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  • Balivernes de la semaine

     

     La semaine a été joyeuse, Ellen a validé son année en logopédie, elle en bavé fin aout, pas mal d’examens à repasser , battante , elle a réussi , grande fierté .

    Je ne cesse de redire que la porte belge n’est pas l’eldorado, une fois admise dans cette haute école bruxelloise, il faut s’accrocher et travailler avec régularité

    Cette année, les admissions se font par tirage au sort, les étudiants seront prévenus deux jours avant la rentrée  c’est stressant pour eux

    J’ai aimé avoir des nouvelles de Léandre parti pour un mois sur la côte ouest des Etats Unis, nous avons échangé quelques nouvelles, il pense à nous et nous reviendra radieux

    Jérémy m’a envoyé un message juste après la rentrée chantante

    Il ne nous oublie pas non plus

    Il va fêter son demi siècle, j’ai du décliner une invitation surprise, parce que je tenais à faire la dernière danse des veilleurs, clôturer l’événement en bonne compagnie

    Je raconterai peut être la Dernière Danse des veilleurs

    La cohabitation des trois chats est compliquée, la mimine boude depuis des mois, elle ne rentre plus dans la maison, Louloutte est obligée de mettre des baffes à Miu de temps en temps tellement  il est envahissant

    C’est un ado, il a 6 mois, câlin, affectueux mais fou fou et un peu tyrannique

    Il court après les mouches et fait des bonds d’un mètre de haut

    Il casse parfois de objets, mais il est craquant, c’est le même numéro que le chat de Norman , il n’a pas de cerveau. L’autre jour il a volé l’oiseau que Louloutte avait attrapé , et a pavané comme un roi en nous faisant croire qu’il avait le talent d’un grand prédateur , il est sans gène

    Faut que je répète la Dernière Danse des veilleurs , parait qu’il  y aura plein de monde à regarder

    Décidément, j’aime plus faire que regarder

    C’est grave ?

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  • Les haricots verts ( 1 )

     

     

    J’ai commencé par chausser mes converse neuves, les blanches ont rendu  l’âme, dommage

    Je les avais achetées pour la tournée Paris Québec, j’ai fait la montée des marches à Cannes avec, et la descente aussi, faut pas rester en haut des escaliers,  j’ai marché partout avec mes converses blanches au bout en cuir blanc.Faudra juste penser à les mettre dans mon cercueil , merci

     

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    Les grises sont parfaites, je prends mon sac à dos et quitte la maison

    La rivière est presque à sec, c’est surprenant, les écourues partielles, on ne retrouvera pas de voiture avec un cadavre dedans cette fois, y’a des macabres surprises quand on aspire l’eau

    Des jets d’eau seront installés aux abords des ponts , y’a eu des poissons morts ils l’ont dit dans le journal .

    J’aime la fraicheur des matins de septembre, ceux d’octobre sont plus humides

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    J’avais décidé de ne pas trainer, faire rapidement mes achats, pour préparer le déjeuner pas trop tard.

    Sur la place toute fraiche rénovée, la lumière me réchauffe encore plus, je vais chercher des haricots verts frais sur l’étalage habituel, moins de 4 euros le kilo, extra frais, en provenance d’un village saumurois ou résident  mes beaux parents

    Je prends aussi quelques tomates, les miennes ne sont pas encore mures

    Je rencontre Tristan, nous parlons un peu, on se dit «  à tout à l’heure » puisqu’on se reverra dans l’après midi

    Je redescends et traverse rapidement la place, retour par la préfecture, je m’extasie devant la vitrine du magasin de chaussures mayennaises, y’a des bottes sublimes et je repense au billet de Bleck sur la délocalisation de l'usine de souliers

    Je continue et reçois un SMS d’Ellen «  tu regardes les chaussures ? « 

    Elle ne doit pas être loin …

    Je fais une halte au magasin de vaisselle et j’y trouve trois saladiers barques  qui remplaceront ceux que j’ai ébréchés et que je m’obstine encore à mettre sur la table

