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  • Joe

    Peu de commentaires en ce moment sur nos blogs, mais ici, de plus en plus de visites et de pages lues, les archives sont explorées, plus de 3000 pages lues certains jours, qui donc est passé s’abreuver de mes petites histoires d’une vie banale et ordinaire ?

    J’ai rarement supprimé des billets, mais j’avoue avoir hésité longuement sur la publication de quelques notes

    Dans mes  dossier «  non publiés «  certains billets ne seront jamais exposés , d’autres attentent leur tour , en cas de « panne «  , je suis prolifique en matière d’écriture , j’en ai besoin , mais parfois j’ai le sentiment de trop en dire , de déstabiliser le lecteur , libre à lui d’interpréter ma pensée du moment

    J’avais hésité à publier ce billet d’avril, franchement hésité, et j’ai reçu en message privé ces mots de Joe «  beau billet ce matin « 

    J’ai connu Joe par le blog de Risette, il tenait un blog sous le pseudo de Joe Butagaz, un blog d’hommes, sans flonflons, des partages, et derrière ça un homme qui d’emblée inspire la confiance, j’ai du flair pour ça.

    Je ne sais comment nous en sommes en arrivés à échanger en coulisse, j’avais été émue ce jour où Joe m’avait raconté son histoire, comment il avait tout perdu dans les flammes, comment il avait tout reconstruit

    Sacrée force de caractère Joe !

    Joe a délaissé son blog, mais m’a retrouvée sur FB, j’ai aimé sa démarche, parce que Joe est toujours délicat, discret et présent à la fois

    Il y a quelques semaines, il a nettoyé son blog, plus de billets mais toujours une page d’accueil

    Il me fait parfois des petits coucous ici, et sur mon mur, Joe fait partie de mes «  précieux «, ces personnes constantes à qui on s’attache simplement par la magie des mots

    La force de l’écriture m’emmène sur des chemins insoupçonnables , souvent secrets , du face à face , mots échangés avec la plus grande spontanéité , sans protocole , pas besoin de trouver des tas de formules de politesse , deux ou trois » phrases pensées « un petit coup de main ponctuel , un moment partagé , une émotion ..

    Je crois que ma vie a pris une dimension particulière le jour où j’ai commencé à coucher des mots sur des lettres que j’envoyais à qui voulait bien les lire et y répondre

    Je me souviens des cartes de vacances que j’attendais avec impatience dans la boite aux lettres de la petite maison en feuille de mes parents, des boites remplies d’enveloppes, mots traces de mes rencontres, cœurs griffonnés.

    J’ai conservé cet  espace très personnel , comme un petit salon dans lequel je me réfugie en catimini , apaisant et calme , les mots sont mon carburant de vie , je les donne et les reçoit , parfois avec modération , ils viennent rompre le quotidien , souvent inattendus , messages privés , mails , sms et mots encrés

    « Les précieux «  sont fidèles, jamais bien loin et discrets à la fois, toujours soucieux de ne pas être intrusifs, un peu comme des elfes protecteurs

    Il restera dans mes archives quelques billets qui ne seront jamais ouverts, sans regrets …je vacille depuis plusieurs années dans cet espace semi public, me posant toujours des questions face à l’intime, j’en aurai  jamais fini …

    Si je voulais en finir avec ça, je publierais des recettes, des photos de chats, et des phrases empruntées sur le Net, mais je m’ennuierais.

    Et Joe aurait passé son chemin ..

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  • Hans et Gunther

     

    IMG_3198.JPGCe matin là, je monte vers le marché le cœur léger, certaine que je ne croiserai personne, tout le monde est parti, j’achèterai de bonnes tomates et une salade, ce n’est tout, pas besoin de plus

    Avant de redescendre la rue des déportés, je tombe nez à nez avec Gunther et Hans, quelle belle surprise !

