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reflexion - Page 6

  • Danser

     

     image035.jpgLa première fois que j’ai vu Jérôme, c’était à une soirée de danses folk au Mesnilbus

    J’avais pris l’habitude d’y aller avec Tessa, la vieille copine de Louis, c’était une bonne détente, nous apprenions des pas de polka, de scottish, de valse et autre cercle circassien

    J’avais convié Eugénie et Adrien, et Jérôme, le frère d’Eugénie été venu aussi

    C’est un peu un paradoxe, j’ai connu mon homme en dansant, il dansait, et depuis, il n’a plus jamais dansé

    Pourtant, il y a quelques jours, il m’avouait qu’il aimerait que nous retournions à des fêtes et des soirées dansantes

    J’ai du mal à suivre

    J’aime danser, en petit comité, avec des copains, des hommes, des femmes festifs, qui se lâchent, qui en se déhanchent, qui se donnent pas en spectacle, qui sont ouverts aux autres

    La danse est  un bon défouloir, mais j’avoue, j’ai mes exigences

    Faut que la musique me convienne,  exit la techno et les boites à rythme qui me gavent très vite

    Pas question de non plus d’être dévisagée des pieds à la tête par des minettes ou des danseurs confirmés, j’aime ce sentiment de liberté quand je danse,  ce n’est pas un spectacle.

    Je ne pourrais pas aller en boite danser le soir pour autant , même avec des copines , ou des copains , rentrer à pas d’heure , laisser toute la maisonnée , et me réveiller le lendemain matin dans le cirage

    J’ai passé l’âge

    Enfin, plus jeune, je n’ai jamais fréquenté les boites de nuit

    Mon entourage de copains n’avait pas ses habitudes là,  je suis allée à quelques soirées d’étudiants, pas forcement de grands souvenirs, mais le plaisir de danser est resté là, bien là

    J’ai la chance de pouvoir danser occasionnellement, avec les copains de la troupe , les hommes se défoulent autant que les femmes , ça crée l’équilibre , on se connait bien ,  nous ne mettons pas de temps à caler des chorégraphies standard ,  des trucs improvisés , mais en groupe , j’aime le groupe , la danse seule dans un coin me gave

    Je n’accroche pas au spectacle de danse, j’ai essayé, Mathilde Mounier, Caroline Carlson,  impossible, ce n’est pas mon monde, je m’y ennuie, les ballets classiques encore pire …

    La danse ne me fatigue pas, j’ai la chance  d’avoir les articulations en bon état, danser est un vrai plaisir, j’aime aussi la sensualité qui règne dans les pas de danse, les mouvements du corps, les regards ..

    Voir les gens assis dans les fêtes à regarder les autres danser, ça me fait de la peine, est ce qu’ils s’ennuient, n’aiment pas, ou n’osent pas ?

     

    sculpture : Degas

  • Le look

     

    En ville , ou ailleurs , je croise des filles , brunes ou blondes , cheveux lissés , talons compensés , lunettes de soleil larges , le sac à main au bras , pas sur l’épaule , surtout pas de sac à dos , dans leur main , droit devant, leur téléphone portable

    Elles me font sourire..

    On pourrait les trouver bling bling , futiles , écervelées , mais non , c’est leur look

    Le look du moment, à la Paris Hilton, femme enfant , mais pas lolita ni manga

    Elles soignent leur maquillage, y’en faut pas trop , un peu quand même , tout est calculé , c’est un style

    Chaque époque son  genre vestimentaire, chaque groupe ses repères  aussi, rien ne change depuis des décennies

    Ces filles provoquent  l’admiration, ou le rejet

    C’est ainsi

    Un code, une appartenance

    A la longue, on se lasse un peu, elles sont toutes pareilles, peut être à un détail près , mais ça , je ne sais pas voir

    J’aime regarder les gens dans la rue, dans les grandes villes, dans les campagnes, à l’étranger, partout

    Je peux passer des heures à regarder les gens, c’est drôle le look

    Ado , je n’avais aucun style , rien , je m’habillais en jeans , j’avais des chaussures de mauvaise qualité , je ne faisais pas trop rurale , ni citadine , je n’étais pas « marquée «  par mon look , je n’avais pas d’allure , me fondais dans la masse .. quasi transparente

    J’avais des cheveux longs, parfois je faisais une natte, mes cheveux étaient lourds ,  je n’allais   jamais chez la coiffeuse , jamais

    Ma mère éboutait mes cheveux de temps en temps quand elle les trouvait  fourchus

    Au fond, je crois que j’aurais aimé adopter un style, mais je n’étais pas vraiment dans un groupe de copains qui visait ça

    Notre ralliement, c’était la musique

    La bonne musique, la vraie musique

    Je possède très peu de photos, aucuns films de ma jeunesse,  pas de regrets non plus

    J’aime de temps à autre écouter cette bonne musique des années 80 , pas celle qu’on diffuse dans les émissions dites de nostalgie , non , celle là


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    ou ça

     

    Ils avaient déjà de sacrées lunettes les gars !

  • Quel baratin !

     

     

    Qu’est ce qu’elle va bien encore  raconter cette Jeanne en ce lundi matin ?

    Elle va parler de ses chats, de sa ville, de la voiture qui a été retrouvée dans la Mayenne avec un cadavre dedans, de sa rentrée, de ses péripéties en Belgique ….. ?

