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  • Pour Vonric

    T'as vu mon nouveau jouet ?

    (Bien sur les autres vous avez le droit de regarder )

     

    aspi.JPG

     

    Ce qui est dingue c'est que je n'arrive pas à prendre de belles photos de mes bijoux et un aspirateur ce serait presque artistique ....

  • Des voeux , j'en veux !

    Les plus pressés ont opté pour un SMS

    Les plus créatifs pour une mosaïque de photos avec petit message par mail

    Les plus bavards ont pris le combiné du téléphone

    Les plus tactiles ont choisit les bisous claquants et les embrassades joyeuses

    Les plus humanitaires ont fait deux dons d’un coup

    Les plus bricoleurs ont sorti les ciseaux et la colle, et leur ami le facteur

    Les plus téméraires ont choisit un dromadaire

     

     

    Par tous les moyens, j’en veux des vœux, je les ai lancé et reçus comme des balles moelleuses et colorées

    Dans ma boite à lettre en fer ou virtuelle, j’ai pris plein de messages, pleins de mots délicieux

    Dans notre quotidien, pleins d’amis ont ressurgit, j’ai eu de fort belles surprises

    On pourrait que c’est conventionnel, qu’il faut s’en souhaiter toute l’année du bonheur à venir, on peut s’en passer de ces messages obligés

    Je ne me lasse pas de ça …

    Je relis les mails, garde les SMS, regarde les jolies cartes

     

    J’aime ça..

    J’ai reçu des paroles pleines de réconfort, celles du gars du Sud avec son sourire charmeur, celles de mon « patron «  me gratifiant de sa reconnaissance

     

    J’ai autrefois détesté ce premier jour  janvier ou il fallait embrasser les cousins, les cousines, les tantes, les autres, ça n’en finissait pas …

     

    Je me gave de ces nouveaux échanges familiaux et amicaux, petits cadeaux graphiques …

     

    Pour vos mots, vos cartes. merci, merci, merci !

    cartes de voeux.JPG

  • En vrac , les potins de Jeanne

    Pas de fèves dans la galette  à l’Elysée, (remarquez je n’étais pas invitée ) parce qu’on ne peut pas élire un roi

     galette.jpg

    Mais il y a eu un petit prince, cette semaine..

    Le petit Nicolas est papy, son gentil fils est papa, je ne connais pas le prénom du descendant du monarque

    Si quelqu’un est au courant, je rajouterai à mon logiciel de prénoms

     

     

    J’avais fait le serment de ne plus parler de lui depuis qu’il avait fait sa dernière apparition dans la série culte

    C’est vrai, vous finiriez par croire que je suis dingue  de lui

    J’ai envisage de faire une cure de désintox depuis que j’ai vu dans la presse qu’il avait trouvé le bonheur après d’une belle brune italienne

     

    Mais vous ne m’aidez pas

    Il suffit que j’aille faire un tour par-là ou par ici  ,  chez elle  ou toi , il est partout, avec ou sans café

    Il est même arrivé dans ma boite à lettres ,sous pli

    envelppe Cloo.JPG

     

    J’en profite pour vous remercier pour vos clins d’œil savoureux !

     

    Une des chinchillas a perdu tous ces poils sur le dos

    Ce n’est pas très chic

    J’ai d’abord pensé lui tricoter un manteau en peau de lapin mais mon pauvre lapin blanc est mort

    Alors j’ai pensé à une moumoute, grise, j’ai cherché partout mais je n’ai rien trouvé en soldes

    Elle a peut être aussi le blues de l’hiver

    Je vais la rapprocher de la porte fenêtre

     

    La luminothérapie …. Ils ont dit .

     

      

     Un jour de la semaine dernière , mon nombre de visites à explosé, doublé, j’en ai déduit qu’un lecteur a sans doute lu une partie de mon blog

    Si celui voulait bien ce manifester, ça ne me laisse pas indifférente

     

     

  • La petite chaise

    Dans les années 70, ma grand-mère m’avait offert une petite chaise d’enfant, je ne pas de souvenirs de l’avoir reçue, mais je l’ai toujours vue dans ma chambre

    Elle était singulière, en bois massif, verni, les pieds très fins, solides, et robustes, et les accoudoirs formaient un cercle enveloppant

    Trop d’ailleurs

    chaise 1.JPGJe ne pouvais plus m’asseoir dedans, j’y installais mes poupées, elle trônait toujours au même endroit

    J’aimais cette petite chaise

    Ma cousine adorait s’asseoir dedans, elle se promenait en riant aux éclats, les fesses collés au siège !