    Nous sommes ravis de nous revoir, pas moins d’une année à passé déjà, peu de temps pour papoter, Gunther me laisse entendre qu’il a de lourds soucis familiaux, je lui faire la promesse d’un contact rapide pour venir boire un verre à la maison

    J’ai connu Gunther dans les années 80, c’était un ami d’Adrien , il venait de temps en temps dans la vieille maison humide, je ne peux pas dire que j’accrochais vraiment avec lui, mais j’aimais sa spontanéité, un sacré personnage

    Il a acheté avec Hans une petite maison dans la campagne mayennaise, tout en vivant à Paris le reste de l’année, un petit point de chute, rien que pour eux

    Hans est berlinois , c’est un très bel homme souriant , d’une incroyable gentillesse , très attentif , intelligent , son léger accent est fort plaisant , il s’adapte depuis longtemps à notre histoire commune , celle d’Eugénie , la fuite d’Adrien qui nous a tous , ou presque soudés , étrange …

    Ils sont venus dans la semaine comme convenu, Gunther était soucieux, très préoccupé par le drame familial dans lequel il est plongé, besoin d’en parler, forcément.

    Avec cette culpabilité de « parler de soi , de ses tracas «  , sans que l’un d’entre nous trouve conseil ou solution , je lui ai dit que je comprenais vraiment ce qu’il vivait , que la maladie psychiatrique était difficile à accompagner , que bon nombre de personnes étaient hostiles à ça , et que même les plus grands professionnels étaient souvent impuissants

    Cela me renvoie forcément aux drames dans lesquels je fus  plongée dans le passé, ce besoin d’en parler, mais pas avec tout le monde, trouver les bonnes personnes, celles qui ne sont pas une compassion gnangnan face à celui qui bataille avec la faucheuse.

    J’ai juste conseillé à Gunther de toujours garder le lien, même si il en bave, malgré le chantage affectif, la culpabilité, la fatigue, garder le lien, toujours.

    Je peux comprendre que certains n’auront plus la force de combattre aux côtés de celui qui souffre, mais il souffre, voilà, c’est ça que l’on doit voir, que personne ne prendrait sa place, que c’est cruel ces disfonctionnements du cœur, du cerveau et du corps, que c’est parfois plus aisé d’accompagner un malade « physique « 

    Cela me renvoie à des événements récents, je tente de me protéger, trouvant encore dans ces tourments là les personnes apaisantes pour maintenir l’équilibre

    Nous avons manqué de temps pour bavarder plus longuement, avec Hans aussi, nous nous prolongerons notre conversation lors de la fête où nous sommes conviés prochainement

    Là, on aura le temps …forcément

    Hans et Gunther sont deux hommes sensibles et attachants, j’aime la sensibilité masculine, ils sont assez rares les hommes à exprimer leur doutes et leurs peurs.

    Nous prolongerons, je dois aussi leur donner des bons plans de balades sur la côte, faut qu’on fasse ça.

     

  • Place Ste Catherine

     

    2011.10.17---44_gallery.jpgAprès une balade dans Cabourg, nous avons posé nos sacs à Houlgate, délicieuse bourgade de bord de mer, beaucoup moins investie, un régal

    Sur FB, j’avais posté une photo des parasols et Fantine commente ainsi «  dommage, je ne suis pas loin « 

    Je lui réponds que le lendemain nous serions sur Honfleur, et que peut être une rencontre était possible

    J’ai connu Fantine au lycée, nous avons passé 4 années ensemble, elle faisait partie aussi du lot des 15 redoublants de cette terminale A 2 de 1983, c’était une fille très rieuse, optimiste, très sociable, elle s’entendait bien avec Chloé, elle n’était pas complètement dans notre bande de glandeurs, mais elle avait sa place dans la classe, tout le monde aimait bien Fantine avec ses nattes remontées au dessus de la tête

    Nous échangeons quelques messages privés et en un rien de temps, rendez vous est fixé le lendemain à Honfleur, 11heures trente devant l’Eglise Ste Catherine

    Le lendemain matin, après un copieux petit déjeuner, nous quittons Houlgate pour Honfleur, longeons la côte, c’est agréable, parking près de la place de l’hôtel de ville, là ou nous avions aussi chanté l’été dernier

    Nous marchons d’un pas alerte vers l’endroit de rendez vous quand tout à coup, je tombe nez à nez avec  le gars du Sud et sa compagne

    Ça alors ! Quelle surprise, ils sont en vadrouille dans la région en camping car, libres comme l’air

    Nous causons un moment, de tout, de rien, c’est fort agréable, toujours étonnant ces hasards de la vie, on fait une photo, bonnes bises et bonnes vacances !

    L’heure des retrouvailles avec Fantine approche, je ne dois pas la faire attendre, trente ans qu’on ne s’est pas vues, ça date..

