La tablette de crunch dans le placard

 

Chaque fois que nous allons chez mes parents, trois boites de chocolats krinder attendent sagement dans le buffet en chêne

« C’est la tradition », mes parents sont allés faire des courses à l’inter de Bricquebec et ont fait le plein pour leurs petits enfants

C’est un message clair «  on vous attend … »

Le réfrigérateur est rempli de desserts, ils achètent un pot de pate à tartiner, du saucisson pour Mark, ma mère cuisine une poule à la crème pour Ellen qui en raffole, on pourrait rester huit jours

Chez mes beaux parents, c’est différent

Ils vivent plus au jour le jour, des produits de saison, l’habitude de s’adapter, achats de dernières minutes

Ma belle mère m’a parfois fait la réflexion, culpabilisant de ne pas avoir de biscuits, de choses à offrir aux enfants, se comparant un peu à ma mère, regrettant peut être de ne pas avoir la même relation.

Je ne cherche pas à comparer, ce n’est pas une compétition, chacun fait avec ses moyens, et surtout ses envies

Mes parents ne sont pas des grands parents gâteau, mais chez eux, l’accueil passe par ce qu’il y a sur la table

Ma belle mère à beaucoup fait pour ses petites filles en travaux de couture, tricot

Elle adore ça

Elle a confectionné de superbes robes de princesse, des tenues, des choses diverses, et à transmis à certaine son gout pour la peinture sur porcelaine

Ma grand-mère maternelle ne m’a rien transmis, c’est clair et net

C’était une femme plaintive, hypocondriaque, un peu attachante mais froide et distante avec ses petits enfants, elle en a eu 20 quand même !

Ma grand-mère maternelle aimait acheter des jouets, des livres  pour nous

Quand on allait chez elle, y’avait toujours du crunch dans le grand placard, et on allait directement se servir, il nous attendait

Pour autant, on n’abusait pas.

Chacun offre avec son  histoire, ses émotions, donne ce qui lui a manqué ou garde ce qu’il a reçu

Quelle grand-mère serais-je ?

Certainement une grand-mère à chats,  mes petits enfants trouveront refuge auprès de mes félins, une grand-mère à jouets, où les petits joueront d’heures aux playmobils, légos et pâte à modeler

Des magazines, des livres, des fleurs à ramasser

Une grand- mère ordinaire

Comme tant d’autres …

Extraordinaires.

 

 

T'as le look coco

 

 

 

Dans un billet, Nelle nous avait parlé des hipsters

Courant né aux Etats Unis, les hispters sont des jeunes adeptes du bio, des musiques que personne ne connait, écoutées sur des vinyles   , travaillent dans le design ou les métiers du  spectacle, portent des grandes lunettes et des chemises à carreaux, leur dressing est trendy-chic, savamment négligé, ont un bon niveau de vie, se regroupent entre eux …

Je connais quelqu’un qui ressemble à ça

En vadrouillant sur le Net, j’ai découvert les Candies Kids (enfants friandises)

Ce sont des ados ou adultes, de nature très positives, qui portent en tenue vestimentaire, des bermudas, des bracelets en plastiques très colorés, des peluches, des sacs à dos Pikachu ou autre …

Un look bien particulier, visiblement assumé

Ils travaillent dans la mode, ou ailleurs, rarement en usine ou dans une banque.

Bon, pourquoi pas ?

Quand je vois ce genre de look, je ne peux m’empêcher de me poser la question fatidique

«  Et si mon fils avait ce look là ? »

Je n’imagine pas Mark affublé de peluches et de vêtements fluo, je n’imagine pas du tout

Je ne suis pas certaine du tout que je resterais indifférente, et me demanderais  surement comme il en est arrivé là

Le look , qu’il soie gothique ,  romantique , zazou , champêtre chic , gangster , babacool ,mangas  est forcément un moyen de se sentir intégré , remarqué , ou fondu  dans la masse

Mais quand même, s’habiller  à  25 ans comme des gamins de  8 ans, quand même …

Parfois, je me dis qu’il y en a qui ont du mal à grandir, sortir de leurs dessins animés et personnages de BD

Quand même …

photos du Net

Susceptibilité

 

 

 

Ces jours çi , nous étions tous plus ou moins affairés dans les achats , les invitations , les réceptions , les messages lancés de toute part , réceptionnés , renvoyés , et inévitablement , me vient un mot

Susceptibilité

La mienne, et celle de l’autre

Pour se  protéger, on a parfois envie de se rouler en boule , par peur d’oublier quelqu’un , peur de ne pas offrir le cadeau attendu , peur de  la déception , du mot de trop

Et c’est un vrai chaos permanent

Evidemment, il sera aisé de faire comme si …

Garder le sourire dans toutes les circonstances, c’est la fête, on est contents, pas de conflits, pas de remarque désagréables..