    Quel baratin,  elle serait presque convaincue que ça intéresse des gens, des billets rédigés à la va vite, sans aucun style littéraire, illustrées médiocrement avec son téléphone portable qu’elle appelle Zifon

    Dans la vie, elle doit être saoulante,   toujours un avis  sur tout, tiens, je suis même certaine qu’elle doit être la gazette locale, que les gens doivent consulter de temps en temps

    « Hé la Jeanne, t’as pas des potins, des trucs à nous raconter « 

    Oh, et puis cette espèce de dynamisme et de  bonne humeur étalé, c’est d’un pénible !

    C’est certain, elle a forcement des coups de mous, elle doit bien être gronchon parfois, énervée,  d’une humeur massacrante, ça peut pas être autrement

    Elle n’a pas autre chose à faire de mieux que de s’étaler comme ça sur Internet, raconter des histoires de torchons, de plante qui sent mauvais, de jeux musicaux à la noix …

    Et toute cette faune qui commente

    A peine levés, allez hop, le café dans une main, la souris dans l’autre, les voilà en train de commenter ce « billet du jour »

    Qu’est ce qui sont agaçants,  ils font ça pourquoi, ils l’ont jamais vue cette Jeanne, et tous les jours, ils cliquent sur ses anecdotes

    Et ils la ramènent plusieurs fois dans la journée parfois, comme ce Bleck qui commente même ses propres commentaires, et le Cristophe qu’à toujours un avis sur tout, qui sont ces gens qui passent quotidiennement, certains même enfermés dans une tour, c’est d’un triste ….

    Ça me démange de mettre un commentaire, mais vu le nombre de blablas en fin de journée, est ce que ce sera lu ?  À peine, et la tenancière elle a la main sur la poignée de porte, si jamais on sort des clous «  par ici la sortie « 

    Pourtant, ils ont l’air de s’amuser, de plutôt bien s’entendre enfin de compte toute cette ribambelle de copinautes, y’en a qui aiment les jeux, d’autres qui les fuient en  courant

    Et ça poste depuis Londres, la Réunion, la Corrèze, le Sud, depuis Lyon, ça parle de la météo, ça se bise à tout va, ça fait des courbettes, rha !!  Ça me dépasse ce temps passé sur  le Net, y’a quand même autre chose à faire dans une journée …

    Il parait qu’elle reprend le travail cette Jeanne après des mois de glandouille, ça va la ramener à la réalité

    La réalité

    Oui, faut pas que je le crie trop fort, elle est foutue de nous faire un chabada avec le mot réalité de nous raconter ses souvenirs de Téléphone quand elle était jeune

    Je me tais, je ne fais que passer

    En sous marin ….

     

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  • L'Histoire continue

    L’été est propice aux fêtes et aux retrouvailles

    En l’espace de quelques semaines, un mariage, et un anniversaire

    Une histoire que nous partageons depuis de si longues années avec Jérôme, je l’avais raconté dans ce billet là

    Quand un proche disparait volontairement, décide de tout quitter,  famille, amis, pour reconstruire une vie ailleurs, il en faut de temps quand même pour qu’il sorte définitivement de notre tête

    Parce que , même si … chacun tente de ne plus en parler ,  après des années de questionnements , d’espoir aussi d’un petit signe , il fini par s’éteindre peu à peu , au fils des années , 10 ans passent ,  vingt ans presque , c’est beaucoup

    Et …sans y penser, sans imaginer un instant que la chose est possible, le petit frère que l’on a connu, a grandi lui aussi, vieilli, est devenu un homme, un père et vlan ! Ressemble tellement trop à l’autre

    C’est un choc

    Se retrouver face à un visage, une allure, des expressions, mimiques que l’on aura mis tant de temps à oublier, et se faire violence

    Ce n’est pas lui

    C’est bien un autre

    Je mets peu de temps à oublier les sourires, les rires, la voix  de ceux et celles qui sont sortis de ma vie,  une photo est trop figée pour retrouver trace de l’être perdu

    Si vous saviez toute les fois où j’ai espéré, cherché au plus profond de ma mémoire ces trésors là, revoir juste quelques secondes ce visage volatilisé, rien à faire, c’est impossible, vain, inutile

    L’hérédité est troublante, je perçois parfois de manière flagrante des hommes, des femmes, qui sans le savoir reprennent des mimiques, des postures, des gestes de leurs ancêtres, parfois cela émeut, parfois, ça agace

    Lorsque l’été dernier j’ai vu la nièce de mon amie partie pour toujours , j’ai ressenti  ce même pincement , inutile de dire , de faire une quelconque remarque sur cette sensation , se taire , garder là enfoui un sourire qui ressurgit et aller de l’avant , toujours , ne pas arroser les chagrins  , ne pas vouloir recoller les quelques débris de notre histoire

    Je tente de garder en mémoire les beaux moments, de ne jamais m’illusionner sur les choix de vies que l’on dit libres et salutaires, j’aime à mon tour disparaitre, ne jamais chercher à donner quelconque signe

    Je n’oublie pas … j’avance , je vis , avec  cette dose de tragique , de peine peu à peu digérée ,  je vais de l’avant , chaque flash back , je le prends comme un passage obligé , parce que cette histoire nous aura profondément marqués et unis l’un à l’autre , parce que les protagonistes  pour la plupart sont restés des gens précieux , à chaque fois que les uns les autres , nous sommes amenés à nous revoir , inévitablement nous évoquons des souvenirs heureux