    J’adore la forme de ces saladiers, j’en ai un très grand, un moyen rouge, avec ceux là, tout sera parfait

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    J’aime renouveler de temps en temps ma vaisselle tout en gardant une certaine uniformité

    Je n’aime pas les saladiers transparents, j’en ai perdu, Ellen a parfois emporté des plats à des fêtes et ce n’est jamais revenu

    De retour à la maison, je mets un rôti de bœuf dans le four, c’est délicat la cuisson, faut surveiller

    J’appelle Rose pour l’aider à éplucher les haricots, elle grogne mais elle le fait quand même

    Ils vont cuire dans mon nouvel autocuiseur spécial plaques à induction

  • Pollutions visuelles

     

     

     

    IMG_4155.JPGDébut Aout, Jérôme a transformé une partie du jardin entre l’ancienne véranda et le tas de compost en terrasse, pour cela il a fallu se faire livrer des dalles et du sable

    Le camion a tout mis dans la cour devant la porte d’entrée là ou habituellement je gare ma Clio

    Une fois la terrasse finie, très beau travail, il restait du sable

    « Qu’est ce qu’on fait du tas de sable ? « 

    Faudra le mettre avec l’autre, sous le hangar

    Bien

    Faudra faire ça

    Jérôme a repris son travail, le tas de sable était toujours là

    Et visuellement, ça polluait mon espace, et quand je ne peux plus supporter une pollution visuelle, faut que ça vire

    J’ai commencé par déplacer un bout de carcasse de la Panhard première  génération, en faisant très attention de ne pas l’abimer, puis j’ai tenté de faire de l’espace autour

    Et durant une semaine, j’ai fait des brouettées de sable, sous la chaleur accablante, pauvre Jeanne, et j’ai réussi, quel soulagement quand j’ai roulé la bâche en boule, celle qui séparer le sable du sol

    C’est étrange ces choses qui nous dérangent :

    Un sac à main posé sur une table ou sur un meuble, je ne supporte pas

     Un manteau mis sur le dos d’une chaise, ça me crispe,

    Un tiroir mal refermé,

    Le dentifrice pas rebouché,

    La remorque devant le massif de fleurs

    Une bouteille d’eau vide couchée, debout, ça passe encore

    Une bière vide sur le plan de travail de la cuisine

    Des gens qui mettent leurs pieds sur les fauteuils devant au cinéma

    Des Panhards dans le jardin ….

    La liste est longue

    Maintenant, faut que je déplace le tas de bois …

  • Les catalogues et le botin

     

     Depuis quelques jours, dans ma boite postale, je reçois des catalogues

    IMG_4173.JPGIl y a eu en premier le catalogue du suédois, celui que tout le monde convoite, on l’attend en trépignant, pas moyen de l’avoir dans les boutiques, quelques rares privilégiés l’auront servi à domicile

    Je l’ai rangé sans l’ouvrir, j’ai besoin de rien

    Puis j’ai reçu celui de Brut, pour l’aménagement l’électroménager, choisissez bien,  direct dans la poubelle jaune, je ne rentre jamais dans cette chaine de magasins

    Deux jours plus tard, ce fut le catalogue confrontana, pareil, même pas ouvert, poubelle jaune

    Quel gaspillage quand même  …

    Je ne recevrai plus l’annuaire papier, tant mieux, je m’en servais plus depuis l’accès aux pages jaunes par internet

    Néanmoins ça peut encore servir

    L’autre jour, Juliette est venue à la maison, le portail était fermé, elle savait que nous étions là, elle venait chercher son fils

    Pas de portable, pas de sonnette, elle est allée au bar en face et à demander à la patronne d’utiliser son téléphone et  le  fameux bottin .