    Aucun mal a se reconnaitre, nous nous embrassons chaleureusement, elle est accompagnée de son fils, un grand garçon de 14 ans

    Fantine vit en Seine Maritime depuis plus de 25 ans, elle  a quitté Cherbourg elle aussi, nous papotons de nos vies du moment, de nos parcours, c’est plus qu’agréable elle est toujours rieuse et énergique

    Nous parlons de Chloé, je tente de lui expliquer ce que j’ai pu comprendre de notre rupture, c’est comme ça, ne pas chercher l’impossible

    Nous avons plus tard évoqué quelqu’un de nos copains communs, souvenirs lointains, je n’ai gardé aucuns contacts, plus de nouvelles.

    L’instant fut savoureux, improvisé et furtif, je ne cherche pas à renouer avec mon passé, mais quand le hasard frappe de la sorte, faut pas bouder le plaisir de ce qu’on appelle les retrouvailles.

    C’est aussi la magie du net, cette chance de pouvoir communiquer partout, avec rapidité et spontanéité

    J’avais complètement oublié que Fatima était la nièce de nos instituteurs de primaire, aucun souvenir de ça. Quel triste sort c’est acharné sur cette famille.

    Nous en avons tout de même conclu que nos professeurs au lycée avaient trop peu de conscience professionnelle, que nous étions complètement livrés à nous même, qu’il n’y avait pas de suivi, notre lycée était un établissement où régnait le laisser faire, sans trop de dégâts pour autant

    Nous nous sommes quittées heureuses, nous avons déambulé dans cette charmante ville, un petit bonheur de plus à notre escapade, ça ne se refuse pas ? Faut juste savoir provoquer les rencontres, mais ça, vous le savez bien …


    photo du Net

  • Les planches , les gens , le sable et moi

     

     

     

    Nous sommes arrivés sur cette longue plage de sable fin sur le côté est, vers midi, avons posé nos affaires sur une sorte de digue et piqueniqué tranquillement loin des estivants

    En face de moi, des centaines de cabines en toile colorées

    Les fameux parasols de Deauville

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    Je les avais vus pliés l’an dernier lorsque nous étions venus avec la troupe chanter par ce beau dimanche de Juillet, dépliés, ils ont une autre allure

    Tout le monde peut louer à la journée un peu d’ombre sous ses parasols, les planches en bois attirent encore beaucoup de monde, on y fredonne le chabadada de Francis Lai, on revoit quelques images de Trintignant, mais faut pas espérer y accéder en voiture, ce n’est pas autorisé

    Une vraie faune dans cette ville luxueuse , des grosses voitures noires , des décapotables , des vieilles blondes à bijoux qui brillent , des enseignes dignes des plus grands capitales , de l’argent à foison , l’immense hôtel Normandy , le Royal Barrière , le smoking de travers , le  casino,  un empire . ..

    On peut trouver ça indécent , le luxe ne m’a jamais attirée, je ne vais pas pour autant fuir les endroits ou l’argent s’étale , je n’ai aucune gène à déambuler rue de Rivoli  , dans les faubourgs chics de Barcelone ou dans Regent  street , je regarde sans convoitise , complètement détachée de ce monde lointain où je sais éperdument que je n’aurais jamais eu ma place même en épousant un vieux russe richissime

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    Pendant que Rose et son père se sont baignés, j’ai regardé autour de moi en séchant ma peau face au soleil

    A gauche , deux familles indiennes , ou pakistanaises , les femmes toujours actives en sari  , pas de bain de mer , pas de tenue légère , elles ont passé beaucoup de temps à s’occuper des enfants , pas question de s’allonger à rien faire ..

    Devant moi , un apollon tatoué , un vrai , tablettes de chocolat , bronzage parfait , un énorme pansement sur le nez, sa blonde est assortie , , accident ou réparation ?

    Ils prennent soin d’eux, pas de laisser aller, c’est le moins qu’on puisse dire

    Plus près, un homme, seul, sur sa serviette, tapote son zifon, ira, ira pas se baigner ? Hésite, beaucoup de monde, personne pour surveiller ses affaires, c’est peut être risqué, il peut me demander, je suis une femme honnête, ça se voit

    A ma droite, des chinois parlent fort, très fort, surtout l’homme pas jeune ni vieux, gueule dans son téléphone, la femme rhabille les  gosses et ils partent laissant des trucs en plastique sur le sable.

