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reflexion - Page 8

  • Les blogs des hommes

     

     

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    Les blogs des hommes sont sans chichis ,  du brut , du texte , pas trop de flonflons

    Les blogs des hommes n’ont pas de blogroll, ou une  très courte pas toujours fraiche  

     , ils ne s’embêtent pas avec des listes à n’en plus finir de blogs à visiter

    Les blogs des hommes sont pour la plupart commentés par des femmes, c’est une réalité

    Les blogs des hommes  n’ont pas de bannière, ou une  agrafée depuis des lustres, ils passent un coup de plumeau de temps en temps, et  ça va bien …

    Les hommes aiment recevoir des compliments, des encouragements,  ils se racontent moins que les femmes  mais si ils pouvaient, y’a des jours où ils se lâcheraient

    Les blogs des hommes ont des catégories, ils aiment l’ordre et le classement 

    J’aime les blogs des hommes commentés par des femmes parce qu’ils parlent d’eux

    Sur les blogs des hommes, il m’est arrivé de faire quelques confidences, les aurai je faites si j’avais eu  l’auteur en face de moi ?

    Les aurais je faites  si l’auteur était une femme …?

    Un blog d'homme , uniquement  commenté par des femmes , j'avoue , je passe mon chemin ....

     

  • J'aurais du épouser JJG

     

     

    J’aurais pu m’appeler  Madame Clooney

    Si

     Je ne refais  pas le billet, j’en avais déjà parlé en 2008, bientôt quatre ans.déjà

     D’ailleurs sur ce billet ,  j’ai eu l’honneur de recevoir le  premier  commentaire de Risette ,  j’adore , c’est comme  quand on revois une  bonne série  , américaine  forcement , et que l’on voit un des héros  pour la première fois ,

     Pour exemple, 'Elizabeth Corday rentre dans la série  dans l'épisode 4.01, ça vous intéresse, je sais.

     J’ai d’ailleurs appris qu’ Alex Kingston , l’actrice , qui joue le rôle d’Elizabeth  ( ex femme et veuve de Greene , avec qui  elle a eu une fille ,  Ella , qui a notez bien le même âge que la mienne , Rose  ) avait été mariée à Ralph Fiennes , le patient Anglais ,( pour ceux qui sont encore là ), quatre ans seulement , c’est court 

     

    Tout compte fait,  je suis bien contente de ne pas avoir épousé George

     Je crois que ma vie aurait été chaotique ,  peu de tranquillité ,  trop de tracas , de  jalousies ,  trop de filles à m’envier ,  de foldingues  qui auraient pu croire qu’il méritait mieux , mes meilleures copines qui roderaient autour

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    Non, je ne regrette rien

     

    J’aurais du épouser Jean Jacques Goldman

     

    Bon , c’est trop tard  , il vit dans le sud avec ses gamins ,  personne ne l’embête , on lui demande  rien , il vit de ses rentes ,  fait une apparition dans les restau du cœur , fait languir ses fans qui espèrent depuis 2002 un retour sur scène et la vie est belle

     

    Imaginez , le matin au petit déjeuner ,  je bois mon café , et lui ,  sur une terrasse  fleurie  , vêtu d’ un jeans et d’une chemise ample ( manches retroussées ) sort sa guitare , et …

     «  Elle met du vieux du pain sur son  balcon … »

     «  Elle a fait un bébé toute seule « 

     Elle s’appelait Sarah … »

     Et à chaque fois  que je quitterais la maison pour aller  travailler, faire du shopping

     

    «  Puisque tu pars … »

     Ce serait bien …index.jpg

     Pas de tracas, de l’amour, des chansons, des copains,( je vous inviterai tous, pas en même temps mais tous quand même , par affinités )  que demander de plus ?

     J’aurais du …

     

    Trop tard

     

    Pas réaliste … ah bon ?

     

    Et vous, en secret, vos conjoints ne passent pas par là, je ne le répéterai pas,  qui auriez voulu donc épouser ?

     

    MacGyver1.jpgPierrot Bâton va sans doute dire Bob le bricoleur ou Mac Gyver

     

    Antiblues …

    Régine , ou Karen Cheryl ?30d63757.jpg

     

  • "L'oublié "

     

     

    2886320940-desert-and-dunes-venezuela.jpgLorsqu’un membre d’une communauté ,( j’aime ce mot  dans son large ,  groupe , appartenance sociale) , quitte pour une raison diverse  la sphère dans laquelle il était intégré ,  indéniablement ,  il sera vite oublié

    C’est une triste réalité ,  à partir du moment  où l’on choisit  de voguer vers d’autres horizons , que l’on promet ou non un éventuel retour ,   on n’est plus attendu , et  pire encore ,  on n’est plus convié aux réceptions ,  pots  ou autres  festivités  …même celles qui se passent en « off « 

     

    Je pense  aux artistes , comédiens ,  chanteurs , qui  connaissent le creux de la vague ,  je n’ose pas imaginer ô combien  les autres font très bien la fête sans eux , fini les  remises de prix , les cocktails en famille ,les  WE  à la campagne , les  soirées  dans les boites branchées