Sauf que … ça ne se commande pas comme ça

Chacun a sa vision des choses , parfois dans les moindres détails , sur la composition d’un menu , un cadeau collectif , les cartes de vœux à envoyer , et lui , il répond jamais , c’est terminé , il n’aura rien cette année , mais .. je l’aime bien, je voudrais garder un lien …

Autrefois, les réseaux étaient si réduits, que les choses semblaient plus simples

Je dis bien, semblaient …

Il restait tout de même des rituels auxquels on ne pouvait pas échapper, la tournée des vieilles maisons le premier janvier, la convoitise, l’envie , la rancœur dansaient cyniquement dans la maisonnée

Faut pas croire, on voyait des visages fermés , tendus , des regards durs , des cœurs aigris …

Les familles avaient le don de ressortir des tiroirs des salades beaucoup moins digestes que les buches à la crème de café

Je les entends encore ces vieilles histoires, et à mon tour, je me sais capable de cultiver la mauvaise graine

Et j’ai beau l’arracher, elle revient à la charge la vilaine

La vilaine !

Je suis susceptible, voilà, faut l’admettre

Je ne calcule pas tout, loin de là, mais  j’ai une sensibilité, un rapport à autrui qui pourrait être beaucoup plus simple

L’idéal, parfois, souvent même, ce serait l’amnésie

Oublier, vite fait, bien fait

Oui, mais ça n’arrange rien aux affaires, parce qu’en oubliant, on peut aussi froisser l’autre

Evidemment , je froisse , je chiffonne mon entourage , je le comprends  pas forcément  au bon moment ,  c’est une réalité , nous sommes tous posés en vrac dans une immense corbeille , et chacun fait comme il peut pour rester présentable ..

Faut dès lors prendre le temps de défroisser … par parcimonie, si le fer est chaud, ça brûle , ça fait mal , c’est encore pire qu’avant

Je gère plutôt bien ma susceptibilité, j’ai un équilibre humain qui me permet rapidement de relativiser, je perçois l’enveloppe dans laquelle on me préserve, par peur de me vexer, on me cache des choses

Je perçois trop les susceptibilités des autres, trop ,  oui , trop , parfois c’est l’overdose , le trop plein , le raz le bol des plaintes et petits drames pour des choses qui a mes yeux n’en valent pas la peine

A mes yeux..

C’est bien là le problème

Je colmate, j’éponge, je secoue aussi de temps à autre, je perçois les déceptions , les ruminages , les mots lancés avec piquant , je tempère , je relativise

Etre susceptible, avoir le sentiment constant d’être mis à l’écart est forcément lié à une trop forte émotivité

La peur d’être en trop

Peur de déranger

De ne plus exister tout simplement ou pas assez pour l’autre

Ça épuise, ça use …

Mais pour autant je n’envie pas les hommes femmes canards …

On ne choisit pas toujours son camp..

Bye Bye 2012

 

2012 fut une année douce et pétillante

Sur mon zifon , je feuillette mes photos comme un almanach :

Une escapade à Annecy en Février

La rencontre de Rodéo et la Belette à Bagnoles de l’Orne

Une virée avec Pierrot chez notre copine Anne de Bretagne

La Bretagne, toujours la Bretagne !

Un voyage fabuleux à Barcelone avec Maggie et Peter

La première de « Grand Ecran »  et la journée à Deauville

Le trottoir de Bruxelles, l’attente et le départ d’Ellen en Belgique

L’entrée au collège de Rose

Des retrouvailles délicieuses avec nos amis de Belfort

Les 50 ans d’Eugénie

Le mariage de Lorenzo et Lizzie

Les noces d’or de mes parents

Et le chemin entamé avec Clotilde et sa ténacité à combattre ce cancer

Les  bavardages sans fin , ici , les nouvelles rencontres , Célestine , Berthoise , Bleck , et Chab’ados

Nos mots virtuels et réels

La smala de chatons …

La véranda , havre de lumière et de paix …

Le sentiment ultime et permanent de me savoir si bien entourée

 Bye Bye 2012 …

 Une belle année

La litote

 

Pour qualifier les gens de son entourage, ma mère a toujours eu des expressions bien à elle

« Elle est capable «  pour dire, elle est volontaire

«  Elle n’est pas empruntée «   signifie, elle est capable d’avoir des imitatives

« il est popot «  pour dire, il est un peu gauche, manque de confiance

Pour qualifier quelqu’un de sympathique, elle disait «  elle n’est pas indifférente «, ma mère est une adepte des litotes, figure de style qui consiste à dire moins pour signifier davantage