    Il y a des groupes de jeunes, des familles, du monde, plein de monde, mais la plage est tellement vaste que c’est acceptable

    C’est cosmopolite, vraiment cet endroit, la planète et ses humains, étonnant …

    Nous quittons le sable fin vers 16 heures, direction Cabourg

    Je songe à » Grand écran «  il faudrait qu’on le refasse là, ici, j’ai une forte intuition, on ne peut pas laisser ce spectacle dans les cartons, avec la robe noire et nos chèches, faudrait qu’on revienne ici …



  • Ce sera Georges !

     

     

    A la piscine, je remets mes sandales assise sur un banctong-herbe-gazon.jpg

    «  - Rose, sèche bien tes pieds, l’eau, ce n’est pas bon pour le cuir « 

    «- Rose, elle s’appelle Rose aussi ? « 

    Une dame, en face de moi, en train de remettre ses chaussettes et ses chaussures de sport à lacets, m’interpelle

    «  Ma fille aussi s’appelle Rose, elle a quelle âge la votre ? « 

    « onze ans « répond mon ange

    «  La mienne elle a 8 ans, on l’a pas appelée comme ça à cause de la chanteuse, non, c’était avant, elle  n’était pas connue encore … « 

    Ah d’accord …

    « -oui, c’est son père qui a choisi, moi j’avais une autre idée, mais il n’a pas voulu « 

    ….

    C’est un joli prénom…. ( je les attire ces personnes là !)Story-of-Adele-H-Adjani.png

    «  Ah oui, y’en a pas beaucoup, heu, dans son école, seulement deux, et encore, elles sont plus petites

    -          Bien …

    (Je ne vais pas amuser le service moi, c’est bon )

     

    La dame continue

    «  Toute façon, le nouveau prénom qui va être à la mode, ce sera Georges ! « 

    «  Ah ? »

    «  Oui, à cause du prince ! C’est sur

    Et ben moi, je n’aime pas ! « 

    L’été, les tongs ou les nu pieds à la piscine, c’est pratique  et tellement rapide

  • A bad day ..

     

    2743561068.jpgUn message matinal laissé par Ellen ce matin là «  maman, rien de bien grave, Mark s’est fait volé son portefeuille et son portable, si tu peux faire opposition à se carte « 

    Et vlan !

    Mes deux grands sont au festival des Choralies à Vaisons la Romaine, et voilà mon geek a laissé sa sacoche dans le marabout collectif, forcément, y’en a qui ont su flairer le mauvais coup

    Ça me met un coup au moral, Ellen s’est fait voler son portefeuille dans le métro de Bruxelles il y a quelques semaines, ça fait beaucoup, je peste.

    Nous appelons la banque pour bloquer son compte de carte bleue Je file à l’agence pour donner un code (je n’ai pas compris) et  commander une nouvelle carte, bon accueil, la femme est sympathique et complaisante

    Pour me remonter le moral, je trouve chez zon des figurines et des petits pots presque donnés , et un palmier que j’installerai prochainement dans un grand bac sur notre future terrasse

    Puis je décide d’aller chez zorange voir pour bloquer son forfait, impossible de trouver une âme par téléphone .

    A la terrasse du café, je croise Basile, il me demande si je rentre de vacances tellement il me trouve bronzée, trop contente la Jeanne

    Nous causons un moment, il n’a pas trop le moral, m’informe que les choses bougent pour le terrain et on se voit déjà richissime !

    Je lui propose de passer un de ces jours pour l’apéro, voilà on fera ça.

    Je passe à la mairie (je vis dans un petit village, je vous le rappelle) pour demander la liste des papiers pour une nouvelle carte d’identité, pas la peine de porter plainte  au commissariat, je connais le refrain, on va faire comme si c’était une perte

    Direction la gare, je dois prendre les billets de train pour Ellen, ça m’affole un peu, en plein mois d’aout, ça va pas être donné pour Bruxelles

    Je trouve des places, encore chères, ça m’agace mais c’est ainsi, mon zibons sonne, c’est Louis, un peu paniqué notre sœur a été emmenée aux urgences, elle ne tient plus sur ses jambes

    Un tracas de plus, même si je ne suis pas très inquiète, tant que le diagnostic n’est pas posé, pas de plans sur la comète

    De retour à la maison, Jérôme m’annonce qu’il est en panne de voiture, allez, c’est la série, bad day !

