjeuner délicieux chez Ahna, parlottes, shopping raisonnable

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    Nous avons posé nos sacs sur le sable, face à la mer, à Dinard, j’aime cette plage pour de beaux souvenirs, les villas, la douceur bretonne… je pense à Mind the Gap

    Un immense paquebot a pointé derrière les rochers, j’ai envoyé un message à Théodore qui n’a pas mis deux minutes pour me dire que c’était le Marina

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    Le toutou s’est fait discret, il est obéissant sur les plages où les chiens sont interdits, il se planque derrière un sac et ne bouge plus

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    C’est un privilège de pouvoir s’offrir des moments comme ceux là, je les savoure en évacuant la culpabilité de ne pas travailler, ça sert à rien

    Je veux bien travailler                  

    Je travaille autrement, je ne suis pas tous les jours en vacances

    Nous sommes rentrées avant la nuit tombée

    Faut bien

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