Mon père aussi avait ses expressions

Pour un homme au physique disgracieux il disait  « il est joli p’tiot ! « 

Et pour un monsieur un peu coquet «  tchel pommadin ! « 

Un pommadin , un élégant ,  un metrosexuel dirait on aujourd’hui

L’autre jour, au sujet d’une personne qui a un peu de mal à s’intégrer dans un groupe,  Viviane disait «  elle n’est pas désagréable « 

Pas désagréable, disons, que  c’est encore une manière étrange de qualifier une personne

Entendons nous, elle n’est peut être pas agréable, voilà, mais pour autant , elle ne dégage pas la sympathie

Avec Catherine, on s’est dit qu’on n’aimerait pas trop qu’on dise ça de nous

Pas désagréable, vous parlez d’un compliment !

Tout comme un cadeau offert on dirait «  c’est pas vilain « 

Ou lors d’un repas, un convive vous lance  «  c’est pas mauvais « 

J’aime le positif, le vrai,  à bas les litotes !

Jeanne est extrêmement sympathique, voilà, ça me va !

C’est étrange cette manière de détourner les qualificatifs, étrange de ne pas être capable de dire, c’est splendide ,  hideux ,  cet homme est méprisant ,   d’appeler un chat un chat

A-t-on besoin d’enrober les choses comme les Mon chéri  , est ce un moyen de ne pas vexer , ou au contraire de ne pas se sentir à son tour jugé

Peut être les deux …

Photo du Net

Contrastes

 

 

Je suis la première à prôner certaines choses, prodiguer certains conseils, et soudainement, ne plus être capable de les appliquer

Certes j’affiche une certaine constance, je me mets rarement en colère, parfois je m’atèle a des choses un peu compliqués, et paradoxalement, des taches simples peuvent me paraitre complexes tout le temps que je n’ai pas mis le nez dedans, et j’en arriverais même à me dire «  ça ? Non, j’en suis incapable « Comme beaucoup de personnes, je suis remplie de contradictions

J’aime les contrastes de la vie,  y côtoyer des gens qui n’ont rien ou presque en commun, tant au niveau des âges, des sensibilités, de l’affectif ou des connaissances

Je ne tente pas un brassage systématique de mes amis, j’impose la présence à aucun d’entre eux, je fais rarement de croisements dans mes différentes sphères, je ne m’illusionne guère sur les rencontres, tous mes amis ne sont pas amis, loin de là .

Je n’attends pas non plus une reconnaissance totale de leur part, j’affiche mes défauts, mes faiblesses, j’assume mes  choix, les partage parfois, pas toujours, sans arrogance si possible.

Pareil sur ce blog, il y a les chahuteurs, les » rentre dedans », les provocateurs, les consensuels, les dubitatifs, les gentils, les bienveillants, les silencieux, les susceptibles … loin de moi l’idée que tout ce petit monde se donne la main pour faire une merveilleuse chaine d’amitié virtuelle !

Je ne cherche pas à plaire à tous, je sais éperdument que mon écriture peut agacer, je ne suis pas en quête de devenir  une vedette de la blogo, ne m’illusionne guère sur le côté très  éphémère de la chose, mais quand je vois que vous n’êtes pas loin de cinq cent à passer par ici tous les jours, ça me fait quelque chose dans le cœur

Je l’admets

 

Les contrastes pimentent la vie, un ciel lourd, chargé, sombre  peut laisser subitement apparaitre une lueur, à chacun, à chacune de les percevoir

Si chaque jour le ciel était bleu azur, la mer son propre miroir, avouons que le décor serait monotone

Et les arcs en ciel tellement rares qu’on les chercherait comme des pépites …

 

De l'influence du commentaire

 

 

Sur ce blog , dans les commentaires , ça cause , tout azimut , beaucoup , certains jours , surtout le lundi allez savoir pourquoi , chacun met son grain de sel , revient lire la réponse , les autres blablas , et c’est très bien

Les billets qui n’intéressent pas peuvent être zappés, personne ne se force, enfin je l’espère

Sur certains blogs, il se passe parfois de choses amusantes à lire, à observer

Certains blogueurs se tendent des perches , les réponses ne mettent pas à arriver , par jeu , et j’aime ça , vieilles complicités  , traboules en tout genre , les petits sphères se renvoient la balle , et les passants regardent les gamins s’amuser , sans les déranger , repartent sur la pointe des pieds , ou osent attraper la balle , histoire de ne pas rester simple observateur

Parfois, il arrive qu’un lecteur tente dans un commentaire, un légère provocation, ou bien, ose ne pas brosser dans le sens du poil

Et là, ça peut déraper

C’est étonnant comment les clans se forment, les pour, les contre, le grand déballage !!