    Dans ma boite à lettre, j’ai aussi reçu comme la plupart des français l’avis d’imposition

    Bon … j’ai voté à Gauche

    Solidarité

    On ne va pas se plaindre, payer des impôts c’est déjà un certain privilège

    J’ai soudain eu une pointe de nostalgie du changement de saison, septembre c’est le mois des aménagements, promos en tout genre sur les bureaux et les matelas, l’été m’a apporté d’autres douceurs

    Des cartes postales  de partout, de très loin, des îles, de l’autre bout du monde, du sud, des montagnes, de Bretagne et d’ailleurs

    Cartes « coucous «, cartes pensées, cartes promesses, mots griffonnées sur une terrasse, cartes soigneusement protégées dans une enveloppe avec un joli timbre assorti

    J’ai eu beaucoup de surprises dans ma boite

    Beaucoup, beaucoup de cartes reçues …

    Je n’en ai presque pas envoyé, je l’avais fait dans le sud au printemps, j’ai aimé les pensées des amis en vadrouille

    Je n’ai toujours pas reçu le catalogue Damart, Pierrot Bâton va me prêter le sien

  • Les fêlés

     

     

    Dans la troupe chantante , nous sommes plus de deux cent adhérents chanteurs amateurs

    Certains sont là depuis le début, 2001, d’autres sont arrivés plus tard, le meilleur cru fut celui de 2002 à ce qu’il parait …

    A chaque rentrée, une poignée de courageux postule au recrutement de nouveaux, pas simple d’embarquer sur ce grand bateau, il faut quelques aptitudes d’intégration convenons en.

    Parmi les membres, il y a les ronchons, ils sont rarement d’accord, grognent dans leur coin, ne s’investissent pas plus qu’il ne faut, et n’ont pas toujours le souci du groupe

    Quand ils nous quittent, on ne pleure pas

    Il y a aussi les « toujours contents «, grand satisfaits, heureux d’être là, pas tous au top au niveau de la mise en scène, mais heureux !

    Il y a les indifférents, sont pas contre, sont pas pour, pas rebelles, ni enthousiastes, ils aiment chanter, viennent pour ça, tout le reste n’est pas une priorité, ils ne participent pas aux virées « off »

    Et puis, il y a les grands fidèles, ils font tous les spectacles, toujours à l’heure, rendent leur paperasse à temps, rien à dire.

    Et … il reste une poignée, qu’on appelle le noyau dur ou les forces vives, toujours partants, passionnés, ils s’investissent dans la mesure de leur temps, on peut compter sur eux

    Et dans cette sphère , il y a un petit groupe , tout  petit groupe de fêlés , les dingos , les zozos , ils seraient capables d’aller à 3 heures du matin au péage de la Gravelle , feraient des kilomètres pour chanter , même qu’un peu , toujours à trainer après les spectacles , les fêlés ont des idées , jamais de répit , jamais lassés , se sont des junkies de la chanson , intarissables !

    Alors que la tournée  « Show devant «  va commencer dans quelques semaines, nous voilà donc repartis dans la préparation d’un nouveau spectacle, faut vraiment être fous !

    Notre Théodore nous a préparé un nouveau répertoire, qui sera dévoilé en juin au public

    Et on va refaire tourner le nouveau CD de travail, mémoriser durant des heures les quelques 24 titres

    La rentrée CDC  c’est pour aujourd’hui, les voix bien reposées, de l’énergie pour la troupe et encore beaucoup d’émotions à partager, mais ça, ça se vit, ça ne se raconte pas

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                             Youpi !

