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reflexion - Page 2

  • ça divise ...

     

     

     

    Avant, c’était simple

    Décrocher son téléphone , simple comme un coup de fil pour demander un renseignement , y’avait même l’horloge parlante , la valise RTL , le stop ou encore , , raconter ses fantasmes à Ménie Grégoire , demander des conseils à Françoise Dolto .. Téléphoner était le moyen de communication idéal

    Sauf que … ça coutait des sous, fallait ne pas s’éterniser

    Et voilà, depuis quelques années, chacun y va de son truc, entre les mails, les SMS, les messages instantanées, soyons clairs, ça divise le monde !

    Les zifonnés , les accroc au Smartphone , qui l’ont toujours à portée demain , dans la poche même , ils vont se choper un cancer , c’est sur , ils agacent ,ils sont pénibles , toujours en train de répondre , d’envoyer des SMS , de lire leurs mails , ils sont cinglés ..

    Et ceux qui , prennent encore le combiné , parce que , faut se parler dans la vie , hein , on va se contenter de s’envoyer des messages à la noix «  t’es ou , kestufé ,  j’arrive ,OK « 

    Ça divise …

    Tout façon moi, mon téléphone, il fait que téléphoner

    Ne faut pas chercher à se justifier.

    Nous possédons les outils qui nous conviennent non ?

    Et l’écriture dans tout ça

    L’amour des mots, le bonheur de l’envoi, de la réception

    La pur plaisir d’un «  bonjour «  envoyé au petit matin, d’un « je pense à toi «  ce ne sera pas par téléphone

    Les zifonnés aiment les futilités, aiment surprendre, aiment la surprise

    Il est presque 20 heures l’autre soir quand je reçois une merveilleuse photo prise par Anatole à St Jean le Thomas face au mont St Michel

    Ça me fait plaisir, vraiment de recevoir ce partage là, Anatole n’attend pas de réponse, c’est une carte postale rapide, une pensée, un signe d’affection

    J’aime ça

    Je me souviens du nombre de lettres, de cartes envoyées depuis plus de 30 ans, toute cette correspondance durable ou éphémère, secrète que personne ne jugeait

    Et si à travers les mails, les SMS et les messages privés, on redécouvrait le gout perdu de l’écriture

    Parce que, les accrocs aux mots sont les plus grands usagers de ce mode de communication

    Je ne juge pas les ados dont le Smartphone est leur doudou, ça passe, faut juste l’interdire en cours, et peut être ne leur mettre ça dans les mains qu’en cas de besoin

    J’aime écrire quotidiennement à mes précieux

    Les autres, précieux aussi, ils m’appellent, me savent disponibles, ne sont pas mis à l’écart

    Le pouvoir des mots …

    Vous savez bien

    Tout ce qu’on n’ose pas se dire oralement

    Toute cette bienveillance, le soutien, toute cette tendresse emmagasinée dans nos archives personnelles, dans nos boites pas si virtuelles, des billets doux éphémères qui alimentent les journées

    L’amour des mots, rédigés, corrigés, enrubannés, expédiés, reçus, relus,

    émue …

     

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    PHOTO du Net

  • Charitable ?

    Dans un commentaire, Soène m’écrit que je suis « charitable « 

    Suis-je charitable ?

    Je me questionne et me réponds «  je ne crois pas  « 

    Pourtant, en allant lire la définition, j’y trouve des qualificatifs qui me peuvent s’associer

    Je suis bienveillante, j’ai de la compassion, je me rends disponible.

    Mais dans charitable, il y a quelque chose de presque excessif, de l’altruisme poussé, une pitié aussi, la charité, c’est quelque chose de sacré, de religieux, une certaine notion de sacrifice parfois

    Je connais des gens charitables, qui se font bouffer, n’ont pas assez de dose d’égoïsme et au final se retrouvent dans des situations matérielles regrettables, mais … on dit qu’ils sont comme ça

    «  Elle donnerait sa chemise ! »

    Je dois toujours avoir en tête qu’il faut aussi se protéger, j’ai vu des personnes se laisser dépouiller, étouffer face à des gens extrêmement demandeurs, excessifs, je ne pourrais pas avoir ce sentiment d’être sans cesse dans l’obligation d’aider, de donner mon temps, de faire des tas de petits gestes qui certes peuvent soulager mais dans quel but ?

    J’offre aux personnes à qui je suis attachée, je n’attends rien de précis en retour, j’ai la certitude qu’en cas de besoin je saurais trouver l’aide et l’appui

    On peut compter sur moi dans le besoin, je suis la plupart du temps accueillante, la maison se vide, se remplit, on y déverse des tracas, des confidences, elle est aussi animée par des franches rigolades qui équilibrent les choses

    Je tente de l’entourer de joyeux, d’optimistes

    Je peux m’éloigner par petits peu quand je sens que les gens demandeurs sont dans leur bourbier et que personne n’y pourra rien, c’est une triste fatalité

    Ceux où celles qui se sont trop accrochés, » les mendiants «  qui ont trop pris de mon cœur sans donner sont autour ‘hui inscrits sur la liste des indésirables, j’ai pu me tromper, j’ai su éviter le conflit, tenté une réconciliation mais comme disait ma mère