     

    J’ai un jour ramené ma chaise dans mon chez moi, j’ai laissé le reste intact.

    Je l’ai trouvée tellement typique d’une époque, elle aura presque pu être dessinée par Charlotte Perriand, allez savoir..

    C’est peut être un objet de valeur …

     

     

    Je n’aime pas les chaises lourdes, j’aime déplacer les chaises avec aisance, pour nettoyer dessous, pour combler les places vides à table

     

    Je n’aime pas regarder la télévision sur une chaise, c’est inconfortable

    J’aime bien les chaises pliantes, celles qui s’empilent, celles qui donnent place à ceux qui n’étaient pas prévus

    Je n’aime pas voir des gens sans chaises, c’est comme si leur présence n’était pas attendue, c’est vexant de rester debout

     

    Les gens n’aiment pas prendre les chaises des premiers rangs, elles sont souvent vides aux réunions

     

    Je n’aime pas jeter une chaise, j’ai besoin de la voir vivre encore, la réparer, la prolonger

    Je n’aime pas acheter des chaises neuves, c’est comme les verres, j’aime celles qui ont déjà vécu, vu plein de culs, porté de lourds fessiers

     

    C’est gênant de casser une chaise à cause de son poids

    Les chaises de classes sont robustes mais je les trouve moches, surtout quand elles sont victimes des chewing gum collés dessous …

     

    J’aime beaucoup les petites chaises de jardin en métal

     

    Je pense que dans notre maison, nous avons au moins vingt chaises

     

    Mes parents ont une chaise recouverte d’une moumoute rouge, c’est un truc incontournable, qu’ils sortent que lorsque nous déjeunons tous ensemble

     

    Vous pensez peut être que ma chaise d’enfant est un fauteuil, j’aurais du faire un billet sur les fauteuils

    Une autre fois …

    chaise 2.JPG

  • Les fêtes

    Deux amis se sont mariés en douce, sans le dire, vite fait bien fait, quelques jours après Noël

    Ils ont voulu rester discrets, mais dans les petits villages, tout finit par se savoir

    Alors leurs copains ont eu l’idée de leur faire une surprise, et c’est ainsi que pas loin de vingt personnes ont déboulé chez eux, gâteaux, bouteilles, et soupe dans les cabas pour trinquer

    Nous étions de la partie, et nous nous sommes retrouvés avec des gens que l’on ne connaissait pas, des babas cool aux foulards colorés, bio, écolo et tout le reste ( veiller à ne pas trop se pomponner dans ces cas. si vous ne voulez pas vous faire remarquer )

     

    Nous avons papoté, chanter, picolé, dans une ambiance bon enfant, et avons contraint nos amis à choper l’agenda pour fixer une date pour faire la fête avec tous ceux qui avaient fait le déplacement

     

    Rendez vous fut pris en juillet, ouf, à une autre date d’une autre fête déjà programmée un peu plutôt

     

    Les fêtes sont très répandues par ici

    Le principe est simple, trouver une date, réserver un gîte, une salle, un lieu suffisamment grand pour accueillir plein de monde, sélectionner les invités, envoyer les invitations, et les modalités

    Souvent, nous préparons des sketches, parodies de chansons, la déco de table ( c’est mon truc )

    Nous contribuons en apportant une bouteille, une entrée, un cake …

     

    C’est simple, festif, et ça nous permet de rencontrer de nouvelles personnes, que l’on recroise à d’autres fêtes,

    Le lendemain il y a toujours du monde à revenir, pique nique et rangement, c’est très cool ces moments là

     

    J’en ai vécu plein, des drôles, des ratées parfois, mais ils rythment nos saisons, comme autrefois il y a avait les moissons, les vendanges, le cidre, les commémorations, mariages, communions.

     

    Ce sont des repères, des rassemblements, j’aime ça, c’est doux, ça crée plein d’échanges, souvent on héberge des invités,

    La plus grosse fête que j’ai vécue fut l’anniversaire de Théodore ( deux fois d’ailleurs ! ) un truc énorme que je raconterai un jour

     

    Plus les années passent, plus je fuis les rituels de Pâques, Noël et Toussaint, plus ces fêtes sont les plus jolis moments de l’année, ceux que j’attends, que je marque au fluo dans mon agenda, ceux qui me font souvent rater des départs en vacances …

     

    Il y a parmi nous des gens qui n’organisent pas. Jamais, prétextant le manque de temps, ont ils tout simplement peur de ressembler leur entourage, c’est vrai que ce n’est pas toujours aisé ?

