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  • Mensonges et vérités

    A la demande de Plume et de Tagada , je me prête au jeu des mensonges et vérités

    Parmi les 7 affirmations suivantes, seules deux d’entre elles sont fausses

    Tentez votre chance, et jouez à votre tour si vous ne l’avez pas encore fait

     

     

     

    pinnochio.jpg1 / en 1983, j’ai passé le bac pour les première fois, j’ai obtenu 1/20 en histoire Géographie

     

    2/ Je compte parmi mes amis un ancien ministre

     

    3/ Je suis passée plusieurs fois à la télévision

     

    4/ Au Québec, j’ai été attaquée et piquée  par un maringouin à la paupière

    j’ai gonflé, je ressemblais à Coluche dans Banzaï( Jérôme a hurlé en me voyant au petit matin

     

    5/ Quand j’étais jeune, j’ai participé à un radio crochet, j’ai gagné le deuxième prix, une place pour aller voir Carlos ( le chanteur, pas le terroriste ! )

     

    6/ je n’ai jamais consommé d’alcool au point d’être ivre

    j’ai toujours su où se trouvait ma limite à ne pas dépasser 

     

    7 / à ma naissance , j’étais jumelle et je pesais 3, 300 kg

    mon jumeau faisait 200 gr de plus .

     

    Réponses dans deux jours

     

  • Grave de Graves

    Je l’ai d’abord croquée en 1998 au pastel sec

    bouilloire pastel.JPG 

    Puis acquise un an plus tard

    Elle trône majestueusement dans ma cuisine désintégrée

    Elle chauffe l’eau pour la tisane, siffle comme une vieille loco pour avertir que son travail est fini bouilloire.JPG

     

    Je lui ai trouvé un peu plus tard, un compagnon

    Ce joli sucrier qui l’aide à édulcorer avec parcimonie les senteurs des boissons servies sucrier.jpg

     

    Depuis plus de dix ans, elle n’a pas pris une ride ma bouilloire de Graves, je l’aime, comme un bijou, un joli sac, j’aime son élégance, sa tenue, sa ligne

     

    Et hier, miracle, en fouinant par hasard dans le magasin des choses design et hors de prix, j’ai trouvé …………bouilloire , main.JPG

    Regarde ça Eliott, la miniature, le bébé bouilloire, sa réplique exacte , elle-même fabriquée par Alessi

     

    C’est trop beau, génial, j’adore, j’en suis dingue, je n'ai pas pu résister

     

    Tout fonctionne comme la grande, on peut ôter le couvercle, l’oiseau sifflet

     

    C’est un vrai bijou

     

    A l’unanimité cet objet à conquis ma famille couvercle.JPG

     

    Je dois lui trouver une place pour la mettre en valeur dans la cuisine désintégrée

    Jérôme a dit que c’était urgent de la refaire, la robinetterie est totalement déglinguée

     

    Rhaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!

     

    Grave de Graves, je suis folle de mes bouilloires !

  • Jeanne et les grandes manoeuvres

    parking-1.jpg

    Lorsque je dois me rendre à un endroit précis, travail, supermarché, école.je prends très souvent ma voiture, parce qu’il n’y a pas de métro dans ma ville, ni tramway, ni cable car, que dans le bus j’ai envie de vomir, et que je suis paresseuse pour utiliser mes pieds tordus

     

    Je ne me gare pas vraiment en arrivant, je pose, je jette mon véhicule tant bien que mal

     

    Les manœuvres, marches arrières, avant, ça m’énerve, ça ne m’intéresse pas, Louis pourra en témoigner

    Je prends soin tout de même de ne pas gêner le passage, les stationnements interdits, places réservées aux handicapés, je ne m’y mets jamais

    Par contre, je reconnais être souvent de travers, trop près de la voiture d’à côté, un peu  dans le milieu de la rue quand je fais un créneau

     

    En ville, je paye rarement le stationnement, je glisse une carte qui m’accorde 30 minutes gratuites et ça suffit

    Je ne redoute pas les PV, encore moins la fourrière

     

    Je ne verrouille pas ma voiture non plus, je ne pense pas au vol, encore moins au choc

    La voiture est un outil, un accessoire qui rendent mes déplacements plus aisés, en dehors de ça, je n’y accorde aucune importance, tant à l’esthétisme qu’à la puissance