    « Charité bien ordonnée commence par soi même « 

    Soyons réalistes, on sauve sa peau

    Cela ne retire en rien des notions de solidarité, de soutien, bien au contraire

    Juste trouver l’équilibre

    Et là, j’avoue, je n’ai rien mis dans le caddy des restau  du cœur, bon … chacun sa conscience, pas de lois, juste des règles à respecter

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  • De grandes questions ...encore

     

     Flo, ma sœur, m’a dit «  j’ai beaucoup aimé ton billet et les portraits des 20 vies «  j’ai presque reconnu tout le monde

    Alors, je lui répondu qu’elle aurait pu glisser un petit mot, elle n’aime pas commenter

    J’ai pris mon zifon, nous étions tous rassemblés autour de la table dans la petite maison, et j’ai lu ce billet à mes parents, ma mère a cité chaque personnage, et c’était rigolo

    J’ai dit à la compagne de mon neveu qu’elle ressemblait à Kate Middleton, et ça l’a amusée

    Le cadet des neveux m’a chuchoté, «  je trouve aussi mais je n’ai jamais osé lui dire « 

    Mais faut parler aux gens ! Surtout quand c’est flatteur non ?

     

    Ce blog est en train de prendre un nouveau virage

    Depuis quelques semaines, les visiteurs sont de plus en plus nombreux, certes il y a une poignée d’habitués et quelques gens de passage, et des lecteurs qui arrivent par ici par mots clés

    Je ne devrais peut être plus citer la ville , le département , effacer certaines notes , masquer les noms , je ne sais plus , ça me donne le tournis , je doute , je gamberge ..

    Supprimer ce blog aussi

    Faut pas me parler de notoriété, ce n’est pas ça, une perte de contrôle peut être, même si je crois que je n’ai pas de crainte à avoir, je ne porte préjudice à personne mais…

    Ça revient régulièrement ce genre de questions

    Les billets sont commentés, certes, mais je me demande si la publication quotidienne, ou presque est une bonne chose, ça lasse …

    Quelques lecteurs, peut être …

    Je ne veux pas être parano du net, imaginer que mes petites histoires sont dans le « viseur «  mais parfois, je perds pied

    Je ne me posais pas ce genre de question au commencement de ce blog et pourtant, je pense que le ton n’a guère changé, ce qui a évolué c’est le flux, ce baromètre aussi

    Je doute.

    Pas envie de migrer, pas envie de changer de maison, de pseudo, pourquoi faire

    Je pense à vous amis blogueurs, certaine que ces questions vous assaillent aussi, publier une photo, ou pas, la laisser, la supprimer ?

    Il faudrait peut être que je fasse une liste de ce qui me motive le plus, en dehors bien sur que ce besoin inconditionnel d’écrire

    J’aime ça, c’est ainsi

    Même si j’ai occasion d’écrire autrement

    Sur FB je supprime mes publications au jour le jour, je fais le ménage, je garde des traces quand même, c’est plaisant

    Tout est lu ,je le sais , peu de bavards , beaucoup de curieux , et le mot n’est pas péjoratif , c’est un passe temps comme un autre , faire des grilles de sudoku , de la broderie , ou lire des notes , des publications ..

    On en revient à la même chose, à cette peur du jugement de l’autre dès qu’on s’expose

    Le rideau ouvert, projecteurs dans la tronche, on ressent une fierté et on a peur de se vautrer

    Et je suis soliste dans mes anecdotes, entourée certainement de ma petite sphère, ce n’est pas la jungle ni l’arène, mais je suis entièrement responsable de tout ce qui est écrit et publié

    Voilà, j’ai fait un peu de ménage, je vais essayer de rattraper mon retard de réponses à tout les commentaires, mettre de côté mes doutes, mes questionnements, accepter mes erreurs de manœuvre, mes sorties de routes, mes refus de priorités.

    Mais quand Ellen ma grande fille adorée me dit « maman, je lis ton blog tout le matin, je ne pourrais pas attendre le soir pour ça  «  rien que ça …

    C’est tellement bon

     

    Je ne peux pas lâcher l’affaire

     

     

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  • Réciprocité

     

    Il y a quelques semaines, j’ai écouté une conférence d’Isabelle Filliozat   sur « l’estime de soi «, sujet sensible pour Antiblues.

    Pour être heureux, et encore, si le bonheur existe. Pour tendre vers le bonheur, il est nécessaire d’avoir une bonne estime de soi, se faire confiance, aimer  l’image que nous reflétons, sans pour autant nous sur estimer, nous survaloriser

    Tout petit, durant ses premières années, l’enfant doit tout construire, il ne né pas socialisé, il le devient au fil des apprentissages, il demeure assez longtemps dans la toute puissance, le moi moi, moi !

