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reflexion - Page 11

  • Les curieux

     

    oeil-serrure.jpgAlors Jeanne, t’as bien un petit quelque chose à nous raconter ?

    Euh.ben non,

    Elle est enceinte Louisa ?

    Je ne sais pas.

    Mais si, tu sais tout toi

    Je sais tout, la gazette c’est Jeanne, une question, une info, on demande à Jeanne

    Evidemment, du fait que je connaisse beaucoup  de monde dans différents réseaux, me donne accès à pas mal d’informations, plus ou moins intéressantes, je lis la presse locale, et surtout, auprès de moi, les gens se racontent

    Et je les écoute, et je me souviens en général de ce qu’ils ont dit

    Très souvent, les femmes s’empressent de me donner la grande nouvelle du bébé qui arrivera dans 7 mois ….me parlent  de leurs projets, de leurs amours, les hommes se livrent moins au plan personnel, mais ils parlent beaucoup aussi, beaucoup ….

    Etant de nature bavarde , je cause certes , en face en face , dans les groupes , et j’écoute beaucoup , j’emmagasine des tas de données  qui s’empilent dans mon humble cerceau , et la nuit , je dois trier , éjecter , classer tous ses dossiers de  vie

    C’est presque un métier.

    Lorsque je me suis engagée en politique, locale je précise, j’étais entrée dans quelques réseaux qui m’amenaient à être au courant de projets, mais n’étais pas dans les confidences et les secrets de la mairie pour autant, je m’étonnais des curieux qui subitement s’activaient autour de moi

    Alors

    Tu sais toi ?

    Ils étaient avides de potins, de choses à colporter, comme si subitement, ils avaient accès à de scoops qui auraient pu alimenter leurs soirées entre amis, ou leur faire croire qu’ils connaissaient du beau monde

    J’ai vite senti le vent venir, et j’ai doucement mis un devoir de réserve  

    Mais je n’en avais pas fini

    Lorsque que je suis rentrée au Conseil d’Administration de la troupe, j’ai vu revenir vers moi, toujours ces curieux, avides de nouvelles, de révélations

    Alors ? Raconte, vous avez dit quoi ?

    Quoi  qui, hein ?

    Et la, je me suis fait un malin plaisir à ne plus dire du tout, rien, parce que ces curieux, aussi sympathiques soient ils, ne donneraient  pas une minute de leur temps pour faire marcher l’association

    Ils veulent savoir, mais les mains dans les poches

    Ça me rappelle ces dames de la paroisse qui posaient des questions, attisaient  sans jamais donner un coup de main

    Cette curiosité là m’exaspère un peu

    Je suis curieuse de la vie, celle des autres m’intéresse, non pas pour me rassasier de leurs malheurs, mais pour comprendre,

    Je ne compte pas les heures que j’ai déjà passé à écouter, rassurer, booster, ceux et celles qui  manquent de carburant

    Je n’ai pas l’âme d’une commère, j’avoue quelques potins de temps en temps, mais ne prend aucun plaisir à détruire, j’essaye plutôt de colmater quand je peux, arrondir les angles, fédérer, rassembler plutôt que de diviser   , remettre un peu d’ordre, utiliser ce temps qui m’est donné pour construire par petit peu, entourée par ceux qui vivent de ces valeurs là

    Et sur ma route, ils sont nombreux,  si précieux.

  • Les mots clés

     

    Dans nos statistiques, apparaissent les fameux mots clés

    Mots qui recherchés par des internautes peuvent les amener  sur notre blog

    Je n’y prête pas d’attention, sauf que celui à attiré mon attention : Bricqueboscq

    Pour la plupart d’entre vous, il n’évoque rien ce nom de village viking retranché

    Si par hasard vous le tapez sur Go….le, vous arriverez vite dans mes anecdotes , avant même le site municipal, les gites, les annonces immobilières ..

    Evidemment, c’est un peu troublant, déstabilisant, parce que mes souvenirs heureux et tragiques peuvent être lus, et reconnus

    Il faut peut de temps pour faire le rapprochement, les lieux, l’histoire

    Sauf que ….c’était il y a plus de trente ans, la plupart des habitants du hameau sont décédés, les maisons revendues

    Qui peut tomber sur mes anecdotes, qui peuvent par ce mot clé rechercher des traces ?

    Mes cousins, mes cousines , peut être  , eux qui n’ont pas vécu ces moments là chez mes grands parents , eux qui un peu loin ,à l’aube de leurs 40 ans, ont subitement l’envie d’en savoir plus sur leur histoire

    Et si ma propre famille m’avait reconnue, venait me lire en sous marin, ici depuis des mois ?