    Il n’y a qu’une chose que je redoute, c’est de ne pas serrer le frein à main et retrouver ma voiture en bas d’une rue, ou encastrée dans une autre

    Heureusement que je ne vis pas à San Francisco

    La conduite m’ennuie, je fais beaucoup de petits déplacements sans intérêts, je ne me pose pas de questions, mais n’accorde pas plus de temps à ce désagrément

     

    Parfois je vois des personnes qui arrivent quelque part, font une marche arrière pour être prêts à repartir, font trois le tour de leur véhicule pour vérifier les éventuels griffures, rayures, vérifient que toutes les portes sont bien verrouillées,

    Face à tant de précautions, je me sents écervelée et désinvolte, je fais souvent crisser mes pneus le long des trottoirs, je frôle les murs, je  suis incapable de faire une marche arrière sans dériver dans les arbustes, je me retrouve bloquée sur un terre plein, une fois la barre d’un passage à niveau est tombé sur mon capot avant.

     

    J’ai passé mon permis 5 fois

    Mais !!!!!!!je n’ai jamais eu d’accident

     

    Si aux hasards de vos promenades, vous apercevez un véhicule posé de travers, bien loin du trottoir, dans une petite ville tranquille au bord de l’eau, vous ressentirez un léger pincement au cœur …

     

    « Jeanne est dans le coin, j’aurai peut être la chance de la croiser et de la bizouter « 

  • Moche d'un jour

    Gaëlle et Martine étaient dans ma classe au collège

    Elles étaient  inséparables, toujours au fond de la classe, elles avaient des habits à la mode ( comme dirait Rose ) alors que moi j’étais fagotée comme l’as de pique

    Elles n’étaient pas particulièrement  bonnes élèves, elles ne travaillaient pas plus que moi, mais à chaque fois qu’elles étaient interrogées par Madame Dawny, la prof de latin, elles donnaient rarement la bonne réponse, mais cela faisait sourire le professeur

     

    A moi, comme aux autres, elle aurait lancé une vacherie ;à Martine et Gaëlle elle esquivait un sourire complice

     

    Martine était la fille du principal adjoint, les parents de Gaëlle étaient artistes peintres et danseuse, ils se fréquentaient les uns les autres

    J’ai vite compris que l’injustice, le favoritisme  étaient maîtres en ce temps là

     

    Je n’étais pas jalouse ni mesquine envers ces filles là, je me disais qu’au fond elles avaient de la chance, j’en voulais beaucoup à cette prof, elle était grande, sexy, provocante, elle avait un don inouï pour charmer ses collègues, les ados de quatrième fantasmaient sur ses jambes et ses bottes en cuir

     

     

    Je n’ai jamais oublié cette femme, et je l’ai souvent revue, réincarnée dans d’autres personnages

     

    Ces femmes, ou hommes, lotis d’une jolie bouille, d’un corps plutôt gracieux, d’un compte en banque bien fourni, qui se regardent avec amour le matin dans le miroir de la salle de bain, de l’ascenseur, dans le retro de leur voiture, se trouvent beaux, jusqu’en oublier que la terre est peuplée d’individus, certes différents les uns des autres mais qui ne méritent pas d’être écrasés comme des mouches

    Ils sont parfois capricieux, fondent en larmes ou boudent quand on leur dit « non «  , ne comprennent pas que toutes les décisions ne sont pas prises qu’en fonction de leurs désirs, abusent de leurs jolis yeux pour enguirlander les petits chefs

     

    A ceux là, je ne souhaite pas grand mal

    Mais juste faire appel à un génie maléfique, qui les transformeront l’espace d’une journée en pauvres femmes laides et rabougries

     

    Dans la peau d’un moche, 24 heures, certains journalistes l’ont fait, dans la peau d’un noir, d’un intouchable, d’un SDF,

    Juste pour qu’ils comprennent que le physique, le fric ne donne pas tous les pouvoirs, que bien des gens doivent se battre contre convaincre, que la beauté n’exclue pas la générosité, la compassion et la justice

     

    Allez, pour ces «  belles gueules «  je suggère une journée dans la peau de Suzan Boyle, pas plus, je ne suis pas revancharde …

     

     

    Je me demande comment a vieilli cette prof de latin

    Elle mélangeait ses parfums, chaque passage dans les couloirs donnait la nausée

    Je suis presque sure qu’elle ressemble à quelqu'un ....