    Il va acquérir avec le temps une notion essentielle, la réciprocité

    Son sourire socialisé, entraine une expression joyeuse de l’adulte, il séduit, invente des mimiques de communication, des postures de rejet, de repli, bien même avant d’avoir accès au langage

    En grandissant, il va comprendre que tout acte de bienveillance envers l’autre, lui apportera de la reconnaissance, de la gratitude

    «  Il est poli »

    « Il est souriant ce petit »

    A l’inverse, ceux qui froncent les sourcils, refusent de dire bonjour, merci, de prêter leurs jeux, seront perçus par l’entourage négativement

    « Sale caractère »

    «  Capricieux et trop gâté ! »

    Tout cela n’est pas si simple, inutile d’enfermer les petits dans des stéréotypes, tout cela est long à intégrer, cette fameuse réciprocité, » je donne, je reçois « 

    Cela me questionne sur cette fameuse aptitude un fois devenu adulte

    Soyons francs, nous commettons beaucoup d’actes pour nous même, peu d’altruisme pur dans nos intentions, l’essentiel étant de recevoir de l’affection, de se sentir aimé, entouré par nos proches

    Toute tourne autour de ça

    Sauf que, sans cette fameuse réciprocité, ça se déséquilibre

    Et c’est un cercle infernal, la plupart du temps, cela entraine un repli sur soi, « les autres ne m’aiment pas … »

    Le plus exemple pour moi c’est Clotilde

    Cette femme à un sens de l’écoute inouï, et dans toutes circonstances

    L’hiver dernier, durant ses traitements lourds, elle a toujours eu cette aptitude à prendre des nouvelles individuellement des uns des autres

    Elle a veillé à ne pas tout centrer sur sa maladie, elle est restée en lien avec chacun, elle a donné de son temps dès qu’elle a pu le faire

    Je crois que c’est aussi une recette pour combattre les parasites

    Comme si, ces bêtes là, se lassaient...

    Je ne cherche pas l’équité, inutile dans la relation humaine de vouloir à tout prix donner autant que l’on reçoit, c’est illusoire, on ne peut pas, mais j’essaye de donner les signes nécessaires d’attention pour l’autre

    Nous communiquons de plus en plus et par différents supports, c’est aussi parfois piégeant, cela implique  en s’exposant, de devoir parfois se justifier, peser, composer avec les susceptibilités

    Il ne faut pas se leurrer, on dit tous parfois un mot de travers, on se trompe, on recale, on efface, on se parle, on s’excuse, on regrette …

    Personne n’est pas parfait, il ne faut pas chercher à analyser toutes les situations, juste trouver ce fameux équilibre

    J’aspire à cela avec force

    Je ne peux plus me contenter de relations qui ne vont que dans un sens, ces aspirateurs de cœur que j’ai pu connaitre les années passées

    Besoin de liberté de ton et d’action.

    Et cette fameuse réciprocité qui ne peut pas être notre reflet dans un miroir

     

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  • Secouer le cocotier

     

     

     

    Il y a quelques semaines, j’ai reçu un commentaire de Stéphanie qui m’a fait bien plaisir, ravie de la voir toujours rôder par ici, à pas de velours, ça fait du bien

    Stéphanie était une vraie blogueuse, une femme dynamique, drôle qui racontait son quotidien d’expatriée à Londres

    Elle avait un talent particulier pour écrire des billets vivants, ses coups de gueule, son parti pris..

    Elle ne cherchait pas  à modérer à tout prix, elle ressemblait autour d’elle des hommes et femmes, quadra pour la plupart qui communiquaient entre eux, une petite communauté stable, qui ne s’imposait rien

    Je l’ai rencontrée à deux reprises, nous avions lié facilement puis perdu peu à peu contact quand elle a fermé son blog

    Fermé

    Pas mis en pause ….

    Elle avait pris conscience que ce monde là était chronophage, elle avait d’autres envies, d’autres projets

    Son retour en France lui fit prendre ce virage là

    Alors que je vois encore des blogamis se mettent en pause, je me demande parfois, si ce ne serait pas confortable en fait de se contenter de lire de temps en temps quelques blogs fidèles, sans commenter, et devenir peu à peu une lectrice silencieuse et continuer à divaguer sur FB

    C’est tentant.

    Alors que ce blog reçoit de moins en moins de commentaires, les visites ne cessent de s’accroitre

    Dans cette toile d’araignée, j’ai réalisé depuis longtemps qu’on pouvait se faire piéger par » un va et vient », entre les jeux littéraires, les tags …. Ça donne vite le tournis

    Je voudrais dans ce billet rendre hommage à mes « silencieux « 

    Ceux qui naviguent depuis longtemps  dans le souterrain, en douce, non pas par curiosité malsaine, mais parce qu’ils ont plaisir à lire mes petites histoires, et pour reprendre une expression de Sarah ‘ on se prend au jeu »

    Je pense à Sépia, à Madeleine, à Nini,Flora , Maggie, Flo, Méluzine , Théodore qui se fait plutôt muet ces temps ci …

    A d’autres que je ne citerais pas.