    Cette pensée me déstabilise un peu, mais je ne vais pas faire de l’investigation, je ne vais pas supprimer cette note, censurer ou même changer les noms de villes et villages

    J’ai relu cette note douloureuse Bricqueboscq


    Pourquoi la cracher, l’écrire, raconter ce drame familial, laisser le lecteur presque voyeur, le mettre mal à l’aise peut être …

    Alors j’ai relu les commentaires,  les mots précieux, allant au-delà de la compasion ,  ces mots qui m’ont fait avancer

    Témoigner, écrire pour dire, non pour s’apitoyer, écrire pour rebondir, tirer de sa propre histoire des leçons de vie et oser à présent en parler à ma fille, qui est en âge de recevoir le récit de sa propre histoire

    Choisir la vie, la vraie,

    Et si parmi ces taupes , peut être , ce blog se fait  témoignage de ce qu’ils ont connu , entendu , transformé dans leur imaginaire , et bien tant mieux , cela me pousse encore plus à continuer , dire pour garder trace ,  pour aller en avant , le gris , le noir , et le jaune orangé

    Mon  Histoire.

    gp2.png

  • L'idée abandonnée

    cadenas-publicitaire.jpgIl y a quelques mois, j’ai eu l’envie de créer un nouveau blog, tout en gardant celui ci, il aurait été plus intime, confidentiel, exutoire comme on dit

    Ecrire pour être lue aussi, sinon, je garde mes carnets, lue par qui, vous, eux, les passants, les anonymes, les voyeurs, les zappeurs ?

    J’aurais pu donner le lien à quelques lecteurs, ils auraient peut être  commenté, avec leurs pseudos de blogueurs, au risque d’être reconnus, les lecteurs de Jeanne qui arrivent comme ça, c’est louche

     Trouver un autre pseudo, j’aime trop Jeanne pour lui inventer une doublure

    Et mes secrets, mes révoltes à quoi bon les écrire, ils tanguent dans ma tête, vont et viennent, comme des bourrasques, avant les beaux rayons de soleil ?

    Je n’ai pas franchi pas le pas

    J’avais l’impression de trahir les fidèles, peur d’être démasquée

    Trop compliqué tout ça, j’ai abandonné

    Il y a quelques jours, Joséphine  m’a appelée au téléphone

    Elle m’a confié qu’elle venait lire mon blog, qu’elle adorait mon écriture, mon ton, mes petites histoires, elle en était presque gênée, comme si elle entrait dans mon intimité, sans raison puisque je lui avais donné le lien (je le fais quand j’aborde un sujet où les amis peuvent se reconnaitre, acceptant de retirer le billet si besoin.)

    Que c’était son bol d’air, sa détente, qu’elle était étonnée d’une telle démarche

    « Mais comment fais tu ? »

    C’est comme un sport, écrire pour moi est devenu vital, les billets s’enchainent au quotidien, mon almanach, le votre

    J’ai reçu un message de Laura allant dans le même sens

    Alors je me suis sentie légère , heureuse d’avoir donné le lien a des proches , leur faire ce petit cadeau quotidien , leur avoir permis d’ouvrir la porte de la blogosphère , encore maudite dans certains esprits , heureuse de partager ma vie banale , avec ceux qui sont touchés par mes mots

    Je les encourage à poster un petit commentaire, à vous qui passez sans me voir, j’ôte mes deux mains caché coucou, pour adresser mon regard, mon sourire

    Sachez que jamais je ne vous en voudrai de venir me lire sans dire, ici, vous le faites ailleurs

    Mes pensées se tournent aussi vers Madeleine, Nicole 86, Sépia, Poulbot, Julie, Zoë 

    Vous qui n’avez pas de blog, je ne connais presque rien de vos vies, vos commentaires sont touchants et tellement authentiques

    Il n’y a rien à vendre dans ces échanges là, pas de tractations, pas de rivalités, juste  des émotions et des souvenirs,

    Le jour où je fermerai la porte de mes anecdotes, soyez en assurés

    Vous serez tous dans mon générique final ….

  • Exposée


    Début des années 90, j’ai sorti des pinceaux, de l’encre et j’ai eu envie de dessiner
    Très vite, par manque de technique, l’idée est venue de prendre des cours d’arts plastiques
    D’abord sous forme de stage à Montbéliard, puis en cours hebdomadaire dans une maison de quartier de ma petite ville
    pastel.JPGEn fin d’année, il y avait une exposition, très fréquentée et c’est ainsi que sans le choisir, l’un de mes tableaux fut exposé
    Les autres, les plus réussis, furent à leur tour accrochés sur les murs de notre maison
    J’exposais mes « œuvres «


    Plus tard, lorsque je commençais à assembler mes perles , on me proposa de les exposer au Vieux Château, avec Marie Camille, collègue de travail à l’époque, nous avons eu envie de montrer nos créations boucles d'oreilles boule vert anis.JPG


    J’exposais mes bijoux


    J’ai arrêté mes cours d’arts plastiques parce que l’envie de chanter était belle et bien là
    Alors je me suis inscrite en 2002 dans cette troupe encore peu connue, qui avait donné un spectacle une seule fois en juin 2001, un vrai succès dès la première année
    _MG_7800-1.JPGJe voulais apprendre à chanter, avec d’autres, plaisir simple de pouvoir me défouler vocalement, peut être d’y croiser des gens, mais à aucun moment j’ai pensé en faisant cette démarche, que l’aventure musicale nous emmènera à la scène, à cette fréquence là, devant des salles combles


    Sur cette scène, j’exposais ma voix , les mouvements de mon corps ,l’expression de mon visage ,mes dérapages .