  • Ma locomotive

    blog.JPGA table avec Jérôme et les enfants nous parlons de ce blog

    Rassurez-vous, je ne passe pas toutes mes journées devant mon PC, comme on pourrait le croire, j’assure TOUT le quotidien de la maisonnée, avec un peu d’aide tout de même et mon travail qui me demande beaucoup d’énergie et de travail personnel

     

    Jérôme est surpris par le nombre de visites sans cesse en croissance, par les liens que cela crée, et surtout ma capacité à publier quotidiennement

     

    Mark est impressionné aussi par mon goût de l ‘écriture, je lui dis tout simplement que c’est un plaisir, comme d’autres pratiquent un sport

    De toute évidence on admire plus quelqu’un qui prépare un marathon qu’une quadragénaire les fesses collées à une chaise en train de rédiger ses billets

     

    Bref, là n’est pas la question

     

    Je leurs dis que je suis fière de leur laisser une trace de mon histoire, de la leur, que volontairement quand je parle d’eux, je ne mets pas en avant leurs défauts, ce n’est pas un lieu pour régler ses comptes, dévaloriser l’autre

    Je leur partage mon projet d’écriture, plus professionnel, celui d’écrire des anecdotes de pères et de mères, visant à éclairer sur les attitudes éducatives envers l’enfant

    Je m’en sens capable, parce que mon écriture simple et fluide accroche le lecteur

     

    Avec un ami lecteur, qui a fouiné dans mes archives, nous parlons de ce blog

    Il me dit que mon passé fait écho dans sa propre histoire, les lieux, la Normandie pour moi, la Bretagne pour lui

    Cela me conforte encore plus être fidèle à mon projet initial

    Faire un retour, un travail de mémoire sur mon passé de fille d’ouvrier en milieu rural

    Evacuer des blessures, comprendre des rituels, partager des souvenirs, joyeux, tristes, dramatiques

     

    Je ne suis pas nostalgique, revenir sur sa propre histoire, ce n’est pas retourner en arrière

    Je n’aime pas les discours passéistes, des «  c’était mieux avant « 

    La vie d’aujourd'hui est confortable, plus aisée que celle de mes parents, ils ont connu des drames, des guerres, une forme de violence silencieuse

     

    Les années 70 étaient dures pour moi, les années 80 porteuses d’idéologies, les années 90 remplies d’amour, les années 2000 faites de joies et de chagrins

    Comment sera cette  nouvelle décennie ?

    Avec vous je veux partager tout ça, sans regrets, avec humour

     

    Je voudrais dire aux nouveaux lecteurs que chaque commentaire est lu, même si la réponse est tardive, que j’ai du mal à commenter sur les blogs, que je lis beaucoup de belles choses chez vous, que je me réjouis de la jolie complicité qui s’est crée avec mes proches de la vraie vie grâce à cet espace

     

    Ce blog est ma locomotive de VIE .

  • La nounou musicale

    En sortant de l’école de musique, deux mères commentent en poussant leurs enfants  :

    «  ma fille adore la musique, elle se tortille dès qu’elle entend son frère jouer « 

    «  la mienne aussi ; en plus sa nounou c’est madame P, tu sais la femme du chef de chœur de la chorale « coup d’foudre «  , ils sont trois cent ( heu..faut pas exagérer non plus )

    Chez eux, y’a tout le temps de la musique, et puis ça chante beaucoup …

     

    Je me dis qu’elle a beaucoup de chance cette maman d’avoir trouvé une nounou comme madame P

    J’imagine …

     

    Dès le matin, elle ouvre sa porte, en poussant des vocalises, un peu comme dans les « demoiselles de Rochefort, « 

    Elle chante …

    Au moment de servir les repas, elle pousse la chansonnette, comme dans la pub Mousiline , les enfants se balancent sur leur chaise haute, c’est mignon..