  • La calculatrice

     

    Entrer des mots clefsLa calculatrice fut le premier objet électronique acheté dans la maisonnée, fin des années 70

    Cet objet me fascinait,  c’était une «  Casio «, basique, peu de fonctions, les chiffres apparaissaient sur l’écran du haut en vert fluo, c’était magnifique

    Je m’amusais à jouer avec la calculatrice, dans le noir, c’était joli, ça brillait

    Elle servait peu, avait trouvé sa place dans un tiroir du buffet de la salle à manger

    Au lycée, sur la fameuse liste des fournitures, il fallait acheter une calculatrice perfectionnée, donc chère, une TI30

    C’était trop couteux pour mon père, faire les achats de rentrée était déjà une vraie corvée, la calculatrice ne servait à rien de plus, il fallait engager des tractations épuisantes

    Je pense que la TI 30 Texas Instruments fut achetée à Continent à Cherbourg, elle n’avait pas d’allure à mes yeux, je n’ai jamais compris les fonctions essentielles, je n’ai aucun souvenirs de l’avoir utilisée  au lycée, Louis ou Flo en avaient certainement usage

    Lorsque Jérôme travaillait chez le grand constructeur de Montbéliard, il avait reçu en cadeau une calculatrice solaire  en forme de pyramide de la part d’une société mayennaise

    C’était l’objet idéal pour faire les calculs rapides, toujours sur la main, adoptée !

    Au collège et lycée, Ellen et Mark eurent à acquérir   la fameuse  calculatrice scolaire

    Je ne sais pas à quelle fréquence ils en ont usage, je l’ai parfois aperçue dans un tiroir, un peu abimée, je n’ai pas souvenir d’avoir eu à changer les piles pour autant

    Les mémoires, racines carrées et un mot absolument incompréhensible me monte au cerveau à la vue de cet objet : trigonométrie

    Le temps a filé, l’électronique a envahi nos maisons, télécommandes pour tout, même pour les volets roulants, le portail

    Il est même probable qu’un jour, nos téléphones portables auront la fonction calculatrice, ce serait absolument révolutionnaire ça



    photo du net

  • Ca s'est passé cette semaine

     

     J’ai aimé fêter la victoire de Clotilde avec les copains, braillé, fanfaronner est un rôle que j’endosse aisément dès que je suis en bonne compagnie sans regarder la montre

    J’ai aimé passer du temps avec Louis, voir qu’il a peu apprivoisé la maladie, que le savant dosage semble enfin trouvé, il retrouve de plus en plus d’aptitudes sociales et un certain gout créatif

    J’ai aimé voir les ados complices, les matelas qui s’étalent dans les chambres, un certain sens de l’improvisation qui dure depuis tant d’années, c’est l’avantage des grandes maisons

    Je n’ai pas aimé déplacer le tas de sable, mais à un moment donné c’était une pollution visuelle et fallait bien faire des tours de brouette

    J’ai aimé voir Mark et Rose sereins et heureux après la rentrée, ravis de leurs profs et emplois du temps, notre geek à sa bande de copains, il se promet un belle et dernière année dans sa vie de lycéen

    J’ai aimé cueillir des framboises et les partager

    J’ai aimé les voir jouer en soirée à un jeu de plateau, eux quatre, qui semblent trouver le bon équilibre dans ces moments là, Lucas est bienveillant avec Rose, elle ne lui reproche plus d’avoir « volé sa sœur « 

    J’ai aimé avoir de nouvelles de Léandre parti à l’autre bout du monde

    J’ai aimé ressortir mon pistolet à colle et autres rubans et bricoler un truc déco qui me plait bien

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    Je n’ai pas aimé la souffrance, les larmes, une certaine impuissance que j’accepte au fil des mois.

    J’ai aimé revoir Maggie

    J’ai aimé chanter seule dans la véranda à fond, chaud devant, pour couvrir les cris de la voisine et pour le plaisir, le pur plaisir …

    J’ai aimé la fraicheur matinale de septembre

    J’ai aimé retourner sur mon lieu de travail même pour un court instant

    J’ai aimé mes mille idées à la minute qui virevoltent dans ma cervelle, la pause estivale est bien finie

  • Tout azimut !