    En 2006, j’ai commencé à rédiger des petites notes, humoristiques, pour rigoler, que j’envoyais à des amis
    banière.jpgEt je me suis mise à parcourir des blogs, celui de Marc, d’Elisabeth, et comme eux, j’ai eu envie d’écrire des petites histoires, des anecdotes, et l’envie de créer un blog est venue, a muri
    Et en Juillet 2007, alors que la blogosphère était déserte, j’ai crée ce blog


    J’exposais mes notes , des bouts de ma vie

    A relisant ce chemin parcouru en 20 ans, une chose est sure, je ne me suis pas dit un beau jour
    « Tiens Jeanne, il est grand temps que tu t’exposes ! »
    Les choses sont arrivées petit à petit, presque par hasard
    Se montrer, s’exposer, c’est bien évidemment valorisant, cela contribue à cette fameuse estime de soi, mais c’est aussi et surtout partager, donner envie, transmettre le plaisir
    Et ça nous change, cela nous ouvre des portes, des rencontres inestimables
    Mes volets clos ne resteront jamais clos , mon portail sera grand ouvert, les fenêtres aussi, dès que je peux, oui je m’expose, oui je me montre, je ne suis pas une femme de l’ombre, parce que ça me fait grandir


    Certes on peut y voir un semblant de vanité, restons modestes, ces éternelles considérations, souvent fruit d’une éducation familiale pas toujours blâmable
    Gare aux surexpositions, aux explosions ,ça brûle les projecteurs, on s’expose aussi aux critiques, ça remue, ça blesse parfois


    Je veille à ne pas survaloriser mes créations , tout comme les parents veilleront à ne pas survaloriser leur enfant , lui donneront sa place , pas celle d’un héros , exposer c’est accepter de montrer , prendre les critiques , bonnes au mauvaises , et avant tout , ça nous permet de nous aimer , et ce n’est pas vain d’aimer ce que qui nous anime


    Nous sommes tous en quête de ça …….
    Nos blogs en sont le reflet

  • Bas les masques !

    Premier mardi soir de l’année 2011, 20h30, les chanteurs se retrouvent et se font des bisous

    Et oui, c’est la Nouvelle année, alors, on s’bizoute presque tous, y’a des ronchons qui restent collés à leur siège en attendant le signal du chef

    Un quart d’heure de bisous, embrassades, sourires, mots gentils, on aime ça

    Et ceux qui trouvent ce rituel trop convenu , hypocrite ou inutile , tant pis pour eux , au delà des bises virtuelles échangées sur le mur, forum , ou blogs , les choristes en chair et en os , sont ravis de se retrouver pour une année «  explosive «  puisque ce sera les dix ans de la troupe  

    Et puis, l’une d’entre nous

    «  Mais vous êtes fous, on va tous attraper des microbes, on va être malades !!!!! »

    Ah ben ça alors , il faudrait qu’on mette des masques maintenant , c’est la meilleur celle là , on qu’on se bise de loin, non mais oh , les bises , j’en demande , j’en offre , et en live , microbes , infectées ou pas , pas question de serrer la main aux copains ces jours là

     

    Je n’ai jamais aimé les masques, surtout ceux de carnaval, en matière plastique puante qu’on portait deux jours parce que l’élastique du côté sautait et qu’il n’y avait pas moyen de réparer

    On étouffait le dedans, pire que dans un Kway

    Des masques de beauté, j’en fais rarement, je n’y pense pas

    «  Faut gommer ta peau Jeanne « 

    Ouais, ouais

    Je n’aurais pu enfiler un masque chaussette comme Fantômas (remarque on ne m’a jamais demandé de reprendre son rôle, ni faire un hold up avec un bas collé au nez, impossible

    Par contre, j’aime les masques en bois, africains

    J’en ai deux, un cadeau rapporté de Tanzanie et un autre, trouvé dans un vide grenier pour un euro

    J’ai porté un masque de chirurgien quand j’étais allée voir Anne en chambre stérile à Nantes

    Nous avions réussi à rire de la situation mais nous n’avions pas pu nous embrasser, nous dire vraiment au revoir, pour la dernière fois …

    Alors bas les masques !

    Même si c’est bientôt Carnaval …

    J’aime bien regarder Fantômas.

    fantomas-jpg_197503.jpg

  • Le courage


    -hercule.jpgC’est la rentrée, il me faut repartir au travail, non pas que ce travail ne me plaise pas, mais je dois faire preuve d’un peu de courage pour rester dynamique dans mes interventions, trouver l’écoute, la fermeté nécessaire auprès de mes stagiaires et accepter les conditions matérielles qui ne s’améliorent guère, toutes les heures non rémunérées, et les quelques difficultés relationnelles
    C’est quoi du courage ?