     

    Quand monsieur P rentre du travail, il se place devant son assiette, en ayant pris soin de redresser ses couverts légèrement décalés et il saisit sa fourchette, son couteau et demande une note

    «  un la, s’il vous plait « 

    les enfants gazouillent, essayant d’avoir la bonne tonalité

     

    Quand l’heure de la sieste arrive, Madame P couche les enfants l’un après l’autre en chantant …

     

    Et les soirs où l'enfant joue et sourit,
    de joie aussi la lune s'arrondit
    Et lorsque l'enfant pleure
    Elle décroît pour lui faire
    Un berceau de lumière

     

    Il leur faut à peine trois minutes pour trouver le sommeil

    Pendant ce temps, madame P pourrait en profiter pour regarder sa série préférée, pas question

    Elle se retire dans son boudoir, fait des gammes, des vocalises

    Elle place son boa autour du cou et entonne « 

     

     ma cabane au canada
    Est blottie au fond des bois
    On y voit des écureuils

    Sur le seuil

    Si la porte n'a pas de clé
    C'est qu'il n'y a rien a voler
    Sous le toit de
    ma cabane au canada

    Seul le chat installé sur un coussin peut profiter de l’instant de grâce

     

    Après la sieste, elle installe un tapis sur la pelouse, offre des biscuits bio aux enfants, et les envoûte de sa voix divine

    Do, le dos, il a bon dos
    Ré, rayon de soleil d'or
    Mi, c'est la moitié d'un tout
    Fa, c'est facile à chanter
    Sol, la terre où nous marchons
    La, l'endroit où nous allons
    Si, siffler comme un pinson
    Et nous revenons à do, oh, oh, oh! Do...

     

    Julie Andrews a enchanté le cœur des petits, mais la voix de Madame P est ensorcelante …

     

    Les parents viennent chercher les petits, radieux, les joues fraîches, et le regard brillant

     

    Mais dans la réalité, je me demande où Madame P la nounou musicale, comme toutes les nounous, puisse cette énergie pour supporter le rythme de ses journées épuisantes, et que la chansonnette est souvent recouverte par des pleurs et des petits cris de bébés

     

    Son métier  n’est peut être pas aussi rose qu’une comédie musicale ?

  • Idées noires

    spirale-667c6-aad4e.jpg

    Mark a des mots de têtes, il est fatigué, peu d’appétit, courbatures

    Des symptômes de saison, virus de l’hiver comme on dit

    Je lui donne des petites potions, mais ça ne passe pas

     

    Il ne veut pas aller en cours, je lui dis de rester, ça m’énerve, je travaille, il doit rester seul

     

    Je dors mal, je suis inquiète, je ne devrais pas, je n’aime pas le voir comme ça

    Il se plaint, je sais qu’il est trop sensible aux petits maux …

     

    Mes idées s’embrouillent, je dois consulter pour lui, un médecin, pour me rassurer

    J’y vais, il prescrit un traitement d’appoint et une analyse de sang pour être certain qu’il n’y a pas d’anémie

    J’ai peur, je bascule, en quelques minutes, j’imagine que mon fils a une grave maladie, un truc incurable

     

    J’ai une boule au ventre, je dors peu

    Ou es passée la Jeanne réactive, positive, rassurante et joyeuse ?

     

    Je ne contrôle pas, je me raisonne par petits bouts, et les idées noires, les pensées morbides reviennent au galop

    Je n’en parle à personne, personne ne va me rassurer, j’ai presque honte de mes angoisses

     

    Je vais voir Mark, je lui demande si ça va

    Je voudrais qu’il me saute au cou et me dise «  super maman !! « 

    Il gémit encore

     

    Un matin j’emmène Rose à l’école de musique

    A notre retour, il est à la fenêtre, il a fait une douche, est rouge comme un coq

    Il est vivant, comme une résurrection

    Je l’embrasse, je suis dingue de mon fils …

     

    Il reprend les cours, se gave de bouts de pain, rit comme un fou, saute partout

     

    Il n’est plus  malade …

     

    Je l’emmène faire la prise de sang

    Et je serai totalement apaisée quand les résultats arriveront

     

    Je ne contrôle pas ça

    Pas du tout

     

    Je l’aime mon boy

  • Lego , legis , legit

    lego2.JPGLego, signifie, je lis en latin

    J’ai plus joué aux lego qu’appris les déclinaisons

    Pourquoi donc ne pas avoir appelé la célèbre brique Ludo ?