     

     

     

    Isidore est un homme du spectacle, metteur en scène, comédien, talentueux, passionné et modeste

    Nous le connaissons depuis longtemps, on se voit presque jamais, quelques rencontres hasardeuses dans notre petite ville, c’est comme ça

    J’adore sa compagne, une femme dynamique, rieuse, une danseuse professionnelle que j’ai aussi connue il y a fort longtemps avec qui j’entretiens une relation par épisodes

    Leurs deux filles vivent à Bruxelles, ça crée du lien, forcément

    L’autre jour, Isidore me demande en ami sur FB

    Pas de problème, j’accepte sans hésiter (j’ai quand même refusé quelques personnes et j’assume)

    Il me parle en privé d’un projet qu’il est en train de monter, et m’informe qu’il lui manque quelques acteurs

    Je ne réponds pas  de suite, il me relance un peu plus tard

    « Jeanne, je cherche un accordéoniste, et des personnes pour chanter et clamer des textes, est ce que tu as ça en magasin ? « 

    Heu … pas là, j’ai beau chercher

    Je raconte à Jérôme, et il me dit «  mais tu n’es pas impresario ! « 

    C’est vrai, je ne suis pas dans le milieu du spectacle, même si je connais des gens qui aiment la scène

    La vie est ainsi faite, remplie de demandes, de sollicitations en tout genre  une idée, un besoin, une pensée

    Je vis entourée de communicants, de personnes désireuses de créer, n’hésitant pas à activer les réseaux pour aboutir leurs projets

    Je suis une communicante aussi, je fédère beaucoup, Serena se moque gentiment de moi parce que parfois, c’est mon mot «  ça fédère ! »

    J’aime les projets, j’aime les gens qui ont mille idées à la minute, qui en parlent avec passion alors qu’ils savent au fond d’eux même que jamais ils ne se réaliseront

    J’ai émis l’idée de devenir coach parental, je pense  que ça pourrait marcher, mais je suis bien trop paresseuse pour monter ma propre entreprise et surtout pour me vendre, c’était une idée sans suite

    De ma demande d’augmentation, je n’ai eu aucune réponse …

    Quand je dis que je ne sais pas me vendre …

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  • Le bassin des tortues

     

     laval.jpgFin d’après midi , je me gare devant la salle polyvalente , je frôle l’accrochage , une voiture recule brusquement , la conductrice ne  regarde pas , je klaxonne fortement

    Un peu plus loin , je retrouve Théodore , nous nous dirigeons vers le parc , et attendons sagement au bord du bassin à tortues .

    L’homme se présente à nous, accompagné de… Bridget en personne ! c’est drôle ça , je savais qu’elle avait changé de poste mais je ne pensais pas qu’elle travaillait dans ce service , elle est vive , rieuse , toute contente de me revoir

    Il nous demande de patienter un peu

     mon zifon sonne , c’est Tristan «  vous êtes où ? » , «  juste devant toi , on  t’attend « 

    Monsieur Culture avec qui nous avons rendez vous, nous propose de le suivre dans l’escalier grinçant de ce vieux musée , nous voilà installés autour d’une table ovale pour exposer notre demande , la conversation est très cordiale , l’homme est sympathique , nous l’avions déjà croisé il y a quelques années au Théâtre .

    Nous prolongeons notre entretien autour de tous les grands projets culturels de notre ville , ils sont audacieux , couteux , forcément , c’est bien de se sentir un peu acteur aussi , à notre manière , nous parlons aussi des Veilleurs , et nous quittons avec quelques réponses et recommandations pour anticiper notre année 2014 avec la troupe

    En redescendant l’escalier Bridget m’interpelle

    « Jeanne, tu passes dans mon bureau , c’est ici ! »

    Oui , oui , j’arrive , une petite minute !

    J’ai connu Bridget grâce à Lilly , nous avons fait pas mal de fêtes ensemble , c’est une femme intelligence , très drôle , elle ne ménage pas ses mots , battante et énergique , une personnalité forte , une vie bien remplie

    Près  du bassin à tortues , je papote  encore un peu avec Théodore et Tristan , débriefing et orientations , ça nous tient à cœur tout ça , c’est bon de se sentir intégrés dans le paysage de notre ville aussi , hors de question de faire les choses en  « off » , il faut provoquer les rencontres .