     Nous sommes liés par un cordon solide et  infini,  ceux qui l’ont lâché ont pris un autre chemin,  ceux qui sont arrivés  plus tard n’auront jamais accès à ce bout d’histoire que nous évitons d’évoquer devant eux

    Rien n’est perdu, rien n’est gâché, il reste nous, et cette estime profonde que nous partageons depuis  25 ans, ce profond attachement  certainement  consolidé par ces séparations

    Au mariage de Lorenzo, à l’anniversaire d’Eugénie, j’ai  compris encore plus combien cette histoire était la notre, ces visages  lumineux et heureux m’ont portée en avant, je ne cultive pas la mauvaise herbe

     

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    Je savoure les vraies traces, l’immense plaisir de revoir ceux que nous aimerons toujours, même si le fantôme revient toujours par bribes dans nos conversations

    Dans ces moments là, on sourit, en se disant «  et voilà, on parle encore de lui  … »  

  • Ces changements là

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    Dans un commentaire, Coumarine m’interpelle  «  et si tu devais changer de pseudo ? « 

    Changer de pseudo , pas question vous l’imaginez bien ,  même changer d’hébergeur me poserait problème  , je suis en fin de compte assez fidèle  et par ce choix là, il me reste la possibilité de voir resurgir des «  vieux copinautes «  , c’est ainsi que Marc , qui a beaucoup contribué à la création de ce blog est passé par ici il y a quelques jours ,  un vrai bonheur

    La question de Coumarine est tout de même étonnante, disons, que ce genre de réflexion serait totalement dénuée de sens il y a seulement dix ans

    Sauf pour les écrivains, les  artistes qui avaient changé de nom, Claude Moine, Claude M'Barali, Bruno Beausir, Annie Chancel ou Jean Philippe Smet …

    J’ai connu quelqu’un qui a choisi de prendre définitivement son prénom et nom d’écrivain, refusant radicalement de se faire appeler par son nom de naissance, je ne sais pas si il a réussi à faire un vrai changement à l’état civil, ça doit être bien compliqué

     

    Une commerçante d’un village du Cotentin n’aimant pas son prénom (Juliette) se faisait appeler Raymonde

    Oui, c’est étonnant …C’était dans les années 60 dois je préciser

    Changer de pseudo,  oui, ça arrive

    Souvent parce que le bloggeur se sent épié, traqué, et par choix décide d’ouvrir un nouvel espace plus secret

    Ou parce qu’il a reçu des commentaires acerbes, blessants, et que par le force des choses, il lui semble impossible de continuer sur le chemin entamé

    Je trouve cela triste et affligeant, comme une expulsion, capituler de la sorte, ça me hérisse, d’où parfois la nécessité de modérer, voire supprimer des commentaires malveillants, avant d’en arriver à mettre la clé sous la porte

    Autrefois, les pseudos étaient réservés à une certaine élite culturelle, les chanteurs prenaient des pseudos courts, ou transformaient leur identité d’origine

    Aujourd’hui ,  nous nous amusons de nos pseudo , on les aime ,  comme une seconde peau , veillant tout de même à ne pas en faire trop ,  par peur de déraper , se cacher derrière un personnage qui est bien loin de la réalité , c’est une chose aisée dans cette planète virtuelle

    Le pseudo ne dit pas d’emblée l’âge ou le sexe de la personne qui écrit, c’est parfois un  jeu de devinette

    En revanche, certains pseudos en disent déjà beaucoup

    J’ai constaté que dans la vague de prénoms nouveaux, certains sont plus proches des pseudos que d’un prénom

    Lilou,  Lorie, Mamita, Titeuf …  Je ne sais pas quel pseudo ils choisiront ces enfants là

    Bernard, Sylvie, Laurence, Nicole,  et Jean Pierre ….

    Je resterai Jeanne jusqu’à le fin de mes jours, ici,  bien sur, soyez en assurés

     

    Qui sait, les générations futures appelleront peut être leurs enfants Antiblues, Coumarine,   Mind the gap, Sapq ou Didou

    Faudrait voir ça  … !

  • Le grand paradoxe ( parmi tant d'autre ...)

     

    Depuis le début de la semaine Ellen est repartie dans le centre de vacances dans lequel elle a travaillé deux semaines en Juillet

    Les séjours sont courts pour les enfants qui viennent de région parisienne,  un peu moins d’une semaine, c’est mieux pour eux

    Certains enfants, à peine cinq, six  ans, n’ont jamais dormi ailleurs que chez eux, alors, peut être que c’est bon pour eux la vie dans la campagne mayennaise, mais  dieu que les séparations sont douloureuses

    Ma fille a son BAFA depuis février, 18 ans passé,  c’est bien, il lui fallait trouver du travail pour cet été, elle fut recrutée en mai, un souci de moins pour elle

    Anticipation

    Elle a été ravie de son expérience de juillet,  un peu déçue à l’idée de devoir affiler trois semaines sans ses WE, mais il lui restera du temps avant la rentrée en  Belgique si elle est retenue

    Une chose m’intrigue,  sans en avoir vraiment été informée, elle encadre des enfants handicapés

    L’un d’eux a une maladie orpheline qui  entraine une suractivité, en gros, il n’est jamais fatigué

    Un autre est diagnostiqué autiste, disons qu’il présente des signes autistiques,  je préfère dire ça

    Et, ces deux enfants ont des traitements spécifiquesmedicament_generique.jpg

    Alors, que :

    Les enseignants ne peuvent plus soigner une plaie de genou avec un désinfectant ou de l’éosine

    Que les assistantes maternelles ne peuvent plus donner un antalgique à un bébé fiévreux sans ordonnance

    Que désormais  dans les maisons de retraite, le moindre  anti douleur demande un protocole spécifique…

    il s’avère que des animateurs de colo sont mandatés pour donner ces médicaments

    Ça m’interroge, en termes de responsabilité engagée

    Dois je rajouter que Ellen est payée 30 euros par jour, ça laisse songeur ?