    Bien sur , je pourrais secouer le cocotier de temps en temps  « ouh ouh , qui va là ? »

    Ou affubler ce blog de logos en tout genre

    Parce que nous les blogueurs , on a besoin de savoir un peu , comprenez , faut être franc

    Sans pour autant vous laisser gagner par la culpabilité , ce sentiment d’être un peu voyeur , c’est pas bon ça ..Vous ne l’êtes pas, soyez rassurés

    Chronophage, la blogo peut le devenir quand nous devenons trop liés les uns aux autres, dès lors qu’un blogopote ne se manifeste plus, on le croit presque fâché

    Qui n’a pas ressenti ça ?

    La tentation est grande alors de baisser le rideau, évidemment

    Et puis, c’est dur de revenir dans ce monde là, on est vite mis sur la touche, dans le rang du fond près du radiateur

    Alors on s’accroche.

    Faudrait peut être une petite notice quand on se glisse dans ce monde là ou déjà y rentrer doucement …

    Et si les blogs de vie étaient amenés à disparaitre

    Certains jours je me demande … vraiment

    Didou est revenu dans ce monde

    Ça c’est une bonne chose

    Didou … Faut que je lui consacre une page entière

    «  non non , c’est pas la peine… » je l’entends d’ici 

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    Photo du Net

  • Qu'en dira t'on

     

     Three_Surveillance_cameras.jpgL’autre jour Fulbert est passé pour prendre un truc, c’était prévu

    Il sonne et me dit «  tu vois, j’ai bien planqué ma voiture si jamais les gens me voient ici en plein après midi, ça pourrait jaser

    Ça c’est Fulbert tout craché, spontanéité et raillerie au rendez vous

    Je lui dis qu’il a bien fait, qu’il faut mieux faire attention aux rumeurs et ragots de notre petite ville, les voitures sont facilement identifiables

    On cause, on fait quelques potins et le voilà parti

    Si y’a bien quelque chose qui me passe au dessus de la tête c’est le «  quand dira t’on «  pourtant, j’ai reçu une éducation qui aurait pu m’enfermer dans la peur du jugement des autres

    Ma mère était obnubilée par ça, les gens, eux, qu’est ce qu’ils vont commenter

    A tel point qu’elle ne se permet pas une petite marche dans le bourg sans but précis, qu’est ce que les gens vont penser, qu’est ce qu’elle fait là Martha ?

    Elle faisait toujours son lit, grand ménage à fond avant de partir, si jamais d’autres devaient rentrer dans la maison, en cas d’accident, tout ça.

    Mon père déteste les croupettes, les flatteries, les gens qui en font une tonne, voyez, les mielleux, les «  poussez vous j’arrive « 

    Je pense avoir un peu hérité de ça, la méfiance, la réserve, bien que n’étant pas hermétique à toute forme de communication, faut juste pas trop en faire, ne pas m’élever sur le pied d’Estelle, enfin, je ne suis pas une grande Dame, juste Jeanne, faut pas en faire trop

    Mes parents ont toujours marqué les différences sociales, il y avait eux, les ouvriers, et les autres, les patrons, ceux qui savent, deux camps, point !

    J’aurais du être assez soucieuse du jugement de l’autre

    Et je ne le suis pas

    Je devrais peut être de temps en temps, mais la vie m’apprend à ne pas trop m’en faire

    Je reçois qui je veux, j’écris des lettres à des amis, des hommes, des femmes, je ne demande de compte à personne, ma maison est souvent en bazar mais la porte est toujours ouverte ,je me sens libre, riche héritière de cette indépendance féminine qui me permet d’avoir autour de moi des gens proches, la vraie vie

    De cette liberté là, quelque chose m’intrigue

    Alors que nous avons acquis une  liberté d’action, de parole depuis quelques décennies, nous voilà brutalement persuadés qu’un œil gigantesque nous traque, que toutes nos vies sont stockées dans des nuages, dans des boites, dans des machines, que nos visages sont identifiés, volés sur la toile

    Mais qui donc s’intéresse à nos vies ?

    Qui sont ces nouveaux gens, des voisins, des vilains, des malhonnêtes

    Je ne suis rien que de la poudre sur cette terre, je m’en balance de ce que deviendront  mes photos, mes blablas, mes messages privés

    Une fois anéantie, je serai oubliée

    Je veux vivre pleinement, libre de voir qui j’ai envie, d’écrire ce que bon me semble tout le temps que ça nuit à personne

    Ma vie ordinaire narrée sur le Net sera peut être lue par des anthropologues, sociologues comme un témoignage de vie d’une femme née juste avant 68,

    Si ça peut intéresser quelqu’un …

  • La grande valise

     

     

     

    Lorsque l’on possède un blog actif , il est assez tentant de se contenter d’écrire des billets, , et de visiter les blogs amis sans laisser de commentaire en se promettant d’y retourner un peu plus tard , et le temps passe…

    Je visite peu de nouveaux blogs, c’est dommage  peut être , mais j’avoue avoir beaucoup de mal à tomber sur des blogs auxquels je vais accrocher , j’ai de plus en plus besoin de savoir qui se cache derrière l’écran , , je suis accroc à mes habitués , tout comme dans la vie analogique d’ailleurs , je ne veux pas faire semblant

    Depuis quelques temps , je ne veux plus me disperser tout azimuts dans des chemins qui ne mènent à rien , comme quand on commence de nombreuses activités sans les fignoler , comme si je voyais en saluant les gens autour de moi sans entamer une conversation  