    Définition
    Le courage est un trait de caractère qui désigne la capacité à surmonter la peur pour faire face à un danger. Le terme peut aussi être employé pour exprimer l'endurance, notamment à l'égard de la douleur. (Source Wilkipédia)


    Affronter ses peurs, allez au delà du danger, physique, cette menace qui pèse au dessous de nous, cette peur d’échouer, de ne pas être à la hauteur
    Suis-je courageuse ?
    Je ne crois pas


    Par obligation, certaines tâches physiques ne me font pas peur, transporter des choses lourdes, encombrantes, agencer, vider, trier, tout cela fait partie de mes capacités
    Oser m’aventurer dans des domaines inconnus, affronter un nouveau public professionnel, me heurter à des conflits, j’y parviens
    Mais quand il s’agit de surmonter des peurs physiques, je me sens vraiment faible
    J’ai une réelle capacité à supporter la douleur, la mienne, mais j’ai peur pour mes proches
    Je redoutais autrefois l’agression, plus maintenant, mais je n’ose pas encore m’aventurer dans des pays inconnus, j’ai peur de perdre ma liberté, d’être obligée d’y rester, allez savoir pourquoi …
    Mais ce que je redoute avant tout, c’est la maladie, la mort, la déchirure, la souffrance, la solitude
    Trouverais-je assez de force pour affronter ça ?


    Le manque de courage peut s’associer à la faiblesse, la paresse
    Les courageux sont vaillants, forts, résistants, ils sont aussi capables face à leurs drames, de les dissimuler, de les enfouir, au risque d’étouffer leurs émotions, ou les transposer autrement dans leurs vies


    Je chasse alors ces idées lugubres pour affronter et accepter les aléas de la vie, par vagues, j’attends que la douceur du printemps me redynamise, sortir de l’hiver, ne pas se laisser faiblir par la grisaille, aller en avant, avec ceux qui m’attendent
    Avec force , entrain et volonté .

  • La blogroll

    bois plage.JPGA gauche de  cette page, j’ai installé depuis plusieurs mois ma liste de liens, la fameuse blogroll

    (A list of other blogs that a blogger might recommend by providing links to them, ça jette!)

    Cette liste permet de voir en un rien de temps les blogs que je visite  régulièrement

    Il va de soi qu’elle est modifiée au gré des nouveautés, des allers et venues des uns des autres

    Par choix, je ne souhaite pas que la liste soit longue

    Lorsqu’un blog ferme ou se met en pause, j’attends toujours avant d’y ôter les noms des « partants «, laissant l’espoir d’un retour

    Figurer dans une blogroll est un compliment,  une marque de confiance, un attachement

    Bien sur il  y a les fidèles, les incontournables, les «  chouchous « 

    Et puis ceux qui attendent leur tour, ceux que je pourrais appeler « découvertes «

     Volontairement n’apparaissent pas les sites professionnels ou journalistiques que je visite de temps en temps, je n’ai pas besoin de ce mélange là, eux sont dans mes favoris

    J’ai conscience que dans cette liste, il y a des blogs un peu délaissés, mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont pas leur place ici, je sais que les auteurs passent, déposent ou non un petit mot

    Il m’est arrivé de me retrouver dans une liste de liens sur un blog que je ne connaissais pas, c’est étrange, et touchant à la fois

    Cette liste a cette particularité de s’étoffer au fil des ans, et d’y retrouver des copinautes communs, ces fameuses communautés

    Je m’interrogeais encore sur ces messages, billets, dédiés à ces rencontres, échanges vécus sur  la blogosphère

    Evidemment, j’essaye de ne pas trop  « m’étaler », ça peut paraitre inconvenu, ça risque de provoquer des petites jalousies, j’évite le trop plein de private joke afin de que le lecteur nouveau, et pas intégré dans ces communautés ne se sente pas exclu, et surtout par souci de garder ma ligne directrice, raconter des anecdotes

    Mais dois je pour autant me censurer, comment trouver l’équilibre entre toutes ces traboules et clins d’oeils entre bloguers sans déranger ?

    J’ai décidé de faire au gré de les envies, de ne pas me faire de nœuds au cerveau pour ça, parce que j’ai provoqué ces délicieux échanges de cœur, parce que j’aime vraiment ce qui se passe ici, et je crois ne pas « délaisser «  ceux qui ne sont pas dans ces réseaux là

    On n’est pas dans une cours d’école ou il y a les caïds et les timides, j’accepte toutes ces règles du jeu

    Chez les autres aussi, parce qu’il y a toujours possibilité de passer son chemin, de sauter quelques pages

    La censure n’a pas lieu d’être, même si je veille à modérer un peu mes commentaires, il faut mieux passer par les coulisses parfois

    Je me censure ici sur la vie privée de mes enfants, de la notre, je ne raconte pas mes peines, mes tracas, des choses qui me paraissent trop personnelles

    Et je suis toujours sur ce fameux fil, un coup à gauche, un coup à droite, gare à la chute

    Je ne veux pas tomber dans ce gouffre là, celui de l’intimité trop dévoilée

    Et parfois j’ai peur de ne pas y parvenir.