Et le pauvre blogueur qui n’a rien demandé, quoique, on s’expose quand même, se voit brutalement assailli de commentaires qu’il se force de modérer, tente de ménager tout le monde, et c’est quasiment vain, chacun reste sur sa position, le billet s’enflamme, et ça part dans tous les sens

C’est par un autre billet que le maitre des lieux va clôturer le débat, pour retrouver un peu de quiétude

Nous sommes tous influencés par les commentaires

Parfois, il suffit d’un mot déposé, et hop ! L’auteur devient ange ou démon

Dans cette cour d’école, il y aussi les cancres, ceux qui ne peuvent pas s’empêcher de faire des pieds de nez, des grimaces, agacent un peu, beaucoup peut être mais parviennent tout de même à gagner la sympathie par un commentaire émouvant, chaleureux

Je ne sais pas si la plupart d’entre vous reviennent lire la réponse au commentaire déposé

J’imagine beaucoup de lecteurs qui se tenteraient bien de déposer un petit mot , mais ça vient pas , peur du jugement , peur de ne pas apporter sa pierre à l’édifice

Mais soyons honnêtes, nous sommes en petit comité, la terre entière n’est pas rivée à nos propos éphémères et parfois contradictoires

Ce qui fait vivre un blog c’est la diversité, les différences d’âges, hommes et femmes venant de partout, masqués, déguisés, maquillés ou sans fard

On ne partira certainement pas faire une mini croisière tous ensemble, mais pour écrire des petits mots légers et sans prétention, on fait une belle équipe !

FOMO

Êtes-vous atteint du syndrome de FOMO ?

Explication : Fear Of Missing Out, traduisons, peur du ratage

En résumé, c’est un comportement qui vise à ne rater aucune fête, aucun événement, mettre en place un maximum de pions  pour être de convié à toutes les soirées, les concerts, les manifestations en tout genre, remplir son agenda, ne rien rater, rien, être partout

Je connais une personne qui a un comportement étrange, pour ne pas dire, agaçant

Si vous l’invitez à vous rejoindre pour des vacances, un réveillon,  une soirée, elle ne dira jamais « oui «  avec plaisir

Elle vous informera  d’emblée qu’elle ne peut pas s’engager, que sa vie est pleine d’improvisations, qu’elle n’aime pas les choses organisées, de programmées

En réalité, elle a peur qu’entre temps, une autre proposition plus attractive se profile, et qu’elle soie obligée de décliner

Voyez-vous.

Y’a comme une échelle, toujours cette impression d’un mieux ailleurs, par peur de rater le réveillon du siècle, elle ne s’engage pas

Evidemment, il arrive qu’il ne se passe plus grand-chose, parce qu’à un moment donné les invitations ne pleuvent plus

La fidélité , rien de tel pour être bien entouré

D’autres ont une telle peur de ne pas être invités à des soirées, des after, qu’ils redoublent de stratégie pour être à toutes les fêtes, covoiturage, réseaux sociaux, intrusions parfois abusives dans les conversations, dans les petits groupes

Il ne faut pas imaginer que  par les nouveaux moyens de communications virtuelles, ce syndrome s’active

Certes on est plus vite informés, mais ça ne date pas d’aujourd 'hui

Le fait d’être rattaché à un groupe, un clan, une communauté renvoie toujours à un sentiment d’intégration,  on m’invite parce qu’on m’aime, ma compagnie est appréciée, j’existe

Je ne suis jamais vexée de ne pas être conviée à certaines soirées, assumant de plus en plus aussi le fait de choisir mes invités, sans me sentir obligée de convier par convenance, obligation

En même temps, si je n’étais jamais invitée, toujours laissée, quel serait mon ressenti ?

Le même, très certainement, pourquoi on m’aime pas ?

Sauf si je n’appréciais pas les rassemblements d’humains

J’avoue, j’en raffole

Mais pas à tout prix

Faut que  je m’y sente parfaitement à ma place

Bingo !

 

  - Ouf c'est terminé… mes parents sont heureux.

 

Sur la route du retour alors que je racontais mon rêve de la nuit dernière à Jérome je me suis fait la promesse de vous le raconter mon rêve extravagant, à vous tous !! 

Tout d'abord un chiffre, le chiffre est clairement ancré dans ma mémoire :  2 017 000 Euros, attends à ce tarif je peux prendre le temps de vous l'écrire en toutes lettres : deux millions, dix sept mille Euros ! J'ai gagné au loto plus de deux millions d'Euros rien qu'en rêve peut-être, mais c'est déjà une belle émotion…

 

Je me suis réveillée juste au moment où un journaliste appelait pour la troisième fois sur mon portable… mais comment a-t-il pu avoir mon numéro ??? Une galère d'un type jusque là inconnu pour moi, commencerait alors !