     

    Avec Louis j’ai passé des heures, un mercredi entiers à assembler le peu de lego que nous avions, je faisais des maisons, des meubles

    Il fallait calculer le nombre exact pour finir le toit, un vrai casse tête

    Mes cousins avaient des tas de légo éparpillés dans leur chambre, ils ne jouaient pas avec, ils partaient en mer avec leur père

     

    Jérôme avait un parrain généreux qui lui offrait des boites de lego

    Il en a perdu un peu  mais a  conservé une grande boite qu’il a ramené chez nous

     

    Pendant des années, j’ai fait les vide grenier en quête de cette précieuse brique

    Mark a assemblé  deux briques avant de marcher, avec les duplos il faisait des choses fabuleuses, vers 7 ans, il construisait le Titanic

    Fabuleux !!!

     

    Les mains s’agitent dans les boites, on cherche les notices pour refaire des engins, des bestioles, des vaisseaux, des châteaux de princesse NOTICES LEGO.JPG

    Il en faut de la place pour s’étaler, de la patience pour retrouver les pièces manquantes, et pour séparer les pièces tenaces lego 4.JPG

     

    Le virtuel ne remplace pas ces sensations là, cette satisfaction à avoir réussi, exposer ses merveilles, faire voler les vaisseaux LEGO 3.JPG

     

    Mark et Rose légotent depuis quelques jours, se motivent, s’épatent

    La chambre d’amis est recouverte de milliers de pièces variées

    LEGO 1.JPG 

    J’aime, tu aimes, il aime

    Nos aimons tous les lego ….

  • Proverbes du jour

    « Un client content c’est un client qui revient « 

     

    (l’artisan qui a posé la porte fenêtre de la cuisine)

     

    « une gonzesse de perdue, c’est dix copains qui reviennent « 

     

    (Renaud )

     

    Vous en avez d’autres ?

     

     

    >

  • La chambre catalogue

    Elle a oublié le sachet en kraft et son contenant, un petit cadeau offert

    Acte manqué ??

    Je ne suis pas spécialiste pour en tirer de telles conclusions mais …

    Je lui ai dit que je l’avais, elle n’y tenait pas plus que ça

     

    Chaque présent reçu pour la naissance de mes enfants trouvait sa place dans leur chambre

    C’était au départ un lieu sans vie, je ne préparais jamais leur arrivée, je ne décorais rien tant qu’ils n’étaient pas encore vraiment là, et au fil des mois, des cadres, objets, peluches et doudous venaient habiter leur nid..

    Ce sont des traces, la présence de ceux qui leur ont offert

    Beaucoup sont restés, même s’ils ont grandit

     

    Les chambres d’enfants sont des vitrines, parfaitement harmonieuses, rideaux assortis, papier peint coordonné, lit laqué, commode lisse 

    Ce sont des chambres catalogues, les même que celles du suédois

    Les couleurs tendances, anis ou taupe, une touche de framboise..

    C’est gai et joli mais …

    On n’offre pas des choses parce qu’elle est assortie, elles sont posées parce qu’elles ont une âme, des petits bouts de ceux que l’on aime

     

    Ma chambre est aux couleurs écrues, neutre, douce et reposante

    flacon.JPGJ’y ai posé avec douceur mes petits bouts de vous, cadeaux reçus, étoffes chéries, objets précieux lampe.JPGlivre maman.JPG

     

    Je les regarde, ils me  rassurent, remplissent mon nid et mon cœur sultup.JPG

    Je les sauverais d’un incendiecoeur.JPG

     

    Je n’aime pas dormir dans un catalogue, c’est froid et glacé …

     

     

     

  • La langue de boeuf

    rembrandt_le_boeuf_corch.jpg

    En ce temps là, tout me prête à penser que la médecine était moins pertinente qu’aujourd’hui …

     

    J’avais à peine dix ans, j’ai eu un aphte dans la bouche, énorme, qui ne partait pas

    Puis deux, puis trois, puis plein, partout …dans la gorge, des horribles pustules purulents ( pardon Cahuette pour ton petit déjeuner )

    Manger était un calvaire, je perdais du poids, je ne quittais plus le lit, je ne pouvais plus poser pied à terre

    Mon père passait des heures à me faire avaler un petit bol de soupe, je buvais par petit peu

    Le médecin presque chauve venait avec son gros sac comme dans les films

    Je prenais des médicaments, rien n’y faisait pour calmer la douleur

    J’avais en plus un appareil dentaire !