     

    Triste réalité, certains sont même prêts à tout pour ça, faire potiche sur des plateaux  de télé,  couché avec un  du show biz,  pour que surtout il reste intégré dans ses sphères là

     

    Au travail , c’est la même chose ,   si vous prenez une disponibilité ,  un congés parental , ou , votre retraite , il ne faut pas trop s’attendre  à  continuer à avoir beaucoup de liens professionnels

     

    C’est pour cette raison, que lors du pot des vœux de la Ville, les retraités arrivent bien avant les autres, ils l’attendent impatiemment ce moment de l’année

     

    Dans les associations sportives et de loisirs ,  même  tableau ,on peut parfois croiser des chefs scouts de 50 ans , incapables d’aller voir ailleurs ,   dans notre troupe aussi  on voit des choristes  moins vaillants pour mémoriser leurs textes et   gesticuler sur scène , mais  incapables  eux aussi de se passer de leur rendez vous chantants , et ça se comprend  ..

     

    Les instances politiques  voient aussi des personnages accrochés  coute que coute  à leur siège de conseiller général ,  de conseiller municipal ,  quitte a une fois de plus endosser le rôle de potiche ,  simple  silhouette  humaine ,  présente ou absente , personne ne la remarque , ça devient pathétique …

     

    Dans la blogosphère , même constat , le blog s’essouffle , les billets se font rares ,  et les lecteurs  assidus ont déjà  convolé  vers d’autres mondes ,  éjectés vite fait de la blog roll ,  c’est la dure réalité

     

    Comment  faire alors ?

     Se morfondre, ne pas oser  partir même quand on  y  a plus sa place, ou au contraire, se retirer en douceur en  se promettant un retour

     Et admettre , sereinement que la  place  que je retrouverai dans une équipe ,  un groupe abandonné , je devrai me la refaire ,  apprivoiser à nouveau  les personnes ,  accepter les liens, les  jokes qui  auront  été  tissés  durant mon absence , mais  accepter les transitions ,  et ne pas attendre ou reprocher  à l’autre  cette distance

     Personne n’est responsable, personne n’est blâmable, c’est un constat parfois amère, c’est comme on dit, « la vie qui va ….. « 

     Pour autant, il n’est pas difficile  d’offrir un grand sourire à la personne « oubliée «, la convier de temps à autre à des petites réunions « grignotages «, lui dire  «  on est contents de te revoir «, lui garder une place, même toute petite …

     

    Parce que nous aussi, on peut vite revêtir ce costume » d’oublié  « …

     

  • On en a tous rêvé

     

    plateau_petit_dejeuner.jpgQui n’a pas un jour fait  ce rêve fou de revenir dans le passé, juste un moment, en spectateur, pour dire ces choses que l’on n’a pas dites, pour faire ce que l’on a osé ?

    Si  je pouvais

     

    Je dirais à ma grand-mère qu’elle doit se soigner sérieusement  parce qu’elle n’est pas assez vieille pour partir  comme ça

     Je retournerais dans le bourg de Rauville la Bigot en 1977 pour  voir  de près la tête de Jean Louis  à ces débuts de Téléphone

     Je serais allée dans les loges de Balavoine pour lui gueuler dans les  oreilles qu’il ne devra jamais  monter dans un hélicoptère

     Je tenterais de convaincre Louis  de faire une école de journalisme métier  à l’âge de 18 ans

     J’aurais  tenté de prendre quelques cours de danse vers l’âge de vingt ans

     J’aurais ouvert ma porte ce matin là où il devait m’apporter le petit déjeuner au lit  et je l’aurais invité à y rester …

     J’aurais  apprivoisé la mer autrement sur les plages de Sciotot

     

     

    On ne peut refaire le passé , se retourner sans cesse et vivre dans les regrets  ne permet pas  d’aller en avant , nous avons connu des ratés , des  embuches  et  en conscience , je sais que j’en connaitrait encore …

     Les accepter , c’est aussi  se pas vouloir aspirer à la perfection , être dans l’acceptation de nos faiblesses ,  faire le deuil de ceux qui sont partis , continuer à les chérir , épauler ceux qui ont  toujours de grandes fragilités , chercher à faire mieux ,  ne plus s’embarrasser de futilités , rassembler ,  se projeter mais pas trop , trouver des paroles bienveillantes , veiller à ne pas se perdre dans des chaos , demander de l’aide quand on en ressent le besoin .