    Dans la multitude de maisons virtuelles , salons de bricolages , recettes diverses , y’a de quoi s’y perdre

    J’ai la certitude que par ici , quelques personnes , discrètes , secrètes calent dans leur journée ou dans leur semaine un petit moment pour lire , que certaines notes leur font du bien , qu’elles  se promettent certains jours de laisser un commentaire , mais lequel  ? peur d’être à coté , d’une banalité déconcertante , peu importe , faut pas chercher à se justifier …

    D’autres se livrent à un jeu de cache cache , avec un soupçon de culpabilité , vite estompé , après tout , y’a pas de mal , si mes mots en disent trop de moi , fermez la porte sans la claquer , mais si mes petites histoires constituent un fil précieux et solide , ne le lâchez pas , j’ai besoin de vous savoir ici , croyez moi !

    J’apprends toujours dans cette immense toile ,je sais combien il existe une certaine mascarade souvent involontaire , dans laquelle chacun peut tomber , se débattre , se lasser ..s’épuiser

    Je ne serai jamais un blogueuse définitivement installée dans la certitude que dans ce monde là tout est simple, j’ai beaucoup appris depuis 2007 , je me suis parfois égarée mais jamais bien loin de la route que j’avais tracée

    Dans ce monde là , j’ai une grosse valise à la main , elle ne me pèse pas , elle contient des tas de liens précieux , je l’ouvre , je le referme , je vide quand c’est trop plein et surtout , dans ce monde là , j’ai la chance  d’avoir reçu et donné des confidences , des signes doux , des échanges personnels d’une grande qualité

    C’est le paradoxe de ce monde là , tout semble visible mais l’essentiel se passe dans l’ombre ..

    Certains jours, j’en reviens toujours pas …

    Sommes-nous nombreux à recevoir ce cadeau là ?

    Une valise , ça se pose , mais ça ne s'abandonne pas n'importe où

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  • "J'ai pas que ça à faire !"

     

     

    Le matin, vers  8 h, un peu plus, je poste un petit truc sur FB, un truc lu ou en entendu dans les médias, un truc  en lien avec la journée, de la légèreté, comme toujours

    Ces petits mots écrits en un rien de temps sont lus par ceux qui , avant de démarrer leur journée de travail vont vite fait jeter un œil sur leur mur bleu depuis leur mobile , c’est pas interdit par la loi

    Je sais qu’ils sont attendus

    C’est un rendez vous, un lien, un rituel, comme d’autres iront vite fait lire les billets de leurs  blogs favoris

    «  Je n’ai pas le temps de faire ça moi ! »

    Ça me fait sourire ce fameux je n’ai pas le temps que vous pouvez traduire par «  vous n’avez que ça à faire ! »

    L’autre jour, mon vieil ami Félix me disait que je postais des choses sur mon mur FB qui étaient souvent incompréhensibles

    C’est vrai

    J’assume

    Quand j’écris «  c’est déjà demain on est déjà partis «, référence à une sublime chanson de Fugain que nous interprétons, évidemment seuls les amis chanteurs comprennent l’allusion mais c’est ainsi

    Je souris quand au cours des conversations reviennent mes petits blablas, j’en connais qui n’en perdent pas une miette du feuilleton de ma vie ! Façon de parler, rien de personnel et d’intime évidemment

    J’en reviens toujours à la même chose, pourquoi vouloir à tout prix intégrer tout le monde partout puisque c’est totalement illusoire

    J’ai parlé de ça avec Betty la sœur de Jérôme qui est assez active sur FB, elle me disait qu’elle adorait ma vivacité, mes photos insolites, que les posts réservés à la troupe ne la gênaient pas du tout, que la diversité équilibrait l’ensemble

    Sur nos blogs c’est pareil, des liens se créent, des complicités naissent, il faut même accepter les conversations codées, les blagues   cryptées dans la mesure où on ne sent pas de trop

    C’est un risque, plus ou moins assumé

    Je tente de jongler dans cette patinoire, si je ne comprends pas le sens d’un  billet, je passe mon chemin, si je lis des commentaires remplis de connivence, je me tais

    Lorsque l’on participe à un cocktail où autour de jolies tables des gens discutent en petits groupes, il est inutile de chercher à capter toutes les conversations, mais si durant deux heures, je reste seule dans mon coin parce que personne n’aura eu envie de me parler, la soirée risque d’être longue

    Il me faudra aller distribuer mon regard et chercher autour de moi des gens disponibles , avancer doucement sans s’imposer et  , balancer deux ou trois  phrases pour engager la conversation autre que «  elle est belle la mariée «  «  elle a grossi la mère du marié « 

    Tout en finesse … tant qu’à faire

    Et écouter, les gens aiment parler, vous savez bien

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  • Jalousies

     

     

    En replongeant dans les plus anciens souvenirs, je n’ai pas en mémoire d’avoir ressenti ce sentiment douloureux qu’est la jalousie

    J’ai vite compris qu’il me fallait être patiente et plutôt que de me  laisser ronger par ce fléau, j’avais tendance, bêtement peut être à me réjouir pour ceux qui étaient mieux lotis que moi

    Bien sur, l’époque n’était pas la même, je ne convoitais pas les « choses «  de autres, j’avais des envies, je gérais mes frustrations comme je pouvais, en relativisant sur le « ce qui s’achète «  et ce qui ne s’achète pas « 

    Chez  nous, il y avait beaucoup d’amour, ma mère est une femme sensible, très soucieuse du bien être de sa famille, combative, je crois que ce qu’elle nous donnait comme sécurité affective n’avait pas d’égal à ce que j’aurais convoité chez l’autre

    Dans mon entourage proche, je ne percevais chez aucune tante, voisine, autant d’affection et de disponibilité, rien que ça me confortait.