    Pour clôturer le tout, j’attrapais une mononucléose bien évidemment

     

    Aujourd’hui, j’aurais été hospitalisée, perfusée, antibiotiques et tout le reste, on aurait fait des tas d’analyses pour en trouver la cause

     

    On avait diagnostiqué une fièvre aphteuse, très courante dans la race bovine, rare chez l’homme

    D’après mes parents, j’ai attrapé ça en mangeant de la langue de bœuf !!

    Il devait pas être très forme ce bœuf, et les autres, pourquoi n’ont ils rien eu ?

     

    Aujourd’hui, des tests auraient été faits, des expertises, le boucher serait en prison et j’en passe

    Mais j’avais une santé de fer, et je m’en suis remise, mais vous imaginiez bien que j’aie plus jamais mangé de langue de bœuf, et même sous la torture, je n’en mangerai jamais

    Pourtant il y avait une bonne recette chez mlaféeclochette

     

    Parfois, je me demande si je n’ai pas vécu dans les années 30

    Je pense avoir attrapé ce truc à cause du lait …

    Non ?

  • L'expérience capilaire

    Vous savez que je suis un peu économe de mon temps, je‘n’aime pas trop le gaspiller, enfin…. j’aime maîtriser mes priorités

     

    Il aurait fallu  que j’aille chez la coiffeuse, après les fêtes, jamais avant ça me fiche le cafard, or

    -         mes deux coiffeuses habituelles sont en congés de maternité, et j’en suis ravie pour elles

    -         l’une des remplaçantes à fait une permanente à Ellen qui a tenu trois jours,

    -         Et l’autre. …bon .. je n’aime pas dire du mal des gens ..

     

    J’ai beaucoup de journées de formation en ce moment, le mercredi sont réservées aux enfants et le reste, ça passe trop vite

     

    Alors je me suis dit

    « Jeanne tu n’es pas plus bête que Johnny Deep, lance-toi ! « 

    ciseau.JPGJe suis un peu équipée, j’ai des ciseaux qui ne coupent qu’un cheveu sur 3, une autre paire en qui j’ai confiance et j’ai déjà coupé les cheveux de Rose et de Mark

     

    En premier j’ai fait une mixture, j’ai plongé un pinceau dedans et j’ai recouvert mes quelques cheveux témoignant  de  maturité et sagesse

    Pause, rinçage..

    Puis j’ai attrapé des mèches mouillées et j’ai coupé, taillé, en prenant soin de laisser des longueurs devant pour « déstructurer «  ( terme très tendance qui permet tout et n’importe quoi )

    J’ai égalisé, recoupé et avec le sèche cheveux, gonflé mon épaisse chevelure

     

    Devant le miroir j’ai constaté que c’était..

     

    PAS RATE !!!!!!!!!!

     

    J’étais contente de moi

    J’ai repoussé l’échéance pour quelques semaines

    Je n’irais pas dire que c’était parfaitement réussi, mais j’ai tiré profit de mes essais printaniers en matière de sculpture et  de cisailles

     

    Souvenez-vous   , ou découvrez mes expériences …

     

    j’ai tout de même décidé de retourner chez ma coiffeuse un peu avant la folle nuit au casino

     

    Il faisait doux dimanche, Rose a attrapé un sécateur et s’est entraînée à ce joli art des topiaires

    cheveux.JPG

    à la demande générale ......

  • Le monde est tout petit

    pouf-en-cuir-classique-43493.jpg

    C’était un soir d’automne, nous avions donné un spectacle, bien fatigués mais énervés, trop tôt pour aller dormir

    Hannah nous proposa d’aller écouter un groupe de copains qui donnaient un petit concert dans un pub de la vieille ville

    Nous sommes partis en bande, braillant dans les rues, ravis de prolonger la soirée

    Le pub était bondé de monde, il était quasi impossible de se frayer un chemin pour parvenir aux banquettes

    Nous retrouvons des choristes, plus ou moins connus et décidons à leur invitation de se joindre à eux

    L’un deux me proposa un morceau de son pouf, et je me retrouvais à moitié tassée à ces côtés

     

    Bien sur, je fis un peu plus ample connaissance, vous savez que je suis curieuse comme une fouine que je m’intéresse à la vie des autres