    Un message vocal sur mon zifon, « ici la gendarmerie de Vaisons la Romaine, on a rapporté un portefeuille, est ce celui de votre fils ?« 

    Mais c’est merveilleux ça ! Je rappelle illico, l’interlocuteur très sympathique se  charge de me dire que la carte d’identité est dedans, un tracas de moins, c’est bien, et le porte feuille en cuir, cadeau de Betty, bonne nouvelle .

    Je le remercie chaleureusement, et lui indique gentiment que ce n’est pas la peine de prendre un accent ridicule pour autant

    Jérôme est en train de trifouiller dans le moteur du véhicule familial, il pose un diagnostic

    J’appelle ma mère pour la rassurer, elle doit être au plus mal sachant se fille aux urgences, durant notre conversation, Gabriel passe leur donner des donner des nouvelles, Flo va sortir  rapidement, rien de grave, crise d’angoisse visiblement

    Je ne minimise pas pour autant, faudra traiter ça sérieusement, ne pas laisser le mal s’installer

    Les bonnes nouvelles s’enchainent, Jérôme va chercher les pièces et répare la voiture, je vais cueillir des passiflores et les installe dans une vasque avec la salade d’eau que Clarisse m’a donné, quelques bougies flottantes, tout va beaucoup mieux

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    Y’a des jours comme ça ..

     

    La carte bancaire était restée dans le portefeuille de Mark …

  • Déjà 30 ans ..

    En juin 1983 j’ai passé le bac pour la première fois

    Je n’ai plus de souvenirs de l’été qui a suivi, je pourrais retrouver quelques traces dans un agenda

    Je me souviens de ce jour de juillet à la cathédrale de Coutances, l’ordination d’Anatole

    Et le lundi qui suivi, une marche au mont St Michel à travers les grèves, la seule fois que j’ai fait cette fameuse traversée au départ de Genets

    En rentrant de Jullouville jeudi, où j’ai passé la journée avec Pierrot Bâton et Louis, je me suis arrêtée chez Anatole, et nous avons évoqué ça

    Trente ans de sacerdoce pour lui ...

    je n’étais pas encore majeure

     

    Cet été là, 1983, Mickael Jackson sortait son « beat It «, Christophe avait avec les filles un « succès fou «  Jackie Quartz nous faisait une "mise au point", Indochine « l’aventurier «  sur les ondes, on entendait ça


     

    Cheveux décolorés et coupes à la brosse !

    Culture Club , Eurythmics …

    Eté 1983 , il y avait aussi ça


  • La cousinade de Juillet

     

    L’été est propice aux fêtes, rassemblements de familles, anniversaires de mariages et les fameuses cousinades

    A la mort de leur grand-mère, les cousins, cousines de Jérôme ont lancé l’idée de se retrouver durant l’été pour un pique nique et c’est ainsi que depuis quelques années, les oncles et tantes, qui sont des personnes très âgées faut l’admettre, les cousins qui sont pour la plupart grand parents, et petits cousins, bambins se retrouvent sous les arbres le premier dimanche du mois de juillet

    Ce dimanche là, depuis plusieurs années, je participe à notre virée chantante, le choix est vite fait !

    Je n’ai rien contre les grands rassemblements familiaux mais sans moi, c’est au dessus de mes forces, je n’aime pas !

    Parce que je n’ai rien en commun avec ces gens, très sympathiques, ils se connaissent, se réunissent par affinités et jouent au cartes, les cartes … ils ont aussi fait un concours de tarte (gingembre, rhubarbe, carotte... la plus originale reçoit le premier prix)

    Une  girafe gonflable est installée pour les plus jeunes , ils sautent dedans ,même les plus grands , danse juvénile , y’en a qui font un tour en carriole , cheveux au vent , on a parfois la chance de voir la cousine d’Australie , la tante Bertha  me fait une tronche méprisante , j’ai trop chaud , je rumine , c’est pas pour moi ces trucs là

    « Elle n’est pas famille la Jeanne ! « 

    C’est vrai

    Il ne me viendrait pas à l’idée de faire des recherches en  généalogie pour retrouver l’origine de mes ancêtres , certaine  que pour la plupart ils sont nés dans la presqu’île du Cotentin , des vrais vikings avec casque à corne sur la tête et massue dans la main

     A chaque retour aux sources , ce sont les paysages normands qui font jaillir de l’émotion , pas ces gens que j’ai croisé autrefois dans des banquets ennuyeux où la culture était tabou , que bon nombre de conversations volaient bien bas , ce monde que j’ai fuit en courant à l’adolescence , faut pas être esclave de quelque chose qui n’existe pas , des liens fictifs , c’est ainsi

    Je n’ai jamais vécu cette fuite comme un arrachement, à l’inverse, j’ai sentir jaillir un sentiment de liberté, j’ai su ancrer les bases solides de ma famille, la force de mes parents et je crois les avoir aussi aidé à faire du tri dans leurs liens de sang.