 

Je me tourne et me retourne entre les draps… il faut me faire une raison je ne suis pas millionnaire, pas cette fois. Deux millions, dix sept mille Euros c'est un gain ridicule en regard aux annonces de dizaines de millions annoncées partout, mais ça suffirait à faire le plaisir de Jeanne, je vous le dis ; ) ;) ;)

 

 

Plus de deux millions d'Euros, qu'est-ce que j'en ferais ? la pensée m'obsède jusqu'au matin… 

 

Tout d'abord un voyage avec toute ma famille, non pas une croisière voyez-vous comme vous êtes… La croisière sera réservée pour mes parents, Maman à toujours rêvé de connaître Tahiti ,je choisirai un beau navire tout blanc avec des animations présentées par Julien Lepers, même si ça énerve mon père. Le voyage inaugural, le voyage que je nous réserve à nous à toute la famille je le prévois à Paris 4 ou 5 jours dans un hôtel de luxe disons… le Georges V, oui, je me vois bien réserver trois suites familiales avec vue sur la tour Eiffel et puis pas de train, nous ne prendrons pas nos véhicules j'aurai prévu des limousines avec chauffeur le confort la sécurité,  la classe.

 

Après ces quatre jours qui nous auront servi de "sas" entre nos deux vies, je ne me vois pas changer fondamentalement de vie… pas question d'aller habiter sur la côte d'azur, on est trop bien à Laval et puis pas question de quitter le chœur, hors de question de déménager, j'aime trop ma maison. On se fera des petits plaisir et voilà tout : un joli petit appartement à Bruxelles pour Ellen et puis un abonnement TGV pour quelle puisse venir nous voir à son envie ; ) ;) ;) Bien sûr je referais la décoration de la chambre des enfants, ils adoreront. Ensuite le cadeau spécial Jérôme : la Panhart sera entièrement reconstruite par Monsieur Mitard ce passionné de voitures de collection de la Baule et puis nous changeons notre vieil Espace pour un 5008 intérieur cuir. Quand à moi, pas question d'abandonner mon activité professionnelle, je les adore mes horaires de formatrice, hi !! Mon trip à moi (je vous le donne en mille Emile…) je loue la grande salle des fêtes pour vous inviter tous, oui même toi blaireau… et la petite Pierrette et jean-chri et PB et Théodore et pis vous tous… je veux voir le bi-corne au premier rang, Pastelle fera le reportage photo hi ! lorsque nous chanterons j'écraserai une larme… je veux vous voir tous, c'est moi qui invite !!

 

Et toi, tu ferais quoi si tu gagnais une très grosse somme d'argent, hein… hein ?? Dis-moi.

Le vieux poudré

L’autre soir ,  j’allume la télé , il était pas loin de  23 heures , sur la une ,  Danse avec les stars ,  je peux pas tenir plus de deux minutes , c’est pas qu’ils dansent mal les vedettes , mais non , je tiens pas

Et puis Amel Bent, j’aime mieux quand elle chante

Je zappe chez Patrick Sébastien , et  qu’est ce que je vois ,  un gars pas bien  jeune , que je reconnais difficilement ,  poudré , fardé ,  veste rouge , bon le rouge je sais pas , mais c’est pas chouette , je me souviens Renaud en veste rouge lors de son retour pour Boucan d’enfer , non , faut mieux quelque chose de plus neutre , c’est comme les tailleurs rose bonbon à un certain âge faut éviter , c’est ce que je conseille à Pierrot Bâton

Donc, le chanteur me rappelle les comédiens de l’époque de Molière, et le plus troublant, c’est qu’on dirait qu’il est coincé du cou, que sa tête et son corps sont attachés, et ça me gène, il ne bouge pas la tête, comme si un truc aller tomber

Et je reconnais, Herbert Léonard !

C’est pathétique, cette couche de maquillage, cette froideur.

Ce chanteur là , je l’ai rarement vu sourire , pourtant , il devait être heureux quand il chantait , mais non , toujours un air à moitié hautain , je ne voudrais pas l’voir comme beau frère , il m’agacerait , et la Jeanne , quand elle a quelqu’un  dans le nez , elle n’est pas commode

Un peu plus tard, je vois dans la télé, le chanteur Antoine

Ah la la !!