     

  • La voix

     

     

    répondeur.jpgLa voix est parfois en  inéquation  avec le personnage et c’est franchement surprenant  lorsqu’un colosse prend la parole  avec  une petite voix toute douce , et parallèlement , une  femme raffinée et  coquette ,  a une voix de  basse

    Quand la voix est haute, voire stridente,  et que la personne exubérante,  ça peut aussi agacer

     

    On ne choisit pas sa voix , on l’aime , on l’a trouve traitre quand on s’entend enregistrée  sur un répondeur , on peut changer de seins , de coiffure , de nez , mais la voix ,  c’est difficile , au pire on peut le perdre , la casser ,  la retrouver …

     

    Je me souviens  que lorsque nous avions reçu en cadeau un petit magnétophone à cassette, nous passions des heures à nous enregistrer,  et à réécouter notre voix

     Je ne sais pas quelle voix j’avais quand j’étais enfant, ou adolescente

     Un collègue de Jérôme  nous avait invités à diner un soir dans  son appartement  coquet de Montbéliard ,  il aimait le bing bling ,  tout ce qui brille ,  un grand baratineur , sympathique , son logis avait des allures de bar de nuit

     Dans le décor , il  avait  posé sa dernière conquête du moment , une jolie  nana brune , canon ,  mais quand elle a ouvert la bouche … elle avait  un  accent  francomtois   bien  trempé ,  ça n’allait plus trop avec le reste 

     J’ai connu des filles  comme ça qui  étaient assez  coquettes mais qui parlaient un patois normand lourd,  c’était  quelque chose !

     

    Dans la blogo  on communique essentiellement par les mots écrits, échange toujours très riche mais parfois périlleux  car on prend le risque d’une interprétation qui parfois qui me laisse … sans voix

     Il arrive que l’on  franchisse le pas de la rencontre, et pour que celle ci se passe bien, on cale un  rendez vous, souvent par téléphone

     Et c’est toujours un moment palpitant que d’entendre la voix  de l’autre au téléphone

     Si le ton est enjoué ,  fluide ,  gracieux , on  se sent rassuré , elle est souvent ponctuée de rires , d’intonations , on y devine  le regard , le sourire de la personne , la voix devient déjà  le début  d’une relation qui s’annonce  bien 

     De par leurs travail, certains  commerciaux  ou autres ont des liens  réguliers  que par la voix,  ils doivent eux aussi  être ravis de temps à autre de voir la personne  en face à face

     Certains blogueurs postent leur voix  enregistrée, c’est amusant

     J’aime cependant  garder une part de mystère, je donnerais cher parfois pour réentendre la voix de personnes  chères disparues, ou volatilisées

     Mais peut être que ça me ferait mal aussi…

     

    je  garde alors leurs mots 

     

  • Epiés , traqués , visionnés

     

    Même si je n’aime pas les chiffres, comme beaucoup de blogueurs, je  guette la température,  les fameuses statistiques, qui  nous permettent de voir le nombre de visites quotidiennes et de pages lues

    D’année en année ,  les  visites augmentent et sont très régulières , actuellement ,  j’ai 10000 visites  par mois ,  400 visites par jour , en moyenne avec  un peu plus de 1000 pages  lues

     

    Pour le reste , le nombre de passages ,  la provenance des visiteurs ,  j’en ai aucune idée et  honnêtement ,  je n’ai nullement envie de passer du temps à traquer les passages  des lecteurs , l’essentiel  est la constance ,et  les commentaires , signes  visibles des allers et venues  et surtout  ce que les mots déposés apportent comme  continuité au billet du jour

     

    Un jour  un bloggeur,  un peu obsédé par une blogueuse dont il était  tombé  fou,  me demande  de lui donner l’IP de celle ci suite à un commentaire déposé sur mon blog pour juste voir si elle  passait sur le sien

     Je n’aurais jamais imaginé ce genre de démarche,  aller pourchasser  l’autre,  le pister, le démasquer

     C’est une triste réalité, on rentre à présent de cet engrenage fou de la  filature

     Non pas que l’on soit suivi par un détective privé , chapeau et imper , lunettes noires , mais  parce que grâce aux téléphones portables ,  PC ,  et caméras  de surveillance ,  nous sommes  à notre insu  ,talonnés 

     

    N’ayant pas de véritable raison de masquer mes passages virtuels et réels, je ne suis pas à l’affut des caméras de surveillance, qui peuvent dans certains cas être salutaires pour mettre la main sur des braqueurs et autre délinquants  de ce monde

     Ce qui me  révolte le plus,  ce sont ces webcams que  quelques parents  dénués de confiance installent chez eux, ou chez leur assistante maternelle, afin de pouvoir  regarder  leur bambin de leur bureau dans la journée webcams.jpg

     Certes , quelques  professionnelles peu scrupuleuses  n’ont pas de gêne à laisser les nourrissons pleurer longtemps ,  commettent des actes de petites  violences répétées ou passent une partie de leur journée à papoter avec la voisine osant même laisser l’enfant seul quelque temps

     

    On le sait, et c’est plus que déplorable

     Mais de là à  filmer le quotidien  des gardes d’enfants, il faut se questionner

     Chaque acte peut être  analysé, et interprété

     

     Et surtout, que va donc raconter l’enfant le soir à ses parents puisque qu’ils auront en partie  déjà vu ses journées virtuellement

     Et pourquoi pas mettre des Webcams dans les cours d’écoles , dans les classes , à la cantine ,  dans les centres de loisirs ,  des bracelets électroniques  au chevilles de nos ados  pour savoir où ils sont , et avec qui , quand ,  comment ???