    J’ai tant de fois entendu des remarques pénibles quand je faisais ce même travail à son âge «   faut pas le faire, c’est de l’arnaque  « 

    Depuis quand le social paye ?

    Et si les animateurs étaient payés décemment, les séjours disparaitraient 

    Ellen va acquérir beaucoup d’expérience, elle va observer, vivre avec ses enfants,  pouvoir approfondir au cours de ses études ce qu’elle aura perçu, et c’est du plus pour elle

    Evidemment, et elle sait pourquoi elle le fait

    Mais quand même, merde ! La responsabilité engagée

    François, Jean Marc, Marisol, Guillaume tiens aussi, si tu passes par là, il est grand temps de subventionner davantage les séjours d’été, grand temps de donner un vrai statut professionnel aux AVS, grand temps de professionnaliser davantage les centres de vacances

    Pourquoi ne pas embaucher des étudiants éduc  spé, psychomotriciens, ou orthophonistes, les payer correctement, reconnaitre leur investissement

    Ça m’énerve, ça n’avance pas tout ça

    Je salue malgré tout l’énergie d’Ellen,  elle apprend, c’est bien, elle donne, elle reçoit

    Mais quand même , pourvu qu’il n’arrive rien de grave ..

  • Réflexion du jour

     

     Dans mes bagages, j’avais prévu de mettre un livre

    Oui, un livre, c’est amplement suffisant

    Et puis j’ai oublié

    Je m’étais promise de lire « Les déferlantes «  de Claudie Gallay qu’un ami m’a offert il ya quelques mois

    En arrivant dans le mobile home très bien équipé, au milieu d’une pile de presse people obsolète,

    « Si c’était à refaire « 

    Un roman de Marc Levy, le dernier en plus, parfait, ce sera ma lecture de la semaine, ça se lit vite

    «  Un reporter est assassiné en plein New York,  il se réveille vivant, deux mois avant le crime, il lui reste donc quelques semaines pour trouver son assassin « 

    Oh non Jeanne, tu vas nous faire une chronique littéraire

    Mais non …

    Combien de fois je me suis surprise à  déjouer le temps, chimèrement, bien entendu

    Changer le cours des choses, comment ? Pourquoi ?

    Dire, persuader l’un ou l’autre de ne pas faire tel ou tel choix, prévenir des catastrophes naturelles,  flairer les  bons plans, les bonnes affaires immobilières  pour faire fortune, jouer au loto, si tenté que les numéros gagnants aient été mémorisés

    Oser, franchir un pas de plus, professionnellement, dans les acquisitions de la vie qui a un moment donné nous paraissent irrémédiables …

     en amour…joker !

    Mais à quoi bon, puisque le cours des choses auraient aussi changé, et que rien ne pourrait nous  promettre que la vie serait  plus douce, plus passionnante

    Faut-il encore être entendu pour pouvoir refaire l’histoire

    Faut-il encore être convaincu d’un mieux pour changer sa propre histoire

    «  Si c’était  à refaire ? « 

    J’aurais certainement rectifié quelque petites choses  face à mes enfants, mais … à trop calculer on risque de se perdre aussi

    Inutile de vivre dans les regrets, de remuer nos erreurs, nos ratés …nos actes manqués

    Juste une petite chose :

    Lundi après midi, avant de savourer la douceur du soleil sur une jolie plage de Bretagne, j’aurais mis un peu plus de… crème solaire.

  • Pas trouvé de titre

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    Sur nos blogs, parfois il se passe de drôles de choses dans les commentaires

    Vous savez bien que la plupart de mes billets sont légers,  que parfois je saute du coq à l’âne,  que peu de choses sont à prendre au premier degré …

    Ce n’est pas forcement indiqué en haut de ma bannière

    «  Attention, blog rempli de futilités,  ne pensez pas trop  trouver de la documentation fournie sur le sujet recherché « 

    Les mots clés sont parfois parlants

    Ainsi, il y a quelques temps, un  gentil commentateur  est venu râlant sur un billet «  croquettes ou boulettes « 

    Certes, il n’a pas trouvé de réponse concernant l’alimentation de son chat,  vu que le billet en question partait dans tous les sens

    Et de plus, à juste titre, il y avait des erreurs de typographies

    Ça l’a énervé le gars !

    Je n’ai jamais appris à taper sur un clavier,  pris aucun cours d’informatique, choses qui j’avoue avant mon addiction au Net me paraissaient  bien futiles

    Les temps ont changé,  j’ai du transcrire tout le contenu des documents à mes stagiaires  sous Word, et taper de nombreux courriers, mail ….