C’est autre chose, on dirait qu’ile revient du tournage de « seul au monde «, rescapé d’une île déserte, pas rasé, mais heureux

En fait, à part les élucubrations, il a chanté quoi, je me demande, et ses pubs pour les lunettes, la belle vie dans les îles

C’est certainement dur de vieillir, de laisser la place, y’en a qui s’accrochent, des  Michel Drucker, toujours là, coute que coute, trop peur de lâcher le métier

Et les têtes de bois qui sillonnent les routes, chantant le même tube depuis 40 ans, ayant pour la plupart connue un succès éphémère, antiquités des années 80

Peur de notre propre vieillesse, certainement

Et le jour où on me dira «  Jeanne , c’est fini , faut changer de chorale , fini les chorégraphies , ta voix est foutue , tu dérailles , t’es has been ,  t’as les cheveux blancs , arrête les couleurs , le fond de teint renforce les rides et tes paupières sont trop chiffonnées pour supporter le blush … » aurais je vraiment la force de changer de route

Pas sur …

Je repenserai alors à Herbert Léonard chez Patrick Sébastien …

 

La litanie

 

 

Sur nos blogs fourre tout ou racontages de vie , il existe une variété de thèmes abordés qui reviennent de temps à autre

Le billet Recette : une belle réussite pour un gâteau, de la confiture, une salade, une photo, quelques explications et les commentaires tombent «  bon appétit «, hum …

Et y’en a toujours un, une, obnubilé par son régime qui grogne «, y’a trop de calories la dedans « 

Le billet  nostalgie :  un retour en enfance , de jolies descriptions , le pot au lait , la colle qui sent l’amande , les bateaux en coque de noix , et chacun se replonge avec délice dans les années  60 70 , et les ados qui passent par là  se disent «  allez , c’est reparti pour un mistral Gagnant ! »

Le billet escapade

Le blogueur part en vadrouille, il est content, tout le monde lui souhaite un bon voyage, et se réjouit pour lui, sauf que … y’en a qui partent jamais, et à la longue, c’est un peu lassant

Le billet coup de gueule

Souvent, basé sur l’actualité du moment,  parfois  politisé, et là faut argumenter, et on a presque peur que tout  le monde nous saute dessus si les premiers commentateurs  sont en partie d’accord et on préfère s’abstenir

Le billet incompréhensible

Là, chacun lit, et attend patiemment que les premiers commentaires tombent, et reviennent voir dans la journée, pour être éclairés, et  crient  un ouf de soulagement quand   l’un des lecteurs ose courageusement écrire «  j’ai rien compris ! « 

Le billet "ménagerie"

Vous habillez votre toutou , hop , une photo du chat devant le PC , et des tas de «  trop mignon «  ,  et un bougon qui passe par là , «  attention , nos amies les bêtes ne sont pas des objets , il faut les respecter «  , tout juste ne réclamant pas le droit à l’image de la bête en question

Le billet  « remise en cause « 

Régulièrement  revenu dans la blogosphère ,  pourquoi je blogue , j’ai rien à dire , faut que je ferme la boutique , et là , des  tas de «  on t’aime «  , reste , «  ah non , ferme pas !!! » excellent moyen de rebooter les batteries

Le billet "marronnier"

Inévitable ,  pour Noël ,  le rentrée , la neige , la canicule , les rois et les galettes , on aimerait y échapper , mais c’est dur , très dur , alors faut pas chercher à entrer en résistance

Le billet "fashion"

Le blogueur a acheté de nouvelles chaussures, il est content, il ose même dire le prix et les commentaires tombent  «  trop belles «, superbes «   et y’en a qui se retient pour ne pas écrire «  et ben, il a les moyens lui ! « 

Le billet bucolique : promenade en forêt, ramassage de champignons,  de galets, idéal pour le commentateur pressé, rien à lire, les photos parlent d’elles mêmes, il suffit de mettre quelques mots, et ça roule !

Y’a quand même toujours un blogueur au devoir civique qui rappelle que le ramassage de galets est strictement interdit , qu’on ne doit pas faire de feu sur les plages , et qu’il faut ramasser les déchets en forêt ..

Le billet «  tête de turc « 

Prenez une personnalité de la chanson , du cinéma , politique qu’on apprécie pas plus que ça , genre Kadhafi , Berlusconi , Harry  ,Johny ,  Mireille , Céline , bref , y’a ce qu’il faut et zou , lynchage collectif !

Le billet « ménager « 

«  Comment faites vous pour garder vos plaques induction  comme neuves ? « 

Tout le monde y va de son petit conseil, le débat est souvent enflammé," moi je reste au gaz "  on apprend des astuces et on peut replacer ça facilement en famille «  ah si, j’ai lu sur un blog ! « 

Et ben, c’est que c’est vrai !