    Je lui demandais depuis combien de temps il chantait dans notre groupe ( nous sommes plus de 200 je vous le rappelle ) et d’autres questions fusaient

    «  tu travailles dans quel domaine ? « 

    « dans l’automobile «  me répondit il

    «  dans quelle société ? « 

    « chez Gross et Ruwel « 

    « Tiens c’est marrant, mon mari y travaille aussi, dans quel service ? « 

    Et là, quelle fut ma surprise quand il me dit qu’il était dans le même bureau que Jérôme et que forcement il le connaissait très bien 

     

    «  Quand je pense que lundi ,je dirai à Jérôme que j’ai passé la soirée avec sa femme assise presque sur mes genoux !! « 

    la situation était drôle et cocasse, il faut l’avouer

    C’était un  gars très sympa, il n’avait pas parlé de sa passion pour la chanson au travail, nous avons papoté un moment, pendant que les musiciens jouaient, ça tombe bien c’était du jazz manouche et je déteste ça

     

    Quelques mois plus tard, fut organisée une grosse fête

    Et l’ingénieur se déguisa  en danseuse en tutu avec un maquillage de travesti pour un irrésistible sketch parodique

     

    Evidemment des photos furent prises

    Un jour, j’en envoyais une à mon homme lui disant que son collègue menait ,sans doute , une double vie

     

    Et Jérôme les renvoya à l’intéressé, celui çi débarqua livide dans son bureau le suppliant de ne pas les faire passer aux autres collègues

     

    Bien évidemment, tout ceci resta entre nous, et ce fut une belle complicité entre les  trois

     

    Décidément, le monde est tout petit par ici.

  • La cité des femmes

    équerre.jpg

    Ce professeur de maths avait la passion des chiffres, des stats, des racines carrées, mais il y avait quelque chose qu’elle détestait, c’était les élèves qui n’aimaient pas les maths,  ceux qui ne comprenaient rien

     

    Elle arrivait dans sa salle de classe, jetait ses clés sur son bureau en soufflant, remontant sa mèche de cheveux blonds et là commençait sa journée de calvaire

     

    Jeune enseignante, elle était chargée d’une classe de première littéraire, dont je faisais partie, des élèves particulièrement sympathiques, absolument pas rebelles, mais qui avaient une case mathématique vide dans leur cerveau

    Je ne comprenais rien, je n’écoutais rien, j’avais définitivement divorcé avec cette matière, j’allais en cours par obligation, je passais une partie de l’heure à papoter avec mon amie Chloé

    Elle ne virait aucun élèves, elle se plaignait de son sort, disait qu’elle n’avait pas de chance, que les A c’était pire que tout, que son gamin était malade, qu’elle était fatiguée …

    Soupirs et gémissement.

    Lamentations extrêmes …

     

    Un jour, elle eut l’idée de nous emmener au cinéma

    Quelle joie de rater un cours de maths et de voir un film ! Elle avait choisit «  la cité des femmes «  de Fellini

     

    L’action de déroule dans un train, un homme incarné par Marcello Mastroani, y croise des personnages étranges

    Le train s’arrête et l’homme se retrouve dans une sorte de palais ou vivent des femmes aux grosses poitrines, provocantes,

    Le héros erre au milieu de toute cette jungle féminine, ne me demandez pas la suite, je n’ai absolument rien compris

     

    Mais qu’elle idée cette prof de maths eut elle de nous emmener voir un truc pareil ?

    elle était sûrement abonnée à Télérama

    Ais je besoin de préciser qu’elle ne nous avait pas préparés à ce film et que bien sur, nous en avons jamais reparlé

     

    Non seulement j’étais fâchée avec les maths, mais cette expérience me brouilla définitivement avec le cinéma italien

    J’en ai vu des Visconti, Pasolini, Ferreri ( la grande bouffe dont on m’avait dit tant de bien ) rien à faire, je n’aime pas ces ambiances excessives où les acteurs parlent fort ou pire  les films lents et interminables..

     

    Je n’aime pas le cinéma coréen non plus, les films français, c’est rare quand j’ai un coup de chœur, je prefere de très loin le cinéma britannique ou américain

     

     

    Fellini… il doit avoir les mêmes problèmes à régler que Lars Von Striers …