    En grandissant, je ne devenais pas bien attirante

    J’étais quelconque, ni laide, ni jolie, ni grosse, ni mince, à moitié, transparente,  noyée dans la masse

    Au fil des ans, je n’ai pas subi de grande métamorphose physique, mais peu à peu, ma joie de vivre et ma vivacité ont pris le dessus, et à l’âge  adulte, j’ai commencé à plaire aux hommes

    Je n’irais pas dire qu’ils tombaient à mes pieds mais je ressentais parfois combien ils pouvaient être troublés, déstabilisés aussi, tourneboulés par ma personnalité qui très vite dans un groupe prenait le dessus

    Et là … forcément, j’attirais des jalousies

    On se méfie davantage d’un canon, d’une belle fille, mais la bonne copine, elle n’est pas rivale elle, sauf qu’à un moment donné, elle agace

    J’ai souvent ressenti la jalousie des autres dans le milieu professionnel, je me prenais des coups dans le dos, c’était parfois violent, je n’ai jamais pris de front ces personnes là, j’ai juste opté pour le retranchement, l’éloignement, je peux être cruelle et intransigeante dans ces moments là

    Il m’arrive encore de décrypter par des regards, des mots, la jalousie des autres , je saisis combien ce sentiment ronge, bouffe de l’intérieur

    La concupiscence est un vrai fléau, regarder sans cesse dans l’assiette du voisin, vivre dans les regrets, dans l’attente, en quête éternelle de la reconnaissance de l’autre

    J’ai attiré des jalousies dans la blogo aussi, je continue mon chemin vaille que vaille

    Je le sais, j’agace parfois.

    Paradoxalement, j’ai aussi ressenti de la belle jalousie, celle qui vous rappelle combien l’autre tient à vous, ces petits mots lancés sur le ton de l’humour, petites rivalités humaines, ce sentiment qui rappelle l’attachement, propre à chacun, témoin de l’amour que l’autre vous porte

    Il faudrait trouver un autre mot pour ça 

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  • Comprendre ....et trancher

     

     

     

    Rien à faire, ça tourne, ça vire dans ma cervelle encore en bon état, il faut que je comprenne

    «  Te pose pas tant de questions Jeanne ! »

    Je n’y arrive pas, pas possible, c’est ainsi, je ne suis pas une femme torturée ou complexe, j’ai juste besoin d’explications

    Pour un appareil ménager, c’est assez simple, lire la notice

    J’ai horreur de ça, j’aime bien qu’on me montre en direct, et que je comprenne par moi-même, en expérimentant

    Pour utiliser mon zifon, j’ai tout exploré en tapotant, j’ai même réussi à installer le Cloud toute seule, j’ai eu chaud quand j’ai retrouvé mon doudou nu comme un ver comme si je sortais d’une boutique niponne

    Mais j’ai synchronisé et remis les données enregistrées

    Pour le Cloud , je ne sais pas d’où ça vient , où sont stockées les données , je comprends que c’est comme un disque dur interne , faut juste faire confiance , ne pas jouer les parano du net qui sont encore convaincus que la terre entière a accès à leur vie personnelle , même les chinois !

    Je suis empirique, c’est comme ça qu’on dit

    La technique m’ennuie au plus au point, je ne saisis rien en terme d’électricité, d’énergies diverses, moteurs à explosion, neutrons, astronomie, ignare au plus haut point, c’est une réalité complètement assumée

    Mais dans les relations humaines, c’est tout autre chose

    Il faut que je comprenne

    Et parfois ça met du temps, beaucoup de temps.

    J’accepte les liens qui se défont, c’est la vie, quand les chemins se séparent, mais plus les années passent, moins je vis sereinement les séparations avec ceux auxquels je suis attachée

    Quand soudain, tilt ! Ça s’allume, et bien voilà, je n’avais pas saisi cet aspect là dans le lien, l’attachement sincère, mais l’attachement trop serré

    Une liane qui a un moment donné oppresse , comme une ipomée qui aurait grimpé en douceur sur ma poitrine , au début c’est joli , c’est  agréable , puis les tiges se renforcent , épaississent , s’accrochent , impossible de les éclaircir sans que la racine cède , ça fait peur , on ne touche à rien pour se préserver


    Et ça s’emmêle, on essaye de désépaissir le feuillage pour respirer, prisonnière de l’autre, attachée à lui excessivement

    Je n’appartiens, n’appartiendrait à personne.