    « Je n’avais pas l’intention de quitter mon poste après 18 heures , Jeanne je te connais , je savais bien .. »

    Ma pauvre Bridget a attendu que je passe la voir , et éternelle piplette , je n’ai pas vu le temps passer

    Je suis presque ..confuse, lui fait la promesse de la contacter prochainement , organiser un diner cet été

    Je retrouve ma voiture sur la place , et rentre à la maison , j’ai un diner à préparer , il est presque 19 heures , Fatima m’appelle au téléphone , son frigo ne frigotte plus …

    Il pleut , on ne pourra pas diner sur la terrasse  .

    Deux mois ont passé ,je n’ai toujours pas rappelé Bridget ..

  • 2000 ème !

     

     

    C’est pour aujourd’hui, jour de la rentrée des classes, par pur hasard, ce billet est le 2000 ème 

    Atteinte de blogorhée aigue, pas d’acclamations, publier  quasi quotidiennement est un plaisir, je le redis pas une prouesse

    Et si, ce 2000 ème m’apportait quelques surprises ?

    Je propose à chaque lecteur, même les plus silencieux, d’oser déposer un commentaire, même bref, un mot, un coucou, juste pour signaler votre passage

    Les habitués peuvent se lâcher fort, commenter les commentaires, pas de limites, j’ai confiance en vous tous

    Au fil des heures, j’essayerai de  faire un bref portrait de celui qui aurait écrit

    Ce sera un billet trombinoscope, sans photos, juste pour vous connaitre un peu mieux

    Je prends tous les messages, personnels, en off, en coulisse et même les messages codés dans la vie analogique, je suis une grande décrypteuse

    Je guette

    Je scrute

    Je ne suis pas loin

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    Antiblues est un homme  , il vit dans le sud , au bord de la Méditerranée , il tient un blog depuis longtemps , j’étais impressionnée le jour où j’y ai déposé un commentaire

    Depuis …

     Antiblues est en grandes  vacances , il aime la bière , ses deux petits garçons et la propreté

     Parfois il agace certains lecteurs , il a son fan club , il analyse souvent avec justesse  le ressenti de chacun

     Nous nous  sommes vus en vrai en Mai 2013

     

    Blanche ,c’est une femme , une choriste aussi , on a ça en commun

     

    Elle vit avec monsieur Blanc , fait de bien belles photos , et  a un certain sens de la pertinence , elle n’est pas conflictuelle , j’ai tout particulièrement aimé lire ses commentaires chez Louis le Bipolaire , juste et  intuitive

     

    Allez découvrir son blog dans ma liste de gauche , et déposez y une petite trace …

     

    Brigou a vécu en Basse Normandie avant de s’exiler dans les montagnes , elle n’a pas de blog , elle fait des photos qu’elle partage sur le net

    Fidèle lectrice , Brigou passe déposer des mots chez d’autres aminautes 

    Je ne sais pas grand-chose d’elle , mais Brigou est une lectrice vraiment fidèle

     

    JMB  , raccourci de Jean Michel B est un homme , il vit en Isère avec Dame Framboise qui lui cuisine de bons petits plats avec de bons produits qu’il aura minutieusement authentifiés à la loupe

     

    Il est faux Garde Champètre de sa commune Libre au Mollard , il fabrique des jeux en bois dans son atelier clandestin , il aime les diots , les champignons ,le saucisson et le bon vin , son bicorne , les femmes et la liqueur des Chartreux

     

    Faut pas lui causer politique , il est désabusé ..

     

    il traque les détritus  dans les bois , c’est presque obsessionnel

     

    Il me surnomme « Not ‘Bonne Jeanne «  et nous , on l’appelle Not Bon Garde ...

    c’est mérité !