    Mais dans la vie amicale aussi, il faut prendre des risques …

     

  • Félix

    C’était en juillet 81, ailleurs, loin, j’ai rencontré Félix parmi tant d’autres, dans un camp de jeunes, bondé, boueux, rustique

    Nous avons  échangé quelques mots, je l’ai tout de suite trouvé sympathique, lui aussi, sans doute

    Quelques semaines plus tard, il m’envoya une gentille carte, signe que j’étais restée dans son cœur

    J’ai l’ai revu plein de fois, avec d’autres, on riait beaucoup, il était investi dans ses engagements, sa vie était différente de la mienne, il vivait dans un appartement HLM dans la petite ville normande, avec ses frères, un peu sauvages et ses parents qui n’avaient pratiquement pas de vie sociale

    Félix aimait la compagnie, il était convivial, et au fil des années, je le présentais à mes amis

    Il avait plein d’énergie, de tonus, de vitalité, mais c’était un homme «  canard «  , il ne laissait jamais apparaître ses sentiments, ses émotions, avec lui, c’était dur de se confier, il gardait enfoui ses souffrances

     

    Nous avons fait ensemble des tas de fêtes, des soirées de jeux, des éclats de rires à s’éclater la panse, jusqu’au jour où Félix, parti en coopération au Bénin

     

    Ça faisait un vide, depuis plus de 6 ans Félix était mon copain de rigolade, mon dépanneur

    Au bout de quelques mois, il attrapa le palu, et une hépatite  qui le contraint à rentrer en France pour être soigné

    Il allait bien, mais du rester en convalescence chez ses parents

    C’était insupportable pour lui, il venait presque tous les jours chez moi, je vivais dans mon appartement frigorifique à l’époque

    Il ne savait rien de ma vie amoureuse, ne connaissait pas celui qui avait chaviré mon cœur, je me gardais bien de lui ne parler, je crois que ça lui aurait fait mal

     

    Félix était parfois un peu pot de colle, mais il n’y avait rien de «  trop «  chez lui

    Guéri, il est reparti en Afrique, avec le grand espoir que je vienne y passer quelques semaines, mais j’avais mieux à faire, ailleurs …

     

    Et j’ai épousé Jérôme, à notre mariage Félix n’avait rien perdu de sa vitalité, il faisait chanter, danser les convives

    Tous le trouvaient extremement sympathique …

     

    Il est venu nous voir dans L’Est, comme Gordon d’ailleurs, c’était touchant ceux qui faisaient le voyage

    Le temps à passé, il a continué sa vie, de son côté, j’avais des nouvelles par d’autres de temps en autre, et à chaque anniversaire, le téléphone sonnait, je décrochais, et j’entendais un grand rire au bout du fil : c’était Félix

     

    Un jour de Juillet,en 2001, je fus invitée à une soirée de retrouvailles, j’étais enceinte de Rose, je décidais d’y aller

    Félix, convié lui aussi à cette soirée, m’appela et me proposa de m’y emmener

    Je suis retournée dans ma petite ville, sans enfants, sans mari, célibataire comme autrefois

    Il résidait dans u bel appartement, nous sommes allés à la soirée, et j’ai  dormi chez lui

    C’était curieux comme impression, il était heureux, mais heureux.. ;nous nous étions trouvés vingt ans auparavant , jour pour jour , ça nous amusait

    Il redonnait à sa manière cet accueil que je lui avais offert

    Nous étions de vieux copains, avions partagé beaucoup de choses au fond

    Mais je sentais que c’était fini, la boucle était bouclée

     

    J’ai retrouvé sa trace sur FB, il ne met pas de messages.. tant pis

    J’ai conservé ce morceau de tissus qu’il m’avait rapporté d’Afrique

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    Félix, fut un de mes meilleurs compagnons de route, je me suis toujours questionnée concernant ses vrais sentiments à mon égard..

  • Pas brave la Jeanne !

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    Je n’aime pas la neige, ça glisse, c’est froid, gelé, grr..