  • Ceux qui me sont si chers

     Depuis toutes ces  années, j’en ai perdu des amis …

    Hommes ou femmes, séparés par la  distance,  par malentendus,   par grande  déception,  par l’ultime séparation

    C’est celle ci la plus cruelle, la plus douloureuse, parce qu’on a beau espérer les pardons, rêver aux retrouvailles, aspirer à des retours, il ne reste que les photos, les images, les lettres, les souvenirs qui reviennent par flashes

    La mort m’a appris ce qui était précieux

    Mes amies, celles qui datent de l’adolescence, chemins souvent parsemés d’embuches, et d’instabilités ont quasiment quitté mon cœur, j’ai espéré, j’ai toléré, je ne contrôle  pas les chemins de chacun, je ne chercherai jamais à recoller des débris

    Je ne décide pas  mes amitiés

    «  Tiens, je voudrais bien être ton amie »

    Ça me tombe dessus , par magie , en s’ apprivoisant  ,cela commence par des petits mots , puis des regards un peu plus complices ,dans lesquels  je perçois la petite étincelle qui vite me laisse entendre que cette rencontre ira plus loin qu’une autre 

    On se livre, on se raconte et surtout, bien avant tout, on porte de l’affection pour l’autre, et on ressent par des paroles, des gestes une soudaine réciprocité

    Je n’ai pas trop d’amis, j’en aurais jamais de trop

    Il n’y a pas de quotas, pas de » top », pas du classement, pas d’enchères, pas d’éliminations, pas de casting

    Quand un ami est silencieux, je souffre, j’ai peur de le blesser, de l’obliger, de le rendre coupable

    Je lance des petites fusées, toutes petites, quelques ’étincelles, sans  bruit, ni fracas,

    Et ces liens là perdurent dans le temps sont tellement solides que même les aléas ne les brisent  jamais

    Mon ami Gordon, depuis tant d’années sait réconforter, il trouve les mots simples, il connait ma fidélité

    Je m’attache, trop peut être, pas si souvent en fait, je sais aussi me protéger, ne pas laisser croire en une éventuelle amitié, je mets la distance nécessaire lorsque je sais d’emblée que la relation n’ira pas au-delà, sans pour autant me refermer comme une palourde, prendre et donner, à la mesure du possible, cordialement.

    Cela peut paraitre prétentieux mais je n’aime pas ces prises d’otages affectives, je me sens comme prise dans une toile collante dans laquelle il est très dur de se libérer

    En vieillissant, je savoure cette grande chance qui s’offre à chaque nouvelle rencontre

    Et j’ose de plus en plus ouvrir grand mes bras , pour de vrai , serrer fort ceux ou celles qui se lient , ceux qui me soulagent , ceux qui occupent mes pensées , ceux que j’ai besoin de voir , avec eux je veux rire , auprès d’eux j’aime marcher , je leur fais confiance , je me fais confiance , je m’efforce de passer outre les petites discordes , je n’entretiens pas  les malentendus

    Je les aime, précieux sont ils, si précieux ….

    tea-in-art-mary-cassat-afternoon-tea.jpg

     

     

    Normal

  • Disparaitre ....

    faille.jpgOn avait beaucoup fait de tapage autour de ce film à sa sortie me semble t’il, mais pourtant je n’avais pas du tout envie de regarder la télévision lundi soir, qui d’habitude est réservée à Cold Case

    Juliette a écourté sa conversation au téléphone, j’ai bien senti qu’elle voulait ne pas rater le début

     C’est vers 22h30 que je me suis plantée devant l’écran, et j’ai regardé la fin

    Mon dieu …………que c’est triste, l’agonie de cet homme, sa solitude face à cette nature, sa souffrance, sa maigreur, je n’ai pas supporté, à aucun moment je ne pouvais imaginer que cette mort était salutaire

    C’est l’histoire vraie  d’un jeune homme, issu d’une famille aisée qui décide de tout quitter pour parcourir l’Amérique vers l’Alaska

    Et forcement, ça me tourneboule ces histoires là, je ne peux plus …

    Tout quitter, sans donner de signes, et vivre seul, affronter les dangers, avoir peur, pourquoi faire, pour être libre, libre de quoi ?

    Doit-on renoncer à l’amour des siens pour être heureux ?

    Certainement pas, il faut apprivoiser sa destinée et savoir faire ses choix, mais quelle cruauté de laisser les siens dans la souffrance

    Je l’ai vécu, à petite échelle soyez rassurés, au début, on accepte, et quand ça dure, on n’en peut plus, et on ferait tout, on donnerait tout pour que ça s’arrête

     

    Je pense soudain à Anne Claire

    En 2007 son fils âgé d’une vingtaine d’années a disparu

    Ils l’ont cherché dans un refuge en montagne, en vain, ils ne l’ont jamais retrouvé

    Pas une trace, pas un signe de vie, ni de mort, a-t-il changé de vie, a-t-il glissé dans une crevasse ?

    Elle vit depuis quatre ans avec ça, son visage témoigne à la fois d’une sagesse et d’une souffrance

    Comment vivre dans cette attente, faut il encore espérer ?

    Ce serai pour moi la pire des tortures, si l’un de mes enfants disparaissait, et que je passe le reste de ma vie à l’attendre, parce que je sais que je l’attendrais …et je serais rongée par la culpabilité, parce que ce serai un échec, une trop grande brisure du lien, une faille gigantesque

    Pourquoi ce film a été autant ovationné, parce que ce jeune homme qui affronte la nature reste le fantasme des consommateurs que nous sommes tous, parce que son visage christique renvoie peut être au calvaire de l’Homme Dieu, parce qu’il presque aisé et rassurant  de sanctifier  Christopher McCandless, son martyr est il notre rachat ?