Le billet concours  ,jeu ,  quizz : y’en a qui en raffolent , et d’autres qui passent en se disant , quand même ," y’a vraiment des gens qui ont rien d’autre à faire de leurs journées " ( ceux là détestent se planquent dans les toilettes quand on lance un jeu dans un mariage

Le billet musical

Un concert, une chanson, certains passent vite fait, quand ils ne sont pas intéressés, ou postent un banal «  merci pour la découverte « 

Le billet culturel ou littéraire

Peu commenté si les lecteurs sont pas habitués à ça, veulent bien faire un effort, mais bon, pas trop souvent, les blogs c’est surtout de la détente, sinon, y’a Télérama

Le billet «  bureau de plaintes «, un peu de fièvre, un gros rhume, et c’est idéal pour guérir vite parce que tout les lecteurs postent des mots réconfortant, aussi curatifs qu’un bon grog au rhum

 

Je les ai tous fait !! Et bien d’autres encore

Inévitablement chacun se reconnait  en tant que lecteur, on blogueur, et c’est tout ça qui fait le charme de ce monde étrange  et unique

Un billet qui resterai  sans commentaires toute la  journée, j’avoue, ça me fait peur … La Jeanne qui cause toute seule, oh la, qu’est ce que ça me ferait peur ça …

Dans la brume

 

 

La journée s’annonçait difficile

Non pas que  j’’apréhendais le déroulement puisque j’étais parfaitement rôdée et organisée, mais je savais que les neuf heures d’affilées de face à face à mes stagiaires évaluées me demanderaient énormément de concentration et d’énergie

A cela se rajoutait la colère, la déception , la remise en cause , l’absence de soutien

Je suis rentrée vidée, épuisée, affamée

Et j’ai échangé un moment avec Ellen sur FB ,  trouvant encore les mots pour ma fille

Il aurait été sans doute plus judicieux de m’étendre et de fermer les yeux … mais c’est tellement dur de se relever après, que je préfère ne pas commencer

Un peu requinquée, j’ai emmené Mark à sa répétition , j’ai cuisiné , dévoré le contenu de mon assiette , avec toujours dans le ventre , un vide à combler , ruminant la façon que j’allais choisir pour montrer ma révolte : mail , face à face , bouderie , confrontation directe ?

Puis je suis partie chanter

La lumière de la salle me donnait la nausée, j’aurais certainement été mieux dans le fond de mon lit , mais par principe , je ne rate aucune répétition , et celle là avait son importance pour l’association

A la fin , un pot partagé  , j’aime bien , on cause par petits groupes , ça se vide , on fait toujours la fermeture ,

Je n’ai guère eu le temps de papoter avec les copains

Deux personnes m’ont interpellés, j’ai écouté , hoché la tête , balbutié , l’avantage c’est que le flot de paroles était tellement intense , que je ne pouvais pas en placer une , à la limite , ça devenait presque reposant

J’aurais pu les envoyer balader, mais … trop facile de se débiner, je n’étais pas attaquée, rien ne l’affectait personnellement, j’ai résisté , calme , posée ..

J’ai entendu un déversement de rancune et de haine, de revendications,  ivre de tout ce cumul de la journée, mon pauvre verre de cidre à la main

La salle s’est vidée

J’ai retrouvé mes proches, ceux qui de loin avaient vu la scène, ceux en qui j’ai pleine confiance

Douceur dans mon cerveau ramolli

Y’a des jours comme ça , des minis tornades cérébrales , des jours où l’on ne choisit pas , affronter les aléas,  se prendre en pleine face les mauvais côtés de la race humaine ,  la hargne qui se lit même dans les traits du visage

Dans ces moments là, je saisis encore plus la force que je puise dans ce blog, combien l’écriture m’est salutaire, c’est mon jardin,  mon

coin, ma bulle , avec vous , qui me faites rire , m’accompagnent comme les compagnons de route de la vraie vie

Pour bien moins que ça, on fléchirait..

L'escalier

 

Parfois Jérôme revient sur ce désir qu’il a toujours eu de faire construire une maison

Il aurait vraiment aimé, faire des plans, suivre un chantier, il aime ça

A l’inverse, je suis mieux dans une maison ancienne, avec ses grands murs de pierre, les vieux rosiers, l’escalier et sa rampe, la hauteur de plafonds …

J’aime notre maison, et je ne me vois pas vieillir ailleurs

Jérôme dit que ce n’est pas une maison adaptée pour les vieux, trop d’escaliers

C’est bizarre, on associe la vieillesse à la montée des marches

Je vais m’entrainer alors

Il voit sa mère  usée par les travaux des champs, ne parvient plus à plier les genoux, associe donc la vision d’un déambulateur, d’un fauteuil roulant

J’aime la maison à étage, je préfère être en hauteur pour trouver la quiétude du soir