    Quand elle fond, ça fait de la soupe, mélange de boue et d’eau, beurk

    Je n’aime pas la neige, je n’aime pas la soupe

     

    Elle n’avait pas vraiment tombé dans la ville ce matin là, alors j’ai pris la voiture confiante et vers 19h 15, je suis allée chercher Rose à l’école de musique

     

    Sur le boulevard, la neige a commencé à tomber, et plus je roulais, plus les flocons volaient sur le pare brise

    Je n’étais pas inquiète du tout, la route était dégagée

    Brutalement, la neige est tombée en abondance et voilà que le sol en était couvert, et je sentais mes roues patiner, les voitures se faisaient rares, les feux passaient au rouge, m’obligeant à freiner

     

    J’ai pris la rue de Bretagne, terrifiée, je suis incapable de conduire sur la neige, j’ai peur, j’ai peur ,pire que Louis quand il va chercher son courrier

    J’aurais voulu poser  ma voiture n’importe ou et rentrer chez moi à pied

     

    Mais j’avais Rose …

    J’ai alors garé mon véhicule un peu  avant le parking et j’ai couru à l’école de musique, appelant Jérôme sur son portable, bien sur, personne n’a décroché …plus de batterie

     

    Rose était toute contente, elle faisait des glissades sur la neige, mes cheveux étaient couverts de flocons, j’étais inquiète, terrifiée à l’idée de reprendre la voiture

     

    Je n’ai pas eu le choix

    J’ai appelé Ellen, pour lui donner des infos, et j’ai démarré, ma Rose continuait à pipeletter comme une dingue, d’un sens, ça mettait de l'animation

     

    Complètement stressée, j’ai pris les rues les plus fréquentées, évitant les bords de la Mayenne pour ne pas tomber dedans, et je suis rentrée tant bien que mal à 10km / heure sans tôle froissée

    Qu’est ce que j’étais fière !!!!!!!

    Les enfants m’attendaient à la fenêtre, ils étaient plus que soulagés, genre leur mère venait de faire une expédition sur le toit du monde ( j’irai jamais par-là …même si j’avais le nez pâle  )

     

    Nous avons bu de cidre, surtout moi, manger des galettes bretonnes,

    Mark est venu vers moi, et m’a dit, le sourire aux oreilles

    «  je ne sais pas pourquoi mais je suis content, je n’ai jamais été content comme ça depuis longtemps « 

    J’ai connu ces émotions là enfant..

    on s’est fait des gros bisous

    Puis Rose s’est mise à stresser, disant qu’elle avait failli mourir, qu’elle aura pu couler dans la Mayenne ………

    On a du lui expliquer en détails que nous étions pas en danger de mort

     

    Je lui ai bien refilé ma trouille

     

    J’ai aussi décidé de ne pas participer au prochain Paris Dakar, je n’aime pas les étendues de sables.

     

  • Les sensibles

    En mémoire j’ai gardé des souvenirs très précis de moments où enfant, je subissais des réflexions, des reproches, et en quelques secondes je m’écroulais en pleurs, en sanglots, que le blâme si tenté qu’il soit minime résonnait sans cesse dans ma tête, comme si je ne pouvais le surmonter, comme une plaie sanglante que je ne pouvais refermer

     

    Les pleurs, les émotions, les tremblements, les sensations de tournis, étaient omniprésents

    Personne ne m’aidait à relativiser, parfois des mots balancés «  t’en verras d’autres «  , rien de tout cela m’aidait à accepter les réprimandes

    Je visais la perfection, chaque faille était une injustice, je faisais partie de ces enfants « éponges », ceux qui ne parviennent pas à prendre de la distance, ceux que j’appelle aujourd ‘hui les sensibles.

     

    Comme d’autres j’étais sensible à mon entourage, quand je me fâchais avec une copine ce la prenait des proportions énormes, j’étais chavirée  dans mon cœur, torturée

    D’autres enfants ne fonctionnaient pas comme moi, je les voyais, les enviais, ils ne pleuraient pas, jamais, se relevaient en cas de chute, quasi insensibles à la douleur

     

    Je vivais dans la peur, j’avais appris à capter les battements de mon cœur, je ne parvenais pas à les contrôler

     

    Plus tard, de par ma profession, j’ai commencé à comprendre ces mécanismes infantiles, que chaque être est doté d’un potentiel d’émotions qu’il ne parvient pas à réguler, l’enfant dès les premiers mois de sa vie est particulièrement vulnérable aux changements, il a peur de l’autre, peur de la solitude, peur de ce qu’il ne connaît pas

    D’autres aux contraires, sont visiblement insensibles à leur environnement, ils s’adaptent à tout, pleurent rarement, sont conciliants, et sur leur être tout semble glisser, rien ne les traverse

    Je les ai appelés " les enfants canards «  , comme si le plumage était totalement lisse, que les émotions ne parviennent pas à arriver dans leur cœur

     