    Le magic bus est devenu un lieu de pèlerinage, Chris serait un de ces nouveaux saints, personnage mythique, énigmatique.

    Il mort seul dans un bus  délabré perdu dans une région pas si déserte que ça

    Seul …

    Parce que son cri même enragé ne portait pas assez pour qu’on vienne le secourir, et certainement qu’il n’attendait que ça …

    L’amour des siens …

  • Songeuse Jeanne ...

    « Alors Jeanne , tu as encore ton blog ? »

     

    Mes pensées  s’emballent …

    « Même que Tagada elle a failli venir cet été

    Même que le chabada est une vraie institution dominicale ( pour ceux qui veulent )

    Même que j’ai tellement aimé passé tant de temps avec ma Dana

    Même que les trois jours chez Vonric furent un enchantement ..

    Même que j’ai eu la chance de rencontrer Fay à Nice

    Même que Pierrot Baton elle a ouvert sa boutique

    Même que j’avais des larmes dans les yeux devant Virginie

    Même que j’ai raté l’homme de Rio mais ce n’est que partie remise

    Même que le rendez du canal St Martin avec boutFil était un beau moment de vie

    Même qu’on rigole bien à trabouler comme des fous

    Même que j’ai emmené Marie Camille dans le même bateau

    Même qu'un jour je visiterai Lyon en bonne compagnie

    Même que certainement j'irai à Montpellier retrouver Ksénia

    Même qu’il y a plein de nouveaux qui passent ici

    Même que j’ai enfin pu mettre en mots tant de choses qui me faisaient souffrir

    Même que ma fille est une des plus fidèles lectrices

    Même que chaque matin y’a des gens qui sont à bourre au boulot à cause de moi

    Même que je voyage  loin sur les blogs des copinautes

    Même que je progresse en photos

    Même que Anne la bretonne me touche beaucoup par tant de confiance

    Même que j’y rencontre des personnes si fragiles ….

    Même que j’y passe peut être trop de temps ….."

     

    Je laisse tous ces songes dans une case , de peur qu’on me fasse des reproches et que je soie obligée de me justifier

    Parce que j’ai une vie équilibrée  en dehors de cette sphère , parce que je ne pense pas délaisser mes proches

    Parce que ça m’emmène dans une si belle aventure HUMAINE

     

     

    «  oui , j’ai toujours mon blog …ça me plait …. »

     Songe_de_St_Joseph.jpg

    Georges de la Tour   Songe de St Joseph , détail   (1640)

     

  • La tolérance

    SE05_066-chevalier-en-armure.jpg

     

     

    Tolérer qu’une bonne amie me laisse sans nouvelles durant des mois et qu’un autre s’éloigne peu à peu sans se préoccuper de mon attachement

     

    Tolérer les petits mots « tranchants «  qui ont fait un peu mal mais qui n’avaient pas mission de tuer ou briser, les refus constants, les  jamais « merci   ça me fait plaisir « 

     

    Tolérer et accepter les  reproches, les jugements hâtifs, même si on n’aime pas en recevoir

    Tolérer les critiques, les autres modes de pensées

    Tolérer les jalousies, les rivalités, tenter de les modérer, ménager …

    Tolérer l’indifférence, la condescendance et le mépris

    Tolérer que par moments tous ces polluants tentent de s’installer dans mon âme et mon cœur

    Prendre conscience qu’avant tout, ce mot, galvaudé, mis à toutes les sauces, la tolérance, c’est facile à dire, si difficile à vivre

     

    Je n’ai pas la prétention d’être tolérante,  souvent  exigeante, un peu bornée, je voudrais que les autres me suivent même si je marche trop vite pour eux

     Je ne tolère aucune forme de violence, de  haine, je ne tolère pas d’être rabaissée, surtout par des jeunes aux crocs un peu longues, je ne tolère pas d’être prise pour une imbécile, par un chauffagiste, un enseignant ou un banquier

    Je ne rentre jamais en guerre, je passe mon chemin, je ne donne rien, ou très  peu, je n’ai pas l’âme d’une combattante, je garde mes munitions en cas d’extrême urgence

    Je cherche les regards doux, les expressions vivantes, les bras qui savent entourer, des hommes et des femmes qui chantent, au sens propre et figuré, des cœurs ouverts …

    Cette quête contribue à mes tourments, alimente ma naïveté assumée, déchire ma faible carapace, mon armure en papier, trop facilement inflammable, brulant ma peau si peu épaisse

    Pas encore assez vieille …

     

     

  • Le coach

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    Avec Jérôme devant le grand écran du salon, nous regardons un reportage sur le coaching

    C’est un métier qui se développe de plus en plus dit’on

    Une femme fait appel à une spécialiste du rangement, elle aurait pu appeler Sérial cleaner, mais bon, il n’est pas assez connu  et souvent sur les routes

    En deux semaines, elle doit reprendre l’habitude de ranger ses affaires, ses meubles de cuisine et le reste

    Tiens, je pourrais devenir coach moi aussi

    Coach, pour cela il faut des compétences, voyons voir, les miennes, inévitablement, je penche pour la psychopédagogie infantile

    Allez, Jeanne la nouvelle Super nanny !

