Le lundi soir, Rose a son cours de clarinette à l’école de Musique
Elle reste une demi-heure, je vais en ville durant ce temps, et elle m’attend en bas du bâtiment
Ce lundi là, je suis à l’heure, et j’attends dans la voiture
5 minutes, dix minutes, un quart d’heure …je me décide à monter dans sa salle de cours
Je frappe, personne, son prof me dit qu’elle est sortie à 18h10
Je redescends quatre à quatre les escaliers, et je questionne, j’interroge, je décris ma fille, j’ai peur, où est elle, je gueule son prénom sur le parking
Tout le monde se met à chercher dans le bâtiment
Mon cœur palpite, il faut la retrouver
J’ai peur, tout le monde m’aide
La maman de Léon qui la connait tente de me rassurer
« Elle n’est pas rentrée à pied ? »
Je ne pense pas cette hypothèse possible
J’appelle Ellen qui est la maison et lui de me rappeler si elle l’a voit
Elle pleure
J’appelle Jérôme en vain
On continue de chercher, la mère de Léon fait le trajet, et le directeur appelle la police
Ils me demandent de rentrer
Le trajet est long, je ne sais plus à quoi penser, enlèvement, accident ?
J’ai peur
J’appelle Jérôme, lui dit de rentrer
Sur le trajet, mon portable sonne, c’est Ellen
« Elle est là, Rose est là, elle est rentrée seule à pied «
Enorme soulagement !
Je ne comprends pas, c’est long ce trajet …toute la ville, 45 minutes de marche
Au portail la police m’attend, ils sont gentils, serviables, ils lui ont expliqué
Elle n’a pas eu peur, elle a pensé que je l’avais oubliée
Je ne comprends pas
Mes jambes étaient lourdes, mon cœur vaseux,
Pendant trente minutes, j’ai perdu ma fille …
Je suis encore sous le choc ...