    J’ai rencontré des adultes qui ne laissent paraître aucune émotion

    Le papa de Jérôme est comme ça, il est rarement euphorique, et surtout jamais peiné, dans les circonstances les plus tragiques, il peut parler de tout, de choses qui ne parviendraient pas à traverser ma tête à ce moment là

    Il est d’humeur constante, se fâche jamais, mais vit retranché dans un bulle, qui le protège de toute agression, de toute émotion

     

    CANARD.JPGEn vieillissant, je n’ai plus envié les « canards «  , j’ai fait de cette sensibilité un atout, j’ai tiré du bon, de beau de cette perception  des choses, j’étais sensible à l’autre, je sentais les gens que je rencontrais, ceux qui étaient comme moi imprégnés par cette sensibilité rentraient dans ma vie avec force, les autres étaient des connaissances un peu lointaines

    J’ai alors compris que j’avais de la chance de vibrer, que ce qui m’avait tant fait  souffrir s’était transformé en cadeau

    Il me reste des séquelles qui me rongent encore, j’aimerais parvenir à prendre plus d distance, ne pas m’arrêter à de simples broutilles qui devraient disparaîtrent

     

    L’an passé, une copine me fait le reproche de ne pas lui avoir adresser des vœux personnels par mail

    Je suis un peu vexée, je me dis cette année je ne manquerai pas de le faire

    Et je lui demande si elle avait reçu mon message, elle me répond «  tu sais, je consulte jamais mes mails … »

     

    J’aimerais appuyer la touche «  suppr «  effacer de ma tête ce genre de contrariétés, ne plus m’en souvenir, je n’y arrive pas, ça me touche, j’y suis sensible …

     

    Dans ce monde des blogs de vie, il y plein de sensibles, si vous vous arrêtez chez l’un de nous  , que ces écrits vous touchent, que vous avez envie de réagir, par l’humour ou la compassion, c’est que vous êtes dotés de ce fabuleux cadeau

     

    Celui de vibrer avec ses sens, ses yeux, son cœur, sa peau, ses larmes…

  • Par ici la bonne crème !

    A la demande de Laura, je vous livre la recette de la bonne crème au chocolat

     

    Verser un litre de lait dans la casserole et faire bouillir

    ( Pensez à remuer de temps en temps parce que c’est pas moi qui viendrai nettoyer le fond !)

     

    Dans un grand saladier, mettre à peu près, trois cuillères de farine, 4 cuillères de sucre en poudre évidemment, et trois cuillères de chocolat en poudre, du bon, du très bon, genre Va.. hout … ou Mon.ana, le  chocolat de chez nous qui traverse la France pour le plaisir des gourmands du sud

     

    Dans cette préparation, versez un peu de lait et mélangez pour obtenir une crème lisse et onctueuse

     

    Versez le lait bouilli dans le grand saladier, ( attention c’est chaud !! ) Et reversez-le tout dans la casserole ( attention c’est lourd ) et hop ! Sur le feu, la plaque de cuisson, ce que vous avez.

     

    casserole.JPGRecuire la crème encore au moins 5 minutes en ébullition et versez ça dans des ramequins individuels ou un plat collectif

    Laisser refroidir

    et demandez à un gamin goulu de lécher la casserole, ou vous si vous êtes tout seuls crème.JPG

     

     

    Je servirai les miens avec des biscuits aux amandes et une salade d’orange

     

    Hum …pas cher en plus !!!

  • Nouvelles acquisitions

    Mark m’avait demandé un fauteuil pour mettre dans sa chambre , parce qu’il a un lit mezzanine et qu’il aime bien se vautrer à terre

    LIT LOULOUTTE.JPG

     

    Je lui ai trouvé une chauffeuse, qui fera office de matelas pour ses invités et une couverture polaire verte assortie aux couleurs de sa chambre

    Devinez qui s’est empressé de tester ce nid douillet ?

    La louloutte …

    Il faut avouer que ce n’est pas un temps à mettre les chats dehors …TËTE LOULOUTTE.JPG

     

    Pour me réchauffer, j’en rêvais, un vrai, un bien chaud, un ……………

    ….café

    Alors j’ai craqué, depuis le temps que je les convoitais , j’ai acheté  une machine à café

    Je n’ai pas pris le modèle vanté par le beau Doug Ross, parce que ces jolies capsules toutes colorées c’est la ruine, et pas écolo (sauf si lui prenait l’envie de m’en apporter trois ou quatre sacs entiers, je vous jure qu’à ma porte il ne se prendra pas un piano sur la tronche et que je l’accueillerai habillée tout en  en blanc de blanc, Sainte Jeanne,  quitte  à me ruiner avec les meilleures lessives de la planète.et les dessous chics seront blancs aussi, délicatement passés en machine avec Bosux ….) Clooney-Dr-Ross.jpg