     

    La confiance se perd , tout le monde veut tout savoir ,  sait mieux que les autres , il est grand temps de  revenir à des valeurs fondamentales ,  admettre que l’éducateur , l’enseignant  fait son travail , qu’il commet des erreurs , et que les enfants doivent apprendre à s’adapter à leur environnement

     Un enfant  filmé dans son quotidien sera il suffisamment confiant pour quitter le nid familial  le moment venu ?

     Il m’arrive comme tout le monde d’avoir un peu d’inquiétude  pour mes enfants,  et c’est plutôt normal, mais dans l’ensemble je les sais en sécurité, ils ne vivent pas dans un monde  violent et  dangereux

     C’est ça aussi qu’il faut leur dire

     Rangez vos webcams !


     

  • Je n'aimerais pas ...

     

     Je n’aimerais pas devoir faire de longs trajets pour aller travailler chaque jour

     Je n’aimerais pas dormir sous une tente même avec les indignés

     Je n’aimerais pas  devoir rendre des comptes souvent à mon directeur

     Je n’aimerais pas  être obligés de faire mes devoirs le soir après l’école, surtout des exercices de géométrie, des leçons d’histoire  ou recopier des lignes en punition

     Je n’aimerais pas avoir des pattes d’autruche  à la place des mains

     Je n’aimerais pas qu’on me force à finir le contenu de  mon assiette à la cantine

     Je n’aimerais pas avoir une extinction de voix

     Je n’aimerai pas qu’on me vole mon ayephone

     Je n’aimerais pas devoir me séparer des enfants le vendredi soir  pour qu’il aille chez leur  père

     Je n’aimerais pas devoir renoncer à ce blog

     Je n’aimerais pas devoir déménager

     Je n’aimerais pas devoir porter tailleur et louboutin

     Je n’aimerais pas être la fille de Christine Boutin

     Je n’aimerais que mon fils revienne  un jour habillé en gothique avec des piercings dans le nez et sur la langue

     Je n’aimerais pas …. Ne plus être capable d’aimer

     

    Et vous ?

     

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  • Et plus si affinités

     

     

    Etre taggué, c’est devoir à son tour répondre à des questions plus au moins intéressantes, mais c’est surtout être » invité « 

    Invité par l’autre  à rentrer dans la ronde,  recevoir une attention, même banale, c’est être choisi

     

    Dans la vie,  j’invite, et je suis très souvent invitée

     

    Cependant,  je ne me sens  absolument pas exclue, rejetée  si quelque part, quelques personnes se retrouvent  et que je ne suis pas de la partie

     

    Je deviens de plus en plus à l’aise avec ça et pareillement en ai fini avec la culpabilité de ne pas pouvoir forcement  inviter  toute personne qui souhaiterai  l’être

     

    C’est  ainsi, dans la vie, on tourne en affinités, on peut être déçu de personnes que l’on pensait sincères, las aussi de ceux qui s’incrustent, avec d’autres privilégier  la relation individuelle

     

    Dans la blogo , j’ai mes  favoris aussi , mon «  chouchou «  ( il se reconnaitra  ) c’est souvent lié  à une complicité durable  , cette fameuse fidélité  tissée depuis tant de temps

     

    Je ne mets pas forcement  ça sur le compte de l’amitié,  est ce qu’on est vraiment amis ?

     

    Une chose est certaine, nous sommes attirés, avides d’échanges, désireux de donner et de recevoir des messages bienveillants, réconfortants, c’est à mon sens ce qui nous permet de supporter les toxicités environnantes

     

    C’est une nourriture saine

     Nous avons longuement échangé  autour de ça  avec Mark et Ellen

     Ellen a pris conscience que  les relations s’entretiennent, que tout, ou presque se joue sur la relation de confiance

     Une personne qui  attend le dernier moment pour répondre à une invitation  au réveillon du nouvel an,  parce que peut être elle trouvera une fête plus attractive qu’une autre,  se verra peut être lâchée  au bout de quelques années

     

    Lorsque  je retrouve une personne aimée dans un groupe ,  je manifeste auprès d’elle , et vice versa  beaucoup d’affection  , embrassades  et mots tendres ,  et soudainement , il m’arrive de penser que les personnes qui se trouvent à côté peuvent  se trouver gênées , blessées de ne pas recevoir  autant d’attention  ( ça m’arrive sur mon lieu de travail aussi avec certaines collègues que j’adore  )

     Et je chasse vite ça de ma tête, c’est ainsi, c’est la vie, je n’aime pas tout les gens et y’a plein de gens qui ne m’aiment pas, je sais, je les agace !

     De plus en plus j’aspire à gagner en  authenticité, même si j’avoue  garder  une part de  compromission , de petits arrangements nécessaires

     

    J’ai longtemps eu un sentiment de rejet durant l’enfance , comme beaucoup de gamines ,  au fil des années  , avec le rire et  très certainement une aptitude à aller vers l’autre ,  qui n’étais pas  facile , un héritage  chrétien aussi  , celui que j’aime bien ,  respecter l’autre ,  lui accorder de la place , j’ai en quelque sorte vaincu 

     Loin de moi l’idée de me sacrifier,  je rejette l’ acte excessif  de  dévouement ou de pitié mêlée parfois de privation

     J’aspire  à des liens sains,  sereins, authentiques

     Je ne dis pas que c’est acquis, mais j’ai décidé d’y travailler,

     

     Vraiment

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  • Le moment est donc venu ....