    Je fais de erreurs de  typographie, des fautes de conjugaison, de syntaxe, d’orthographe, je tente de lancer systématiquement le correcteur mais …. Y’en a toujours qui résistent, comme les guirlandes de Noel chez Pierrot Bâton

    Autrefois pour nos devoirs, dissertations et autres essais, il y avait l’effaceur  blanc, et ce n’était pas joyeux le trait grossier au feutre bleu sur la faute

    J’ai toujours écrit à l’encre noire,  j’aime le noir, je ne sais pas pourquoi,  le noir en écriture me va bien

    Comme vous peut être, je me rends compte que j’écris moins bien qu’avant en lettres cursives, parce que c’est une réalité, nous tapons sur nos claviers, mais avons de moins en moins occasion d’écrire «  à la main « 

    L’écriture  manuscrite ou dactylographiée reste complexe,  j’admire les perfectionnistes qui ne tolèrent aucune  faute dans leurs textes,  je peste contre les mails professionnels remplis d’erreurs ou ceux envoyés sur un ton «  copinage « 

    J’ai du refaire mon CV, ça m’a pris des heures aussi, le fameux CV, ça fera l’objet d’un autre billet …y’a beaucoup à dire

    J’aimerais taper plus vite sur mon clavier, mes mots dansent, s’envolent, dérapent, glissent, sur le Net, des lettres poussent des autres, voyelles et consonnes batifolent gaiement

     j’apprends , je me corrige , je tente , je recommence , admet mes faiblesses et au fil des ans , ne me lasse jamais de ce cadeau qui est l’écriture ,  éternelle narratrice de futilités , je le revendique ,  j’assume …

    Lit qui veut …

  • Porte ouverte ou vérouillée

     

     A l’origine de ce blog, la chose était aisée, donner le lien a des personnes de mon entourage

    J’étais assez fière de me lancer dans cette aventure de bloggeuse,  je pourrais dire maintenant, peut être inconscience de mettre un pied dans cette jungle

    Je le faisais avec des personnes de confiance, la plupart d’entre eux se montraient encourageantes, certains ne gardaient pas le lien, et heureusement …

    Et puis, il y a eu les visites d’autres blogueurs, avec ce qui va avec, les amitiés que l’on dit virtuelles, blogs éphémères,  et autres histoires solides

    Au fil du temps, j’ai arrêté de donner  le lien,  par pudeur,  avec toujours cette petite culpabilité à me raconter sur le Net, peur du jugement, peur d’aller trop loin

    Etrangement, je vois dans mes mots clé  «  anecdotes d’hier et aujourd’hui «, je me dis que cette requête est claire, c’est bien moi qu’on cherche, on ne peut être guère plus précis

    Forcement, cela m’interroge

    Il y a quelques temps, j’ai été piquée un grand sentiment de culpabilité, j’avais peur, peur de ne pas avoir été comprise sur un billet, peur d’avoir froissé une personne chère

    Et lorsque je me suis retrouvée face à elle, j’ai vite vu qu’il n’en était rien, bien au contraire, que les liens étaient toujours forts,  aussi chatoyants que mes astromères en fleurs, c’était le signe dont j’avais vraiment besoin

    Alors, j’ai osé poursuivre en douceur ce partage, convaincue que ce blog était certes une histoire de vie ordinaire, mais que cette vie ordinaire était épicée de gens extraordinaires et que ceux là, avaient cette aptitude à recevoir mes mots, je le sens, je suis mes intuitions

    De toute évidence, les mots peuvent changer une relation, je l’ai vécu intensément il y a quelques jours, il y a des choses qu’on ne parvient pas à dire et il faut l’accepter, sans jugement, nous ne sommes pas tous doté de cette capacité à entrer en contact direct

    Est un vrai problème au fond ?

    Certainement pas , si   les mots peuvent ouvrir une porte, casser une barrière   , il n’y a pas de raison de se priver de ses outils là, d’ailleurs il existe mille et une façon de verrouiller un portillon  (chaine, targette, verrou, barre …..)

    Avec ce risque constant de l’interprétation erronée, un risque à prendre,  petit risque, petit jeu, qui se changement pas foncièrement le cours de l’histoire

    Si vous me connaissez que par ce blog, vous savez tous qui je suis,  mon identité ‘est pas un mystère, même cachée sous un pseudo,  vous la connaissez la Jeanne 

    Evidemment, je ne souhaite pas ouvrir cette maison virtuelle à tous, elle reste le refuge de quelques  proches  

    Je garde toujours en tête la genèse  de ce blog , raconter à qui veut bien l’entendre , des petits bouts de vie ,ouvrir des petits tiroirs de souvenirs qui parfois débouchent sur d’autres boites , coffrets  et senteurs d’hier , ne pas surfer sur la vague du passé et de la nostalgie , donner peut être l’envie à d’autres  de pousser la porte de l’écriture

    Amis lecteurs de la vraie vie, amis de la Toile d’araignée, que vous soyez  bavards ou silencieux, sachez tous, sans exception que je vous accorde ma plus grande confiance

    Que vous soyez 10 ou 300 à me lire chaque jour, je sais que cette maison est calme, enjouée, ouverte et protégée

    Je ne vous le dit pas assez

    Merci à vous

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    Photo : Peter 

  • A petits pas

     

     

    Depuis trois ans,  en Juin, le pavot pivoine m’offre de jolies fleurs

    Je n’ai jamais planté ce pavot, ni mis de graines, il est arrivé là un beau jour, peut être grâce au vent, ou aux oiseaux

