Le zifon a sonné à 5h45
Je me suis levée, déjeuner, préparation. Direction place de Hercé où j’ai garé la clio, coupé la radio qui diffusait un tube de Rod Steward, j’ai pensé à Bleck
Ma veille commençait à 7h22, mon accompagnatrice, Alice, m’attendait dans sa voiture
Alice, c’était le cadeau, une femme d’une gentillesse exceptionnelle qui a bondi devant moi mardi soir à la répétition « Jeanne, je suis tellement contente de l’accompagner à ta veille «
Le hasard fait tellement bien les choses
Nous avons bavardé un peu dans le musée Alain Gerbault de la Perrine, il faisait déjà jour
Alice m’a accompagnée jusqu’à la loge en bois, a démarré le chauffage, plus de montre, plus de zifon, me voilà seule durant une heure a contemplé le lever du soleil, la Mayenne et les passants
J’ai deviné qu’il était 8 heures quand les cloches d’Avenières ont sonné
C’était long et court, j’ai pensé à des tas de choses, déambulant de chaque côté de la loge, en douceur
Alice est venue à 8 h22, elle a fait une photo (qui sera publiée dans le calendrier des veilleurs) et nous avons marché toutes les deux dans le jardin, seules et tranquilles avec un pivert qui tapait comme un dingo contre son tronc
Dans le musée, j’ai rédigé mon impression sur une feuille vierge
J’ai ri quand Alice m’a raconté la veille qu’elle avait prise peur en voyant un ours (enfin, un homme déguisé en ours, je vous reparlerai de ça très vite.)
Elle m’a offert un pot de marmelade d’orange, quand je vous dis qu’il n’y a que des gentils, je ne mens pas
Touchée je fus...
8h45, toc toc voilà Pierrot et Clotilde qui déboulent en fanfare !
Grosse surprise d’Alice, c’est génial !
Nous faisons quelques photos devant la loge, et embarque mon accompagnatrice au café du coin avec les croissants, trop bon tout ça !
Nous nous quittons vers 10 heures, je descends la rue des Déportés direction le service Communication de la ville, je dois régler un truc, l’accueil est chaleureux, je suis ravie
Puis je redescends à l’office de Tourisme, les hôtesses me connaissent bien, on cale encore des petites choses pour la pub du spectacle du 15 juin, elles sont charmantes
Ellen me retrouve devant la poste, elle est morte de rire, elle a vu ma photo de veilleuse dans le bus et se retenue de gueuler à tous les passagers « Hé, regardez, c’est ma mère !! »
Nous avons toutes deux fait du shopping, chaussures, jeans … Ellen a trouvé son bonheur
Maria m’a appelée, nous avons pris rendez vous pour nous revoir bientôt
Dans le magasin de linge de maison, j’ai acheté des aiguilles pour apprendre à Rose à broder
Nous y avons croisé Francine, une choriste très gentille, une femme simple et rigolote
11 h 20, direction le dépôt vente de vêtements, jolie trouvaille pour Ellen elle est ravie
Je remonte rapidement la rue de la Gare ou Juliette m’invite pour déjeuner
Un restaurant tout juste ouvert, plein à craquer, on comprend pourquoi, délicieux !
Juliette m’informe que Lilly s’est blessée, il faut que je l’appelle
Nous sortons vers 13 heures, enchantée de ce moment là, on se fait la promesse de recommencer, Juliette va veiller le soir même.
Je dois reprendre ma clio Place de Hercé, super, une bonne marche digestive
Laure, la coordinatrice m’appelle, problème de signature sur un état de présence, je lui promets de passer au Grotas, on prendra le temps de parler tranquillement
Je traverse la ville légère et heureuse, il fait 15°, j’ai presque chaud, je retrouve ma clio en pleine forme et me dirige vers mon lieu de travail
Je retrouve Laure dans son bureau, c’est bien de se voir enfin, pas entre deux portes
Je file faire des photocopies, je croise Béatrice, un collègue, elle a veillé le samedi matin, c’est cool, on échange nos impressions, elle connait aussi Alice, le monde est petit
Au secrétariat, je retrouve Blandine, ravie de me revoir
Elle me demande des nouvelles, fan inconditionnelle des spectacles de Coup d »chœur, elle me promet la salle po et les Ursulines, elle tentera aussi une audition en septembre, c’est décidé
Elle bavarde, quelle pipelette ! Sont pas débordées les secrétaires, je la laisse à son travail !
A la photocopieuse, j’aperçois une silhouette
« Oh Jeanne !!!!!!!! »
C’est Josy, trop contentes de se retrouver, on s’adore, on bosse bien toutes les deux, quel bonheur !
Nous bavardons encore un bon quart d’heure, l’heure tourne
Il est 16 heures, je suis en vadrouille depuis 7 heures dans ma ville, pas encore rentrée à la maison.
Le moment est venu , il faut juste que je fasse deux courses au supermarché , je reprends le boulevard , et dans MA rue , je croise ma Rose qui rentre du collège , je l’embarque , elle est heureuse de me revoir , nous achetons des croquettes pour les brigands et du beurre , des œufs ..
De retour à la maison, je lis mes mails, y’en a une sacrée quantité, je réponds au plus urgents, et commence à rédiger ce billet
J’ai parlé toute la journée, avec des tas de personnes, des rencontres prévues, d’autres pas
Le silence de ma veille me donne une incroyable énergie, je me sens heureuse de vivre dans cette ville là, entourée, sécurisée
Fière d’avoir choisi cet endroit serein, ce sol que j’ai foulé il y a exactement vingt ans, presque jour pour jour …