     

    Je reprends mes esprits …

     

    J’ai acheté ma machine chez l’allemand, par chère du tout et surtout fabriquée par une marque italienne bien connue, en somme le même modèle que celui vendu dans les magasins chics, et surtout je peux y mettre du vrai café, faire des cappuccino, bref, je suis ravie, conquise …

     

    C’est Mark qui a tout installé, lu la notice ( ça me gave ces trucs là ) et c’est mon fils, que je trouve presque aussi beau que George, qui me prépare mon café le midi

     

    Hum..

    Un petit bonheur que je partagerais bien avec vous chers lecteurs, accompagnée d’une délicieuse galette à la frangipane, avec un bon feu de cheminée, et dans un coin, un magnifique chat roulé dans une polaire

     

    MACHINE 0 CAF2.JPG

     

  • Le mois du blanc

    Janvier c’est le mois du blanc, hum …ça tombe bien, j’adore le blanc, bien frais, à l’apéritif, où avec les crustacés, je le préfère au rouge, de très loin

     

    On me dit en régie que ce n’est pas de ce blanc là qu’il s’agit, mais du linge

    Ah, oui, les draps, les serviettes, les torchons

    Mais il en existe de toutes les couleurs ?

    C’est vrai, mais on dit le « blanc «  , allez savoir pourquoi

    J’ai un gros problème avec mon linge blanc, il ne le reste pas longtemps

    De jolis gants de toilettes achetés l’an dernier, je ne peux pas dire qu’ils sont devenus gris ou jaune, mais ils ne sont pas restés blancs non plus

     

    Mon pantalon blanc de scène, celui que j’avais acheté pour larguer les amarres, il a fait deux saisons, j’étais fière, jusqu’au jour où je l’ai prêté à Ellen et il est revenu pas net, je l’ai passé une machine, et toc, violet très pâle

    On peut toujours teindre des vêtements décolorés, mais teindre en blanc, c’est possible ?

    J’ai essayé la javel, les trucs blanchissants, rien à faire, mon pantalon blanc n’est plus blanc..

    Si vous avez un truc, je suis preneuse

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je laisse un blanc, pour vos astuces

     

    Dans la symbolique occidentale, et la religion  le blanc est généralement associé à la pureté  à l'innocence, à la chasteté, à la paix(drapeau blanc, colombe ), à la virginité, au mariage,  la spiritualité, virginité, mariage, à la sainteté et à la vie ( à l’opposition du noir )

    Vous souvenez-vous de ce petit carré blanc au bas de l’écran qui indiquait que le film n’était à mettre sous tous les yeux ?

     

    Mon père me disait quand j’étais un peu pâle que j’étais blanche comme un cachet d’aspirine

    Les visages rosés et rougeots respirent la santé, et nous autres les Normands on en sait quelque chose !

     

    Quelques photos de « blanc « 

    Et si vous êtes partants, sortez vos APN ou cherchez sur la toile des photos, pour un tag blanc, c’est de saison m’a t’on dit ?

     

    Une fausse boule de neige sur la vraie neige

    boule de neige 334.JPG

     

    Une chinchilla blanche pas très disposée à la pause chinchille.JPG

    Du sable  blanc ramené de Thaillande

    sable balnc.JPG

     

    Et un vase qui attend impatiemment l'arrivée des premières tulipes

    vase.JPG

    (J'ai également mis des bijoux blancs sur mon blog )

  • Le territoire de Martha

    Lorsque ma mère s’est mariée il y a bientôt cinquante ans, elle a cessé de travailler à l’extérieur

    Elle était garde d’enfants, femme de ménage à domicile

    J’imagine qu’elle était une perle, les enfants l’adoraient, elle exécutait les taches avec rigueur, et elle devait être très conciliante pour ses patrons

     

    Dans sa nouvelle vie, elle s’occupait de la maison, du linge, des enfants, des repas, et devait faire ce qu’elle avait toujours détesté, les taches agricoles : nourrir les lapins, traire les quatre à cinq vaches, s’occuper de la volaille

     

    Elle avait une toute petite maison, faite de bric et de broc, elle ne décidait

    jamais des travaux, des transformations à venir

    Mon père pensait pour elle, avait peut être même pas l’idée de lui faire part de ses projets

     