    J’arrive pour  donner des conseils pour élever vos enfants (je déteste ce mot là, élever , comme des volailles, éduquer encore pire, c’est pompeux, voire prétentieux )

    Vivre avec vos enfants, voilà, c’est bien ça

    Les parents ont parfois du mal à faire les choses en compagnie de leurs enfants, culpabilisent de ne pas les emmener faire des tonnes d’activités sportives et culturelle et se rendent malades de passer un dimanche à rien faire

    De peur que.

    Parce qu’on se le dise, tout est basé sur des peurs

    Peur de l’échec , du jugement , de ne pas être parfait , à la hauteur , au top

    Alors il faut faire appel à des coaches, que l’on va payer, cher, mais c’est comme le psy, ça motive

    Je coache.

    Depuis longtemps, j’épaule, j’écoute, je conforte, je rassure, je donne quelques conseils à mes proches, pour un entretien d’embauche, des projets, des fêtes, des choix …

    A mon tour je reçois des éléments pour continuer ma route, gérer mon quotidien, mon métier

    C’est de la transmission, ni plus ni moins, de l’entraide

    Je n’ai pas de coach sportif , je n’ai pas suivi de cours de cuisines auprès des plus grand  chefs , je ne me jette dans la littérature conseil pour éviter que mes enfants deviennent de vrais sauvages , j’ai la chance et je sais tout simplement m’entourer

    Transmettre nos petits savoirs , nos trucs , nos combines , se donner les uns les autres des idées , des astuces pour éviter d’avoir une corbeille entière de chaussettes divorcées , et surtout oser demander de l’aide quand on n’en peut plus , se proposer aussi quand on juge cela utile et nécessaire

    Je me souviens d’avoir fait une journée de ménage à rangement à quelqu’un qui était au fond, je ne pouvais pas prendre sa vie et son malheur du moment, mais juste l’aider un peu à retrouver des repères matériels s et ça compte .

     

    Coach d’entreprise pour être performant, coach sportif pour être le plus fort, coach déco pour ne pas faire faire d’erreur de gout …

    Bon sang, mais on ne peut pas être bon partout !

    Et si je devenais coach pour déculpabilisé les gens et les aider à accepter leurs  faiblesses et cesser de courir comme des dingues partout

    Allez, pour aujourd’hui, ce sera

    Gratuit …

  • "Né quelque part "

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    Comme je vous l’ai dit, j’ai vu le jour à Cherbourg, joli port du bout du monde, plus connu pour ses parapluies et ses sous marins nucléaires que pour sa douceur estivale

    A Cherbourg, il pleut souvent, et quand il ne pleut pas, le soleil donne mais le vent marin est froid, même en plein été

    J’aime toujours sillonner les rues piétonnes de cette ville, marcher le long des quais, m’arrêter devant la fontaine, le théâtre,  regarder les visages rouges et burinés  des passants

    J’ai toujours ce même  plaisir à retourner dans ma ville natale

    Je ne suis pas attachée au village où j’ai grandit, j’y vais voir mes parents, mais je ne m’y promène pas, je ne parle pas avec les habitants, les voisins, je n’ai pas le courage de retourner dans la cour de l’école primaire

    J’ai aimé y vivre 10 années, tranquillité de la campagne, mais après, ce fut  source d’ennui et d’isolement

    Je rêvais de la ville, j’aspirais  à  y vivre , je faisais de cette ville ma ville de naissance, mon socle et quand on me demandait d’où j’étais, je répondais Cherbourg

    En lisant vos réponses à la question de jeudi,  je devine combien on reste attachés à son lieu de naissance, même si ce fut un hasard, un transit

    Et nous sommes fiers de connaitre les personnalités qui sont nées dans notre ville, Le Douanier Rousseau, Alfred Jarry, Ambroise Paré, nos villes les célèbrent à leur façon

    Et pour ceux qui n’ont pas de traces de leur lieu de naissance ?

    J’échangeais avec Vonric dans son billet sur l’identité

    A la naissance, les parents déclarent leur enfant à l’état civil en attestant eux même leur propre identité, de père, de mère

    Mais combien d’enfants dans le monde naissent sans être déclarés à  Etat Civil, parce que pour ça il faut parfois payer,  sans date de naissance officielle, lieu, parents ?

    Enfants clandestins, parfois  adoptables, lenteur administrative.

    Plus de 50 millions selon l’Unicef, privés de la protection de leurs parents, orphelins, ils sont les proies recherchées pour l’exploitation, la prostitution, le combat par les armes

    Certains croupissent dans des prisons, d’autres seront  mariés de forces, entièrement démunis de droits aux soins, à l’éducation

    « Né quelque part …. » sans trace, sans preuves

    Tandis que quelques  industriels s’arrachent les cheveux pour commercialiser des perruques pour les nourrissons, dans ce monde, encore aujourd’hui, des enfants naissent sans identité officielle

    Le droit le plus fondamental



    >

  • Le manque

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    A chaque fois qu’un blog, visité et commenté depuis des mois, voire des années, ferme, j’ai un pincement au cœur

    Evidemment, il faut respecter le choix de l’auteur, accepter ses raisons, et se dire que peut être il continuera à  poser des petits mots sur nos billets et qu’il y a bien sur une vie hors blogosphère ….