    Louis avait fait de belles photos  du seul plant  du jardin

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    J’avais gardé des graines et les avais semées à la volée, mais le plant était rabougri et serré, il avait séché, m’offrant moins de grâce, et aucune  fleur

    Cette année, je n’ai rien fait

    Et le pavot a invité quelques amis  dans mon jardin

    Modérément 

    Il ne s’est pas imposé ce pavot, il n’a pas poussé les autres en braillant, «  regardez, c’est moi le plus beau « 

    Faut dire que les roses, les lys et les pivoines lui auraient fait comprendre gentiment qu’il n’est pas le seul hôte du  jardin de Jeanne

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    Il a su se faire petit, apprivoiser son entourage, se faire accepter au milieu des autres plantes

    Faire sa place

    J’ai une aversion pour les « poussez j’arrive «  , les  «  tout beau , tout neuf «  , les «  tout feu tout flamme «  , je n’aime pas qu’on m’envahisse , et surtout que mon « déjà -à «  se retrouve mis à l’écart

    Il y a peu de temps, j’ai réalisé combien l’organisation de mon espace dans les lieux publics était important .Pour exemple, je n’aime pas que les documents de mes stagiaires soient posés sur ma table de travail, j’ai besoin de sentir la distance ; à la pause café , j’apprécie d’être seule dans la salle ,  la présence occasionnelle d’une collègue , pas plus ..

    Dans mon jardin , j’aime sentir la hauteur des murs de pierres me protégeant de tous les regards , j’apprécie d’être  isolée , tout en prenant soin de laisser en permanence  la portail ouvert , ce qui annonce à l’autre ma présence et ma disponibilité complète

    Les plants sont répartis partout, dans les petits coins, sagement ils attendent leur tour pour la floraison

    Même au fond du jardin,  tout près  du Pierre de Ronsard fraichement  bouturéIMG_1885.JPG

    Il me plait ce pavot, il ne pavane pas ….

    Est-ce une plante toxique ?  Je ne sais pas, je ne la mange pas …

    Les toxiques …  eux sont non seulement envahissants, mais ils font mal, déstabilisent, faut mieux pas les laisser gagner du terrain, les écarter bien vite, ne pas leur donner de place au soleil

    Les laisser dans l’ombre, jusqu’à ce qu’ils se calment, ça peut parfois prendre du temps

  • Mythe , fantasme et réalité

     

     Zibeline  est impatience, bientôt elle épousera l’homme de sa vie,  elle sera belle dans sa robe ajustée qui aura couté cher,   entourée de ses meilleurs amis, de sa famille, ce sera le plus beau jour de sa vie

    Si,  elle l’a lu dans des magazines, le mariage, c’est le plus jour de la vie

    Elle gonfle un peu ses collègues à leur parler dix fois pas jour de ses préparatif du plus beau jour de sa vie, mais ils n’osent pas briser son rêve

    «  Alors, la journée s’est bien passée ? « 

    C’était le plus beau jour de ma vie

    Pourtant , y’en a eu des engueulades et des non dits avec cette belle famille qui veut tout régenter , et ce photographe qui voulait la faire poser dans l’herbe humide deux jours avant les noces , pas le temps de mettre la robe au pressing , et les placements de tables , tiens ce lourdingue de cousin Norbert , qui allait se coltiner toute la soirée ?

    Mais tout s’est bien passé, c’était merveilleux

    Le plus beau jour de ma vie

    Nous avons tous à notre manière  raconté, remémoré un événement de vie en gommant les  nuisances, sans même en avoir conscience, parce que tellement attendue, cela devient une situation fantasmée

    Il est même possible d’extrapoler …pour le groupe  ce fut la meilleure ambiance de la saison dans ce club de vacances,  le barman nous l’a dit

    jpg.jpgLa mémoire sélectionne, l’imaginaire galope,  on croise des stars de dos  à Hollywood,  la reine d’Angleterre  dans un château, si si, c’était elle … elle portait un grand chapeau

    J’ai compris qu’il ne fallait en aucun cas casser ces rêves, que chacun a besoin d’avoir l’assurance de vivre l’exceptionnel, qui peut paraitre pour l’autre fade et sans intérêt, laisser  la mémoire  et les souvenirs  s’installer  comme des objets fétiches rapportés de voyages

    Le fantasme opère aussi dans les familles,   un aïeul autoritaire  et tyrannique, prend soudainement  une place de père aimant, adulé par ses descendants

    J’ai souvent observé cela ,  je me suis refusée à cultiver l’image édulcorée d’un personnage , on me disait que je ne respectais rien ,  ça me faisait  enrager , Je tentais juste de ne ramener les choses à leur place , de ne pas porter au nues  un événement ,  un personnage , rien de plus , rien de moins

    Aujourd’hui encore , il y a les  incontournables idéaux  , les inébranlables ,  les restau du cœur , les personnalités qu’on  n’a pas le droit de ne pas aimer , Yannick Noah , Sœur Emmanuelle , Grégory Le marchal …..

    Parfois, les langues se délient, les  choses rentrent un peu dans l’ordre

    Comme cette anecdote racontée dans la presse radiophonique

    Quand la télévision a voulu organiser  une soirée hommage à Henri Salvador, après sa mort, impossible de réunir des artistes, personne ne voulait  chanter ses chansons, tant le personnage était un homme complexe, séducteur suave, violent et odieux

    Comme quoi …. Parfois, un mythe s’effondre …

    Comme une chanson douce ….