    Si un cousin, ou une cousine se pointait à la porte, je ne fermerais pas, mais je chercherai jamais à renouer avec un passé difficile, et surtout à entretenir le mythe

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    Famille je vous aime, pas besoin d’aller chercher dans les souterrains de mon enfance, les tunnels sombres de mes racines, ma famille, la mienne, la proche est mon joyau, je le protège, j’y prends soin, profitant de ce qui nous reste à vivre, avec la chaise en moumoutte rouge , et nos éclats de rire .

    Participation aux" Plumes à Thème " chez Asphodèle logo-plumes2-lylouanne-tumblr-com.jpg

    mots imposés :

    carotte, arbre, cheveux, famille, ancrer, arrachement, généalogie, ancêtre, souterrain, culture, terre, île, gingembre, planter, source,  et jaillir, juvénile, joyau et esclave

     

  • Que d'eau !

     

     

    Un samedi  après midi de juillet, comme un autre, Jérome prépare le terrain pour l’aménagement d’une troisième terasse, je fais des bricoles, le ciel s’assombrit, l’orage monte, je monte fermer toutes les fenètres, les portes, la pluie commence à tomber

     

    Des bourrasques de vent  agitent les arbres, l’eau dégringole, c’est diluvien

    Une fois de plus, toujours à cette période de l’année, ce n’est pas la première fois

    Le chemin est de nouveau explosé , et près de la cave une immense mare , c’est certain , on aura de l’eau dedans , pas bien grave , j’avais trié , rangé et balayé dans la semaine , pas d’appareils électriques branchés , y’a plus qu’à patienter

    Ailleurs, c’est certainement pire

    A chaque gros orage d’été, le centre ville est inondé, et cette fois ci, même scénario

    L’eau descend comme un torrent la rue du Général de Gaulles et arrive place du Jet d’eau, en quelques minutes, la marée monte, rien à faire d’autre que de ne pas se trouver là à ce moment là, assez dangereux pour les voitures

    La pauvre mariée a tiré une drôle de tête en voulant poser pour la photo un bouquet à la main, mariage pluvieux, mariage heureux, y’a des limites !

    Not Ministre n’a pas mis de temps à se rendre sur les lieux, en jeans et chemise décontractée, surtout ne pas aller sur ce genre de  scène en costume ça agace les gens

    Les commerçants constatent une fois de plus les dégâts, encore un parquet à faire, les assurances vont finir par ne plus vouloir les protéger, les plans d’évacuation auraient du être prévus depuis des décennies, à qui la faute, amenez les coupables !

     

    Je n’étais pas en centre ville à ce moment là, c’est en visionnant la série de photos publiée ici que j’ai résumé les faits

    Et évidement, les internautes une fois de plus, déversent leurs revendications, anonymement tant qu’à faire, ce site devient le comptoir du bar d’à côté ou chacun y va de ses conclusions, de ses «  moi j’dis ! «, c’est sur que, y’a qu’à …

    Chaque catastrophe météorologique alimente les discussions , je n’ose pas imaginer que nos élus n’aient pas tenté de trouver une solution radicale pour éviter ça , c’est certainement trop couteux et peut être pas réalisable , je ne sais pas , je ne suis ni  pas plombière et n’ai pas fait de formation dans le BTP

    L’été sera comme les autres rythmé par les drames de la route, déraillements ferroviaires, et dégâts météorologiques, trouver des coupables, jugements, réparations.

    Je me souviens des inondations de Vaisons la Romaine en 1992, évidemment, j’y pense un peu, les deux grands sont à Vaisons, forcément, j’y pense un peu …

    Sans pour autant stresse évidemment .

    Une heure plus tard , l’eau était évacuée , le soleil était revenu , il faisait doux et frais , c’était bon …