     

     

    Maggie est la cousine de Jérome , elle est grande vacances aussi , a laissé ses élèves pour s’occuper de sa famille , parce que le cœur de Maggie il est immense , vous pouvez pas  imaginer

     

    Avec Peter et Jérome , nous avons fait de sacrées escapades , San Francisco , Lisbonne , et Barcelone , eux deux , généreux , drôles , énergiques , sont des compagnons de routes idéaux

     

    On devrait tous avoir une Maggie et un Peter auprès de soi, deux mayennais incontournables

     

    Toutes les deux, on peut causer  8 heures d’affilée sans jamais s’arrêter, ça en épate plus d’un

     Un de nos derniers fous rires mémorables , ce fut l’hiver dernier lors d’un spectacle ou mon voisin de devant , assis sur un fauteuil plastique se reculait innocemment et qu’il arrivait presque sur mes genoux , faut dire qu’il était épais le bonhomme !

     Maggie me lit depuis le début , elle m’a encouragée , c’est sacrément précieux quand on se lance

     

     

    Flo est une femme , ma sœur , deux ans de plus , un demi siècle fêté royalement cet été

    Elle lit mes histoires tout les jours et si elle peut raconte à mes parents , quand je dis que c’est la gazette ce truc !

    Elle vit depuis plus de 25 ans entourée de ses « hommes «  son mari et leurs trois gars et ça lui plait bien même si peu à peu ils prennent leur envol et qu’il faut se faire à cette nouvelle vie

    Nous sommes radicalement différentes depuis toujours , plus jeunes , nous n’avons presque rien partagé , nous nous respectons depuis que nous sommes devenues des « grandes «  je suis heureuse de la compter parmi les fidèles

    Ce qui nous réunit le plus c’est l’amour que nous portons pour nos parents qui sont deux personnes formidables et c’est peu de le dire …

     

    Pierrot Bâton est une femme , faut déjà le préciser , faudrait un jour qu’elle s’allonge sur un divan , parce que choisir un pseudo masculin , c’est pas que du hasard

     Elle vit entre Laval , à quelques mètre de chez nous et son bout du monde dans la Manche où elle fait des confitures , s’occupe de son petit monde ..

     Elle a élevé trois dobbermans , c’est sa fierté , elle et son barbu

     J’ai croisé son Barbu avant elle , c’est étrange la vie du temps où cet homme là était en activité

    PB chante avec nous , elle est alto , toutes les deux sommes élues ( à vie ) vice présidentes de l’association , on adore ça , donner de son temps , de son avis , et toujours , quoiqu’il advienne avec un sacré sens de l’autodérision , sport que nous pratiquons avec brio

     C’est une femme pas toujours commode , mais sensible , d’une grande lucidité sur la vie

     Elle passe beaucoup d’heures dans les boutiques de mode lavalloises , juchée sur ses talons hauts et ses faux ongles , j’essaye de lui dire qu’elle n’a plus 20 ans , mais c’est son truc ..Elle a un blog très vivant, mais ça vous le savez déjà ?

     

    Bleck est un homme ,cherbourgeois d’origine  ,il vit dans le bordelais , passionné par la Bretagne , il donne des conférences partout dans le monde pour promouvoir les groupes folkloriques et le kouni hammam

     

    Bleck est bavard , il est hédoniste , il aime les saltimbanques , se promener seul et causer avec les gens au gré des rencontres

     

    Bleck possède une lagouna , il aime la liberté , chanter , il fuit les grands groupes  , il n’aime aucune routine , il signe tous ses commentaires

     

    « Bleck « 

  • Une grande fierté

    En allant à la boutique de Paul, je suis passée devant le bureau de tabac, le vitre de ma Clio était grande ouverte, le patron, un homme courtois et gentil m’a saluée en souriant, et à cet instant, je me suis dit que le pauvre homme avait perdu une cliente

    Au lycée, je ne sais pourquoi j’ai eu la curiosité de prendre une bouffée, puis une cigarette, je n’avais pas le droit, mon père me l’interdisait, mais à 16 ans, on essaye de choses, c’est normal, transgressions …

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    Mes finances ne me permettaient pas de fumer beaucoup , je taxais un peu les copains , pas trop , j’achetais les clopes les moins chères , mais dès que je pouvais , je revenais à mon paquet rouge ,mes préférées , on fumait partout , dans les couloirs , au foyer , c’était comme ça ..