  • Perdues et retrouvées

     

     

     

    29820714.jpgL’autre soir,  je mets ma robe en jeans  pour aller au tournois de tennis de table, je plonge par hasard  ma main, dans la poche et !! Mes boucles d’oreilles vertes !

    J’étais trop heureuse de les retrouver,  je les aime bien,  je les portais quand j’étais allée chez Vonric à Londres,

    C’est embêtant de perdre des choses s,  j’avoue, je ne cherche plus, sauf si c’est très important, mais les choses importantes, je ne les perds s jamais, je suis trop angoissée pour ça

    En passant l’aspirateur dans ma Clio, j’ai retrouvé une boucle d’oreille, j’étais contente,  j’y tenais aussi

    Beaucoup de femmes perdent une boucle d’oreille, c’est agaçant, ça se décroche, ça tombe, c’est rageant, souvent je refais des boucles solitaires, une paire, c’est mieux

    J’ai vu un homme avec une drôle de boucle d’oreille , un trou  en fait , dans la lobe ,  assez large , il avait mis un « bijou , » , dans ce cercle de peau

    ,Je me demande si ce genre d’accessoire , çà se pose tout seul , ou si on le fait agrandir ce trou ,tous les jours , un peu comme le cou des femmes girafes , ça m’a toujours intriguée , ou les hommes qui ont un plateau sur la lèvre inférieure

    Je fais une fixation sur les  mutilations du corps ,  c’est pas que ça me gène mais  j’ai toujours en tête , que peut être un jour ils vont le regretter , oui , d’accord , c’est pas mon affaire , mais bon ,  parait que les femmes girafes se cassaient si on tentait d’ôter les anneaux , Méluzine peut être pourrait en parler ,  elle a voyagé en Birmanie (République de l'Union du Myanmar qu’on dit maintenant )

    Tout ces rituels, codes,  symbolisant l’opulence, la richesse, ou autre, me ramènent sans cesse  à la douleur, la déformation volontaire du corps me perturbent ..

    Peut être que les piercings , tatouages ,  et autres  ornements  sont aussi des rituels , des passages , comme autrefois nous faisions notre communion , on fumait ce jour là  sa première cigarette , un  verre de vin ,  du champagne ….

    Je n’ai jamais égaré un objet de valeur,  j’ai perdu des choses auxquelles je tenais  par le vol,  une trousse contenant  de beaux stylos plumes, deux sacs à main

    J’ai toujours peur d’égarer mon zifon, ou bien qu’on me le vole

    Je l’ai toujours près de moi, je vérifie  trente fois par jour si  je l’ai encore

    C’est presque  maladif ça ….

  • Le girafon

     

     

    Animaux-059.jpgCes jours ci, je  dors peu, pas assez

    L’endormissement est aisé, mais dès 3h, cling ! Les yeux grands ouverts, trop tôt pour commencer la journée

    Je descends au salon, et m’installe devant la télévision (non, j’aime ne pas prendre un bouquin !)

    C’est le seul moment où je mets devant le petit écran, l’autre nuit, j’ai vu un reportage  sur l’installation du premier ministre dans les salons de Matignon, j’aime bien Jean Marc comme gars, il est simple, il a connu sa femme en JOC, c’est marrant …

    Souvent je me rendors et je rêve

    Cette nuit là, j’ai rêvé que la louloutte avait des chatons, de jolis chats gris, et  un girafon à deux têtes

    La mini girafe se promenait dans le jardin, je me demandais si j’avais bien fait de la garder, puis tout à coup, l’idée m’est venue, je l’emmènerai, plus tard  au refuge de l’Arche

    Je m’épuise toute seule

    Parfois, j’aimerais vivre avec quelqu’un qu’autre que moi, non pas que je ne m’aime pas, mais je cogite trop, tout le temps

    Je ne suis pas particulièrement stressée, mais mon cerveau est tout le temps en ébullition

    Les faits de la journée se bousculent , je me tracasse pour eux , pour leur avenir , comme tous j’aimerais que tout roule , et forcement , tout n’est pas lisse dans la vie ,  j’ai peur de faire des erreurs , de ne pas être capable de les expliquer , je pense même à ma vieillesse , aux problèmes de santé de l’entourage , à l’été qui approche , j’aime pas l’été , y’a rien à y faire ,  je fais des projets à court terme

    Ça m’épuise

    J’aimerais être une sans souci,  quelqu’un qui  s’assoit dans n’importe quel endroit, qui ferme les yeux et qui s’endort

    Je ne changerai rien à ça , c’est dans ma nature , c’est aussi ce qui me fait vivre , je ne suis pas une activiste , je sais prendre le temps pour les choses , mais je brode , mon cerveau est semblable aux mains de couturières qui agitent  aiguilles et  fils emmêlés  et mon cœur  est tourneboulé dans tous les sens , essayant de s’accrocher aux tourments du quotidien

    Je ne suis jamais déprimée, souvent inquiète, j’agis en temps, ne laisse pas la fumée se consumer en douce, j’oscille entre découragements et euphorie, je maintiens mes bulles de paix, je m’accroche à mes bouées  de secours

     

    Un girafon dans mon jardin,  quelques mois ça gênerai personne, les murs sont hauts quand même

    Mais deux têtes, ça attirait les curieux, autant que ma plante qui pue

    Un tracas de plus … non,  faudrait pas de girafon

    J’étais contente de me réveiller .