     

     

     

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    Ma mère m’a appelée au téléphone pour mon anniversaire, elle ne le fait souvent, elle n’est pas toujours à l’aide  derrière un  combiné, elle préfère le face à face, je comprends bien ça

    Elle m’a dit quand même,  et cela à son importance, que Flo  lui avait montré sur son PC  la page de ce blog ou figurent  les  trois photos «  dans leurs bras « 

    Dans ces mots,  je sens qu’elle est émue, touchée de voir  les siens, ses parents,  sur Internet

    Elle ne me le reproche pas, cela ne l’a choque pas, il n’y  a rien d’intime, enfin de trop personnel me semble t’il, «  ça fait drôle  «  précise t’elle

    Je vais  confectionner un bel album pour leurs  noces d’or en 2012,  c’est pour ça que j’ai   stocké toutes ces photos  là

    Je réalise encore plus  l’essence même de ce blog,   dire, raconter notre histoire, la mienne, celle de mes parents

    Flo me lit ,  Louis aussi ,  mes parents ,  pas du tout , et je crois que  c’est un manque , pour mon père peut être qui une jour m’a parlé  en face à face  du billet  sur la chaise en moumoutte rouge

    Mes parents ont contribué sans le savoir  à mes anecdotes, c’est par eux, notre Histoire que j’ai eu besoin d’écrire cela

    Et j’étais loin d’imaginer  en 2007 en racontant  sous cette forme là, que mes petites histoires allaient plaire aux autres lecteurs qui passaient par là

    Le moment est donc venu d’ offrir à mes parents , mes anecdotes d’hier

    J’ai donc pris la décision de trier, d’imprimer un recueil, pour eux seulement, que je leur offrirai  l’an prochain

    Je crois qu’ils seront touchés  de lire ça, sous cette forme là,

    50 petites tranches de vies, de souvenirs, heureux et malheureux

    Je réalise combien ce blog est précieux parce que partagé avec mes proches

    J’ai besoin de les sentir  à mes côtés,  ma famille et aussi  les amis qui au fil des mois ont aimé et eu envie de me lire, et de commenter

    Je crois que si j’avais eu qu’une expérience virtuelle, je n’aurais peut être pas pu ou su garder ce fil conducteur

    Subitement , me voici apaisée de  ne plus me poser de questions autour de  ce choix  d’exposer ma vie , nos vies sur le Net , c’est une nouvelle forme de narration ,  différente des carnets intimes ,  des bibliographies qui  végètent dans les tiroirs

    J’en arrive même à penser que je suis fière de ça, d’avoir mis mon aptitude  à écrire  pour eux  et ils doivent lire  mes histoires avant de partir ….

    Je leur dois ça 

     

  • Que dire en ce lundi ?

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    Ce n’est pas les idées qui manquent pour rédiger un nouveau billet

    Mais …faut il encore que celui  ci soie correctement  tourné

     

    Qu’il vaille vraiment le coup d’être publié

     

    J’en ai toujours quelques  uns d’avance,  pas forcement corrigés, illustrés, et voilà, il est  19h 39 et je n’arrive pas à me décider

     

    Nous avons fêté l’anniversaire d’Ellen , avec son ami , et sa maman , et je suis bouleversée par l’histoire , son histoire à lui , comment un matin , en se réveillant à l’âge de huit ans , il ne voyait plus les silhouettes , les ombres ,  ce que ses yeux  déjà atrophiés lui laissaient encore percevoir

     

    Le noir …. Un matin, un matin qu’il n’oubliera certainement jamais

     

    Une tentative d’opération, l’échec …

     Apprendre, s’adapter,  persévérer,  mémoriser …

     

    Il en faut de la force pour mener cette vie qui est la sienne, il en a fallu du courage, et là, ce mot prend tout son sens, pour sa mère pour affronter  cette nouvelle vie,  batailler pour qu’il  ne soie pas placé en institut, pour qu’il suive une scolarité normale

     Il lui en faudra encore quand il quittera bientôt le nid familial pour poursuivre ses études, trouver un métier adapté

     Souvent je me dis, et si la science parvenait  à lui  redonner la vue

     

    Il lui en faudrait encore  de la force pour se réadapter à cette nouvelle vie

     

    Et il en a ….