     Se persuader  qu’il y a des tas d’autres choses à découvrir, plein de blogs sympathiques ….

    Oui, et non !

    Voila, c’est bien là que ça me chiffonne, des nouveaux blogs, j’en ai découvert d’autres, et moi, que voulez vous  je m’attache, j’accroche, ou je n’accroche pas

    Dans les dernières jolies découvertes ,il y a celui d’Emile , varié , régulier ,mêlant humour , culture et vie quotidienne  écriture simple et chaleureuse ,j’aime lire le blog d’Emile parce qu’il répond aux commentaires

    Je recherche  à travers les blogs cette réelle interactivité, ces réponses aux commentaires, qui donnent justement envie de connaitre les autres lecteurs, j’aime le moment où j’ai osé pousser la porte de leurs espaces, la manière dont j’y ai été accueillie en osant poster un petit mot gentil

    Emma vient de mettre en pause sa maison virtuelle, elle va me manquer elle aussi

    Tout comme me manque depuis longtemps le blog de Risette, et celui de Didou

    Il m’arrive même parfois de relire les archives, et m’étonner de la manière dont nous révélons encore plus chez les autres

    Parfois on se lâche, comme des copains à la fin d’une fête, assis autour d’une table, presque intimes, comme dans un film de Sautet avec en prime des dialogues dignes d’Audiard

    Je pense à l’un d’entre nous qui ne laissent rien apparaitre de sa vie sur son blog «  sérieux «  et qui au fil des années s’est dévoilé chez ses blogopotes osant même donner la couleur de son aspirateur ( !)

    Ces petites communautés se resserrent, les lecteurs deviennent amis, quand l’un s’en va en vacances, on squatte sa maison, entre nous, pour lui dire qu’on ne l’oublie pas

    Et quand les lecteurs sont en plus de vrais amis dans la vie, je ne vous explique les complicités que ça engendre, au risque d’exclure un temps soi peu ceux qui ne rentrent pas nos mondes

    Difficile de s’intégrer dans ces petites communautés, tout comme il est difficile à une fête de se trouver une place à la tablée de copains de toujours, je connais ça, je joue le jeu, j’accepte les règles, ne culpabilise pas de ne pas faire rentrer tout le monde dans nos rondes

    C’est aussi pour cette raison que je ne donne que rarement le lien de ce blog à mon entourage

    Je l’ai fait au départ, estimant parlant  d’eux et même sous un pseudo ils devaient être informés (ça me vaut peut être encore des taupes discrètes qui se manifesteront peut être un jour par un clin d’œil complice  «  oui, Jeanne, je fais partie de tes sous marins »)

    Tout cela ressemble bel et bien à la vraie vie, et j’ose dire que les billets agrémentés de nos commentaires sont parfois plus authentiques et plus profonds que les banals échanges que nous pouvons faire avec nos proches

    Et on s’y dévoile, on parle de soi, ce qui déstabilise aussi nos repères, donne le sentiment d’être sur une corde flottante, c’est souvent pour cette raison que les blogueurs ferment leurs maisons, de peur d’être reconnus

    Ouvrir un blog de vie, c’est se mettre légèrement à nu, c’est aussi risquer les réactions hostiles, les polémiques, les malentendus …

    Mais à côté de tout ce que cela engendre comme ouverture au monde, comme échanges incroyablement sincères, comme exutoire face aux tracas de la vie, aux drames, si vous savez comme ça vaut le coup !

    La vie ici est bel et bien le reflet de notre propre vie, on ne vit pas masqués, notre cœur se trouve chaviré et irradié par les histoires de ceux qui osent laissé une trace, empreinte lourde et solide de ce qui nous anime

    Les liens humains …..

  • Paradoxes et contradictions du moment

     

     

     Le photographe Larry Clark  crie au scandale parce que son exposition de photos est interdite aux mineurs au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris

    Le maire fustigé par le presse est traité de pudibond

    Où se place le débat, le photographe n’aura jamais eu autant de publicité gratuite

    Alors, est il vraiment maudit ?

     

    Les capucines ont toute la liberté de monter le long du treillis, pourquoi s’obstinent-elles de la sorte à vouloir rentrer dans la cave ?

    capucines.JPG

     

    En 2010, la France sera organisateur de la coupe du monde des sans abris

    Un lavallois originaire de Guinée est sélectionné

    A quand la coupe du monde des célibataires, des gays et des chômeurs ?

    Ce communautarisme est un paradoxe total , mais comme c’est du football, interdiction de critiquer

     

    Réservez dès maintenant votre pièce de 10 euros spécial région =pièce.jpg

    L’euro des régions, j’étais contente quand au  début de la sortie de cette monnaie je tenais dans le fond  de ma main une pièce en provenance d’Italie ou des pays bas

    On devrait ressortir nos coiffes normandes tiens … ou bigoudènes

     

    Je veux bien chanter Lady Marmelade, mais je refuse toujours de manger du lapin

    Comment ça, vous ne voyez pas le rapport ?

    Les paradoxes et diverses contradictions sont toujours drôles à observer et confirment souvent ce proverbe

    « Beaucoup de bruit pour rien «