    Le pire c’était en colo, la cigarette nous accompagnait dès le midi jusqu’à tard dans la nuit, c’était nul mais c’était un plaisir de jeunesse

    Etudiante, j’ai peu de souvenirs de blondes, mes copines ne fumaient pas, je laissais tomber cette addiction, et pas assez riche pour acheter non plus, même si c’était encore abordable

    La cigarette détente, celle de l’apéro, celle du soir, m’a de nouveau accompagnée vers 20 ans, je n’étais pas une grande fumeuse, mais j’aimais ça, pas par besoin, mais par plaisir

    Il y a eu des périodes avec et des périodes sans ...avec l'arrivée  des enfants, des longues pauses de nicotine et la reprise quelques mois après la naissance de Rose

    En 2000, le prix de tabac a flambé, être fumeur était presque perçu comme une tare, et si on plus vous utilisez votre voix comme instrument, impossible d’échapper aux leçons de morale

    Quoi, tu fumes ????????

    Hum … ce n’est pas interdit pas la loi ?

    Je prenais ma première clope vers 17 heures, rarement plus de quatre dans la journée, sauf les soirs de fiestas

    J’ai eu parfois des réactions étonnées, «  toi Jeanne, tu fumes ? «  Comme si ça ne collait pas au personnage, sans leçon de morale, juste un étonnement

    Depuis quelques mois, je prenais de plus en plus plaisir à fumer, et l’étais donnée un ultimatum, à 50 ans, j’arrête !

    Serais-je capable d’arrêter vraiment ?

    Rose en était malade, elle me voyait agonisant sur un lit, impuissante, je ne trouvais rien à dire pour la rassurer même si la quantité de nicotine était faible face aux grand fumeurs

    Un soir de Juillet, le soir même ou nous avions rendez vous avec le directeur du théâtre qui n’est jamais venu, je me suis assise dans le canapé, j’ai ouvert mon paquet, pris la dernière cigarette  et … si j’en rachetais pas.

    J’ai tranché, en silence, sans fanfaronner, prête à franchir le pas

    Le lendemain, j’ai trouvé ça dur, mais … Pas question de craquer

    Le surlendemain, je l’ai dit à Rose, puis  à Ellen, à Mark, ils étaient heureux, si encourageants

    Rose me dit que je serais irritable, elle s’affairait comme une dame de chambre pour m’aider dans les tâches quotidiennes

    Puis, j’ai informé ma communauté sur FB, ma sphère amicale encourageante m’a  beaucoup touchée par leurs mois, ils devenaient témoins, dur de revenir en arrière

    Le soir venu, il fallait s’occuper, j’allais arracher de l’herbe, je pianotais sur mon PC, je cherchais à ne plus trop penser à ça, c’était quand même dur

    4 jours, 5 jours, les invités n’avaient pas à se priver pour moi, les fumeurs avaient leur place, je devais ré apprivoiser l’odeur de la blonde

    Et j’ai tenu bon

    Me voilà fière de cette victoire, très fière de ce changement là, je ne reprendrai jamais, j’en ai profité, faut savoir dire stop

    Les encouragements de ma sphère aimante m’ont bien portée, j’ai reçu beaucoup de mes enfants, c’est un peu le monde à l’envers

    C’est ma victoire de l’été 2013, fallait aussi que je vous le dise

    Trop fière la Jeanne !

    Il était gentil le buraliste de la petite rue, mais je ne vais pas aller boire une Suze au comptoir pour causer avec lui.


    photo du Net