     

    J’aime croire , espérer ,c’est peut être un tord , toujours penser au meilleur pour  l’autre ,  pour celui qui a le cœur en marmelade ,  pour notre ami qui depuis des mois  cherche l’âme sœur , lui qui nous fait rire , mais qui en bave quand même …

     

    Je suis soulagée pour ma copine Pierrot Bâton aussi, parce que son fils a aussi une épée de Damoclès au dessus de la tête et que chaque étape est une victoire 

     

    Je voudrais tant aussi pour notre Coumarine …

     

    Sans tomber dans la compassion gnangnan ,les maux du cœur et du corps de ceux qui m’entourent  me poussent chaque jour à éliminer un à un les tracas futiles et je m’étonne un peu plus à aborder les choses avec encore plus de légèreté ,  de sagesse, j’y gagne , je le sens , j’ironise , je me moque parfois ,  ben oui , pas toujours charitable la Jeanne quand ça ne vaut pas la peine , sans blesser , mais sans donner de l’importance aux choses qui ne le sont guère

     

    Voilà, j’avais besoin de parler de ça, parce que ça me prend aux tripes …

     

  • Juke box et MP 4

     

    Comme la plupart d’entre vous, j’ai connu  le jeudi  jour de congés à l’école primaire, pas longtemps, mais il me semble avoir de vagues souvenirs  de ce temps là

     

    Dans la classe , je me souviens de l’odeur  du poêle  à charbon mais surtout de celle de  l’alcool  du duplicateur  qui servait à faire des polycopiés qui arrivaient sur nos bureaux parfois humides ( la feuille de papier ,pas le bureau , quel  janotisme !)stencil.jpg

     

    J’ai utilisé ce procédé là durant mes premières années  d’enseignante, le fameux stencil, beaucoup plus archaïque que la photocopieuse, mais il tombait rarement en panne

     

    Nous devions porter une blouse sous nos  pulls tricotés par ma mère,  les plus riches avaient des jacquards,  il fallait se contenter de quelques torsades,  la blouse  souvent me boudinait, mais elle tenait chaud

     

    Je me suis toujours  questionnée  sur le port de l’uniforme ,  par souci  d’ une certaine justice  , tout dépend de la qualité de la jupe ou du pantalon ,  entre la flanelle et le  nylon rapiécé , forcement  les jalousies  étaient palpables , j’ai des souvenirs précis des  collégiens anglais qui débarquaient  vêtus de noir et gris , quelle tristesseuniforme.jpg

     

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    MP4 collé aux oreilles,  téléphone greffé dans la main, j’aime les regarder sortir  du collège, il est parti loin le juke box du fond des bars qui , faut bien l’avouer  donnait des frissons  , surtout quand la chanson tant attendue nous faisait jubiler   , éclaircie  parmi nos incessantes jérémiades

     

    « Hey Jude ….

     

    With no loving in our souls and no money in our coats You can't say we're satisfied

     

    But Angie, I still love you, Baby…..

     

    Nights in white satin, never reaching the end”

     

    Pour jouir du présent, faut-il oublier le passé ?

     

    Je ne pense pas,  j’aime simplement  m’y plonger de temps à autre

     

    Oui , j’aurais adoré jaspiner  sur FB avec mes  copains ,  leur envoyer des SMS  depuis ma maison à la campagne , rêvasser dans le car avec ma Play List dans les oreilles ,faire des parties de WII plutôt que de jouer avec ce foutu Jokari dont l’élastique cédait au quinzième coup de raquette ,  j’aurais aimé ça !54374.jpg

     

    Le passé c’est comme les algues et les déchets qui dérivent avec le jusant,  certains moments restent  intacts, d’autres souvenirs ne sont que débris et  toxicité

     

    Certes , je ne retrouverai jamais l’odeur  des feuilles  humides  encore imbibées  d’alcool tout juste sorties  de la machine , l’odeur de la colle  à l’amande ,  du rôti de porc  au four qui m’attendait  en rentrant de l’école , et tant mieux ,  parce que la nostalgie n’est pas  propice à l’humeur joyeuse 

     

    Le présent est bon à croquer  comme une tartine de rillettes accompagnée d’un bon rosé

     

    Et ça … on peut le faire  dans tous les siècles !

     

     

    Voici ma participation aux plumes de l’année  menée par Asphodèle

     

    Les mots en J étaient :

    machine-brouillons-1.jpg

    Jusant – jaspiner – juron – jubiler – jacquard – joyeuse – juke-box – jade – jalousie – jokari* – jour – justice – juvénile – jeudi – jouir – jalon – jamais – janotisme – jérémiade – jupe


     

     

  • Croisements hasardeux

     

     

     

    «  Jeanne, je peux vous parler « 

    Bien sur 

    La femme  au visage lourd me confie ce matin là qu’on lui a diagnostiqué  un cancer, le verdict  est tombé  deux jours avant le début de la formation

    Je l’écoute, affectée,  l’encourage, lui  assure qu’elle pourra   compter sur ma bienveillance  durant les deux semaines

    Elle  avance sereine, affirme qu’elle est prête pour se battre, qu’elle commencera la chimio dès que possible, qu’elle est confiante

    Une proximité s’installe entre nous, par des regards, des sourires,  je la trouve si  combative

    Rien de plus réconfortant que d’avoir revu cette femme  il y a quelques jours  dans une salle de spectacle , assise au premier  rang, radieuse , hilare  au moindres pitreries  , absolument  embarquée dans nos chansons