Cette maison, je veux la garder longtemps

Et puis ,  5 chambres pour nos enfants , petits enfants , qui continueront à dévirer les boites de playmobils , la vieille Nintendo 64 , les tom-tom et nana , les légos , les Petshops …

Ellen m’a confié il y a quelques mois qu’elle n’aimerait pas vivre trop loin de nous

Parce que la présence de ses grands parents lui a manqué,  elle veut offrir à ses enfants une part de cette maison, de son patrimoine ludique, ses livres, son monde à elle

Elle me dit que je serai un super grand-mère (pas pressée)

J’aurais aimé vivre plus prêt de mes parents, aller boire un café avec ma maman, lui rendre visite quand elle est un peu mélancolique, l’emmener  à la plage, faire les boutiques avec elle quand elle a besoin

Quand je vais chez mon parent, le temps passe trop vite, c’est ainsi

Etrangement, je n’ai jamais imaginé que mes enfants vivraient à proximité t de nous, c’est bizarre de se projeter ainsi, et si ils décidaient de s’installer en Mayenne  ?

Je n’avais jamais pensé à ça

Les escaliers,  faut que je m’entraine

 À la montée des marches …

 

Photo Antiblues

Changer de vie

 

 

Vous avez peut être échappé à l’info, la chanteuse Diam’s  récemment convertie à l’Islam a changé de look

Elle sort une biographie, fait quelques passages télé , a besoin de raconter son parcours , peut être aussi de justifier son choix face à son public et ..ne pas trop se faire oublier

C’est troublant un tel parcours,  passée de la lumière à l’ombre, cette rappeuse  apparait sans maquillage, portant le voile, sympathique, rieuse, visiblement heureuse

Je n’ai jamais accroché à sa musique, elle m’avait juste touchée lors d’un passage télé en acoustique

J’aime cette version piano

C’est drôle , je pense à Soeur Sourire , rien à voir , mais ce genre de cheminement m’interroge , et ..voilà, je me demande quelle réaction serait la mienne si une de mes filles portait le voile

J’avoue, je serais mal à l’aise, non pas qu’elle serai en perdition, mais … je ne pourrais pas me faire à cette image là ,   trop loin de mes racines , de mon histoire

Ellen est baptisée, Mark et Rose ne le sont pas

Ils n’ont pas reçu d’éducation religieuse 

Je n’ai pas de regrets, ils choisiront peut être un jour

Je leur transmets  des valeurs  

Respect  de l’autre, don de soi, empathie, c’est déjà beaucoup..

Lorsque ma tante Suzy est entrée au Carmel, on m’a rapporté que toute sa famille pleurait, comme si elle les quittait, pourtant, elle est restée très présente auprès de ses parents, de ses sœurs aussi , elle a beaucoup aidé ma mère dans les drames de sa vie

Le voile, les signes ostentatoires, les polémiques, les provocations, je n’aime pas ce qui se passe autour de ça

Je reste convaincue que l’on peut croire, pratiquer discrètement, sans prosélytisme, sans volonté de convertir

La sortie du livre de Diam’s me laisse perplexe, doit on justifier ses choix face à son public, elle reste une femme  avant tout

Remontera-t-elle sur scène ?

Ça doit quand même lui manquer ?

Je m’en pose trop de questions, je me fatigue..

Le train

 

Autrefois  pour voyager les choses étaient simples, il me suffisait de remplir un ticket dans mon carnet à souche, y indiquer la destination, aller, retour, la date, et  composter le morceau de papier jaunâtre avant de monter dans le train

 

A l’âge de 21 ans, les choses ont changé, j’ai arrêté de prendre les réseaux ferroviaires et l’automobile a replacé le turbotrain de ma jeunesse

Je suis rarement montée dans le TGV

Laval Bruxelles, en train, 4 heures, c’est rapide et  très cher !

Faut être rusé pour prendre des billets de train, tarifs prems non échangeables (comme des gamins, prem’s, c'est moi le premier à avoir acheté le billet),  si vous partez le dimanche soir, boum ! plein tarif, allez !

Ça m’agace !

Dans les TGV , Thalys , y’a toujours de voyageurs sans billet , on ne risque pas de les éjecter , ils ont une amende , mais ont pas de sous sur eux , je ne sais pas ce qu’ils encourent en fait ? 

 

J’ai tout de même dit à Ellen, si tu as besoin de rentrer, tu rentres, et en train.

On ne va pas se plaindre, mais à la longue, ça devient un peu pénibles les tarifs des chemins de fer, et on veut bien arrêter de prendre la voiture

Sans parler des sites de covoiturages  qui deviennent aussi, payants !

Allez, tchou tchou, vous pensez que l’on peut faire un chabada avec le mot

Train ?