    Et me voilà face à mes choix, prendre le large, doucement, prendre et donner l’affection saine, celle qui se fait discrète aussi, loin des grandes embrassades et des démonstrations excessives, celle qui me donne la liberté nécessaire, celle qui rend l’autre libre également.

    Je continuerai à récolter les graines d’ipomées et à les semer, ce sont des fleurs coriaces et lumineuses

    Quand le gel aura grillé les tiges et anéanti fleurs et feuilles, je déposerai tout sur le temps de compost en attendant l’hiver

    La plante sera fanée, mais les graines précieusement déposées dans des petits bocaux bien fermés, au sec, à l’abri.

    Ami, amie, ne me serre pas trop fort

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  • Pas trouvé de titre

     

     

    Madame T était une blogueuse matinale qui commentait les notes des uns des autres avec beaucoup d’enthousiasme

    Elle alimentait son blog en faisant parler ses lecteurs ,  un peu de vie de famille , un peu de déco , et surtout beaucoup de commentaires déposés chez autres , soyons francs  , on fait vivre son blog comme ça ,

    Les billets de Madame T étaient attendus , peu à peu , elle devint un mythe , jusqu’au jour où elle annonçait sa séparation , une nouvelle vie ..et plus de nouveaux posts

    Pas simple de quitter la blogo , soit on le fait sur la pointe des pieds , laissant le lecteur dan l’attente d’un retour , soit on l’annonce clairement

    Il n’y a pas de recette

    Blogueur peut devenir  une activité intense dans la solitude , le besoin de contact , de reconnaissance et d’amour virtuel qui n’engage pas vraiment de relation durable , c’est tellement simple et confortable d’arrêter tout du jour au lendemain

    Des amitiés virtuelles , on a déjà beaucoup dit , tellement écrit

    J’ai vu des relations qu’on croyait fortes se désintégrer dans les disques durs en un rien de temps  

    Bloguer , un art « nouveau et éphémère «  convenons en

    Dans les blogs de vie , le lecteur est tout de même « pris «  dans une histoire qu’il regarde avec détachement au départ , mais dans laquelle il se trouve lié à un moment donné , et quand la maladie , le deuil , les ruptures sont exposées avec pudeur et respect , il est quasi impossible de visionner cela comme dans un film d’auteur , nous voilà liés 

    Je pense à Pakita et son histoire , qui soudainement à fermé la porte à double tour sans annoncer clairement son envie de vivre sa vie hors blogo

    Certains s’inquiètent, d’autres oublient vite , d’autres y voient peut être un certaine forme de fuite, de trahison …

    Qui ose ensuite passer par les coulisses pour prendre des nouvelles en toute discrétion, démarche pas simple à faire, tout dépend aussi du lien individuel que l’on a tissé

    Je communique   régulièrement  avec un bloguopote qui ne lit plus mon blog depuis des mois , qui n’alimente plus le sien non plus , nos échanges se font exclusivement en face à face , en toute discrétion , il en faut du temps pour s’apprivoiser de la sorte , et avoir la certitude que désormais le lien sera durable

    J’avoue que parfois toutes ces histoires de vie me font un peu peur , qu’au fil dans ans , je me protège  de plus en plus , je ne veux plus m’engouffrer dans une compassion aveugle qui aspire une énergie que je me dois vraiment de mettre ailleurs

    Vous, lecteurs fidèles , vous devez avoir la certitude de mon attachement , de l’affection que je vous porte

    Et vous, lecteurs amis de la vraie vie , sachez que j’aspire de plus en plus à garder ce lien précieux qui nous unis depuis des années

    Faire des choix, ne pas papillonner, ne pas rendre compte de tout , garder une certaine liberté de ton et d’échanges , de fréquence , ne pas viser la perfection et l’équité

    Bloguer avec sagesse , ne pas en oublier l’essentiel : rester soi même

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  • Les vieux films

     

     

    L’autre soir, j’ai allumé la télévision vers 23 heures

    Des images en noir et blanc, la distribution des acteurs qui défile : Ventura, Bernard Blier, scénario dialogues d’Audiard, je ne connais pas le titre de ce film, je tente de regarder un peu.

    Je n’accroche pas du tout, ma mémoire me rappelle à l’ordre, ça doit être « les Barbouzes «, très certainement

    Je n’aime pas les vieux films , rien à faire , les Charlie Chaplin , les Renoir , les Cocteau ,  René Char ,  c’est au dessus de mes forces , pas forcément à cause du noir et blanc , parce que j’ai vu plusieurs fois Elephant Man et Freaks , et ça ne me gène pas , mais .. Les vieux films français, ça m’ennuie

    Certainement parce que les acteurs ne me sont pas familiers, ma génération d’acteurs serait plus Gérard Lanvin, Giraudeau, Francis Huster, Thierry Lhermitte, Jean Hugues Anglade …

    s_aec04_-_cm_-_francis_huster_-_2_-_007.jpgJ’aime les comédies sentimentales, les intrigues policières  bien ficelées, quelques films fantastiques, je n’aime pas les films calendrier des postes ni la science fiction, la France bucolique et travailleuse, ça me gonfle.