    Elle ne conduisait pas, elle dépendait de lui pour les trajets, elle sortait très peu, se résiliait à cette vie là, elle n’était pas malheureuse, mais  peut être quelque peu enfermée dans un lieu,, une vie un peu austère

     

    Elle allait à la messe, faisait le catéchisme, mais capitula vite, ressurgissait en elle des tas de blessures et d’angoisses

     

    Mon père ne lui laissait même pas un bout de jardin pour y planter à sa guise des fleurs et des plantes

    Son petit bout de terre, c’était ses pots sur le bord des fenêtres

     

    Il y a quelques années, elle fut sollicitée pour remplacer la sacristine qui était décédée, une bonne femme pas commode du tout

    Elle fit les choses en douceur, elle arrivait avant les fidèles, préparait les objets de culte, déplaçait des chaises, des tapis …

    Et au fil des mois, elle y passa de plus de plus temps

     

    Je suis allée avec elle à l’église et je l’ai vue faire

     

    église.jpgElle est heureuse, elle gambade, elle grogne, elle cause avec ceux qui passent, elle prend du linge, passe le balai, vide les urnes, range des trucs …

     

    Elle est reine dans son église, me dit que personne ne pourra la remplacer quand elle ne pourra plus le faire, que le curé Lucas l’aime bien, que les gens disent du bien d’elle, elle avoue qu’elle se sent bien dans son église

     

    C’est son fief, son territoire, c’est une reconnaissance, un travail,

    Enfin ….

     

    Elle a trouvé sa place, son espace à elle, où personne ne viens lui dire ce qu’elle doit faire

     

     

  • Tou a oune talent

    CALENDRIER.jpg

    L’hiver dernier un soir, une silhouette apparaît à la porte fenêtre de la terrasse

    Sans aucune méfiance, j’ouvre et aperçois. un pompier et ses calendriers

    Et je le connais, ce monsieur, enfin je l’ai connu

    Fière de moi, je lui dis

    «  Ah, bonsoir monsieur Tonard, « 

    «  Rho, mais c’est une petite dame que je connais.. » répond l’homme du feu

     

    Nous étions croisés à la crèche, où il avait ses enfants

     

    et je continue, « comment vont Sacha et Boris ? « 

     

    Lui, plutôt surpris : «  oh mais vous vous souvenez de leurs prénoms ? « 

     

    Eh oui, je ne sais par quelle magie, j’ai greffé au fond e mon cerveau un logiciel nom et prénoms

    Je vois une personne, son visage et son nom sont associés, je les garde en mémoire des années

    C’est ainsi que je connais des centaines de gens, des gens que j’ai connu, il y  très longtemps, des acteurs, chanteurs, artistes, en tous genres mémorisés par les génériques,

     

    Parfois ça ne sert pas, mais très souvent je tire profit de ce don

     

    Quand j’étais institutrice, je me mettais en défi de connaître tous les prénoms de mes élèves le soir de la rentrée, j’ai eu jusqu’au 44 élèves dans la même classe

     

    Avec mon ami Léo, on se faisait le pari de connaître les noms de tous les gamins de la colo en trois jours, c’était un jeu

    Je l’ai sans soute travaillée cette mémoire

     

    Dans mon travail, je retrouve des stagiaires après deux années

    Je jubile quand je les ai en face de moi, et que la liste sous les yeux, je dois mettre un nom sur leur visage

     

    Je suis capable de me souvenir de tous les prénoms des enfants de mes copains, dans ma troupe je connais au moins les trois quarts des noms des choristes

    Ça aide beaucoup

     

    Parfois ça me fait rire aussi

    A mon travail, il y a un formateur, présent depuis au moins deux ans, à chaque fois qu’il me voit «  bonjour. ..Mmnnn « 

    Ben, oui, je crois qu’il ne saura jamais comment je m’appelle

     

    Appelle-moi Jeanne !!!!!!!!!!

     

    J’ai donc un talent, oh vous aussi dites moi !

    Avec cet incroyable talent, pensez-vous que je pourrais m’inscrire à ces émissions de télé crochet où on vous fait croire que vous allez devenir une star mondiale et qu’en fin de compte vous vous faites ridiculiser en public ?

