Ils sont étudiants , banquiers , retraités , cadres , agriculteurs , enseignants , fonctionnaires , colonel , ingénieurs , trentenaires , quadra , quinqua , sexa et plus ….
Tout ce petit monde là se retrouve un beau matin sacs et valises à la main, le sourire aux lèvres, les yeux qui pétillent
Ça s’installe dans le car, ça papote
Ce gentil troupeau fait escale dans une jolie ville bretonne, et d’un pas vif et alerte investit un bateau, neuf heures du matin, c’est parti, pour une traversée dans la Golfe en chansons !
Les touristes écarquillent les yeux, et se trouvent subitement d’humeur joyeuse devant tant d’enthousiasme
Au Palais, le troupeau se disperse, des groupes de copains se forment pour une courte balade, rythmée de pose photos, allez, on immortalise
Les ventres affamés partagent leurs victuailles, en riant, blaguant à tous vents, certains s’allongent pour somnoler un peu
Vêtus de blancs, les chanteurs s’installent dans une salle quasi déserte, tant pis, le moment est agréable
Dans un hôtel coquet, les valises retrouvent leurs maîtres et c’est parti pour la fête
Pas la petite fête, non, la grande !
Devant des assiettes ou abandonnent crustacés en tout genre, brochettes exquises et saveurs sucrées, les tablées chantent, braillent, trinquent, valse incessante de rires, ça explose
Les mayennais sont montés sur ressort, infatigables
Ils offrent un cadeau improvisé certainement pas sur la liste des mariés du jour
« L’hymne à l’amour « qui fait frissonner, monter les larmes, émouvoir un brave serveur qui ce soir là faisait son travail
Sur le dance floor, ça saute, électrisés, serrés, mélangés
On adore ça !
Pas besoin d’être bercés, les corps s’affalent sur les matelas dans les chambrées
Dieu que c’est bon de se réveiller par le caquetage des goélands et le vent frais …
Ma Patricia tourne autour de sa valise, faut se décider, quelle tenue emporter ?
Elle me fait rire
Les galettes œuf fromage compensent ma diète de la vieille
Que c’est doux, que c’est bon de retrouver tout ce monde joyeux
Escapade sur le chemin côtier
Et c’est reparti de plus belle !
On s’allonge dans l’herbe, on joue les starlettes, et ça rigole, et ça braille
Infatigables !
« La mayennais est vif «
Pique nique, rosé, coups de soleil avant de rejoindre le port de Sauzon pour une aubade face au port
La troupe s’installe en blanc, les touristes s’arrêtent, conquis devant tant de bonheur à partager
Encore un verre, des adieux sur la navette qui nous ramènera sur la continent, des visages à peine fatigués, un vent bien frais qui ravive nos visages rougis
Dans le car qui nous ramène vers notre Mayenne, je pense à vous, j’écoute plus que je ne cause, je prends des nouvelles de ma mère et le pauvre Louis est contraint à une séquence SMS
J’envoie des mots dans le Sud et prend ceux qui arrivent
ETA : 23 heures
A la nuit à peine tombée, les valises valsent à nouveau
Les trainards dont je fais partie avec Pierrot Bâton, Solène et Théodore braillent encore, gloussent, chahutent tels des gamins en fin de colo, on se quitte vannés, je suis contente de retrouver ma nichée
Des hommes et des femmes venus de tous horizons, dynamités, transportés par une passion commune : chanter
Dieu que ces moments là sont salvateurs pour mieux accepter les noirceurs de ce monde
Dieu que les mayennais sont des gens joyeux, particulièrement bienveillants et généreux
Dieu que j’ai de la chance de partager et de vivre cette aventure qui dure depuis déjà dix
Ce fut, un très, très, très bel anniversaire !