    De ma place sur scène, je captais son regard, son sourire, et j’étais tout simplement heureuse de voir qu’elle allait bien

    Dans notre petit  coin  , c’est ainsi , les  gens se croisent d’un réseau à l’autre ,  je retrouve des anciennes  stagiaires  à nos spectacles , l’une d’elle un jour m’a sauté au cou , une autre m’a fixée durant trois heures en  commentant sans cesse dans l’oreille de sa voisine

    Ce n’est pas gênant, bien au contraire,  la formatrice  met ses paillettes et tourne du popotin,  rien de personnel ou intime, pas de quoi  se planquer ou jouer les femmes farouches

    Il m’arrive aussi  de former  en stage  des choristes

    J’avoue que c’est plus déstabilisant

    J’essaye de tempérer,  modérer,  rester bel et bien à ma place

    Je fais aussi de la scène ,  d’une certaine façon , anime  avec force  une journée dense ,  remue  le passé ,  l’histoire de chacune ,  tente de les déculpabiliser , mais parfois , me voilà bien impuissante

    Réconforter ,  conseiller ,  orienter , valoriser ,  mon jeu de scène est complexe ,  je n’ai pas toujours le  « conducteur «  , je fais des faux pas , donne les kleenex , remet en place

    J’orchestre à ma manière  ces  personnes qui ne se sont pas choisies

    Je prends les paroles positives

    «  Il est  déjà l’heure, on n’a pas vu le temps passer ! « 

    Je ne m’illusionne surtout pas sur mon passage, bref, furtif, de l’expérience  je tire  ce que bon me semble, sans prétention

    Et  je  me prépare à toutes les situations, m’adapte, aussi cocasses et  improbables soient elles …

    P6264834.JPG


  • Blabla de blogs

     

     

    commentaire.gifUn  billet qui reçoit beaucoup de commentaires  est il pour autant un bon billet ?

    Loin de là

     si les commentaires abondent c’est, que le sujet parle  qu’il fait réagir,  les photos  font sourire ,  émeuvent  ou énervent  ou que tout simplement l’auteur  est « connu «  dans la blogosphère et  a toujours  beaucoup de commentaires à chaque parution

    Souvent, je suis subjuguée par le nombre de billets  publiés sur les des blogamis qui  reçoivent peu de réactions malgré la qualité de l’écriture

    Je trouve plutôt admirable la persévérance de l’auteur,  qui écrit certes pour lui, mais aussi pour l’autre

    Les textes littéraires ou poétiques sont parfois  difficiles à commenter, sans vouloir tomber dans le  banal «  tu écris bien «, « j’ai aimé ton texte … « 

    C’est un peu comme lorsqu’on se trouve devant un tableau, l’image évoque des sensations difficiles à retranscrire

    D’autres parlent de l’intime , de peurs  , d’échecs  , et le lecteur  se trouve face à la souffrance de l’autre , qu’il aimerait aider , conseiller , mais n’ose pas parfois s’aventurer  sur ce terrain glissant , il  se contente de lire , d’espérer un mieux , de compatir , s’attachant à l’auteur , lui tenant une main virtuelle qui est souvent plus forte que des  anxiolytiques

    Il est parfois aisé de prendre  le lecteur  en témoin , billet  coup de gueule , facile , règlement de compte avec  un service commercial ,  une arnaque , on le fais tous , plus ou moins , ça défoule

    Et il y a les billets  chuchotés ,  l’auteur y parle à demi mots , pour ne pas  froisser ,  y verse  son chagrin , ou sa rancune , et là …difficile de s’immiscer  dans une conversation  dont le sens nous échappe

    Le commentaire  peut aussi bloquer  les autres à venir ,  ou tout simplement  l’emmener sur un terrain  dans lequel ou s’engouffre  comme des moutons , et là …c’est glissant ou amusant

    Il y a les billets » culturels «, ceux que l’on lit  comme on feuillette un magazine de presse,  ravis d’avoir découvert un lieu,  un artiste, un événement

    On aimerait rajouter un élément  mais celui ci manque souvent, on se contente  d’un «  merci pour la découverte « 

    Sur les billets « créatifs «  difficile de ne pas sombrer  dans le «  c’est chouette «, «  quel talent «  sur le billet gastronomique, « bon appétit «   «  ça doit être bon « 

    Et il y a les billets semi journalistiques  ou professionnels, les commentaires tombent en masse en quelques heures, l’auteur répond rarement, son blog devient un espace libre ou les  lecteurs font une partie de ping pong, étonnant  (Eolas par exemple)

    Et puis il y a les  billets  qui intéressent  peu , qui semblent ne pas nous concerner , trop complexe  en première approche même si  on persévérant un peu  on y trouve  beaucoup de réflexion et de questionnement ( les émeutes de Londres )

    Qu’est ce qui nous pousse à commenter  finalement ?