  • Chacun son remède

     

     D’accord, ils grandissent …

    Voilà, je n’ai pas la notice

    Enfin pas toujours, parfois, j’ai des trucs qui marchent pas trop mal

    Et je suis une affective,  j’agis avec mon cœur plus qu’avec ma tête

    Le retrouver avec des plaques d’eczéma  plein le cou,  les yeux larmoyants, le nez explosé, et à cela s’ajoutent  des brulures d’estomac et des nausées, ça fait beaucoup

    J’aurais pu prendre un rendez vous chez le médecin

    C’est une possibilité, mais je l’écarte

    J’aurais pu le plonger tout habillé dans la fontaine de St Jouvin mais parait que y’a une grille

    Oublions

    Je repense alors  à cette méthode qui marchait bien quand il était petit

    La calinothérapie

    Passer une pommade doucement,  parler,  et ouvrir grand  les bras, oui, mon grand garçon qui me dépasse d’au moins  15 cm

    Il ne rejette pas ces petits moments de tendresse, ni ceux de sa grande sœur bienveillante

    Je sais que mon fils, toi, mon boy, tu n’aimes pas que je parle de toi ici

    Mais ….

    Sache , juste , que quoiqu’il se passe , je ne suis pas loin ,  je fais au mieux ,  je garde dans la main cet élastique qui  résiste , pas question qu’il  cède et qu’il explose à quelques centimètre de mes yeux , ou des tiens

    On s’accroche, coute que coute

    Le passage n’est pas le plus simple, mais on ne peut contourner, ni éviter

    Après son déjeuner, Mark est venu spontanément dans le jardin, nous avons admiré les iris, la pivoine rouge merveilleuse,  le vent et le soleil  accompagnant  nos commentaires

    Mon dieu que c’est bon ça ….

    En moins de 24 heures, tous les maux  avaient disparu et les mots étaient revenus

    Chacun ses remèdes ….

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  • Parce qu'il faut aussi le dire

     

     

    Bon nombre de conversations  dans la vie et sur nos  blogs ont tourné autour des  événements  politiques et de l’élection  du notre nouveau Président

    C’est délicat, toujours un peu délicat, convenons en.

    Parce que nos blogs de vie ne sont pas de des lieux de polémiques, il existe d’autres lieux pour cela, lieux légitimes de débats  ou malheureusement, ce mot «  tolérance «   n’est pas souvent de mise

    Evidemment, les opinions convergent, nous le savons,  les soirs d’élections, il y a les  déçus, les joyeux, et les indifférents

    C’est le jeu de la démocratie

    Je me redis souvent que le pays dans lequel nous avons la chance de vivre , oui , la chance , n’est pas une nation en guerre ,  n’est pas sous  l’emprise d’un tyran , que l’on ne risque pas de coup d’état , de prise de pouvoir militaire , que les droits les plus fondamentaux de protection , de soin , d’éducation sont gratuits

    Certes, il y a des familles  démunies, du chômage …,  je ne minimise pas

    Le marché du luxe ne s’est jamais aussi bien porté ,  l’écart se creuse , c’est révoltant .

    Des réactions un peu excessives m’ont troublée, des  visages hystériques  et les insultes sortant sortis de la bouche des militants, d’un bord comme de l’autre, m’exaspèrent, restons corrects

    Je me dis aussi , qu’à la lecture de nombreux billets cette semaine ,le lecteur pouvait  se sentir exclus , lorsque la plupart des commentaires vont dans le sens des vainqueurs ,  n’osant même pas déposer un petit  mot , par peur de lynchage , de dérapage , peur  tout simplement de perdre  l’affection  du blogueur

    J’ai des amis de mon bord , et des amis de l’autre bord , rive gauche , rive droite , des ponts pour traverser ,  pas idée de pousser l’un  dans l’eau , des allusions un peu piquantes , mais jamais  de fâcheries , jamais je ne me fâcherai pour des idéaux politiques , au pire , j’évite le débat

    Si je lis un billet qui va à l’encontre de mes idées, je passe mon chemin, sans rien écrire, je ne fais pas de prosélytisme, ne cherche pas à convaincre mais partage  comme la plupart des blogueurs des idées

    Nous faisons de la politique sans le savoir, comme disait Cristophe, chaque fois qu’il y a un échange  sur notre société,  pestant sur l’accueil  dans un hôpital, sur le prix du carburant, le manque de moyens dans l’éducation Nationale, nos impôts …

    Pour autant, nous ne militons pas tous en politique, c’est bien là  différence

    J’ai souri  mardi soir quand les  trois « vieilles «  sopranes  m’ont sauté sur le manteau  en me disant

    « Jeanne, on t’a vue dans le journal !! « 

    En fin de compte, les gens regardent la presse, reconnaissent  des visages, ne jugent pas

    La photo était  représentative de mon engagement

    En arrière plan,  applaudissant, pas de tract ni drapeau à la main, modérée, entourée, bien entourée

    Merci à chacun de vous d’avoir su, dans vos commentaires  sur ce blog, être particulièrement respectueux les uns les autres

    Je sais, ça parait peut être  évident, voire guimauve de le dire, mais,  quand ça va mal, on met les choses au clair, et quand ça va bien, j’en oublierai presque de le mentionner « haut et fort « 

    Merci à vous

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