     

    Parlez-moi donc de votre talent 

  • L'orgue de barbarie

    L’histoire a commencé, il y a un peu plus de vingt ans

    Ce jour là, la famille était venue chez Eugénie admirer le bébé, la petite fille, ma filleule

    Eliott raconta qu’il avait vu une exposition d’automates, qu’il était déçu

    « T’as qu’à faire un automate ! «  lui ont lancé Adrien et Jérôme

    Eliott a des doigts en or, une incroyable capacité a exécuter des choses infiniment petites, l’horlogerie, les miniatures, il a un savoir-faire, une patience, une rigueur qui font de lui un génie

    Il est discret, passionné, il œuvre dans son coin, sans démonstration, en douce,

    C’est ce qu’il fit ce soir là, il prit un crayon, une feuille et coucha quelques croquis, un projet, une ébauche

     

    Au fil des semaines les choses prirent forme, il se lança dans la réalisation d’une batterie, toutes les caisses furent réduites à l’échelle voulue, les cymbales parfaitement élaborées, les sons sortaient en douceur, et il réalisa un batteur, un automate qui agitait les baguettes, résonnant comme un vrai musicien

     

    Nous étions admiratifs d’une telle réalisation, c’était fascinant

    Mais Eliott trouvait que le mécanisme était trop simple, il n’y avait qu’un roulement, il envisageait de créer un autre automate, avec d’autres musiques

     

    Et son choix se porta, dans un coup de folie, vers l’orgue de barbarie

    Il fit ses plans, rassembla ses matériaux, et réduit à l’échelle tous les sifflets, il confectionna les cartes trouées, la manivelle, et l’homme

    Un vieux monsieur distingué qui animait  l’instrument

    sifflets basse incliner.JPG

     

    Nous étions encore subjugués par autant de précision, autant de savoir-faire

    En douce, Eliott oeuvrait dans son atelier

    Jusqu’au résultat final, une pièce unique, extraordinaire

    Les mélodies virevoltaient avec douceur, il confectionna une charrette pour porter l’instrument, et le laissa dans sa demeure, dans un petit coin à peine visible

    orgue f briquet.JPG

     

    Le projet avait pris forme, Eliott se tourna  vers d’autres réalisations

     

    Il y a quelques mois, il décida de mettre son automate en vente, en accord avec Betty, son épouse  

    Il trouvera un acheteur, un homme passionné qui a ouvert un musée privé en Belgique

    Et c'est vers cette belle province qu’a voyagé le musicien et l’orgue de barbarie

    Il réside désormais 

    Si vous passez par-là, prenez contact, et venez admirer ce fabuleux chef d’œuvre

    Je tire mon chapeau à son créateur, mon compagnon de table et de torchon, mon beau-frère.

     

     

     

  • Audace

    VERNIS.JPG

    Out la vernis à ongles

    Exit les décos de Noël

    Finis les déhanchements sur le dancefloor

    Le temps est venu de trier, ranger, penser aux belles journées à venir de 2010-

    J’ai ôté ce dimanche les décorations de Noël, j’aime ce moment là, je profite d’un rayon de lumière pour tout remettre dans les cartons, remontés à la grange

    J’ai fait de nouveaux documents à remettre à mes stagiaires, il n’y pas de raisons, du neuf, après l’an neuf

    Dix, que nous apportera cette nouvelle décennie

    Une interrogation quant à la suite à donner à mon travail de formatrice, travailler peut être autrement, je prendrai une décision en Juin

     

    J’ai toujours des envies d’escapades dans le sud, j’espère que la famille suivra

     

    Je sais qu’il y a des heures de travail avant la date du 26 juin, où la grande messe vocale devrait réunir mes amis chantants face à un public déchaîné

    Ce sera le point fort de 2010

     

    Je côtoie dans cette jolie vie, des gens audacieux, pleins de projets, réalistes, mais pas toujours réalisables

    Je les admire, j’aime leur force pour déplacer les montagnes, non pas par attrait du gain, ou du profit, mais par pure conviction que les choses doivent être vécues, dans une vie, pas à moitié, pas par demi, mais pleinement, ils ont cette force pour y emmener les autres

     

    Oser, avoir cette audace, prendre des risques, pour le plaisir de vivre du fort, du beau

    Ne pas subir, ne pas gaspiller, ne pas laisser le temps prendre le dessus, aller en avant, vivre de ses passions, les mettre aux services des autres

    Et surtout s’appuyer de ceux qui ont cette force là, cette énergie, les preneurs de risques, les acrobates du bonheur

     

    Je leur donne la main, mon bras pour s’appuyer quand la route est glissante, une perche pour ne pas trébucher dans le bas fossé,

     

     

    Avec eux, ma vie prend une autre dimension, au risque parfois d’être incomprise, un peu en marge, à côté

     

    Je pointe mes yeux vers cette perspective un peu floue mais bien existante :

     

    L’essentiel