    Les films de guerre, n’en  parlons pas, mon père a du voir 15 fois les canons de Navarone, c’est son film culte, je respecte

    Qu’est ce qu’un vieux film ?

    Voilà que soudain je me pose la question

    Je dois aimer mes vieux films, un bon Claude Sautet, », les choses de la Vie «, Romy est elle passée dans la case des actrices « anciennes «, comme lorsque j’étais enfant, Odette Joyeux, Danièle Darrieux,  Arletty me semblaient d’un autre siècle

    Et Adjani ? 

    Trop peu de tournages récents, L’été meurtrier a tout de même trente ans

    Alain Souchon, bientôt 70 ans.

    Lorsque j’ai dit à Anatole que j’aurais bientôt 50 ans, il semblait très étonné «  tu ne changes pas.. »

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    anemone_reference.jpgJe n’ai pas à me plaindre, forcément, quelques signes du temps, mais pas trop de peau fanée, mes cheveux blancs ayant pointé depuis déjà 10 ans, je ne les traque pas, je les planque, ne voulant pas trop vite ressembler à Anémone aujourd’hui, parce qu’elle a le physique d’une vieille actrice

    Il parait que toutes les photos d’actrices sont retouchées. On rénove les films anciens, pour en faire des films cultes, les films dits cultes tombent dans les oubliettes, Amélie Poulain ne détrônera pas Arletty sur le canal St Martin …les valseuses ont mal vieilli, Jean de Florette est presque oublié aussi

    C’est bizarre

    Encore un billet sur le temps qui passe …

    Faudrait pas que ça vire à l’obsession quand même

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  • Palais et bagne

     

    Deux chocs durant la semaine

    Deux mondes

    Deux contrastes

    D’abord cette publicité diffusée dans les grandes de cinéma pour une marque de parfums

    Tout y est  , conte moderne , érotisme , aventure , palais luxueux et yeux ténébreux

    Allez lire la critique de Gérard Lefort dans Libération , tout est dit

    Un tel déploiement de moyens techniques pour un spot digne d’une long métrage, faut en vouloir

    Et puis le scandale qui ébranle la FIFA

    Une quarantaine de migrants népalais morts en Aout, sous une chaleur accablante, crises cardiaques , logements insalubres , privés d’eau potable sur des prisons  ouvertes pour construire les équipements qui accueilleront la coupe du monde de football au Qatar en 2022

    Une enquête sera ouverte ?

    Qui osera arrêter ce scandale innommable ?

    La FIFA fera sourde oreille et des milliers de travailleurs vont laisser leur vie pour simplement construire stades , routes et hôtels pour accueillir les dieux du stade

    L’un des pays les plus riches du monde n’a aucun scrupules à retirer les passeports des migrants , priver des hommes de nourriture et de soins , les laisser mourir sous l’épuisement

    Je pense à Tom qui aurait pu être muté là bas , pays de merde , corrompu et tyrannique

    Les rois du monde montent en puissance , les princes des publicitaires ne redoutent rien

    Qui sera le nouvel Hugo ?

  • Avancer

    Il me dit que je ne dois  pas attendre ça, que j’avais fait ce qu’il fallait

    C’est fou ce que j’ai besoin de retours alors qu’ils ne viendront pas

    J’avais vraiment besoin d’entendre ça ce matin là, j’aime bien les paroles justes, ces quelques phrases placées au bon moment, je sais les recevoir et en tirer du bon

    Faudra que je me mette dans la tête que nous n’avons pas tous les mêmes aptitudes à communiquer, faudra que ça rentre une bonne fois pour toutes  et que je ne perde pas d’énergie dans ces futilités qui n’en valent pas la peine

    On en est tous là, à des degrés plus ou moins forts

    J’ai parfois vu des choses alambiquées

    « Je ne comprends pas, j’ai plus de nouvelles de…

    Et toi, tu en donnes ?

    Non, je n’ose pas

    Et peut être qu’elle  n’ose pas non plus « 

    J’ose plus que de raison parfois

    Et je regrette

    Et quand le retour bienveillant et doux arrive par des mots soigneusement posés sur une messagerie, je me sens légère

    Message, voilà, c’est peut être un des mots que je préfère dans la langue française

    Un message contient l’essentiel, il est rapide à lire, se doit d’être chaleureux et clair

    Rien de pire qu’un message incompréhensible

    Pourtant, qu’est ce que je peux en donner des informations trop succinctes et codées, je suis une reine en la matière !

    En amitié, Louis est exemplaire, il ne juge pas, ne calcule pas, et me dit toujours prendre les gens comme ils sont, je n’ai pas sa patience, sa tolérance, même si je garde de l’affection pour ceux qui me jouent des tours, sans le vouloir

    Il me faut trancher certains jours, faire des choix, prendre de la distance salutaire et ne pas culpabiliser, j’y parviens de plus en plus, acceptant de ne pas vouloir changer les personnes, mais ne plus leur trouver mille excuses face à leurs priorités

    J’y parviens, difficilement mais j’y arrive …par petit peu