    Le simple plaisir en général d’exprimer une réaction,  pour d’autres de rentrer dans un débat, ou tout simplement de tisser des liens

    Conscients que  cela ne laisse pas des traces indélébiles dans la grande Histoire,  mais de jolies  empreintes dans nos petites histoires

  • L'oublié

     

    Après une réunion de très haute importance, des plateaux repas  préparés par Paul dansent sur la table, pour finir l’année en  beauté

    …..mais, il  en manque un !

    La boulette,  qui n’a pas été compté, qui n’a pas confirmé sa présence, qui ne va regarder les autres manger,

    On n’est pas des  sauvages, vite fait, chacun offre un peu de denrée  au « sacrifié «  et au final  son plateau est presque plus rempli que les nôtres

    Tout s’arrange

    marque-table-raffia.jpgRien de tel que d’oublier une personne dans un groupe, une assiette manquante quand tout le monde prend place autour de la table, un dossier d’accueil  manquant lors d’une séance de formation et les fameux menus, étiquettes  lors des banquets festifs  ou sur les portes manteaux des enfants le jour de la rentrée

    Pour son anniversaire, Fatima m’avait demandé de confectionner des étiquettes  prénoms pour  poser au pied des flutes de champagne

    J’avais soigneusement découpé des cartons, recouverts du prénom et initiale de chacun.sauf que

    Entre temps, certains n’étaient pas venus, d’autres s’étaient rajoutés, et que beaucoup portaient le même prénom

    Alors on a du rayer, changer,  bidouiller pour que chaque convive aie son étiquette

    Les visages parlent parfois, l’air déçu,  un peu triste de ne pas trouver comme les autres son étiquette, parce que ce jour là, chacun veut trouver sa place,  et que chacun compte

    Dans les groupes, les petits détails ont leur importance, et longtemps

    A chaque séance d’accueil, je délivre à mes stagiaires un chevalet de table en bristol sur lequel est inscrit nom et prénom

    C’est le seul élément personnel, mis à part les dossiers, celui qui nomme

    Et mes stagiaires y sont très attachées

    Lorsque je les retrouve  deux ans plus tard pour le deuxième module, elles ouvrent leur dossier, et fièrement  ressortent pour la plupart  leur carton de bristol et disent avec fierté

    «  Regardez  Jeanne, je l’ai gardé « 

    Et je souris ….je sais  que  la séance peut commencer, que chacun a trouvé presque sa place …

  • Un discours , un discours !!!

     

     

     

    father-of-the-bride-speech.jpgIl  y a quelques semaines , Tristan  me demande de  rédiger  un petit  discours   visant à rendre hommage à ceux qui ont  donné , » œuvré » comme  on dit   pour  la réussite de notre troupe   à l’occasion des  10 ans  , et tout  particulièrement pour Mister Président

    « tu vas faire  ça bien  «  rajoute  t’il , et  je souris intérieurement  car dans un commentaire de billet Jean Michel faisait  écrivait que je pourrais mener en bateau  mon auditoire

    J’y réfléchis  un peu, essayant de trouver un  fil conducteur, une métaphore,  un ton,  et une chute

    Le speech doit être  assez bref ,  drôle pour les  auditeurs , touchant aussi  pour le personne surtout  pas pompeux ,  ni mielleux , et en aucun cas mettre en  valeur  l’orateur  mais celui à qui  il est adressé 

    Le discours, rédigé et  « proclamé «   dans nos  petites assemblées de  loisirs ou de fête, officialise l’instant,  et peut aussi émouvoir 

    En  un quart d’heure, celui ci  fut  rédigé,  cela ne me demanda  peu d’efforts, les mots coulent  de source

    On décide que  je le  présenterai  moi-même  ce mardi là

    Même  si je suis plus  à l’aise à l’écrit qu’à l’oral, ça ne me gène pas de causer devant  une  petite « assemblée  « 

    Je saisis  le micro  sans autorisation ,   je  fais mon speech ,  suivi de la remise de cadeaux , applaudissements  , un beau moment partagé , rapide , efficace

    A la fin de la  répétition ,  quelques  choristes  viennent  me remercier , féliciter  pour la justesse des mots , et j’avoue que  cela  me va droit au cœur , ça contribue   à l’estime de soi , comme dirait Antiblues et  oui ,  j’avoue  sans fausse modestie que les encouragements  me touchent

    Je saisis cette chance  d’avoir  cette capacité de rédiger  avec autant d’aisance une pensée,  de pouvoir la  mettre au service des groupes, individus  capables de recevoir mes mots   

    C’est encore une forme de partage, d’entrainement aussi, d’audace parfois

    Comme  le cuisinier amateur teste une nouvelle recette qu’il  offre  à ses amis ,  comme  le bricoleur va mettre son savoir faire  pour restaurer , réparer , faire revivre  des objets abimés

    A qui veut bien les recevoir ….

    J’avoue parfois  avoir  pleine satisfaction de  réserver  mes  textes  à qui  veut bien les lire  , sans prétention littéraire  loin de là , comme une bonne cuisinière n’apprécie pas de voir un plat avalé en une minute avec le bruit en plus ,  un créateur voir son œuvre atterrir  chez Emmaus , nos petits dons sont tout de même un peu précieux

    Je dis bien « un peu »  …